Mali : Au moins onze civils tués dans l’explosion d’un engin explosif au passage d’un autobus
Au moins onze civils ont été tués hier jeudi et 53 autres blessés, suite au déclenchement d’un engin explosif au passage de l’autobus qui les transportait dans le centre du Mali, a révélé une source hospitalière. Ce dernier bilan a été confirmé par la mairie de Bandiagara. Selon une source sécuritaire, l’explosion est survenue en début d’après-midi sur la route entre Bandiagara et Goundaka, dans le secteur de Mopti. Le centre du Mali est un des foyers des violences et de l’activité djihadiste qui se sont propagées à partir du nord du pays en 2012 et qui ont gagné le Burkina Faso et le Niger voisins, où les mines et les engins explosifs improvisés (EEI), qui explosent au contact d’une roue ou sont actionné à distance, sont une des armes de prédilection des djihadistes. Sahel-Intelligence
Au Mali, des réactions politiques contrastées sur la nouvelle Constitution
Au Mali, l’avant-projet de nouvelle Constitution a été remis au président de transition mardi puis rendu public mercredi. Adopter une nouvelle Constitution était une promesse phare des autorités de transition. Les réactions politiques sont radicalement divisées entre les soutiens de la junte au pouvoir et ses opposants. La souveraineté sur les ressources naturelles ou encore les procédures de destitution introduites dans la nouvelle Constitution pour le président de la république, celui de l’Assemblée nationale ou celui du Haut Conseil de la nation, le futur Sénat malien, sont les avancées dont Sory Ibrahima Traoré se réjouit le plus, car elles mettent les dirigeants en situation de redevabilité. « C’est un pas important pour nous. Le processus de refondation enclenché par les autorités de la transition et soutenu par le peuple malien passe forcément par une nouvelle Constitution, pour renforcer notre démocratie et l’État de droit en république du Mali. L’avant-projet qui vient d’être remis au président de la transition constitue pour nous une étape historique. » RFI
Qui pour conduire la transition au Burkina Faso ?
Les assises nationales seront dirigées par le colonel-major Célestin Simporé, chef d’état-major général adjoint des armées sous la présidence de Paul-Henri Sandaogo Damiba renversé le 30 septembre. Elles se tiennent dans un contexte ou des voix s’élèvent pour réclamer le maintien du capitaine Ibrahim Traoré. Des meetings de soutien ont été organisés à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays. Officiellement désigné président peu après son putsch, le capitaine Traoré a pourtant assuré qu’il ne ferait qu’expédier « les affaires courantes » jusqu’à la désignation d’un nouveau président de transition civil ou militaire. Henriette Zoumbaré, vice-présidente des structures du parti Union pour le progrès et le changement, UPC, ne doute pourtant pas que le capitaine Ibrahim Traoré devra gérer la transition. « Ils ont vu à un moment donné que Damiba avait dévié et ils ont rectifié. Ils sont venus pour rectifier les choses. Il n’y a pas un choix autre que le MPSR (Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration) puisse designer encore le remplaçant de Damiba, c’est une évidence », explique Henriette Zoumbaré à la DW. DW
Transition au Burkina : Le Centre pour la gouvernance démocratique propose un président civil
Le Centre pour la gouvernance démocratique a mis sur pied un groupe de travail qui a formulé des recommandations pour une transition réussie. Le groupe de travail propose entre autres, un président civil, un gouvernement de maximum 20 membres et un parlement n’excédant pas 90 membres avec un mandat gratuit. Il suggère également de ne plus accorder le statut d’ancien chef d’État aux régimes issus de putsch en vue de décourager la récurrence des coups d’État. Ci-dessous l’intégralité des propositions du groupe de travail. Le Faso
RDC : les groupes armés font la loi en Ituri
