Sénégal : l’ONU inquiète de la situation des droits humains
Les Nations Unies se disent « profondément troublées » par l’évolution de la situation des droits de l’homme au Sénégal. Mardi, le porte-parole du Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a notamment mis l’accent sur l’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité contre les manifestants. Il a affirmé que l’organisation a demandé que les enquêtes ouvertes par les autorités sénégalaises soient rapides indépendantes et approfondies. « L’utilisation d’armes à feu par les forces de sécurité lors de manifestations constitue un précédent négatif pour le Sénégal. Il est de la responsabilité première des autorités sénégalaises de préserver le respect de longue date du pays pour les traditions démocratiques et l’état de droit en garantissant le droit à la liberté de réunion et d’expression pacifiques. », a déclaré Seif Magango, porte-parole du Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. AfricaNews
Crise au Soudan : près de deux tiers des hôpitaux situés à proximité des zones de conflit sont hors service
Depuis le début du conflit, au moins deux tiers des hôpitaux situés à proximité des zones de conflit sont hors service, a alerté mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), « Depuis le début du conflit, au moins 67 % des hôpitaux situés à proximité des zones de conflit au Soudan sont hors service, selon le syndicat des médecins soudanais au 31 mai ». Sur les 89 principaux hôpitaux de la capitale Khartoum et des États, 60 sont hors service. Dans le même temps, 29 infrastructures fonctionnent entièrement ou partiellement, a précisé OCHA, relevant toutefois que certains ne fournissent que des services médicaux d’urgence.a indiqué OCHA dans son rapport de situation humanitaire. Mais ces structures sanitaires fonctionnelles risquent de fermer en raison d’une pénurie de personnel médical, de fournitures, d’eau et d’électricité. Au moins 17 hôpitaux ont été bombardés et 21 hôpitaux ont été évacués de force depuis le début de la guerre, tandis que 11 ambulances ont été attaquées. D’autres ambulances n’ont pas été autorisées à passer pour transporter les patients et les accouchements. ONU Info
Mali : GSIM revendique l’attaque mortelle contre l’ONU
Un groupe jihadiste affilié à Al-Qaïda a revendiqué l’attaque récente d’une patrouille de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma) dans laquelle deux Casques bleus ont été tués et sept autres blessés, près de Tombouctou (nord). Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) a tendu une embuscade à un convoi de l’ONU, vendredi, à l’ouest de la ville de Ber, a rapporté la plate-forme de propagande Al-Zallaqa, selon le site internet de SITE, une ONG américaine spécialisée dans le suivi des groupes radicaux. Al-Zallaqa fait état d’informations selon lesquelles l’attaque a fait des morts et des blessés parmi les Casques bleus, sans en préciser le nombre. Le convoi a heurté une mine avant d’essuyer des tirs, avait indiqué la Minusma. Après le départ de la force militaire française Barkhane, la situation sécuritaire au Mali s’est encore dégradée par les attaques des groupes terroristes jihadistes. Sahel-Intelligence
Le chef de l’ONU recommande de « reconfigurer » la mission au Mali
Le Conseil doit discuter vendredi de la situation au Mali, avant un vote prévu le 29 juin sur les modalités du renouvellement de la mission au budget annuel de 1,2 milliard de dollars, qui expire le 30 juin. Le secrétaire général de l’ONU a recommandé mardi au Conseil de sécurité de « reconfigurer » la mission des Nations unies au Mali (Minusma), pour la concentrer, à effectifs constants, sur un nombre limité de « priorités » pour la rendre plus efficace. Le Conseil doit discuter vendredi de la situation au Mali, avant un vote prévu le 29 juin sur les modalités du renouvellement de la mission au budget annuel de 1,2 milliard de dollars, qui expire le 30 juin. « Alors qu’il ne fait aucun doute que le Mali entre dans une période cruciale pour le retour à l’ordre constitutionnel, le maintien de la présence de la Minusma demeure inestimable », estime Antonio Guterres dans son rapport publié mardi. Mais « le statu quo n’est pas et ne peut pas être une option, ni pour le peuple malien, qui continue de subir des violences innommables et dont le désir ardent d’un avenir meilleur reste inassouvi, ni pour la communauté internationale, qui, depuis 2013, investit massivement dans la stabilisation du pays ». VOA/AFP
