Au Mali, l’armée prend position dans Kidal
Le 14 novembre, l’armée malienne a dit avoir pris position dans Kidal, bastion des séparatistes et enjeu majeur de souveraineté pour l’État malien. « Les FAMa (forces armées maliennes) ont pris position dans la ville de Kidal ce mardi », a dit l’état-major sur les réseaux sociaux…L’armée et l’État étaient absents depuis des années de cette ville contrôlée par les groupes armés à dominante touarègue. De son côté, la junte au pouvoir avait signifié de longue date sa détermination à reprendre la ville. C’est un succès symbolique significatif pour les colonels qui ont pris la direction de ce pays par la force en 2020. Cela parachève une offensive terrestre et aérienne lancée en fin de semaine passée. Elle a impliqué des mercenaires de Wagner, selon les rebelles et d’autres sources comme des élus, bien que la junte nie la présence dans le pays du groupe de sécurité privé russe aux pratiques décriées…Deux officiers ont indiqué à l’AFP sous le couvert de l’anonymat que les rebelles avaient quitté la ville quand les soldats y sont entrés. Un autre officier a déclaré que l’armée contrôlait en particulier la piste aérienne et le camp récemment évacué par la mission de l’ONU. Jeune Afrique avec AFP
Déploiement des premières forces unifiées après l’accord de paix au Soudan du Sud
Le Sud-Soudan a officiellement déployé mercredi ses premières forces unifiées, des centaines d’anciens rebelles et de soldats gouvernementaux, dans le cadre du processus de paix mené depuis 2018 dans ce pays secoué par les conflits armés. Plus jeune pays de la planète, le Soudan du Sud est en proie à l’instabilité chronique et aux violences politico-ethniques depuis son indépendance du Soudan en 2011. L’unification des forces fidèles au président Salva Kiir et à son rival, le vice-président Riek Machar, était une condition-clé de l’accord de paix de 2018 qui a mis fin à un conflit de cinq ans au cours duquel près de 400.000 personnes ont péri…L’accord de paix de 2018 prévoyait le principe d’un partage du pouvoir entre Salva Kiir et Riek Machar au sein d’un gouvernement d’union nationale. Après une période de transition, des élections devaient se tenir en février 2023. Mais le gouvernement n’a pour l’instant pas respecté des clauses essentielles de l’accord entre MM. Kiir et Machar, notamment la rédaction d’une Constitution. En août, les deux leaders avaient prolongé leur gouvernement de transition de deux ans au-delà de la date prévue, évoquant des difficultés à mettre en œuvre leur accord de paix. M. Kiir a toutefois promis que les élections se tiendront en 2024. AFP
RDC, Nord-Kivu : près de 450 000 déplacés supplémentaires depuis la reprise des hostilités (CICR)
Pres de 450 000 déplacés internes supplémentaires se trouvent dans le Nord-Kivu depuis la reprise des hostilités entre les FARDC et les rebelles du M23, a déclaré le chef de la délégation du Comité international de la Croix Rouge, Francois Moreillon. Il a tenu ces propos devant les médias mardi 14 novembre à Genève (Suisse). Décrivant les souffrances que connaissent les populations de l’Est de la République démocratique du Congo, Francois Moreillon dit avoir constaté notamment l’épuisement, la colère et le désarroi qui gagnent du terrain à l’Est de la RDC. Des populations déplacées vivent entassées dans des camps dans des conditions d’extrême précarité, note le chef de la délégation du CICR RDC. Déplorant l’insuffisance de l’assistance humanitaire déployée face à l’ampleur des besoins, et le fait que des zones rurales les plus éloignées de Masisi et Rutshuru ne soient pas desservies, François Moreillon a souligné la rude épreuve à laquelle font face les familles et les humanitaires à la suite des déplacements répétés et la persistance des combats. Autres fléaux épinglés dans son adresse, la propagation de la désinformation et les discours de haine ; et l’augmentation significative des recrutements des mineurs. Radio Okapi
RDC, Sud-Kivu : plus de 20 cas de violences sexuelles et celles basées sur le genre documentés en 5 mois
