La vague de COVID-19 en Inde, dynamisée par un variant plus contagieux et un excès de confiance, est un avertissement sévère aux populations africaines, qui doivent rester vigilantes pour contenir la pandémie. L’Inde fait face à une vague mortelle de COVID-19 qui a touché le pays début avril aussi brutalement qu’un cyclone. En moins d’un mois, les nouveaux cas quotidiens ont dépassé les 400 000. Le 19 mai, l’Inde a battu un record du Monde avec 4529 décès liés au COVID-19 en 24 heures. Plus de 500 médecins indiens sont morts du COVID depuis mars. Les chiffres réels sont probablement beaucoup plus élevés du fait des limites des tests. Les estimations prudentes indiquent que l’Inde a subi au total plus de 400 millions de cas et 600 000 décès. … Alors, qu’est-ce qui a stimulé la vague de COVID-19 en Inde, et quelles leçons peut-on en tirer pour l’Afrique ? Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Les Algériens ont voté samedi pour choisir leurs députés lors d’élections législatives anticipées, un scrutin rejeté par le mouvement contestataire du Hirak et une partie de l’opposition, et marqué par une très forte abstention. Enjeu principal, le taux de participation national n’a atteint que 30,20%, le score le plus faible depuis au moins 20 ans pour des législatives, selon le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Chorfi. À titre de comparaison, il se situait à 35,70% lors des dernières législatives de 2017 (42,90% en 2012). La participation est même en recul par rapport à la présidentielle de 2019, qui avait vu Abdelmadjid Tebboune élu avec seulement 40% des voix, soit une abstention record pour une telle élection. Il s’agissait des premières législatives depuis le soulèvement populaire inédit et pacifique, né le 22 février 2019 du rejet d’un cinquième mandat du président Abdelaziz Bouteflika, poussé près de deux mois plus tard à la démission après 20 ans de règne. … Considéré comme une façade civile de l’institution militaire, le gouvernement s’est efforcé ces derniers mois d’étouffer la contestation, interdisant les manifestations et multipliant les interpellations et les poursuites judiciaires visant opposants, militants, journalistes et avocats. Quelque 222 personnes sont actuellement incarcérées pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le CNLD. Jeune Afrique avec AFP
Deux soldats maliens ont été tués samedi soir dans le nord du pays lors d’une attaque imputée à des djihadistes et huit Casques bleus ont été blessés dimanche dans l’explosion d’une mine dans le centre, a-t-on appris dimanche de sources militaires, sécuritaire et onusienne. « Deux de nos hommes ont été tués par les terroristes samedi soir dans l’attaque d’un de nos check-points à 60 km au sud-ouest de Gao », a déclaré à l’AFP un responsable militaire sous le couvert de l’anonymat. Le terme « terroristes » fait communément référence aux djihadistes. Un autre responsable militaire a fait état de deux soldats morts et un blessé. Les soldats ont été attaqués alors qu’ils déplaçaient leur poste de contrôle d’une centaine de mètres, vers une position près de laquelle les assaillants s’étaient embusqués, a dit un responsable sécuritaire s’exprimant aussi sous le couvert de l’anonymat. Dimanche, huit soldats de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) ont été blessés, dont cinq gravement, quand leur véhicule a sauté sur une mine à l’est de Douentza (centre), non loin d’un camp de l’armée malienne, ont indiqué des responsables onusien et militaire malien. Les engins explosifs improvisés (EEI) sont une arme de prédilection des djihadistes contre les forces maliennes, françaises et internationales. Ils tuent aussi de nombreux civils. Belga
La France a éliminé un cadre du groupe Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) responsable de la mort en 2013 de deux journalistes français, un succès qui lui permet de confirmer sa stratégie de viser prioritairement les chefs jihadistes. Après l’annonce jeudi par le président Emmanuel Macron de la réduction de la présence militaire française au Sahel, la ministre des Armées Florence Parly a révélé la « neutralisation » samedi dernier d’un homme jugé au coeur du rapt puis du décès de Ghislaine Dupont et Claude Verlon, assassinés à Kidal, dans le nord du Mali, le 2 novembre 2013. « Le 5 juin, les militaires de Barkhane ont détecté la préparation d’une attaque terroriste à Aguelhok, dans le nord Mali », contre une emprise de l’ONU et ont « éliminé quatre terroristes », parmi lesquels « Baye Ag Bakabo, cadre d’Aqmi et responsable du rapt de nos concitoyens », a-t-elle déclaré. AFP
