Une base militaire située à 70 km au sud de Mogadiscio a été attaquée mercredi par des combattants islamistes shebab, qui ont fait exploser des voitures piégées et ouvert le feu contre les soldats, a-t-on appris de source militaire. « Après les explosions, ils ont tenté de percer nos lignes, mais nous les avons repoussés. Nous les poursuivons. Plusieurs soldats ont été légèrement blessés par des éclats », a déclaré à la presse le général Yusuf Rageh. Un journaliste radio intégré au sein des troupes a été tué dans l’attaque, selon la Fédération des journalistes somaliens. Gacal Abdulle Gacal, 23 ans, est le troisième journaliste tué cette année en Somalie, a-t-elle précisé, demandant une enquête sur les circonstances de son décès. AFP
C’est en Afrique que la consommation d’héroïne augmente le plus rapidement dans le monde. Délaissant la route des Balkans devenue trop difficile à emprunter, les trafiquants acheminent désormais leur marchandise à destination des pays occidentaux, en passant par le continent africain. Les conséquences sur les habitants sont inquiétantes. … Encore récemment, les héroïnomanes étaient rares en Afrique. Dans les années 1980 et 1990, les accros se trouvaient principalement dans les zones touristiques, comme Zanzibar [en Tanzanie], ou dans des enclaves où la population était blanche et branchée, notamment à Johannesburg. Mais depuis 2006, la consommation d’héroïne a augmenté plus rapidement en Afrique que sur tout autre continent, selon l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Le commerce de cette substance a des conséquences terribles, sur la santé publique mais aussi sur la vie politique. The Economist
Mille neuf cents civils ont été tués en deux ans dans la région troublée du Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo, où plus de 130 groupes armés sont actifs, selon un rapport publié mercredi par l’ONG Human Rights Watch et le Groupe d’étude sur le Congo (GEC). Dans les provinces du Kivu, « les groupes armés ont tué 1.900 civils et enlevé plus de 3.300 personnes entre juin 2017 et juin 2019 », notent les deux organisations. « Plus de 130 groupes armés se battent pour d’innombrables raisons dans les provinces du Kivu, dans l’est de la RDCongo, faisant de cette région l’un des endroits les plus violents au monde », a déclaré Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à Human Rights Watch (HRW). Au cours des deux dernières années, « l’épicentre de la violence est le territoire de Beni : presqu’un tiers de tous les meurtres de civils ont eu lieu ici », principalement à cause des combats entre les forces de sécurité congolaises et des milices ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF). AFP
Le président Félix Tshisekedi a refusé mercredi une première mouture de gouvernement, attendu depuis sept mois en République démocratique du Congo, estimant qu’il ne respectait pas assez la « parité » et le « renouvellement des générations », selon une source proche du Premier ministre. « Le chef de l’État a invité le Premier ministre à revisiter la liste de l’équipe gouvernementale qu’il lui a présentée », a déclaré à l’AFP un proche du Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba. « Le président Tshisekedi a fait observer au Premier ministre que la liste ne respecte pas la recommandation sur la représentativité des femmes et qu’elle ne tient pas compte de l’équilibre entre les vielles figures de la politique de notre pays et les jeunes », a-t-il ajouté. Interrogée, la présidence congolaise s’est abstenue de tout commentaire. Jeune Afrique
Malgré des succès opérationnels significatifs, les groupes terroristes finissent par se régénérer, selon le rapport de l’ONU. Lors de sa dernière audition à l’Assemblée nationale française, le chef d’état-major des armées, le général François Lecointre, a déclaré, concernant le Mali : » nous avons été exagérément optimistes en imaginant en 2013 que tout serait résolu et que la victoire éclair remportée contre les jihadistes se traduirait immédiatement en un succès politique (car) force est de constater que tel n’a pas été le cas ». Et de poursuivre : « malheureusement, les conditions d’une extension de la déstabilisation de la zone sont réunies ». … « Il est possible que l’État islamique du Grand Sahara et le groupe Province d’Afrique de l’Ouest de l’État islamique aient coopéré dans l’attaque des forces nigériennes commise à Tongo Tongo en mai 2019 [une embuscade ayant une vingtaine de tués, ndlr] et qu’ils soient en train d’établir une base de soutien logistique dans la ville de Sokoto, au Nigéria », indique le rapport de l’ONU. Ce qui ne va pas faciliter la tâche de la force Barkhane si cette information se vérifie. Les Dépêches de Brazzaville