Dans le centre du territoire d’Irumu, la population est à compter, quelques dizaines seulement. Cette grande région située à près de 50 kilomètres de Bunia, la capitale provinciale de l’Ituri, devrait avoir des milliers d’habitants mais la plupart ont fui l’activisme des groupes armés. Les rebelles de l’ADF (Forces démocratiques alliées), ont établi un régime de terreur dans la région du Nord-Kivu, une province voisine de l’Ituri depuis 2014. Ils sont d’origine ougandaise, composés généralement de musulmans, opposants au régime du président Ougandais Yoweri Museveni et sont installés dans l’Est de la RDC depuis la fin des années 90. Depuis quelques mois, ils ont établi des bastions à la limite entre les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, où ils exécutent des civils sans défense. Dans la périphérie d’Irumu, ces rebelles ont forcé des civils à fuir, mais dans le centre, certains sont retournés quand les conditions de vie en déplacement se sont aussi dégradées. Ils ont fait le choix de mourir dans leur village. RTBF
Tchad: le Premier ministre Kebzabo et les engagements de son président
Saleh Kebzabo a pris ses fonctions ce mercredi midi comme Premier ministre de la transition au Tchad. Il a longuement été l’un des principaux opposants à Idriss Déby, mais il a largement oeuvré à la transition depuis 18 mois, aux côtés du fils de l’ancien président dont il aura pour mission de tenir les promesses. Lors de son discours d’investiture lundi, Mahamat Idriss Déby avait énuméré une longue liste de priorités : le référendum sur la forme de l’État, l’organisation des futures élections, mais aussi les défis socio-économiques et sécuritaires, comme les conflits intercommunautaires, l’accès aux soins, à l’eau potable, ou encore la lutte contre les délestages. RFI
Nigeria : le chef séparatiste Nnamdi Kanu acquitté
Des avocats du chef séparatiste du Biafra Nnamdi Kanu ont affirmé jeudi que leur client avait été acquitté par un arrêt de la cour d’appel d’Abuja, même s’il demeurait pour le moment en prison. L’arrêt évoque l’arrestation à l’étranger et le transfert au Nigeria de M. Kanu, une procédure jugée illégale par les avocats, qui disent avoir fait invalider la procédure. « L’extradition est un obstacle au procès de Nnamdi Kanu », a tweeté l’un de ses avocats Aloy Ejimakor, ajoutant que son client est « ainsi libéré de toutes charges ». M. Kanu est le chef du Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob) qui cherche une renaissance d’un État séparé pour l’ethnie igbo dans le sud-est du Nigeria. Citoyen britannique, il avait été arrêté une première fois en 2015, mais il avait profité de sa liberté sous caution pour quitter le Nigeria en 2017. AfricaNews/AFP
Au Soudan du Sud, 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition
Environ 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans souffrent de malnutrition au Soudan du Sud, pays qui fait face à sa « pire crise de la faim », notamment à cause d’inondations successives et de conflits armés, a estimé vendredi 14 octobre l’ONG Save The Children. En proie à des violences à caractère politico-ethnique et à une instabilité chronique depuis son indépendance du Soudan en 2011, le Soudan du Sud subit des inondations pour la quatrième année consécutive et celles-ci touchent désormais neuf de ses dix Etats. Selon les Nations unies, 8,9 millions de personnes, soit 71 % de la population, ont besoin d’aide humanitaire. « Cela inclut 1,4 million d’enfants de moins de 5 ans qui souffrent de malnutrition », écrit Save The Children dans un communiqué. « La situation s’est aggravée ces derniers mois, avec plus de 615 000 personnes touchées par une quatrième année d’inondations sans précédent, détruisant habitations, récoltes, et causant une augmentation des cas de malaria et de morsures de serpents, particulièrement chez les femmes et les enfants », selon l’ONG. Le Monde
L’Afrique et l’Ukraine sont « dans le même bateau », selon Kiev