L’Association des femmes des médias (AFEM) a affirmé, lundi 13 novembre, avoir documenté une vingtaine de cas de violences sexuelles et celles basées sur le genre dans les territoires de Walungu et Mwenga (Sud-Kivu). Cette organisation citoyenne a livré ces statistiques dans son rapport au cours d’une conférence de presse, tenu à Bukavu, chef-lieu de la province. « Ce qu’il faut retenir c’est que les violences sexuelles et basées sur le genre continuent. Et vraiment des chiffres sont alarmants parce que nous avons de plus en plus des cas des femmes victimes de ce genre d’atrocités et à Mushinga exactement nous avons été là et à Luhindja où nous avons pu récolter à partir de juin, juillet, aout, septembre et octobre derniers, donc c’est-à-dire dans cinq mois nous avons eu 20 cas de graves violations des droits des femmes et surtout sur cette question des violences sexuelles et basées sur le genre », a fait savoir la présidente du Conseil d’administration d’AFEM, Caddy Adzuba . Elle a également indiqué que 20 cas en cinq mois est énorme dans deux groupements, prouvant que la situation sur le droit des femmes est alarmante dans ce coin du pays. Pour Caddy Adzuba, les types de violences enregistrées sont : sexuelles, domestiques, non-participation dans la gouvernance, manque d’accès aux ressources naturelles, à l’information des ressources minières. Radio Okapi
Washington va reprendre ses livraisons d’aide alimentaire à l’Éthiopie
Les livraisons par les États-Unis d’aide alimentaire à l’Éthiopie vont reprendre dans l’ensemble du pays, a annoncé, mardi 14 novembre, l’Agence américaine de développement (USAID), après la conclusion d’un accord de surveillance de la distribution de l’aide. Usaid a annoncé la reprise des livraisons à partir du mois prochain, pour une période initiale d’un an durant laquelle l’agence suivra si l’État éthiopien garde ses engagements, sur fond d’accusations de détournement de l’aide au profit de soldats…L’agence américaine avait déjà annoncé, début octobre, une reprise limitée des livraisons d’aide alimentaire afin de subvenir aux besoins des milliers de réfugiés dans le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique. Cette reprise devait concerner près d’une trentaine de camps en Éthiopie, qui accueille sur son sol près d’un million de réfugiés venus majoritairement du Soudan du Sud, de Somalie et d’Érythrée…Mais l’ONU et les États-Unis ont suspendu en juin dernier la distribution de l’aide alimentaire à travers le pays en raison de détournements « généralisés et coordonnés ». En mai déjà, ils avaient fait de même pour la région septentrionale du Tigré, ravagée par deux ans de guerre, avant de l’étendre à l’ensemble du pays. Le PAM précisait début octobre avoir repris ces livraisons d’aide « après une réorganisation totale des garde-fous et contrôles » des opérations menées auprès des réfugiés. France 24 avec AFP
Royaume-Uni : l’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda jugée illégale par la Cour suprême
La Cour suprême britannique confirme l’illégalité du projet hautement controversé du gouvernement d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile, d’où qu’ils viennent, arrivés illégalement sur le sol britannique. Cette décision a été contestée dans la foulée par Kigali, qui dit avec Londres réaffirmer son « ferme engagement » envers le projet. Les hauts magistrats rejettent ainsi l’appel du gouvernement de Rishi Sunak et jugent que c’est à juste titre que la cour d’appel avait conclu que le Rwanda ne pouvait être considéré comme un pays tiers sûr. Cette décision qui, a insisté le président de la Cour suprême Robert Reed, se fonde sur des raisons légales et aucunement politiques, sonne le glas dans l’immédiat d’une mesure phare dans la politique de lutte contre l’immigration illégale du Premier ministre conservateur. Le dirigeant a indiqué que le gouvernement comptait à présent « examiner les prochaines étapes » et a fait valoir que la Cour suprême « a confirmé que le principe d’envoyer des migrants clandestins vers un pays tiers sûr est légal. » Kigali a « contesté » la décision de la Cour suprême britannique confirmant mercredi l’illégalité du projet hautement controversé du gouvernement d’expulser vers le Rwanda les demandeurs d’asile d’où qu’ils viennent…Annoncé il y a un an et demi, à l’époque sous le gouvernement de Boris Johnson, le projet d’envoyer au Rwanda des migrants – quelle que soit leur origine – n’a jamais été mis en oeuvre. Mi-2022, un premier vol avait été annulé in extremis après une décision de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). Puis fin juin dernier, la cour d’appel de Londres a jugé le projet « illégal », estimant que le Rwanda ne pouvait en l’état être considéré comme un « pays tiers sûr ». TV5
Zimbabwe : 33 parlementaires d’opposition disqualifiés après une imposture
