Le Burkina à nouveau endeuillé par une attaque qui a fait au moins 50 morts
Au moins cinquante civils sont morts ce week-end dans une attaque de jihadistes présumés contre le village de Seytenga, dans le nord du Burkina Faso, un des plus lourds bilans depuis la prise de pouvoir de la junte militaire en janvier. « L’armée a passé en revue l’ensemble des maisons et jusque là, 50 corps ont été retrouvés », a indiqué le porte-parole du gouvernement Lionel Bilgo, craignant un bilan « plus lourd ». « Des parents sont revenus à Seytenga, et ont peut-être emporté des corps », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse lundi. L’attaque a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche, a précisé le porte-parole du gouvernement. Seytenga avait déjà été frappé jeudi par une attaque jihadiste qui avait tué onze gendarmes. L’armée burkinabè avait annoncé avoir tué une quarantaine de jihadistes à la suite de cette attaque. Les meurtres du weekend « sont des représailles aux actions de l’armée qui ont fait des saignées » au sein des groupes jihadistes, a estimé M. Bilgo. « L’armée est à l’oeuvre », a-t-il assuré. VOA
Soudan : les violences continuent au Darfour, plus 50.000 personnes déplacées, une centaine de décès à déplorer
Le bilan des récentes violences au Darfour, dans l’ouest du Soudan, s’élève à plus de 125 morts et 50.000 personnes déplacées, affirme l’ONU dans un communiqué publié mardi. Les combats ont éclaté le 6 juin entre des membres de la tribu non arabe des Gimir et la tribu arabe des Rizeigat dans la région de Kolbous, à près de 160 kilomètres au nord d’El-Geneina, la capitale du Darfour-Ouest. C’est un conflit foncier opposant un membre des Rizeigat à un autre des Gimir qui a déclenché les violences dans cette région aride frontalière du Tchad qui a déjà été le théâtre ces derniers mois de violences meurtrières. « Plus de 125 personnes ont été tuées et de nombreuses autres blessées » entre le 6 et le 11 juin, a indiqué mardi le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha). Plus de 25 villages Gimir « ont été attaqués, pillés et incendiés » et « 50.000 personnes ont fui Kolbous pour se réfugier dans les localités voisines de Sirba, Jebel Moon et Sarfa Omra », a-t-il ajouté dans un communiqué. Selon l’ONU, 101 morts appartiennent à la tribu Gimir et 25 à celle des Rizeigat. RTBF
RDC : plus de 25 000 personnes contraintes de fuir les violents combats entre l’armée et le M23
Plus de vingt-cinq mille personnes déplacées et retournées auraient été contraints de fuir les combats entre l’armée congolaise et les terroristes du M23 dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), dans la partie Est de la République démocratique du Congo (RDC), ont indiqué lundi 13 janvier les Nations unies. Dans son dernier rapport de situation humanitaire, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA), indique que ces personnes fuient de nouveaux affrontements armés près de Bunagana. Elles trouvent refuge vers des centres collectifs (églises et écoles) de Kabindi, Rwanguba et Kinoni, dans la Zone de Santé de Rwanguba. Selon les médias, de violents combats ont éclaté dimanche matin dans l’Est de la République démocratique du Congo à la suite d’une nouvelle attaque du M23, selon l’armée congolaise. L’attaque a visé la ville de Bunagana, ex-fief de ce mouvement rebelle repris par l’armée congolaise en 2013, dans la province du Nord-Kivu, à la frontière avec l’Ouganda. Radio Okapi
Somalie: 10 terroristes d’Al Shabab tués par l’armée
L’armée somalienne a annoncé lundi avoir tué au moins dix éléments d’Al Shebab lors d’une opération qu’elle a menée contre le groupe terroriste dans le centre du pays. L’intervention militaire a eu lieu dimanche près de la ville de Qabdho, relevant du district de Mataban, et dans la région de Hiran, a précisé aux médias locaux le général Odowa Yusuf Rage, ajoutant que les forces somaliennes ont réussi à libérer ces zones du contrôle du groupe terroriste. L’opération des forces armées intervient suite à la demande adressée par le gouverneur de Hiran, Ali Jeyte Osman, au président Hassan Sheikh Mohamud et au ministère de la Défense, dans laquelle il a sollicité le lancement d’une offensive contre les terroristes. Affilié à Al-Qaïda depuis 2012, le groupe Al-Shabab est responsable de nombreuses attaques terroristes dans la capitale somalienne, Mogadiscio, et dans d’autres régions du pays. Sahel-Intelligence
« État d’urgence sécuritaire » dans le nord du Togo
