Algérie: l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal placé en détention
L’ancien chef du gouvernement algérien sous Abdelaziz Bouteflika a été placé en détention provisoire jeudi 13 juin. Il était entendu par un juge de la Cour suprême dans le cadre d’une enquête pour corruption. À eux deux, ils ont assuré la fonction de Premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika pendant plus de treize ans. Après Ahmed Ouyahia mercredi, c’est Abdelmalek Sellal qui a été mis en détention provisoire jeudi après-midi après avoir été entendu par la Cour suprême, lui aussi dans le cadre d’une enquête pour dilapidation des deniers publics, abus de fonction et octroi d’indus privilèges. RFI
Algérie : sale temps pour la presse indépendante ?
Reporters sans frontières s’interroge sur le blocage du premier site d’information francophone algérien, TSA-Algérie. En coulisses, nombre de journalistes s’inquiètent du tournant répressif de ces dernières semaines. Le couperet est tombé à 17h30, ce mercredi 12 juin. Depuis, impossible pour le lecteur algérien d’accéder au premier site d’information du pays, TSA-Algérie, fort de 20 millions de visites par mois depuis le début de la révolution. « Le blocage concerne les adresses IP du site qui le rendent inaccessible pour les lecteurs basés sur le territoire national », précise le communiqué publié en ligne mercredi. Jeune Afrique
Crise politique au Soudan : l’ex-président Omar el-Béchir inculpé pour corruption
Au menu du journal de l’Afrique, l’inculpation d’Omar el-Béchir pour corruption. L’ex-président soudanais est notamment accusé d’enrichissement illicite. Deux mois après sa destitution, le Soudan reste en crise, des émissaires américains et ceux de l’Union africaine jouent désormais les médiateurs entre le mouvement de contestation et le Conseil militaire. En Algérie, l’ex-Premier ministre Abdelmalek Sellal est poursuivi pour corruption. Cette arrestation succède celle d’un autre Premier ministre, Ahmed Ouyahia. France 24
Soudan: les militaires appellent de nouveau les civils à la négociation
Depuis le 3 juin et le démantèlement dans le sang du sit-in à Khartoum, le dialogue est totalement rompu au Soudan. Selon les putschistes, les pourparlers peuvent reprendre. Mais les soldats restent intransigeants sur certains points. Le Conseil militaire de transition (CMT) a fermement rejeté, jeudi lors d’une conférence de presse, plusieurs exigences des civils pour une reprise du dialogue. Sur la coupure d’internet, les soldats estiment que les réseaux sociaux véhiculent trop de fausses informations, parfois dangereuses. Pas question de rétablir la connexion. RFI
Sur le lieu d’une tuerie, le président malien récuse tout « conflit interethnique »
Le président malien Ibrahim Boubacar Keïta a récusé toute notion de « conflit interethnique » et promis la confiscation des armes illicites dans le centre du pays ensanglanté par les violences entre communautés, lors d’un déplacement dans un village dogon frappé par une tuerie. Depuis l’apparition en 2015 dans cette région du groupe jihadiste du prédicateur Amadou Koufa, recrutant prioritairement parmi les Peuls, traditionnellement éleveurs, les affrontements se multiplient entre cette communauté et les ethnies bambara et dogon, pratiquant essentiellement l’agriculture, qui ont créé leurs « groupes d’autodéfense ». TV5
En RDC, les illusions perdues de Martin Fayulu
En face du luxueux hôtel Pullman où se retrouvent politiciens et hommes d’affaires nantis, il y a une grande villa couchée bordant une piscine proprette. Pas vraiment l’allure d’un quartier général de dangereux séditieux. Mais, à Kinshasa, tout le monde sait que c’est dans ce petit hôtel, Faden House, que la désillusion démocratique provoquée par les résultats à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018 se ressasse. Le maître des lieux, Martin Fayulu, 62 ans, se présente toujours comme le « président élu », en mission pour le « peuple qui a décidé et qui doit être honoré ». Le Monde
Tshisekedi au Burundi : le grand enjeu d’une première rencontre avec Nkurunziza
Si le menu des discussions n’est pas encore connu, cette première entrevue devrait vraisemblablement aider Félix Tshisekedi et Pierre Nkurunziza à renforcer la normalisation des relations entre leurs pays. C’est vendredi 14 juin que le président de RDC devrait atterrir à l’aéroport international de Bujumbura, ainsi que l’annoncent des médias burundais et congolais. Félix Tshisekedi sera accueilli par son homologue burundais Pierre Nkurunziza. Africa News
Ouganda: l’opposant Bobi Wine « prêt à défier » Museveni en 2021
Le chanteur et député d’opposition ougandais Bobi Wine s’est dit prêt jeudi à « défier » l’inamovible président Yoweri Museveni à la présidentielle de 2021, appelant à une « révolution pacifique » en Ouganda. « Si mon équipe estime que je suis la bonne personne pour défier le Président Museveni, je suis prêt à m’en charger », a déclaré à l’AFP le député de 37 ans, de passage à Paris dans le cadre d’une mini-tournée européenne des Pays-Bas à l’Allemagne en passant par le Danemark et la Suède. Plus connu sous son nom d’artiste Bobi Wine, Robert Kyagulanyi s’est fait le porte-parole d’une jeunesse ougandaise qui ne se reconnaît pas dans le régime vieillissant du chef de l’Etat ougandais, âgé de 74 ans et au pouvoir depuis 1986. TV5
Epidémie d’Ebola: urgence sanitaire mondiale ou pas?