Au Mali, le gouvernement, désigné le 11 juin dernier, s’est réuni ce dimanche pour la première fois autour du Premier ministre, Choguel Maïga. Lors de cette rencontre, le chef du gouvernement a divulgué les priorités de l’action gouvernementale. Dans la salle de réunion de la primature, l’ambiance est studieuse pour ce premier conseil de cabinet de la nouvelle équipe gouvernementale. Autour de la table, des membres de la coalition du M5-RFP, des militaires, quelques politiques et des profils plus technocrates. RFI
À Niamey, dans la nuit du vendredi 11 au samedi 12 juin, des assaillants s’en sont pris à la résidence du président de l’Assemblée nationale, Seini Oumarou. Attaque terroriste ou crime des petits délinquants de Niamey ? Les réseaux sociaux s’accaparent de l’affaire. Une enquête est en cours. Des hommes armés à moto ont tiré sur des agents de la Garde nationale, au domicile du président de l’Assemblée nationale Seini Oumarou. Le bilan est d’un garde tué et un autre blessé. L’information, relayée sur les réseaux sociaux, a vite fait le tour : « Des terroristes ont tenté d’assassiner le président de l’Assemblée nationale », lit-on sur certains posts. L’enquête immédiatement ouverte suit son cours. Des sources sécuritaires proches de l’enquête affirment que pour qu’il y ait attentat, il faut que quelqu’un soit visé. Or dans le cas du domicile de Seini Oumarou, les sources sont formelles : la motivation est le véhicule 4 x 4 Foker garé devant sa résidence. Les premières images de la vidéosurveillance et la façon d’opérer des bandits armés le prouvent bien : la personne du président de l Assemblée nationale n’était pas la cible. RFI
La situation sécuritaire s’est dégradée dans la région de Diffa dans le sud-est nigérien, proche du Nigeria, où des groupes jihadistes mènent depuis 2015 des attaques meurtrières, ont alerté vendredi les Nations unies. « Entre janvier et juin 2021, neuf attaques conduites par des éléments présumés de groupes armés non étatiques (GANE) ont ciblé des positions des Forces de défense et de sécurité (FDS) respectivement à Diffa, Maïné-Soroa et Bosso, signe d’une dégradation de la situation sécuritaire le long de la frontière (avec le Nigeria) », indique un rapport le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), à Niamey. Selon, Ocha, la dernière attaque a visé le 5 juin la position militaire à la Sonidep (dépôts de la société nigérienne de produits pétroliers), à l’est de la ville de Diffa (200.000 habitants), la grande ville du Sud-Est. Un gendarme a été blessé, deux véhicules emportés et trois autres calcinés, selon l’agence onusienne. Les autorités locales attribuent généralement ces attaques à Boko Haram ou à l’Etat islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) issu d’une scission du groupe jihadiste Boko Haram. AFP
Des milliers de personnes se sont rassemblées, samedi, à Dori, dans le nord du Burkina Faso, pour dénoncer « l’inaction » des autorités, après le massacre de Solhan qui a fait 160 morts dans la nuit du 4 au 5 juin. Reportage de Kalidou Sy. « Non au deuil sans fin » pouvait-on lire, samedi 12 juin, sur les pancartes de manifestants rassemblés à Dori, dans le nord du Burkina Faso, pour dénoncer « l’inaction » des autorités, après le massacre de 160 personnes dans le village de Solhan, perpétré dans la nuit du 4 au 5 juin. Les manifestants se sont rendus devant les bureaux du gouverneur où ils ont remis un document exigeant une série de mesures urgentes, a expliqué Yaya Dicko, un des organisateurs. « Nous attendons du gouvernement des actions concrètes pour nous sécuriser. Malgré certaines mesures comme le couvre-feu, il y a toujours des attaques, des vols, et des viols », a témoigné Awa Diallo. France24
Au moins deux soldats et un gendarme ont été tués, samedi, lors du passage de leur véhicule sur un engin explosif dans la région de Tèhini, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, près de la frontière avec le Burkina Faso, a annoncé, dimanche 13 juin, l’état-major des armées. « Le samedi 12 juin 2021, aux environs de 19 h, une patrouille de reconnaissance des Forces armées de Côte d’Ivoire a été l’objet d’une attaque complexe, sur l’axe Tèhini- Togolokaye, localité frontalière du Burkina Faso », a annoncé le chef d’état-major général des armées ivoiriennes, le général Lassina Doumbia, dans un communiqué publié dimanche. « Il s’agit d’une embuscade avec usage d’engin explosif improvisé au contact duquel un des véhicules a sauté. La riposte du détachement a permis de sécuriser la zone et de porter secours aux blessés. Le bilan fait état de trois morts et quatre blessés. Ces derniers ont été évacués et pris en charge », selon les termes du communiqué. France24 avec AFP