Le gouvernement togolais a décrété lundi « l’état d’urgence sécuritaire » dans la région des Savanes, zone située dans l’extrême nord du pays ayant enregistré deux attaques terroristes, indique un communiqué officiel. « Le conseil des ministres a examiné et adopté un projet de décret instaurant l’état d’urgence sécuritaire dans la région des Savanes », annonce le communiqué lu sur les médias d’Etat. L’état d’urgence sécuritaire est une « mesure d’exception et elle intervient pour une situation particulière. La région des Savanes est la cible d’attaques terroristes et l’Etat a besoin d’agir et d’agir vite et efficacement », a expliqué lors d’un point presse le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement Akodah Ayewouadan. Prévue pour une durée de « trois mois » conformément à la constitution, cette mesure peut être prorogée, sur autorisation de l’Assemblée nationale, a-t-il précisé. Huit soldats togolais ont été tués et 13 autres blessés dans la nuit du 10 au 11 mai dans une attaque terroriste dans le nord du Togo. Une quinzaine d’assaillants avaient été tués lors de cette attaque par les militaires togolais, avait souligné le gouvernement. VOA
Mali : la force Barkhane quitte la base de Ménaka dans le nord-est
L’armée française a quitté lundi la base militaire de Ménaka, dans le nord-est du Mali, avant-dernière étape du départ définitif de la force Barkhane du pays. Ouverte en 2018, la base avancée de Ménaka, qui hébergeait notamment le groupement de forces spéciales françaises et européennes Takuba, a été transférée à l’armée malienne. Située dans la région dite des trois frontières, aux confins du Mali, du Niger et du Burkina Faso, les militaires français se sont longtemps battus sans réels succès pour entraver l’implantation des terroristes dans les pays du Sahel. Il ne reste plus que la base de Gao qui sera rétrocédée très bientôt aux forces armées maliennes. La présence militaire française était forte de 5 500 hommes. Mais Paris avait décidé de réduire ses effectifs en fermant ses bases militaires de Kidal, Tessalit et Tombouctou, avant qu’Emmanuel Macron ne décide en février d’un retrait total du pays, sur fond de tensions entre Bamako et Paris. AfricaNews
Mali: les inquiétudes de l’ONU concernant la sécurité dans le pays
Le Conseil de sécurité s’est réuni, ce 13 juin 2022, pour évoquer la situation, alors que ses membres devront décider d’ici la fin du mois du renouvellement du mandat de la Minusma, et que les Nations unies craignent une attaque jihadiste. Abdoulaye Diop, le ministre malien des Affaires étrangères, est venu, lui, défendre les décisions du gouvernement de transition. L’émissaire de l’ONU au Mali en est sûr : depuis le début de l’année, la situation se détériore dans la zone des trois frontières, à la jonction du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Et ce, alors que les forces françaises Barkhane et européennes Takuba se redéployent. Il affirme que les autorités locales craignent qu’une attaque jihadiste pourrait bien survenir contre la ville de Ménaka, dans le nord-ouest du pays. Or, sur place, les 600 casques bleus de la Minusma ne suffiraient pas pour organiser une réponse efficace, même épaulés par les forces maliennes locales, trop peu nombreuses dans la région. Alors que ce lundi 13 juin, l’armée française a quitté la base militaire de Ménaka, la France a proposé de poursuivre son soutien aérien à la Minusma, de l’extérieur. Une proposition soutenue par le chef de la Minusma, le Mauritanien el-Ghassim Wane, qui s’est fortement inquiété de la dégradation sécuritaire générale. RFI
La police disperse une manifestation d’enseignants à coups de matraques à Bissau
La police a dispersé lundi à coups de matraques une manifestation d’enseignants à Bissau réclamant au gouvernement le paiement de neuf mois d’arriérés de salaires. Plusieurs centaines d’enseignants s’étaient réunis devant le Palais du gouvernement, siège de plusieurs ministères sur la route de l’aéroport à Bissau, avant l’intervention de la police, selon la même source. Le rassemblement a été organisé par deux centrales de syndicats d’enseignants parmi les plus représentatives du pays. « L’Etat doit à des enseignants du primaire et de secondaire recrutés en 2021 et 2022 neuf mois d’arriérés de salaires », a déclaré Seny Djassy, un porte-parole des manifestants. « Nous déplorons les violences policières. Le gouvernement du Premier ministre (Nuno Gomes) Nabiam nous avait promis de nous donner une avance le (vendredi) 10 juin. Pour quelle raison il ne respecte pas ses engagements vis-à-vis du corps enseignant ? », a-t-il lancé. … Aux bas salaires et au déficit d’infrastructures dans le secteur éducatif, s’ajoutent les nombreuses grèves des enseignants, causes d’un bas niveau des élèves qui peinent à suivre correctement une formation à l’étranger, selon des spécialistes de l’éducation nationale. VOA
