Nigeria : décès de l’ex-président Muhammadu Buhari à l’âge de 82 ans
L’ex-président nigérian Muhammadu Buhari, qui avait quitté le pouvoir en 2023 après deux mandats, est mort dimanche 13 juillet à Londres à 82 ans « des suites d’une longue maladie », ont indiqué la présidence nigériane et son ancien porte-parole…Muhammadu Buhari était devenu le premier candidat d’opposition à battre un président sortant dans les urnes et sa victoire électorale en 2015 avait été perçue comme une rare opportunité de changement pour le Nigeria. Mais son accession au pouvoir n’a pas permis de résoudre les problèmes du pays, notamment la corruption, l’insécurité et les difficultés économiques auxquelles est confronté ce pays pétrolier. Malgré les préoccupations concernant sa santé fragile, ses politiques économiques contestées, les critiques sur l’efficacité de sa lutte contre la corruption, et la persistance de l’insécurité, il avait été réélu pour un second mandat en 2019. Jeune Afrique avec AFP
Boko Haram : au Nigeria, 44 personnes condamnées pour avoir financé le groupe terroriste
Le Nigeria a condamné, ce samedi 12 juillet, 44 jihadistes de Boko Haram à des peines de prison allant jusqu’à 30 ans pour financement d’activités terroristes, a indiqué une agence gouvernementale. Les condamnés figuraient parmi 54 suspects jugés dans des tribunaux civils spéciaux dans la ville de Kainji (dans l’est), a indiqué Abu Michael, porte-parole du centre de lutte antiterroriste du Nigeria, dans un communiqué. « Les verdicts prononcés lors des procès ont abouti à des peines de prison allant de 10 à 30 ans, toutes assorties de travaux forcés, » a-t-il précisé. Le Nigeria a repris cette semaine des procès, suspendus depuis sept ans, contre plus de 1 000 personnes soupçonnées d’avoir des liens avec le groupe Boko Haram. « Avec ces dernières condamnations, le Nigeria a désormais enregistré un total de 785 affaires liées au financement du terrorisme et à d’autres infractions liées au terrorisme, » indique le communiqué. La campagne menée par l’armée nigériane depuis 16 ans pour écraser les jihadistes dans le nord-est du pays a fait plus de 40 000 morts et quelque deux millions de déplacés, selon les Nations Unies. Jeune Afrique avec AFP
Mali: l’armée et ses supplétifs russes accusés d’exactions près de Gossi
L’armée malienne et ses supplétifs russes de l’Africa Corps sont une nouvelle fois accusés d’exactions. Une patrouille menée samedi 12 juillet 2025 dans un village proche de Gossi, dans la région de Tombouctou, est accusée par de nombreuses sources locales d’avoir tué plusieurs habitants. Des actes de pillages et de destruction sont également rapportés. La zone est notoirement fréquentée par les jihadistes du Jnim, liés à al-Qaïda. Des vidéos tournées après le passage des soldats maliens et de leurs partenaires russes de l’Africa Corps dans le village d’Ighassane Nelwan, transmises à RFI, montrent un véhicule et des bâtiments calcinés. Les associations locales de défense des droits humains Kal Akal et CD-DPA confirment au moins un civil tué -un agent de santé- et un vieil homme disparu, sans exclure que le bilan soit plus élevé. D’autres sources locales jointes par RFI avancent quant à elles 5 à 7 morts, décrits comme de simples habitants. Des blessés sont également signalés, ainsi que des boutiques et des maisons pillées, et d’autres véhicules brûlés. Le village d’Ighassane Nelwan se trouve à une quarantaine de kilomètres de Gossi, dans la zone du Gourma, où les jihadistes du Jnim sont actifs. Ils ont d’ailleurs placé Gossi sous blocus en mai dernier, pour la plus grande souffrance des habitants. Il est donc tout à fait cohérent que l’armée mène des opérations dans la zone, mais les sources jointes par RFI accusent les soldats maliens et leurs partenaires russes d’exécutions extrajudiciaires, sans combat, et déplorent que les populations vivant dans la zone soient systématiquement considérées comme complices des jihadistes. RFI
Cameroun: Paul Biya annonce sa candidature à la présidentielle pour un huitième mandat