Un gang criminel de voleurs de bétails s’est livré à un véritable massacre lors d’un raid contre six villages de l’État de Zamfara, dans le nord-ouest du Nigeria. Au moins 53 personnes ont été tuées dans cette attaque, ont indiqué, samedi 12 juin, la police et des habitants. Des dizaines d’hommes armés arrivés sur des motos ont envahi les villages de Kadawa, Kwata, Maduba, Ganda Samu, Saulawa et Askawa dans le district de Zurmi district, avant de tuer leurs habitants. Ils ont attaqué les victimes qui travaillaient dans leurs fermes avant de se lancer à la poursuite de ceux qui tentaient de s’échapper. Le porte-parole de la police de Zamfara, Mohammed Shehu, a déclaré que quatorze corps avaient été emmenés dans la capitale de l’État de Zamfara. « Des policiers ont été déployés dans cette zone après les attaques », a ajouté le porte-parole. … Le Nord-Ouest et le Centre du Nigeria ont été le théâtre, au cours des dernières années, d’attaques menées par des gangs de voleurs de bétail et des kidnappeurs qui mènent des raids dans des villages, tuent et enlèvent des habitants, volent le bétail après avoir pillé et incendié leurs maisons. France24 avec AFP
Malgré les mises en garde des autorités, plusieurs rassemblements se sont formés dans plusieurs villes du Nigeria, à l’occasion de la « journée de la démocratie ». À Lagos, Abuja, ou Benin City, les manifestants étaient venus protester contre l’insécurité grandissante, la mauvaise gouvernance et la suspension de Twitter depuis plus d’une semaine dans le pays. Un mécontentement populaire que le président Muhammadu Buhari n’a pas évoqué dans son traditionnel discours marquant cette journée. La police qui intervient pour disperser les manifestations à coup de gaz lacrymogène, c’est l’image qui restera de cette « journée de la démocratie » au Nigeria. Amnesty International a dénoncé « des attaques contre les manifestants pacifiques à Abuja, Lagos et Ibadan » ce samedi. Malgré le blocage de Twitter depuis plus d’une semaine, les Nigérians sont parvenus à hisser les mots clés « 12 Juin » et « Buhari must go » – « Buhari doit partir » – tout en haut des thèmes les plus discutés sur le réseau social à travers le monde. RFI
A Tunis, la colère des jeunes du quartier de Sidi Hassine est toujours palpable, six jours après la mort suspecte d’un jeune pendant son interpellation par la police. Les associations des droits de l’homme, syndicats, magistrats et avocats dénoncent les violences policières. La nuit était encore tendue dans le quartier populaire de Sidi Hassine à l’ouest de Tunis, ce dimanche 13 juin. Face aux policiers déployés de part et d’autre des rues, des groupes de jeunes expriment leur colère à coup de slogans anti-police, six jours après la mort suspecte d’un habitant du quartier, Ahmed Ben Ammar, pendant son interpellation par les forces de l’ordre. Le lendemain, un adolescent, du même quartier est passé à tabac et dénudé par un policier habillé en civil, selon les images filmées par des vidéos amateurs. Elles ont fait le tour de la toile tunisienne, suscitant l’indignation. RFI
Félix Tshisekedi est à Goma depuis samedi. Ce dimanche 13 juin, il s’est exprimé pour la première fois sur les raisons de son déplacement dans cette ville qui a été touchée par la coulée de lave consécutive à l’éruption volcanique du 22 mai. Le chef de l’État congolais a fait des annonces qui concernent les besoins humanitaires, mais aussi la sécurité dans la région. Dans la région pour une dizaine de jours, le président congolais s’est montré rassurant par rapport à l’aide à apporter aux sinistrés. Félix Tshisekedi a promis de tout mettre en œuvre pour accélérer la mise en place des logements temporaires pour plus de 15 000 personnes dont les maisons ont été détruites. Devant les journalistes, il a affirmé que dès ce lundi, il ira visiter les sites qui ont été identifiés à ce propos. … Concernant l’état de siège en vigueur en Ituri et au Nord-Kivu depuis un peu plus d’un mois, il va évaluer les progrès réalisés et les faiblesses qui demeurent parce que, explique-t-il, « tout ne se fera pas comme avec une baguette magique ». Il se rendra ainsi en Ituri pour palper du doigt la situation sécuritaire. Le chef de l’État congolais annonce qu’il ira également à Beni. Les violences dans la région se poursuivent en dépit de mesures de l’état de siège. RFI