Au Mali, l’animateur de radio-télévision « Ras Bath » condamné à la prison ferme
Un animateur connu de radio-télévision au Mali a été jugé mardi 13 juin par un tribunal de Bamako pour avoir déclaré qu’un ancien premier ministre, mort en détention sous la junte, avait été « assassiné », des propos pour lesquels trois ans de prison ont été requis à son encontre. « Le parquet a requis trois ans de prison ferme. J’ai plaidé la relaxe parce qu’il n’y a pas [d’]infraction », a déclaré au téléphone à l’AFP Kassoum Tapo, avocat de Mohamed Youssouf Bathily dit « Ras Bath », un militant, polémiste et animateur aux nombreux sympathisants. Le jugement sera rendu le 11 juillet, a-t-il précisé. M. Bathily était jugé pour avoir déclaré en mars que l’ancien premier ministre Soumeylou Boubèye Maïga « n’est pas mort, il a été assassiné, c’est le terme qu’il faut ». Il avait ensuite été inculpé et écroué le 13 mars. Les voix discordantes peinent à se faire entendre sans risquer d’être inquiétées sous le régime des colonels au pouvoir au Mali, un pays sahélien confronté à des violences multiformes dont des attaques djihadistes. Le Monde
RDC : Human rights watch accuse les rebelles du M23 de meurtres, exécutions sommaires et viols
Depuis la fin de l’année 2022, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda ont commis des meurtres, des viols et d’autres crimes de guerre manifestes dans l’est de la RDC, a déclarée Human rights watch, dans un communiqué publié ce mardi 13 juin à Nairobi au Kenya. Des attaques par armes explosives menées dans des zones habitées dans la province du Nord-Kivu ont tué et blessé des civils, endommagé des infrastructures et exacerbée une crise humanitaire déjà catastrophique, poursuit ce communiqué. « Les meurtres et viols commis sans relâche par le M23 sont favorisés par le soutien militaire que les commandants rwandais apportent au groupe armé rebelle », a affirmé la chercheuse au sein de la Division Afrique à Human right watch, Clementine de Montjoye. « La RDC et le Rwanda ont tous l’obligation de traduire en justice les commandants du M23 pour leurs crimes, ainsi que tout responsable Rwandais qui les soutient », recommande cette organisation internationale de défense des droits de l’homme. Le 9 mai dernier, l’organisation humanitaire Médecins sans frontières (MSF) a indiqué avoir fourni des soins à six-cent-soixante-quatorze survivantes de violences sexuelles au cours des deux dernières semaines d’avril dans des camps des déplacés autour de Goma. Ce qui représente une augmentation dramatique par rapport aux périodes précédentes, selon Human rights watch. Radio Okapi
Centrafrique: informations parcellaires sur les combats dans la province de la Haute-Kotto
En Centrafrique, la province de la Haute-Kotto, dans l’est du pays, est secouée par de nouveaux combats depuis ce week-end, entre les combattants rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement d’un côté, et les mercenaires de Wagner et les militaires centrafricains de l’autre. Plusieurs accrochages ont été rapportés à quelques dizaines de kilomètres de Bria, la capitale provinciale. Mais les informations sont parcellaires. À Bria, les autorités provinciales, les humanitaires et la société civile ont bien du mal à savoir ce qui se passe dans le reste de la province. La route, qui gagne Ouadda, vers le nord, est coupée depuis samedi, ainsi que les communications. À une cinquantaine de kilomètres, au lieu-dit Container, des combats ont opposé des rebelles aux Russes de Wagner. La CPC assure que cinq mercenaires ont été tués, dimanche 11 juin, ce qui n’a pu être confirmé. Un des chefs militaires rebelles, le général Mahamat Nil, a été fait prisonnier et envoyé directement à Bangui. Lundi, dans la même zone, c’est un village situé sur le chemin d’Aigbando qui aurait été attaqué par les forces armées centrafricaines et leurs supplétifs russes. Si elle ne donne pas de bilan, la CPC reconnaît que le sort de l’un de ses commandants, Mohamed Ali, dit « B13 », est incertain en raison d’une blessure. RFI
Près de 3800 morts sur les routes migratoires d’Afrique du Nord et Moyen-Orient en 2022, selon l’OIM
