Le Mouvement du 5 juin, qui a mené la contestation contre le président Ibrahim Boubacar Keïta au Mali, a rejeté la charte de transition soutenue par la junte ayant renversé le chef de l’État et définissant le retour à un pouvoir civil, selon un communiqué reçu dimanche par l’AFP. La coalition, composée d’opposants politiques, de chefs religieux et de membres de la société civile, y dénonce « la volonté d’accaparement et de confiscation du pouvoir au profit » des militaires qui ont pris le pouvoir le 18 août. … Des experts désignés par la junte ont adopté vendredi une « charte » de transition au terme de trois jours de discussions à Bamako réunissant personnalités politiques et de la société civile – dont des représentants du M5-RFP – ainsi que des militaires. « Le Mouvement du 5 juin – Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) constate, au terme des concertations nationales des 10, 11 et 12 septembre 2020 sur la Transition, que le document final lu lors de la cérémonie de clôture n’était pas conforme aux délibérations issues des travaux », déplore la coalition dans ce communiqué daté de samedi. Le Point
Un avion affrété par le Ghana est attendu à Bamako, ce lundi 14 septembre, pour assurer le transport de la délégation malienne. Il n’est pas exclu que le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta, fasse lui-même le déplacement. Selon son entourage, ce déplacement est important : il n’est pas question d’aller affronter les présidents de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. À Accra, les militaires de Bamako ont d’abord l’intention d’écouter attentivement leurs interlocuteurs. Ensuite, ils reviendront sur les motivations du coup d’État, même s’ils n’apprécient pas trop cette expression, pour expliquer ce qui s’est passé ici le 18 août. Sur la question d’une éventuelle remise du pouvoir au civil, un interlocuteur plutôt proche de la junte explique : « Nous allons faire des propositions de sortie de crise. » RFI
A Benghazi, des manifestants ont mis le feu au siège du gouvernement parallèle, non reconnu par l’ONU, de l’est du pays. Les dégâts matériels sont importants. Le même jour, à el-Marj, à une centaine de kilomètre de Benghazi, des policiers ont tiré à balles réelles contre des habitants qui ont forcé l’entrée du principal poste de police. Depuis 2014, la Cyrénaïque, la région orientale du pays, est contrôlée par Khalifa Haftar qui a imposé un régime quasi-militaire. Pourtant ces troubles ne sont pas une surprise, étant donné la situation économique et sociale de la région. RFI
Samedi soir, une nouvelle attaque d’un groupe terroriste a tué cinq habitants du village de Zeleved, une localité frontalière avec le Nigeria. Le secteur est régulièrement endeuillé par des opérations du mouvement Boko Haram dirigé par Aboubakar Shekau ou d’une branche dissidente, affiliée au groupe Etat islamique. Selon les autorités locales, les opérations terroristes s’adaptent régulièrement aux mesures de sécurité mises en place par les autorités. Le mode opératoire des commandos jihadistes a changé. Cette fois, le village de Zeleved a d’abord fait l’objet de tirs de diversion d’un groupe armé caché face au camp militaire, selon les autorités locales. Deux femmes équipées de ceintures explosives avaient préalablement été infiltrées dans le village. Leur mission était de se mêler aux civils fuyant l’accrochage et de se faire exploser au milieu de la foule. RFI
A cinq semaines seulement de l’élection présidentielle en Guinée, l’opposition s’avance en ordre dispersé, affaiblie par ses divisions sur la question d’un boycott du scrutin face au chef de l’Etat sortant, Alpha Condé. Violemment contesté dans la rue ces derniers mois par une partie de la population, le président guinéen campe sur une position de force. Pour prendre la mesure de ce climat délétère, il n’est qu’à écouter les mots prononcés, dimanche 6 septembre, par son principal opposant Cellou Dalein Diallo qui le défiera dans les urnes le 18 octobre pour la troisième fois depuis 2010. En clôture de la convention nationale de son parti, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), qui venait d’entériner sa candidature à la présidentielle, Cellou Dalein Diallo dressait un constat alarmant avant une compétition électorale. « Il ne faut pas se leurrer, a-t-il précisé à ses partisans, avec une Constitution falsifiée, un fichier électoral tronqué et taillé sur mesure, une CENI [Commission électorale nationale indépendante] et une cour constitutionnelle totalement inféodées à Alpha Condé, la tâche ne sera pas facile. » Le Monde