L’Afrique et l’Ukraine sont « dans le même bateau », a déclaré jeudi le chef de la diplomatie ukrainienne, affirmant que « chaque roquette russe ne frappe pas seulement les Ukrainiens, mais touche aussi la qualité de vie des Africains ». Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, était en tournée la semaine dernière et en début de semaine sur le continent africain, où il s’est rendu notamment au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Kenya. M. Kouleba avait écourté lundi son séjour en Afrique, à la suite des frappes russes massives sur l’Ukraine. « Nous sommes dans le même bateau », a martelé M. Kouleba lors d’une conférence de presse virtuelle organisée avec des médias africains, évoquant notamment l’impact de la guerre sur « la sécurité alimentaire mondiale ». Il a ajouté que « 830.000 tonnes de céréales ont été livrées à des pays africains » depuis juillet. L’Ukraine et la Russie comptent parmi les plus gros exportateurs mondiaux de céréales, dont les cours ont flambé après le début de la guerre. L’ouverture d’un corridor d’exportation en mer Noire a permis d’enrayer cette hausse. VOA/AFP
Djibouti: l’Assemblée nationale classe le «FRUD-armé» comme «groupe terroriste»
L’Assemblée nationale djiboutienne a voté une loi jeudi 13 octobre classant le FRUD-Armé parmi les « groupes terroristes ». Ce groupe rebelle de combattants afars, actif dans le pays depuis de nombreuses années, a tué sept soldats djiboutiens lors de l’attaque d’un camp militaire, vendredi 7 octobre, à Garabtissan, dans la région de Tadjourah. Les députés ont été réunis en « procédure d’urgence » jeudi à Djibouti. À leur agenda : l’examen d’un projet de loi « portant qualification d’un mouvement de « groupe terroriste »», le mouvement visé étant la branche armée du Front uni pour la restauration de l’unité et de la démocratie, dit « FRUD-armé ». Ce groupe opère dans les zones reculées proches de l’Éthiopie et de l’Érythrée, où selon un rapport d’enquêteurs de l’ONU, il dispose d’ailleurs un camp d’entraînement. En présence du Premier ministre et du gouvernement, l’Assemblée nationale, très largement dominée par la majorité présidentielle, a rendu hommage aux soldats tués dans l’attaque de vendredi. La loi a été votée à l’unanimité, selon son service de communication. RFI
Le Malawi a besoin de vaccins contre le choléra
Le Malawi a demandé aux Nations unies davantage de vaccins contre le choléra, pour tenter de contenir une épidémie qui a déjà tué 128 personnes et qui pourrait s’aggraver le mois prochain avec l’arrivée de pluies. Ce pays pauvre d’Afrique australe a enregistré 4.420 cas depuis mars. « Nous avons demandé davantage de vaccins » à une équipe spéciale de lutte contre le choléra menée par l’ONU, a confirmé à l’AFP Storm Kabuluzi, directeur des services de prévention au ministère de la Santé mercredi soir. Selon lui, les doses supplémentaires seraient en priorité affectées au centre et au nord du pays, où la maladie s’est propagée à partir de zones « traditionnellement sujettes au choléra » dans le sud. Les infections s’accélèrent et l’épidémie touche désormais 24 des 28 districts du Malawi. Le nombre de cas a presque triplé depuis août, selon le gouvernement. VOA/AFP
Cameroun : le Nord coupé du monde
Des inondations « dévastatrices » ont fait 43 000 sinistrés jusqu’à présent dans le nord du Cameroun sans qu’aucun décès ni blessé ne soit à déplorer. La région du Mayo Danay située dans cette partie du pays régulièrement en proie à des inondations lors de la saison des pluies, a été particulièrement touchée en raison des pluies diluviennes qui se sont abattues ces derniers jours. Elles sont à l’origine de la crue de la rivière Logone, qui borde la région à l’est et dessine une frontière naturelle avec le Tchad. « Les inondations ont été particulièrement dévastatrices cette année et nous étions loin d’imaginer l’ampleur des dégâts », a déclaré Paul Atanga Nji, le ministre de l’administration territoriale à l’issue d’une visite mercredi à Yagoua, chef lieu de la région. « Les eaux ont débordé de plus d’1,5 mètre », a-t-il ajouté, précisant que ces inondations étaient les pires enregistrées « depuis 2012 ». AfricaNews/AFP