Le président Paul Biya a annoncé ce dimanche 13 juillet être candidat à un huitième mandat lors de l’élection présidentielle prévue le 12 octobre prochain. Sur une page, en fond bleu, surmontée d’une photo portrait, Paul Biya a écrit sur son compte X « Je suis candidat à l’élection présidentielle du 12 octobre 2025 ». « Soyez assurés que ma détermination à vous servir est à la mesure de l’acuité des défis auxquels nous sommes confrontés. Ensemble, il n’est pas de défis que nous ne puissions surmonter », peut-on également lire sur la publication…Âgé de 92 ans et au pouvoir depuis près de 43 ans, le président va donc briguer un huitième septennat consécutif. Des voix demandent au chef de l’État de céder la main, tandis que d’autres réaffirment leur soutien à Paul Biya. Le camp Biya a récemment connu plusieurs défections dans ses rangs : Issa Tchiroma Bakary, ministre chargé de l’Emploi et de la Formation professionnelle, a quitté le gouvernement avant de se déclarer candidat à la présidentielle dans la foulée sous la bannière de son parti, le FSNC. Un ministre d’État, Bello Bouba Maïgari, ancien Premier ministre, a déclaré à son tour sa candidature. Responsable de l’UNDP, un parti allié à Paul Biya, il faisait figure d’allié historique depuis près de 30 ans. RFI
Présidentielle en Côte d’Ivoire: dans une lettre à Gbagbo, le vice-président du PPA-CI appelle à élargir le jeu
En Côte d’Ivoire, à un peu plus d’un mois de la clôture du dépôt des candidatures à la présidentielle d’octobre, une voix s’élève au sein du PPA-CI pour plaider en faveur d’une stratégie de « précaution ». Dans une lettre ouverte adressée à l’ancien président Laurent Gbagbo, absent des listes électorales depuis 2020, Ahoua Don Mello, vice-président du PPA-CI, appelle à élargir le jeu au sein du parti, en autorisant d’autres candidatures. Une sortie qui n’a pas laissé le parti indifférent. C’est une stratégie dite de précaution que défend Ahoua Don Mello. L’ancien ministre propose que deux ou trois cadres du PPA-CI déposent leur candidature, pour éviter que le parti ne soit écarté du scrutin si Laurent Gbagbo reste inéligible. « Ce ne sont pas des candidatures de substitution », écrit-il. Puis d’ajouter : « Elles deviendront caduques si une solution politique permet à Laurent Gbagbo de se présenter. » Don Mello suggère aussi la tenue d’une convention extraordinaire, chargée de désigner le candidat du parti parmi ceux qui passeront au « filtre du Conseil constitutionnel », selon ses mots. Ahoua Don Mello met en garde contre un éventuel boycott qui, selon lui, affaiblirait durablement le PPA-CI et le priverait de toute influence politique…Le parti réaffirme que Laurent Gbagbo reste son unique candidat désigné pour la présidentielle d’octobre. Problème : l’ancien président est toujours inéligible, radié des listes électorales depuis 2020 après sa condamnation à 20 ans de prison dans l’affaire dite de la « casse de la BCEAO ». RFI
Bénin : un journaliste critique du pouvoir interpellé à Abidjan et extradé à Cotonou
Un journaliste béninois critique du pouvoir a été interpellé à Abidjan, extradé à Cotonou et incarcéré à Ouidah, dans le sud du Bénin, a appris l’Agence France-Presse (AFP), dimanche 13 juillet, auprès de ses avocats. Comlan Hugues Sossoukpè, journaliste critique du président béninois, Patrice Talon, et directeur de publication du journal Olofofo, vivait en exil à Lomé, au Togo, où il bénéficie du statut de réfugié depuis 2019. Invité par le ministère de la transition numérique et de la digitalisation ivoirien, il s’était rendu à Abidjan le 8 juillet pour participer à un forum sur les nouvelles technologies, qui s’est tenu du 9 au 11 juillet. Dès le 11, la presse béninoise a rapporté son interpellation par les autorités ivoiriennes, suivie de sa remise immédiate aux autorités béninoises…Selon la presse béninoise, M. Sossoukpè a été présenté au procureur spécial près la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) à Cotonou, puis placé sous mandat de dépôt. « Comlan Hugues Sossoukpè est actuellement détenu à la prison civile de Ouidah », a précisé dans un communiqué, dimanche soir, le collège d’avocats de M. Sossoukpè. Vendredi, le Réseau ouest-africain des défenseurs des droits humains (Roaddh) a déclaré dans un communiqué avoir appris « avec stupeur l’enlèvement à Abidjan, dans la nuit du 10 au 11 juillet 2025, du journaliste Hugues Comlan Sossoukpè ». Le Monde avec AFP
RDC: l’opposition dénonce l’augmentation du nombre de déplacés internes, de réfugiés et d’exilés politiques
