Le Liberia vote pour reconduire ou mettre sur la touche Weah, l’ex-star du foot
Les Libériens ont commencé à voter pour dire s’ils reconduisent à la présidence l’ex-gloire du foot George Weah, au bilan critiqué, ou s’ils lui préfèrent le vétéran Joseph Boakai malgré son âge. En 2017, M. Weah l’avait emporté contre M. Boakai avec plus de 61% des voix…M. Weah, 57 ans, et M. Boakai, 78 ans, sont arrivés au coude-à-coude au premier tour le 10 octobre avec un peu plus de 43% et une avance de 7.126 voix pour le président sortant. Au-delà du choix de la personne qui dirigera ce pays pauvre de cinq millions d’habitants en quête de paix et de développement, après les années de conflit et d’épidémie d’Ebola, l’un des enjeux est le déroulement pacifique et régulier de l’élection et l’acceptation des résultats…La commission électorale a 15 jours pour publier les résultats, mais l’affaire pourrait prendre moins de temps, dit un de ses responsables, Samuel Cole. L’entre-deux-tours a surtout consisté pour les deux camps à obtenir le ralliement des électeurs des 18 autres candidats, dont aucun n’a atteint 3%…M. Weah a dirigé le pays pendant la pandémie de Covid-19 et la crise économique. Ses détracteurs lui reprochent de n’avoir pas tenu ses promesses. Ils l’accusent d’être déconnecté des réalités de ses concitoyens qui se débattent avec hausses des prix et pénuries. M. Boakai, qui lui impute l’aggravation d’une corruption réputée endémique, promet de développer les infrastructures, d’attirer les investisseurs et les touristes, et d’améliorer la vie des plus pauvres. AFP
Au Liberia, la jeunesse ravagée par la drogue
Pris dans la nasse d’un trafic régional en plein essor, le Liberia apparaît comme la cible idéale pour les trafiquants. Ses frontières poreuses et la corruption des services alimentée par les bas salaires ont fait de ce pays d’Afrique de l’Ouest une zone de transit des stupéfiants en provenance d’Amérique du Sud sur la route vers l’Europe. Et dans le sud du pays, des agriculteurs font pousser des plants de marijuana car, en trois mois, ils réalisent « autant de bénéfices qu’en sept ans de culture du caoutchouc » , détaille un rapport de l’Agence libérienne de lutte contre la drogue….Longtemps jugées indifférentes, voire complices, les autorités libériennes commencent à mesurer l’ampleur du phénomène. En octobre, en pleine campagne présidentielle, les candidats ont tenté d’exploiter l’inquiétude générale. « Notre pays est rongé par la toxicomanie », a reconnu le président,George Weah. Accusé d’avoir tardé à prendre la mesure du problème, il a promis de traiter celui-ci « comme une urgence sanitaire nationale au même titre que le Covid-19 et Ebola »…Son principal rival, Joseph Boakai, qu’il doit affronter au second tour de la présidentielle, mardi 14 novembre, accuse l’administration aux affaires d’être de connivence avec des barons de la drogue…En octobre 2022, les forces de sécurité ont saisi 520 kilogrammes de cocaïne – d’une valeur estimée à environ une centaine de millions de dollars américains. A la surprise générale, les quatre suspects arrêtés en flagrant délit ont été acquittés lors de leur procès. Alors que le jugement était en cours de révision par la Cour suprême, ils se sont volatilisés, provoquant une polémique nationale. George Weah a depuis promulgué une nouvelle loi qui punit jusqu’à vingt ans de prison l’importation et la consommation de stupéfiants. Et interdit toute libération sous caution tant que les procédures ne sont pas terminées. Des mesures jugées insuffisantes par les travailleurs sociaux. Le Monde
Un opposant zimbabwéen enlevé et retrouvé mort
Un militant d’opposition au Zimbabwe a été retrouvé mort après avoir été enlevé alors qu’il faisait campagne avant des élections partielles, a annoncé lundi son parti. Il s’agit du troisième incident dénoncé en quelques semaines par la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), la plus grande formation d’opposition du pays, qui accuse le parti au pouvoir, la Zanu-PF, de mener une vaste campagne d’intimidation de ses partisans. Fin octobre et début novembre, la CCC avait annoncé qu’un de ses députés et un ancien député avaient été enlevés à Harare, torturés puis retrouvé nu et blessé pour le premier, le crâne rasé pour le second. La CCC a indiqué lundi que le corps de Tapfumanei Masaya, kidnappé en plein jour par des hommes armés samedi dernier à Harare, avait été trouvé dans les faubourgs de la capitale…En août, des élections contestées ont abouti à la reconduction du président Emmerson Mnangagwa à la tête du pays. Le parlement a depuis déclaré vacants les sièges de 15 députés élus de la CCC, qui a dénoncé une décision « frauduleuse », et des élections partielles sont prévues en décembre pour les pourvoir. AFP
Tchad: les coups durs se multiplient pour les rebelles du Fact