Des jeunes recrues somaliennes avaient été envoyées pour être entraînées dans des camps militaires en Erythrée en 2019. Mais leurs proches affirment ne pas savoir ce qu’ils deviennent. Et les rumeurs sur leur sort s’accumulent. Les soldats sont soupçonnés d’avoir dû quitter les camps d’entrainements pour rejoindre la région du Tigré, en Ethiopie, pour prendre part aux combats aux côtés des troupes érythréennes. Mogadiscio et Asmara nient les accusations et affirment que ces troupes sont toujours dans les camps d’entrainement. Pour lever les soupçons, le Premier ministre somalien, Mohamed Hussein Roble, vient d’annoncer la création d’une commission chargée d’enquêter sur le sort de ces soldats somaliens. Cette nouvelle commission a plusieurs objectifs. Principalement : clarifier le lieu où se trouvent ces soldats somaliens. C’est-à-dire confirmer s’ils sont toujours en camp d’entraînement en Erythrée. Et, surtout lever les soupçons selon lesquels ils auraient été déplacés en Ethiopie. Car l’inquiétude règne sur leur sort depuis plusieurs mois. RFI
Un correspondant du quotidien américain New York Times (NYT) au Zimbabwe, Jeffrey Moyo, en prison depuis deux semaines et qui avait demandé une libération sous caution, restera derrière les barreaux jusqu’à son procès, a-t-on appris jeudi auprès de son avocat. La justice zimbabwéenne a estimé que M. Moyo représentait une « menace pour la sécurité nationale » et risquait de fuir, a déclaré à l’AFP Me Doug Coltart. Le tribunal de Bulawayo (Sud-Ouest), où le journaliste a été placé en détention provisoire, a rendu cette décision par écrit mardi, soit deux jours avant l’audience sur la libération sous caution, prévue jeudi et annulée de fait. Un journaliste filme à la Cour constitutionnelle de Bangui le 18 janvier 2021, lors de l’annonce des résultats des élections présidentielles du 27 décembre 2020. Le régime du président Emmerson Mnangagwa, successeur de Robert Mugabe qui a régné d’une main de fer sur le pays pendant 37 ans, est de plus en plus accusé de vouloir museler toute opinion dissidente dans le pays, en poursuivant notamment des journalistes. AFP
Après avoir mis en garde la chaîne d’informations France 24, en mars, pour sa couverture du mouvement Hirak, l’Algérie a décidé de lui retirer son accréditation en raison de son « hostilité manifeste et répétée », a annoncé, dimanche 13 juin, le ministère de la communication. … La dépêche de l’APS rappelle que le gouvernement algérien avait adressé le 13 mars « un dernier avertissement avant retrait définitif » de son accréditation à France 24, en mettant en cause sa « couverture des marches du vendredi », une référence aux manifestations du Hirak, le mouvement populaire de contestation du régime. La chaîne d’information, qui a encore couvert samedi les législatives en direct d’Alger, a réagi en soirée en se disant étonnée « de ne pas avoir reçu d’explication » sur ce retrait des accréditions de ses correspondants. « Notre couverture de l’actualité algérienne se fait dans la transparence, l’indépendance et l’honnêteté », a dit France 24 dans un message lu à l’antenne. Interrogé par l’Agence France-Presse (AFP), le ministère des affaires étrangères français s’est refusé à tout commentaire. Le Monde avec AFP
Après une année 2020 grippée par le virus, la diplomatie québécoise entend bien être présente à son rendez-vous avec l’Afrique à Djerba. De la présentation de sa stratégie à sa présence au Sommet de l’OIF, elle aura l’occasion de préciser son attachement au continent. L’année 2021 sera-t-elle celle du passage à l’acte pour le Québec ? Pour cause de pandémie mondiale, les principaux rendez-vous fixés l’an dernier au continent par la diplomatie québécoise n’ont pu avoir lieu. Annoncée mi-2019, la première stratégie africaine depuis longtemps d’un gouvernement québécois est encore dans les cartons du ministère des Relations internationales et le XVIIIe Sommet de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), porte-voix sans égal de la province sur la scène extérieure, notamment en direction des pays du continent, a été décalé d’un an pour être reporté à la fin de cette année. Jeune Afrique
Le gouvernement rwandais a approuvé, samedi soir 12 juin, la nomination d’Antoine Anfré au poste d’ambassadeur de France au Rwanda, poste inoccupé depuis 2015 en raison des tensions entre les deux pays au sujet du rôle joué par Paris dans le génocide de 1994. Le président français, Emmanuel Macron, avait annoncé le 27 mai le retour d’un ambassadeur français au Rwanda lors d’une visite dans la capitale Kigali, marquant une normalisation des relations entre les deux pays. Il avait alors reconnu les « responsabilités » de la France dans le génocide des Tutsi de 1994, qui a fait au moins 800 000 morts. Le choix d’Antoine Anfré à ce poste a été approuvé samedi soir lors d’une réunion du cabinet gouvernemental rwandais, dirigée par le président Paul Kagame, selon un compte rendu officiel consulté dimanche par l’AFP. Le Monde avec AFP