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) décide vendredi s’il faut déclarer l’urgence mondiale après que l’épidémie d’Ebola a gagné l’Ouganda, près de dix mois après s’être déclarée en République démocratique du Congo voisine. L’agence spécialisée des Nations unies a décrété une telle urgence quatre fois seulement: en 2009 pour la grippe H1N1, en 2014 pour la poliomyélite, en 2014 pour l’épidémie d’Ebola qui a fait plus de 11.300 morts dans trois pays d’Afrique de l’Ouest (Liberia, Guinée, Sierra Leone) et en 2016 pour le virus Zika. La réunion vendredi du comité d’urgence sur l’actuelle épidémie d’Ebola, qui a fait plus de 1.400 morts en RDC, sera suivie en fin de journée d’une conférence de presse au cours de laquelle l’OMS doit annoncer s’il s’agit d’une « urgence de santé publique de portée internationale ». La Libre
Les biens de Yahya Jammeh saisis en Gambie
C’est la recommandation d’une commission d’enquête spéciale qui a été suivie par les autorités de Banjul. Cette commission dans un rapport remis au président Adama Barrow a suggéré la saisie des biens de l’ex homme fort de Gambie et d’un de ses proches. En vertu de la loi créant cette unité spéciale, le président Barrow a autorisé la saisie des biens de His Excellency, Sheik, Professor, Alhaji , Doctor, Yahya Abdul-Azziz Jemus Junkung Jammeh Nasirul Deen Babili Mansa. L’ancien homme fort est arrivé au pouvoir le 22 juillet 1994 à l’issue d’un coup d’État. Depuis sa chute en janvier 2017 il vit en exil en Guinée Equatoriale. BBC
13 juin : journée de sensibilisation à l’albinisme
L’albinisme continue d’être profondément mal compris, aussi bien sur le plan social que médical. L’apparence physique des personnes souffrant d’albinisme est souvent l’objet de croyances et de mythes erronés découlant de la superstition, ce qui favorise leur marginalisation et leur exclusion sociale, qui, à leur tour, donnent lieu à toutes sortes de stigmatisations et de discriminations. Dans certaines communautés comme au Mali, ces croyances continuent à mettre en danger constant la vie et la sécurité des personnes atteintes d’albinisme comme le souligne Coumba Makalou, présidente de la fondation Salif Keita pour l’albinisme. VOA
Au Kenya, manifestation contre la première centrale au charbon d’Afrique de l’Est
Quelque 200 Kényans ont manifesté mercredi 12 juin, à Nairobi, contre le projet de construction de la première centrale au charbon d’Afrique de l’Est à proximité de l’archipel de Lamu (est), une populaire destination touristique qui inclut un site inscrit au patrimoine mondial et une riche vie marine. Le projet de centrale existe depuis environ six ans et a rencontré une vive opposition de la part de militants et de communautés locales. Le tribunal national pour l’environnement doit rendre, le 24 juin, un jugement sur l’avenir de cette centrale. Mercredi, les manifestants ont chanté « le charbon est du poison » et ont porté des cercueils noirs marqués de têtes de mort blanches dans les rues du centre de Nairobi. « Il n’y a aucun besoin de construire des sources d’énergie sale comme le charbon pour répondre aux demandes du Kenya en énergie, alors que le pays est un leader en Afrique avec un mix énergétique à 85 % renouvelable », a déclaré à l’AFP Omar Elmaw, l’un des manifestants. Le Monde
Au Maroc, l’avortement est interdit et a donc un prix
Dans son cabinet casablancais, le gynécologue n’est pas surpris quand on lui demande s’il pratique l’avortement. « C’est illégal au Maroc, pose-t-il d’emblée. Mais vous faites chez moi la première consultation et l’échographie pour environ 600 dirhams [55 euros]. Ensuite, je vous redirige vers d’autres médecins qui vous feront une aspiration en clinique », explique-t-il, dans un discours qui semble bien rodé. Au Maroc, l’avortement est puni par la loi d’une peine de prison ferme. Il n’est autorisé que si la vie de la femme enceinte est en danger. Pourtant, entre 500 à 800 interruptions de grossesse sont pratiquées illégalement tous les jours, selon l’Association marocaine contre l’avortement clandestin (Amlac). Certaines sont effectuées par des herboristes ou « faiseuses d’anges », mais la plupart se font sous le manteau dans les cliniques et cabinets de gynécologie. Le Monde
Ghana : avec les forçats des déchets électroniques
Au Ghana, la décharge d’Agbogbloshie, située dans la banlieue d’Accra, est tristement célèbre. Ce dépotoir géant, où sont déversés ordinateurs, télévisions ou autre matériel informatique en provenance des pays développés, est souvent présenté comme « la poubelle électronique de l’Europe ». Alors que le Ghana voit son environnement se dégrader et les maladies se développer, nos reporters Thaïs Brouck et Antoine Galindo ont tenté de comprendre comment et pourquoi un tel lieu peut encore exister. France 24