Le Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (Fact), l’une des principales rébellions tchadiennes qui a refusé de se signer l’Accord de paix de Doha d’août 2022 entre le gouvernement de transition et les mouvements politico-militaires, traverse une passe difficile depuis un peu plus d’un mois. Soumis à la pression militaire de la Libye et du pouvoir tchadien de transition, il a été obligé de quitter depuis quelques semaines son fief dans le sud-libyen qui lui servait depuis près de 10 ans de base arrière pour ses attaques au Tchad…Premier coup dur porté au Fact qui est passé inaperçu : l’arrestation de son chef d’état-major général Tahir Wodji, début octobre dernier, alors qu’il était dans la ville de Sebha, dans le sud libyen. Ce sont les hommes du général Haftar pourtant un ancien allié du Fact, qui l’ont arrêté avant de le livrer au pouvoir de transition du Tchad. Autre surprise, il est relâché quelques semaines plus tard. Un signe qu’il était déjà en contact avec Ndjamena pour plusieurs responsables du mouvement rebelle. Une quinzaine de jours plus tard, le pouvoir de transition tchadien a bombardé avec ses avions les positions du Fact dans le sud libyen, faisant plusieurs morts. Le lendemain, le 17 octobre, le gouvernement libyen lance aux leaders de la rébellion tchadienne un ultimatum pour qu’elle quitte le pays. Le Fact se sent alors acculé. Il décide de se replier avec armes et bagages dans le « no man’s land » situé à la frontière commune entre le Tchad, le Niger et l’Algérie et la Libye, une zone de non-droit appelé la passe de Salvador et que personne ne contrôle. RFI
Niger : l’ex-Premier ministre ivoirien Soro rencontre le général Tiani
Pour son retour sur le continent africain, [Guillaume Soro] n’est pas rentré directement dans son pays natal où il est sous le coup d’une condamnation à perpétuité. Il a choisi le Niger, pays qui entretient des relations tendues avec la Côte d’Ivoire depuis le coup d’État militaire du 26 juillet qui a renversé Mohamed Bazoum et porté le général Tiani au pouvoir. Dans les semaines qui ont suivi le putsch, le président ivoirien Alassane Ouattara faisait partie des voix ouest-africaines les plus déterminées en faveur de sanctions économiques et d’une intervention militaire pour rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions. Le président Ouattara, qui a assisté à un sommet Arabie Saoudite-Afrique à Ryad, y avait rencontré vendredi le Premier ministre nigérien nommé par les militaires, Ali Mahamane Lamine Zeine…Chef de la rébellion qui contrôlait la moitié nord du pays dans les années 2000, Guillaume Soro avait aidé militairement Alassane Ouattara à accéder au pouvoir lors de la crise post-électorale de 2010-2011 face au président sortant Laurent Gbagbo, qui refusait d’admettre sa défaite. Il était alors devenu le premier chef du gouvernement de M. Ouattara, puis président de l’Assemblée nationale en 2012, avant une rupture début 2019 en raison, selon plusieurs observateurs, des ambitions présidentielles de M. Soro. Il a été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour « recel de détournement de deniers publics » en Côte d’Ivoire, puis à perpétuité un an plus tard pour « atteinte à la sûreté de l’État », accusé d’avoir fomenté une « insurrection civile et militaire » visant à renverser le régime de M. Ouattara en 2019. Son appel avait été jugé irrecevable. Africanews avec AFP
Algérie : Abdelmadjid Tebboune nomme un nouveau Premier ministre à un an de la présidentielle
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé samedi la nomination d’un nouveau Premier ministre, Ennadir Larbaoui, remplaçant Aïmene Benabderrahmane, à un an de l’élection présidentielle, selon un communiqué de la présidence. La décision de remplacer M. Benabderrahmane, en poste depuis juin 2021, n’a pas été accompagnée d’explications officielles, bien que le site d’information Interlignes ait suggéré que des changements au sein de l’exécutif étaient anticipés depuis un certain temps. Ennadir Larbaoui, 74 ans, un proche du président Tebboune, devient Premier ministre à un moment crucial, alors que l’élection présidentielle est prévue pour décembre 2024. Le président actuel, âgé de 77 ans, n’a pas encore confirmé s’il se présentera pour un deuxième mandat. Avant d’occuper le poste de directeur de cabinet de la présidence en mars 2023, M. Larbaoui avait une carrière diplomatique distinguée, incluant des missions en tant que représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies et plusieurs postes d’ambassadeur…Le président avait déjà exprimé son mécontentement en ordonnant une réorganisation des services de la présidence. Plusieurs conseillers avaient été nommés pour superviser la mise en œuvre du programme présidentiel et suivre les activités gouvernementales ainsi que les questions économiques, politiques, institutionnelles et diplomatiques. Sahel Intelligence
RDC: plusieurs candidats à la présidentielle refusent de signer le code de bonne conduite proposé par la Céni