En République démocratique du Congo (RDC), l’opposition politique élève la voix. Dans une déclaration conjointe, plusieurs figures et partis adversaires du pouvoir dénoncent ce qu’ils qualifient de « causes profondes » de la crise multidimensionnelle qui secoue le pays. Ils plaident pour une solution globale, et surtout pour l’instauration d’un dialogue politique sincère, national et inclusif. Cette déclaration a été signée par la majorité des leaders de l’opposition, à l’exception de Martin Fayulu. L’appel au dialogue n’est pas inédit, mais, cette fois, les opposants insistent sur la sincérité du processus. Selon eux, le pouvoir, tout en affichant un soutien mesuré à l’initiative de médiation lancée par les Églises catholique et protestante, chercherait en coulisses à influencer les facilitateurs en posant des conditions qui remettraient en cause leur neutralité. L’opposition met en garde contre ce qu’elle décrit comme un « dialogue de façade », destiné à légitimer la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, sans véritable débat démocratique. Elle évoque, sans détours, une série de dérives qu’elle estime être à l’origine de l’instabilité persistante en RDC tels que le recul démocratique, les violations répétées de la Constitution, le harcèlement des voix dissidentes, la corruption généralisée, le népotisme et le tribalisme. Des maux qui, selon les opposants, nourrissent le chaos et la violence, bien au-delà des tensions avec le Rwanda voisin. À leurs yeux, l’augmentation du nombre de déplacés internes, de réfugiés et d’exilés politiques représente aujourd’hui l’un des symptômes les plus frappants d’une crise qui s’enracine profondément. RFI
L’APF adopte une résolution soutenant l’accord de paix signé à Washington entre la RDC et le Rwanda
Lors de sa 50ᵉ session tenue à Paris, l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF) a adopté, le dimanche 13 juillet 2025, une résolution saluant et soutenant l’accord de paix signé entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, le 27 juin à Washington. La plénière a salué la volonté commune des deux pays de tourner la page des conflits et d’ouvrir une nouvelle ère de coopération bilatérale entre leurs gouvernements et parlements. « Mon pays, la RDC, est prêt à faire la paix avec son voisin », a déclaré Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale congolaise. « Le Rwanda est également prêt à soutenir toute démarche menant à la paix », a répondu Harerimana Mussa Fazili, vice-président de la Chambre des députés du Rwanda. La résolution adoptée : Soutient l’accord de Washington et la médiation togolaise au nom de l’Union africaine, réaffirme le respect de la souveraineté et des frontières des États de la région des Grands Lacs, condamne les incursions militaires et le soutien aux groupes armés, appelle à une participation inclusive des femmes et des jeunes dans les processus de paix, crée un groupe parlementaire de suivi pour accompagner la mise en œuvre des engagements. Radio Okapi
Tanzanie : l’ambassadeur à Cuba démissionne et dénonce des pratiques gouvernementales contraires aux « droits humains »
L’ambassadeur de Tanzanie à Cuba a annoncé ce dimanche 13 juillet sa démission et a dénoncé des pratiques au sein du gouvernement contraires aux « droits humains, à la paix et à la dignité des personnes », au moment où l’opposition dénonce la répression menée par les autorités. C’est dans une lettre transmise à la cheffe de l’État, Samia Suluhu Hassan, que l’ambassadeur de la Tanzanie à Cuba depuis avril 2023 a annoncé sa décision. « Tout au long de mon mandat, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, j’ai observé avec un profond regret une orientation du leadership qui ne parvient pas à défendre correctement les droits humains, la paix et la dignité des personnes », a affirmé Humphrey Hesron Polepole. « Comme je ne peux plus faire partie d’une structure de direction qui ne respecte pas la Constitution du pays et du parti, ni les principes de justice, d’éthique, de dignité humaine et de responsabilité envers les citoyens, j’ai pris la décision, de mon propre chef, de démissionner de mes fonctions », a poursuivi l’ancien parlementaire du Parti de la révolution (Chama Cha Mapinduzi, ou CCM), au pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1961. En mai, plusieurs défenseurs des droits humains, dont une candidate à la prochaine présidentielle kényane, ont été illégalement expulsés de Tanzanie alors qu’ils venaient assister à une audition de Tundu Lissu devant la justice. Jeune Afrique avec AFP