La semaine dernière, lors de la 5ème réunion des ministres des Affaires étrangères des pays du G5 Sahel à Ouagadougou, l’UE a annoncé la mobilisation d’un appui supplémentaire de 138 millions d’euros au profit de la force conjointe. Une aide qui s’ajoute à plusieurs autres des pays partenaires. Mais qui gère ces fonds, déterminants pour l’opérationnalisation de la force ? 138 millions d’euros, soit environ 90,522 milliards de francs CFA. C’est le nouvel appui de l’Union européenne en faveur de la force conjointe du G5 Sahel. Une aide qui s’ajoute à d’autres contributions de ce partenaire privilégié. Les États-Unis, sceptique vis-à-vis de l’efficacité de l’organisation, avaient promis à l’époque 60 millions de dollars, une somme qui sera par la suite augmentée à 110, mais sous forme d’aides bilatérales. D’autres partenaires, tels que l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis, avaient aussi promis respectivement 100 et 30 millions d’euros en faveur du G5 Sahel. À toutes ces sommes s’ajoutent les 10 millions d’euros fournis par chacun des cinq États membres du G5. Mais comment sont gérés ces fonds, si précieux pour l’opérationnalisation de la force conjointe ? Journal du Mali
« Le 9 août, le Gouvernement d’accord national a rapidement réagi à l’appel de la mission en annonçant une cessation unilatérale des hostilités dans toutes les zones d’affrontements, à la condition que l’Armée nationale libyenne mette fin à toutes ses opérations terrestres et aériennes, y compris les vols de reconnaissance ainsi que les mouvements et la mobilisation de troupes. Le 10 août, après la fin du délai fixé publiquement par la Mission, l’Armée nationale libyenne a annoncé que ses opérations militaires ne seraient interrompues que dans la banlieue de Tripoli pour une durée de 48 heures à partir de 15 heures le même jour », a précisé la MANUL dans un communiqué de presse. L’Armée nationale libyenne est un groupe de milices dirigé par le maréchal Khalifa Haftar. Malgré la réduction notable de la violence au cours de la période de trêve, des violations ont été signalées à la mission onusienne. En outre, « la trêve n’a pas été respectée à Murzuq, où la violence entre les communautés Tebu et al-Ahali s’est poursuivie, faisant sept morts et 54 blessés », a indiqué la MANUL. ONU Info
26 candidatures à l’élection présidentielle anticipée du 15 septembre ont été validées – dont celles de tous les principaux favoris – et 72 écartées, au terme d’un examen préliminaire des dossiers, a annoncé mercredi l’Instance chargée des scrutins en Tunisie (Isie). Les candidats dont le dossier a été rejeté peuvent déposer un recours à partir du 15 août, et l’annonce de la liste finale des candidats pour ce scrutin sera dévoilée le 31 août, a déclaré lors d’une conférence de presse, Nabil Baffoun, président de l’Isie. Parmi les dossiers rejetés figure celui de Mounir Baatour, qui se présente comme défenseur des droits des LGBTQ, bien qu’il soit contesté au sein de cette communauté. La candidature de cet avocat revendiquant ouvertement son homosexualité aurait constitué une première dans l’histoire du pays et du monde arabe. Jeune Afrique
Dans la banlieue sud-africaine de Cape Flats rongée par les gangs, des groupes d’enfants rient et agitent la main en courant derrière un blindé militaire suivi de véhicules de police qui se faufilent dans les rues pour une opération conjointe destinée à réduire la forte criminalité. A quelques rues de là, les militaires, armés de fusils et de boucliers, sautent à bas de leurs véhicules et avancent parmi du linge séchant sur des cordes, avant de se diriger vers un ensemble d’immeubles suspecté d’être une zone criminelle sensible. Depuis juillet, le gouvernement sud-africain a déployé quelque 1.300 militaires en renfort de la police pour tenter d’endiguer la violence mortelle des gangs dans la banlieue. AFP