Il ne reste qu’un peu plus d’un mois avant l’élection présidentielle prévue le 18 octobre. La Céni doit présenter ce lundi 14 septembre l’avancement de ses travaux, notamment concernant le fichier électoral qui cristallise les tensions politiques ces dernières années. La Cédéao a mandaté 3 experts en appui à la Céni pour rendre le fichier crédible. Leur mission s’achève cette semaine. Le fichier électoral guinéen est au cœur des dissensions politiques depuis cinq ans. Après un premier audit en 2018, dont les recommandations n’avaient été que partiellement appliquées, le fichier – jugé non crédible notamment en raison de la présence de 2,5 millions d’électeurs inscrits sans pièces justificatives – avait entraîné le retrait de l’OIF, de l’Union africaine et de la Cédéao, qui n’ont pas envoyé d’observateurs lors du double scrutin du 22 mars dernier. RFI
Assis sur une simple chaise enveloppée d’un pagne mordoré, conférant ainsi à l’assise des allures de trône, Henri Konan Bédié a été officiellement investi samedi candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre, moins de deux mois après avoir été plébiscité par 99,7% des militants. À 86 ans, le Sphinx de Daoukro, indéboulonnable président du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), repart en campagne. Son slogan : « Un nouvel élan pour l’avenir ». Face à des dizaines de milliers de ses partisans réunis sur l’esplanade Jean-Paul II à Yamoussoukro, il a dévoilé les grandes lignes de son programme dans un discours d’une trentaine de minutes : 26 « engagements majeurs » répartis dans quatre « pôles stratégiques » aux intitulés fourre-tout (état de droit/démocratie participative ; citoyenneté/civisme/éducation/formation ; grands travaux/aménagement du territoire ; développement économique et social). Jeune Afrique
L’ex-président centrafricain François Bozizé et celui qui l’a renversé en 2013, Michel Djotodia –un putsch qui déclencha une sanglante guerre civile perdurant aujourd’hui–, se sont brièvement rencontrés vendredi à Bangui. Cette entrevue d’une demi-heure survient alors que la rumeur d’un report de l’élection présidentielle prévue dans moins de quatre mois se fait insistante. M. Bozizé a déjà annoncé sa candidature à ce scrutin du 27 décembre, tandis que M. Djotodia ne s’est pas encore prononcé. L’actuel président, Faustin Archange Touadéra, devrait annoncer prochainement qu’il brigue un second mandat, selon les observateurs qui considèrent que M. Bozizé serait alors son plus sérieux challenger. AFP/VOA
La commission ougandaise de communication l’a annoncé la semaine dernière : désormais, toute personne diffusant du contenu en ligne devra s’enregistrer auprès d’elle avant le 5 octobre prochain. Pour justifier cette nouvelle directive, la commission cite un article de l’Uganda Communications Act, qui interdit la diffusion de contenus sans licence. Une loi qui sera donc désormais appliquée aux publications en ligne et sur les réseaux sociaux. Pour Roland Ebole, l’un des chercheurs de l’ONG Amnesty International sur l’Ouganda, c’est une nouvelle restriction grave de la liberté d’expression dans le pays. Elle est, selon lui, d’autant plus inquiétante à quelques mois de l’élection présidentielle prévue au début de l’année prochaine. RFI
2023, l’année de la prochaine présidentielle est encore loin, mais les questions électorales défraient déjà la chronique. Les ONG veulent que le système électoral soit reformé, afin d’éviter les mêmes difficultés et contestations que lors des élections de fin 2018. Le Consortium des missions nationales d’observation électorale s’est ainsi réuni pendant quatre jours jusqu’à ce dimanche 13 septembre, et va batailler pendant la session parlementaire qui s’ouvre ce mardi pour faire passer ses propositions. Parmi ces organisations, se retrouve notamment les missions d’observation électorale de l’Église catholique et celles de l’Église protestante. Elles veulent, par exemple, parvenir à une commission électorale totalement dépolitisée et animée par des membres exclusivement issus de la société civile. RFI