Congo-B: les listes définitives pour les législatives affichées, de grands duels se profilent
La Direction générale des affaires électorales (DGAE) a clos, le 7 juin dernier, l’inscription des candidats aux élections législatives et locales du 10 juillet prochain, au Congo-Brazzaville. Les listes définitives sont désormais affichées. Dans certaines circonscriptions l’on s’attend à de grands duels entre des candidats du pouvoir, d’une partie de l’opposition qui a choisi de participer et même des indépendants. Dans l’unique circonscription de Mayama dans le Pool (Sud), région voisine de Brazzaville, la bataille sera rude : le Conseil national des républicains (CNR) de l’ancien chef rebelle Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntoumi, a positionné Ané Philippe Bibi. Il aura comme adversaires, notamment Roger Ndokolo, un indépendant venu de la diaspora et très proche du pouvoir. Ou encore Prince Bertrand Bahamboula du Parti congolais du travail (PCT), principale formation de la majorité et qui contrôle l’Assemblée nationale depuis 2002. Une autre chaude empoignade : à Mouyondzi dans la Bouenza (Sud), le duel va notamment opposer Jacqueline Lydia Mikolo, l’actuelle ministre des Petites et Moyennes entreprises et Claudine Munari. Cette ex-directrice de cabinet de Pascal Lissouba, puis ministre sous Denis Sassou Nguesso, a déjà été députée de Mouyondzi par le passé. RFI
Malgré de vives critiques, Londres se prépare à de premières expulsions vers le Rwanda
Plusieurs migrants de nationalité irakienne, albanaise, iranienne et syrienne, devrait être expulsés mardi soir par le Royaume-Uni en direction du Rwanda. Une mesure initiée par le gouvernement de Boris Johnson et contestée par l’ONU et les associations de défense des droits humains. L’opposition rwandaise s’indigne également. Le gouvernement de Boris Johnson est en passe de mettre en application une mesure vertement critiquée par l’ONU, par des associations de défense des droits humains et par le prince Charles en personne. Un vol spécialement affrété avec à son bord des clandestins doit décoller de Londres dans la soirée du mardi 14 juin et atterrir le lendemain matin à Kigali. Sauf annulation de dernière minute, de premiers migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni doivent être expulsés vers le Rwanda. D’après le correspondant de France 24 à Kigali, Simon Wohlfahrt, « une dizaine de migrants de nationalité irakienne, albanaise, iranienne et syrienne » sont attendus, à l’abri des caméras, les journalistes n’ont pas été autorisés à être présents. France24
Quel avenir politique pour Cellou Dalein Diallo ?
L’opposant guinéen devait comparaître le 13 juin devant la justice pour répondre de corruption. Mais son parti affirme qu’il n’a pas été convoqué officiellement. C’est dans une affaire de vente opérée par la compagnie nationale Air Guinée que Cellou Dalein Diallo est mis en cause: il est accusé de s’être enrichi personnellement dans la transaction. Entre 1996 et 2004, sous la présidence de Lansana Conté, le responsable politique était ministre des Transports. Aliou Condé, vice-président de l’UFDG (Union des Forces Démocratiques de Guinée) le parti de Cellou Dalein Diallo, réfute toute accusation contre le chef de file de sa formation politique : « Vous-même vous comprendrez que dans un pays, un ministre à lui tout seul ne peut pas prendre la décision de vendre un avion qui appartiendrait à l’État guinéen et qui plus est, est un avion de commandement du chef de l’État ! Vous voyez très bien que le mensonge est trop gros. » Depuis 2021, l’État guinéen s’est lancé dans ce qu’il a appelé « la récupération des domaines de l’État ». Le domicile de Cellou Dalein Diallo à Conakry figure parmi ceux qui ont récemment été démolis. L’UFDG ne s’est pas présenté aux récentes assises nationales lancées par le gouvernement de transition au mois de mars dernier. DW
La terreur jihadiste racontée par des rescapés au Niger
Une arrivée à moto, des fouilles maison par maison et des exécutions sommaires: au Niger, des rescapés racontent le même scénario implacable de la terreur des attaques jihadistes. « Les jihadistes sont arrivés au crépuscule. Ils ont rassemblé les hommes, en ont trié cinq et les ont exécutés par balle », raconte Hawa, qui a fui le village de Bolsi (sud-ouest) tout proche de la frontière du Burkina Faso, pour se réfugier dans la ville de Torodi. « Ensuite, brandissant leurs armes, ils nous ont sommés de partir sous peine de nous tuer. Et ce fut le sauve-qui-peut général: à pied, à vélo, à dos d’âne ou sur des charrettes, les gens ont déserté Bolsi et les hameaux environnants », poursuit-elle, à l’ombre d’un arbre, depuis l’école où elle a trouvé refuge. Derrière elle, des dizaines d’autres déplacés rangent des ustensiles de cuisine, des vêtements et des nattes éparpillés sur le sol. Boukari, un autre déplacé de Bolsi, raconte la même chose. … Selon les Nations unies, « l’escalade de la violence » des groupes armés engendre régulièrement de nouveaux flux de déplacés dans la région de Tillabéri, située dans la zone dite des « trois frontières » entre Niger, Burkina Faso et Mali. VOA