Félix Tshisekedi, Martin Fayulu, Matata Ponyo et plusieurs autres candidats à la présidence de la République étaient réunis ce lundi autour de la Commission électorale nationale. Au menu de leurs échanges, il y avait notamment la signature du code de bonne conduite par différents candidats. Après de longues discussions, la cérémonie a été renvoyée à une date ultérieure. Les parties prenantes au processus n’ont pas pu s’entendre. Si les candidats apposent leur signature sur ce document tel qu’il est présenté, ils s’engagent formellement à respecter les résultats émanant des urnes et à n’utiliser que les voies judiciaires et les règlements en vigueur pour contester les résultats. De plus, ils prennent l’engagement de ne pas divulguer les résultats par le biais de la presse ou de tout autre moyen avant la publication des résultats provisoires par la Commission électorale, ainsi que des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle. En outre, les candidats s’engageraient à accepter sans réserve les résultats définitifs tels qu’ils seront proclamés par la Cour constitutionnelle et à féliciter le candidat déclaré vainqueur. « Nous ne signerons pas ce code de bonne conduite parce que nous considérons que depuis le début du processus, la Céni n’a pas été de bonne conduite et qu’aujourd’hui, nous n’avons pas toujours d’éléments de réponse sur ce qui se passe sur le plan opérationnel et sur le plan technique », a affirmé le candidat Delly Sesanga. RFI
RDC, Ituri : 6 miliciens Maï-Maï tués à Mambasa par l’armée
Six miliciens Maï-Maï ont été tués et deux autres capturés, lundi 13 novembre, par les Forces armées de la RDC(FARDC) au village de Mayuwano dans la chefferie de Babila Babombi, au territoire de Mambasa (Ituri). Ces combattants ont été appréhendés lors d’une opération des patrouilles des combats des FARDC dans la forêt. Selon le commandement militaire de la 31e brigade basée à Mambasa, l’objectif de ces opérations est de démanteler ce groupe armé, qui tente de déstabiliser la zone. D’après la même source, les forces de défense se sont heurtées à un groupe des miliciens Maï-Maï en errance. Il s’en est suivi un accrochage entre les deux camps pendant plusieurs heures. Des sources militaires avancent un bilan de six Maï-Maï tués, deux autres capturés, et deux armes du type AK 47 avec munitions récupérées. C’est depuis la fin de la semaine dernière que les militaires des FARDC sont en patrouilles des combats dans la région de Mayuwano, où les groupes armés Maï-Maï et les ADF sont très actifs. L’armée indique que ces opérations se poursuivent dans cette région pour réduire la menace des groupes armés en vue de permettre à la population de vaquer à ses activités champêtres. Radio Okapi
Génocide au Rwanda: le procès d’un ancien médecin s’est ouvert à Paris
Un sixième procès lié au génocide des Tutsi au Rwanda s’est ouvert en France: un ancien médecin rwandais, Sosthène Munyemana, accusé d’avoir participé aux massacres commis en 1994, a commencé à comparaître mardi devant la cour d’assises de Paris…Il est jugé pour génocide, crimes contre l’humanité, participation à une entente en vue de la préparation de ces crimes, ainsi que pour complicité, et encourt la réclusion criminelle à perpétuité. Il conteste les faits. Le procès, prévu sur cinq semaines, sera filmé au titre de la conservation d’archives historiques de la justice…Le gynécologue, considéré comme un notable de la région de Butare (sud du Rwanda), est soupçonné d’avoir contribué à la rédaction d’une motion de soutien au gouvernement intérimaire institué après l’attentat contre l’avion du président Juvénal Habyarimana, qui a encouragé les tueries. Il est aussi accusé d’avoir participé à un comité de crise ayant mis en place des barrières et des rondes au cours desquelles des personnes ont été interpellées avant d’être tuées. On lui reproche enfin d’avoir détenu la clé du bureau de secteur de Tumba, où étaient enfermés des Tutsi, parfois pendant plusieurs jours et dans des « conditions indignes », selon l’accusation, avant d’être exécutés. TV5
Russie : plus de 4,5 milliards de dollars d’armes aux pays africains
L’exportateur d’armes d’État russe Rosoboronexport a signé cette année des contrats pour plus de 4,5 milliards de dollars avec des pays africains, a déclaré son président, Alexandre Mikheïev au cours du salon aéronautique de Dubaï. « En 2023, des documents contractuels ont été signés (avec des pays africains) pour un montant de plus de 4,5 milliards de dollars et nous prévoyons de signer de nouveaux contrats avant la fin de l’année », a déclaré Alexandre Mikheïev, cité par l’agence russe Interfax, alors qu’il participe au salon aéronautique de Dubaï. « Les exportations vers les pays africains représenteront cette année plus de 30 % des approvisionnements totaux de Rosoboronexport et des consultations sont en cours sur de nouveaux projets », a-t-il ajouté. Alexandre Mikheïev a souligné que le sommet Russie-Afrique tenu dans la ville russe de Saint-Pétersbourg en juillet de cette année a permis « d’identifier les domaines de croissance en interaction » avec les pays africains. Rosoboronexport est le seul intermédiaire d’État en Russie autorisé à exporter toute la gamme de produits, technologies et services militaires et à double usage. Africanews with EFE