Dans une chambre d’hôtel de Singapour, un vieil homme est alité. A 95 ans, bien qu’il approche de la toute fin de sa vie, les mauvaises nouvelles en provenance de son pays, le Zimbabwe, font trépider l’ancien président Robert Mugabe. Elles sont nombreuses. La famine, l’hyperinflation, l’effondrement de l’économie, les coupures d’électricité sont de retour, tandis qu’une poignée de puissants s’exhibent dans les voitures de luxe les plus extravagantes. Tout cela ressemble à la répétition de ses propres dérives, dans la dernière phase de son long règne (1980-2017), mais avec la force de la caricature. Robert Mugabe a marqué le Zimbabwe au fer de sa personnalité comme peu de responsables politiques. Lorsqu’il a été chassé du pouvoir à Harare, en novembre 2017, on ne sait ce qui l’a le plus choqué. Voir son peuple exulter en apprenant qu’une junte l’avait déposé en douceur, ou voir lui succéder Emmerson Mnangagwa, son confident, son responsable sécuritaire, son dauphin (avant de tomber en disgrâce) et même, au temps de la lutte armée, son secrétaire particulier, parvenant comme dans un tour de magie à susciter l’espoir de changement de toute une nation. Le Monde
Le ministère kényan de l’Intérieur a publié en juillet dernier une proposition de loi sur l’installation de caméras de surveillance dans tous les lieux publics du pays. Un projet qui inquiète les ONG de défenses des droits humains, notamment Amnesty International. Dans une note publiée ce mercredi 14 août, l’organisation établit plusieurs recommandations. Dans son viseur, les risques d’abus dans la surveillance des civils et les garanties sur leur droit à la vie privée. D’ici quelques semaines, des caméras feront leur apparition dans tous les lieux publics du pays, comme les hôpitaux ou les jardins publics. Les civils pourront être observés 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, sans que l’on sache vraiment combien de temps les enregistrements seront conservés, et surtout à quoi ils serviront. RFI
Le ministère ougandais de la Santé a annoncé en début de semaine une résurgence de cas de paludisme dans le pays. Les autorités ont recensé 1,4 million de cas entre juin et août, soit 40% de plus que l’année dernière à la même époque. Des précipitations plus importantes, des températures élevées, et le paludisme qui gagne du terrain à travers l’Ouganda. Les régions du nord du pays sont particulièrement touchées. Mais les villes qui affichaient jusque-là un taux très faible de paludisme sont également concernées. À Kampala par exemple, où l’incidence est habituellement de moins de 1%, un nombre record de cas de paludisme sévère a été enregistré, avec un bond de 60% par rapport à l’année précédente. RFI
Les chiffres publiés par l’Organisation mondiale de la santé montrent que du 1er janvier au 31 juillet, plus de 300 000 cas ont été enregistrés dans le monde, contre 130 000 l’an dernier à la même période. En Afrique, les cas de rougeole ont explosé et ont pratiquement été multipliés par dix. Il s’agit des chiffres les plus élevés depuis 2006. Les pays les plus touchés sont Madagascar et la République démocratique du Congo. Depuis le mois de janvier, la maladie a ainsi fait plus de 1 500 morts en RDC. En cause, la faiblesse des programmes de vaccination, la pénurie de vaccins ou simplement la réticence de la population à se faire immuniser. La rougeole est l’une des maladies les plus contagieuses au monde. Une personne contaminée peut ainsi en infecter vingt autres. RFI
Distancés par leurs concurrents européens, chinois et américains, les Russes rêvent de regagner le terrain perdu depuis trente ans. L’opération n’est pas trop mal engagée. La formule revient dans tous les rapports, et elle n’est pas flatteuse. Sur le plan économique, la Russie, en Afrique, ne serait qu’un « nain ». Et les chiffres semblent le confirmer. En 2018, le total des échanges commerciaux entre les deux parties n’a pas dépassé 17 milliards de dollars (les trois quarts en Afrique du Nord). À titre de comparaison, le montant des échanges avec l’Europe a culminé à 275 milliards de dollars. Le chiffre est de 200 milliards pour la Chine, de 70 milliards pour l’Inde et de 53 milliards pour les États-Unis. Jeune Afrique