Un nouveau groupe armé dénommé Coalition des mouvements pour le changement du Congo (CMC), a vu le jour dans le territoire de Rusthuru, au Nord-Kivu. Selon les sources de la coordination territoriale de la nouvelle société civile, confirmées par les cadres administratifs locaux, ce groupe armé a installé depuis trois semaines sa base à quelques 3 km de la cité de Kiwanja. Ces combattants imposent des taxes aux habitants du milieu ainsi qu’aux voyageurs. Pour le président de cette structure citoyenne, Bampata Raphael, la présence de cette milice autour de la cité de Kiwanja, constitue de nouveau une menace pour la sécurité de la zone. Radio Okapi
La situation des prisons congolaises est devenue préoccupante, constatent les reporters de radio Okapi. Depuis plusieurs mois, le gouvernement n’a plus envoyé des subsides pour la nourriture des détenus. De la prison centrale de Makala et militaire de Ndolo à Kinshasa, à toutes les autres prisons de l’arrière-pays, les conditions de vie des pensionnaires des maisons carcérales sont délicates du point de vue de leur alimentation, leur santé, rééducation et logement. Makala, le plus grand pénitencier de Kinshasa, un endroit insalubre et surpeuplé où règne une poignée des détenus. Ici, croupissent les damnés de la RDC, petits ou larcins jamais jugés ni inculpés, mais oubliés par la justice. En ce mois de septembre, la prison accueille 8043 détenus. L’établissement a été construit dans les années 1950 pour accueillir 1500 pensionnaires. Radio Okapi
Le sommet aura lieu un peu plus tard, et non aux dates prévues, explique t-on au ministère congolais des affaires étrangères. Selon la ministre Marie Tumba Nzeza, le report s’explique par l’Assemblée générale des Nations unies qui s’ouvre mardi à New York: « tous les chefs d’État sont préoccupés par la préparation de leur participation », a t-elle indiqué. En conseil des ministres le 4 septembre, le président congolais Felix Tshisekedi avait informé son gouvernement qu’un mini-sommet sera organisé à Goma entre lui-même et les chefs d’Etat ougandais, rwandais, burundais et angolais », sans toutefois donner de date. … Le Burundi un des pays invités à la rencontre a décliné sa participation à cause d’un « calendrier chargé » des autorités pays selon une source diplomatique. BBC
Six civils ont été tués et trois blessés dans la nuit de jeudi à vendredi dans la province de Kayanza, dans le nord du Burundi, au cours d’une attaque attribuée à un groupe armé non identifié, selon l’administration. « Un groupe d’hommes armés non identifiés a attaqué la colline Nyarumanga dans la commune de Matongo (…) ils ont tiré et tué six personnes (…) nous déplorons également 3 blessés et un porté disparu », a annoncé à l’AFP l’administratrice de Matongo, Alice Nsabiyunva, ajoutant que « ce groupe s’est replié vers la forêt de la Kibira voisine ». Quatre hommes et deux enfants d’une dizaine d’années chacun figurent parmi les victimes. Ils ont été tués froidement alors que certains étaient dans un bar et d’autres à leur domicile, a précisé à l’AFP un témoin sur place sous couvert d’anonymat. AFP
Comment expliquer qu’une pluie, aussi torrentielle soit-elle, peut en quelques heures seulement engloutir des pans entiers d’une capitale comme Alger ? C’est la question qui soulève la colère des Algérois depuis la catastrophe de la semaine dernière lorsque, dans la nuit du lundi 7 au mardi 8 septembre, des quartiers entiers d’Alger, des parkings, des routes et des tunnels, se sont retrouvés sous les eaux très rapidement, causant d’importants dégâts. Face à la colère, les autorités ont adopté deux attitudes. La première, exprimée par le ministre des Ressources en eau, est de s’en remettre à la météo, expliquant que « la quantité d’eau tombée en trois heures [à Alger] équivaut à la quantité d’habitude enregistrée durant un mois complet ». « Les pluies torrentielles survenues ces dernières 24 heures en Algérie s’inscrivent dans les activités météorologiques saisonnières, mais ont été affectées par de violents changements climatiques, devenant ainsi plus intenses », a indiqué l’officiel, ajoutant que « les avaloirs, quelles que soient leurs capacités, ne pouvaient pas absorber les quantités de pluie tombées en un laps de temps réduit ». Le Point