Près de 3800 personnes ont péri sur les routes migratoires d’Afrique du nord et du Moyen-Orient en 2022, un record depuis 2017, a annoncé mardi 13 juin l’Organisation internationale des migrations (OIM). «Un total de 3789 décès ont été recensés en 2022, 11% de plus que l’année précédente», selon un communiqué de l’OIM, qui rappelle le sinistre record précédent : 4255 décès en 2017. La région MENA (Moyen-Orient, Afrique du nord) compte pour «plus de la moitié du total des décès de migrants à l’échelle mondiale» l’an passé. «Ce bilan alarmant rend nécessaire une attention immédiate et des efforts concertés pour renforcer la protection des migrants», a estimé Othman Belbeisi, directeur régional de l’OIM, cité dans le communiqué, en réclamant «davantage de coopération au niveau international et régional ainsi que des ressources pour affronter cette crise humanitaire et éviter d’autres pertes en vies humaines». Le Figaro
L’ONU déplore un nouveau record de 110 millions de déplacés de force
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU s’est alarmé mercredi, dans son rapport sur l’année 2022, d’un nouveau record mondial de réfugiés fuyant leur pays ou de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays. Les crises en Afghanistan, en Ukraine et au Soudan expliquent cette augmentation sans précédent. Le monde compte 110 millions de personnes qui ont été forcées de fuir leur foyer, a révélé mercredi 14 juin l’ONU, qui voit dans ce nombre record un « réquisitoire » contre l’état du monde. Les récents combats au Soudan ont encore aggravé une situation déjà rendue extraordinaire en 2022 par l’invasion de l’Ukraine par la Russie ou la crise humanitaire en Afghanistan. Jamais le nombre total de réfugiés fuyant leur pays ou de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays n’avait atteint un tel niveau, a souligné le Haut-Commissariat pour les réfugiés de l’ONU, dans son rapport annuel. À la fin de l’année dernière, 108,4 millions de personnes étaient déplacées ou réfugiées, a précisé le HCR. Ce sont 19,1 millions de personnes de plus qu’à la fin 2021, une augmentation sans précédent. Et les combats entre factions rivales au Soudan ont propulsé le nombre total de réfugiés et déplacés à environ 110 millions de personnes en mai. France24
La France dénonce une campagne de désinformation en provenance de Russie
La France a accusé mardi 13 juin la Russie de mener une vaste opération d’ingérence numérique en publiant de faux articles hostiles à l’Ukraine, prétendument publiés par de grands quotidiens français, nouvel épisode de la guerre hybride de Moscou contre les Occidentaux, des «agissements indignes d’un membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies», selon la ministre des Affaires étrangères. «Les autorités françaises ont mis en évidence l’existence d’une campagne numérique de manipulation de l’information contre la France impliquant des acteurs russes et à laquelle des entités étatiques ou affiliées à l’État russe ont participé en amplifiant de fausses informations», a dit Catherine Colonna dans une déclaration lue par sa porte-parole, ajoutant que Paris était en «lien étroit» avec ses alliés «pour mettre en échec la guerre hybride menée par la Russie». … Au moins quatre quotidiens français, Le Parisien, Le Figaro, Le Monde et 20 minutes ont été victimes de l’opération, mais d’autres grands médias ont aussi été visés, notamment allemands (FAZ, Der Spiegel, Bild, Die Welt…) Les hackers produisaient de faux articles sur une page en tout point identique à celles du site officiel de ces médias, mais avec un nom de domaine différent, par exemple .ltd au lieu de .fr. La copie est tellement poussée qu’un clic sur les liens hypertexte qu’elle contient renvoie sur les autres articles du vrai journal. La pratique est baptisée «typosquattage». Le Figaro
Nigeria : Nouvel enlèvement « éclair » d’un prêtre catholique
Nouvel enlèvement « éclair » d’un prêtre au Nigeria. Le Père Jeremiah Yakubu, enlevé par des personnes armées le dimanche 11 juin en fin de journée au presbytère de la paroisse de la Sainte Trinité de Karku, dans la zone de gouvernement local de Kauru, dans l’Etat de Kaduna, a été libéré hier soir, le 12 juin. C’est ce qu’a annoncé le chancelier du diocèse de Kafanchan, Mgr Emmanuel Uchechowe Okolo. « Nous tenons à remercier tous ceux qui ont prié et supplié pour la libération rapide de notre prêtre et des autres personnes qui sont toujours aux mains de leurs ravisseurs », a déclaré Mgr Okolo. Contrairement aux enlèvements les plus récents de prêtres dans le sud du Nigeria (voir Fides 5/6/2023), ce dernier enlèvement a eu lieu dans l’État de Kaduna, au nord, dans une région à majorité musulmane. Mais le fait qu’un grand nombre d’enlèvements de prêtres soient commis dans le sud, dans des régions à majorité chrétienne, suggère que la plupart des ravisseurs ont des motivations criminelles plutôt que religieuses. Agenza Fides