Les économies africaines résistent mieux aux crises mais les populations restent vulnérables
L’Afrique sera-t-elle frappée de plein fouet par la crise provoquée par la guerre en Ukraine et l’inflation qui touche le monde entier ? La question est discutée dans les couloirs de l’Africa CEO Forum d’Abidjan. Si certains sont inquiets, les spécialistes ne sont pas aussi pessimistes. C’est Alassane Ouattara, le président ivoirien, qui a donné lundi le coup d’envoi de l’Africa CEO Forum, la grande réunion entre responsables politiques et personnalités du monde des affaires. Lors de son discours, le chef de l’État à dresser un portrait sombre de la situation économique de l’Afrique, fragilisée par la pandémie et la crise ukrainienne. « En raison de la guerre en Ukraine, plusieurs pays ont restreint ou suspendu leurs exportations pour garantir leur sécurité alimentaire. Une telle situation inflationniste partout dans le monde pousse les gouvernements et les entreprises à réévaluer leur dépendance aux réseaux internationaux et à accélérer la relocalisation de leurs opérations. Donc c’est réellement une remise en cause de la mondialisation », a déclaré Alassane Ouattara. … Pourtant, la situation n’est pas si mauvaise, estiment de nombreux spécialistes. Si les populations les plus vulnérables vont pâtir de la conjoncture économique difficile, les indicateurs macroéconomiques sont plutôt bons en Afrique. Avec une prévision de croissance de 3,7 % cette année, selon la Banque mondiale, alors que certaines zones comme l’Europe seront en récession, l’Afrique subsaharienne résiste plutôt bien à la crise mondiale. RFI
Afrique: L’ONU réclame à quatre pays africains un calendrier électoral acceptable et une transition raisonnable
Alors que les différentes juntes militaires au pouvoir dans trois pays ouest-africains et au Tchad tablent sur des fins de transitions pouvant atteindre deux ans ou plus, la Cheffe des droits de l’homme de l’ONU a réclamé, lundi à Genève, « un calendrier électoral acceptable » et une transition « raisonnable ». « Depuis les récents changements anticonstitutionnels de pouvoir au Burkina Faso, au Tchad, en Guinée et au Mali, nous attendons des feuilles de route de transition et des calendriers électoraux raisonnables pour céder le pouvoir à des gouvernements dirigés par des civils et dotés d’une légitimité démocratique », a déclaré la Haute-Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU, Michelle Bachelet. A l’ouverture de la 50e session du Conseil des droits de l’homme, l’ancienne Présidente chilienne a appelé de ses vœux pour des « transitions inclusives ». Celles-ci répondent aux doléances plus larges des populations. Ces transitions doivent ainsi permettre de construire des « sociétés démocratiques fondées sur la reddition des comptes et l’État de droit ». ONU
Madagascar: l’ex-président du Sénat Rivo Rakotovao devant la justice pour corruption
L’ex-président du Sénat de Madagascar, Rivo Rakotovao a été convoqué par lundi 13 juin par le Bureau indépendant de Lutte Anticorruption (Bianco), pour une suspicion de corruption, de détournements de fonds publics et d’abus de fonction. Des faits qui remontent à 2019, lorsqu’il était à la tête de la chambre haute. L’actuel président du parti HVM, le parti de l’ex-président, a été auditionné pendant plus de trois heures : c’est la première fois qu’un chef d’institution fait l’objet d’une enquête. C’est une plainte anonyme au sujet du versement d’une prime au personnel et aux élus du Sénat en 2019 qui a conduit aux investigations du Bianco. Rivo Rakotovao, alors président de l’institution, le confirme : « On a distribué des primes de fin d’année à tout le personnel : du président du sénat jusqu’au plus petit poste, et ce au prorata, tout en respectant les textes et les lois en vigueur. » Des sommes, pour certains sénateurs, parfois exorbitantes. D’autant qu’à cette époque, rappelle l’intéressé, les relations entre le Sénat et le ministère des Finances sont très tendues : Les budgets sont gelés, le Président Andry Rajoelina souhaite diviser par trois le nombre de sénateurs – le sénat est acquis à son rival et prédécesseur Hery Rajaonarimampianina. RFI