Le principal parti d’opposition zimbabwéen, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), a perdu 18 nouveaux sièges parlementaires de façon ubuesque, après qu’un imposteur a annoncé au Parlement qu’ils avaient quitté le parti, entraînant la perte de leurs sièges. Cette nouvelle intervient un mois après que 15 autres députés ont été privés de leur siège de la même manière, ce qui porte le total à 33 parlementaires écartés de leur mandat, et alors que la CCC accuse le parti au pouvoir, la Zanu-PF, de mener une vaste campagne d’intimidation de ses partisans…Cinq sénateurs ont également été écartés de leurs sièges. Début octobre, un certain Sengezo Tshabangu se présentant comme le « secrétaire général par intérim » de la CCC, avait adressé un courrier au Parlement affirmant que 15 députés élus avaient quitté le parti. Le chef de la CCC, Nelson Chamisa, avait alors demandé qu’il ne soit pas tenu compte de cette lettre truffée de fautes, expliquant que l’auteur n’était pas membre du parti d’opposition et qu’aucun élu n’avait quitté les rangs. Le Parlement avait néanmoins déclaré ces postes vacants…Ces rappels ont ouvert la voie à des élections partielles, prévues le 9 décembre, pour combler les vacances créées par le rappel du premier groupe. Elles pourraient offrir sur un plateau une majorité des deux tiers du Parlement – nécessaire pour amender la Constitution – au parti au pouvoir, la Zanu-PF, victorieuse en août d’élections contestées…La ZANU-PF, au pouvoir depuis l’indépendance en 1980, est accusée de mener une vaste campagne d’intimidation de la CCC. Africanews avec AFP
Sénégal: l’opposant Ousmane Sonko transféré en prison après trois mois d’hospitalisation
Ousmane Sonko, hospitalisé depuis le 6 août après avoir entamé une grève de la faim le 30 juillet, a finalement été transféré à la prison de Cap Manuel dans le centre de Dakar dans la nuit de lundi à mardi. Ses avocats dénoncent le fait de ne pas avoir été avertis de cette décision. L’opposant, qui demandait à retourner en prison, avait été placé quelques jours en soins intensifs, fin octobre. Sa santé s’était alors dégradée après la reprise de sa grève de la faim. Depuis – à part un bulletin de santé alarmant qui avait fuité dans la presse entraînant l’ouverture d’une enquête – aucune nouvelle officielle de l’état de santé d’Ousmane Sonko. Dans la nuit de lundi à mardi 14 novembre, l’opposant a finalement été transféré dans une prison du centre-ville. Selon une source proche de l’administration pénitentiaire, Ousmane Sonko ayant « arrêté sa grève de la faim », il était « suffisamment rétabli pour retourner en prison »…Le collectif d’avocats qui défend Ousmane Sonko continue de demander sa libération immédiate, sa détention, étant politique, selon eux. Vendredi, la Cour suprême doit statuer sur la légalité ou non de la radiation d’Ousmane Sonko des listes électorales. Une décision qui pourrait définitivement ouvrir ou barrer la route du candidat à la présidentielle. RFI
Le Ghana appelle les Africains à s’unir afin d’obtenir des réparations pour l’esclavage
Nana Akufo-Addo a appelé ses homologues du continent à faire front commun pour obtenir des réparations pour l’esclavage transatlantique et les dommages causés durant l’ère coloniale. « Le continent africain tout entier mérite des excuses officielles de la part des nations européennes impliquées dans la traite des esclaves », a déclaré le président ghanéen lors d’une conférence sur les réparations à Accra organisée le 14 novembre…Nana Akufo-Addo, dont le pays a été le premier du continent à accéder à l’indépendance en 1957, n’a pas précisé la forme que pourraient prendre ces réparations financières. Invitant l’Afrique à collaborer avec les Caraïbes pour progresser sur cette question des réparations, Nana Akufo-Addo a ajouté qu’il s’agissait d’une « demande de justice légitime », lui qui avait déjà réclamé réparation devant l’Assemblée générale de l’ONU en septembre…Récemment, certains chefs d’État occidentaux ont commencé à reconnaître les torts commis au cours de cette époque en Afrique, et des musées ont commencé à restituer des trésors et des œuvres d’art africain volés. Jeune Afrique avec AFP
Rencontre avec Smarty, l’un des poids lourds de la scène musicale burkinabè
[VIDEO] Au Burkina Faso, Smarty est l’un des poids lourds de la scène musicale. Rappeur constant et engagé. Il est sur la scène depuis maintenant 20 ans. Il a remporté le dernier Kundé d’Or, la plus haute distinction de la musique au Burkina. Le musicien, avec le contexte sécuritaire difficile dans son pays, a décidé d’organiser un concert pour parler de paix et d’unité, Peace and Unity. Tout est mis en œuvre pour donner un beau spectacle. VOA