Tchad: la société civile réagit à la tournée du président Mahamat Idriss Déby dans le Sud
Après la tournée du président de transition Mahamat Idriss Deby dans le sud du Tchad, la société civile s’est montrée sceptique. Car cette tournée, qui a débuté le 5 juin et se poursuit jusqu’au dimanche 18 juin, s’est faite dans des régions réputées acquises à l’opposition. Il a, cette fois, été dans sept provinces, dont le Mandoul, le Moyen-Chari, les Logone oriental et occidental, après une première étape qui l’a conduit dans le Nord à la mi-mai 2023. L’un des principaux objectifs de Mahamat Idriss Deby Itno, selon ses services de communication, était de « redonner confiance aux populations », après la série de massacres qui ont fait des dizaines de victimes au cours des deux derniers mois, notamment dans le Logone oriental. Scholastique Coco de la Ligue tchadienne des droits de l’homme (LTDH) de Baïbokoum estime que cela a été « une occasion manquée » : « La province du Logone oriental, depuis le 15 avril, a commencé à enregistrer des cas de tuerie. Le président est venu juste s’arrêter à Doba. Ne pas descendre dans les départements à problèmes pour s’enquérir de la situation. Il n’est pas venu pour partager la peine de la population de cette province, ni faire preuve de sa compassion. » RFI
Le président algérien Tebboune en visite d’État en Russie
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune entame mardi une visite d’Etat de trois jours en Russie à l’invitation de son homologue Vladimir Poutine, a annoncé la présidence algérienne. Cette visite s’inscrit « dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays amis », souligne un communiqué de la présidence. Lors de ce déplacement, M. Tebboune participera également aux travaux du Forum économique international à Saint-Pétersbourg qui se tiendra du 14 au 17 juin, a-t-on ajouté de même source. Alger et Moscou entretiennent des relations privilégiées de longue date. Les échanges commerciaux entre les deux pays avoisinent les trois milliards de dollars et se basent « en grande partie sur les constructions mécaniques, la métallurgie, l’agroalimentaire », selon la mission économique russe en Algérie. La coopération militaire n’est pas en reste. Moscou est un important fournisseur d’armement du plus grand pays d’Afrique par sa superficie. VOA/AFP
Conférence de l’Itie au Sénégal: l’exigence de la transparence dans les industries extractives
Le Sénégal accueille la conférence mondiale de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (Itie), depuis le mardi 13 juin. C’est une première en Afrique. Des décideurs, mais également des professionnels de l’industrie et des membres de la société civile y assistent pour tenter d’améliorer la transparence et la redevabilité dans le secteur. Alors que le Sénégal va commencer à exploiter son gaz et son pétrole, de nombreux défis restent à relever. … Le Sénégal exploite déjà des mines d’or et de zircon. Mais son économie va être transformée cette année avec le lancement de l’exploitation de ses gisements gaziers et pétroliers. Pour la société civile, adhérer à la norme Itie pour la transparence en 2013 a permis au Sénégal d’améliorer sa transparence, par exemple en publiant les contrats, mais l’État doit encore faire beaucoup d’efforts. Pour Papa Fara Diallo, président de la coalition Publiez ce que vous payez, « Dans le code minier du Sénégal, il est prévu un certain nombre de fonds que l’État doit reverser aux collectivités territoriales. Ce sont des fonds qui sont tirés des industries extractives et qui doivent être reversés aux collectivités territoriales. Malheureusement, ces fonds ne sont pas reversés depuis au moins 2009 et cela crée des suspicions sur la transparence. Cet argent qui a été collecté, on en fait quoi ? ». La société civile demande aussi plus de transparence sur la liste des bénéficiaires effectifs dans la sous-traitance. RFI