Gabon: bataille de succession au sein du Parti démocratique gabonais
Au Gabon, il y a du rififi au sein du Parti démocratique gabonais, l’ancien parti unique créé par Omar Bongo. Alors que sa succession à la tête du parti semblait être réglée à l’issue du congrès du 30 janvier dernier, Ali Bongo, avant de quitter le pays pour son exil, avait signé une note le 14 mai désignant Ali Akbar Onanga Y’Obegue comme secrétaire général du parti. La note révélée ce week-end confirme la scission du parti en deux : une premier bloc dirigé par Blaise Louembé, plutôt proche des idées d’Omar Bongo, président fondateur du parti. Et un second, désormais dirigé par Ali Akbar Onanga Y’Obégué, un proche d’Ali Bongo. Au Gabon, Ali Akbar Onanga Y’Obegue se frotte les mains. La note d’Ali Bongo légitime son combat. Ce juriste contestait l’éviction d’Ali Bongo et le congrès du 30 janvier dernier qui avait porté Blaise Louembé à la présidence du parti. Aujourd’hui, il se dit être désormais le patron légitime de cet outil politique qui a fait la gloire des Bongo…Ali Akbar Onanga Y’Obegue affirme travailler actuellement en étroite collaboration avec Ali Bongo pour réorganiser, structurer et investir des candidats aux élections législatives et locales du 27 septembre prochain. Pour sa part, Blaise Louembé qui a pris les commandes et locaux du PDG, poursuit actuellement sa tournée nationale dans la perspective des élections futures. Blaise Louembé, qui n’a jamais admis la scission du parti, n’a pas réagi à la sollicitation de RFI. RFI
Afrique du Sud: le ministre de la Police «mis en congé» après un scandale
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est exprimé dans un discours à la nation, ce dimanche 13 juillet dans la soirée, pour revenir sur le scandale qui éclabousse son ministre de la police. Ce membre du gouvernement a été accusé, il y a une semaine, de couvrir des activités criminelles et d’interférer dans certaines enquêtes, par le commissaire provincial de la région du KwaZulu-Natal et il est depuis, sous le feu des critiques…Le président sud-africain Cyril Ramaphosa s’est exprimé dans un discours à la nation, ce dimanche 13 juillet dans la soirée, pour revenir sur le scandale qui éclabousse son ministre de la police. Ce membre du gouvernement a été accusé, il y a une semaine, de couvrir des activités criminelles et d’interférer dans certaines enquêtes, par le commissaire provincial de la région du KwaZulu-Natal et il est depuis, sous le feu des critiques. Dans un communiqué, le ministre a indiqué respecter la décision du président, et se dit prêt à répondre aux accusations. Il sera, dans l’intervalle, remplacé à son poste par Firoz Cachalia, un ancien élu local de l’ANC et professeur de droit à l’université. RFI
Dakar va accueillir la 56e session du Comité interparlementaire de l’UEMOA, à partir de lundi
La capitale sénégalaise accueillera la 56e session ordinaire du Comité interparlementaire (CIP) de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) prévue du lundi 14 au vendredi 18 juillet, annonce un communiqué parvenu à l’APS. Cette rencontre sera l’occasion d’examiner le projet de budget 2026 et le cadre de programmation budgétaire pluriannuelle 2026-2028 de cet organe de l’institution d’intégration régionale. À Dakar, les membres du CIP de l’UEMOA vont évaluer le niveau d’exécution du budget 2025 de cette instance parlementaire, au 15 juillet 2025. Le programme de la rencontre annonce ‘’une communication importante’’, dont le thème est : « Procédures d’exécution des dépenses du budget des organes de l’UEMOA ». Cet exposé sera présenté par des experts de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine. Le Comité interparlementaire regroupe 40 députés des huit États membres de l’organisation régionale, soit cinq députés par État. Son siège se trouve à Bamako, au Mali. APS
Unesco: deux nouveaux sites africains au patrimoine mondial
Deux paysages culturels au Cameroun et au Malawi ont été inscrits vendredi sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco, a annoncé l’organisation qui présente l’Afrique comme une de ses priorités. Le paysage Diy-Gid-Biy des Monts Mandara, dans l’extrême-nord du Cameroun, est composé de sites archéologiques qui ont vraisemblablement été aménagés entre les XIIe et XVIIe siècles, entourés de terrasses agricoles et de lieux de culte. La chaîne de montagnes dominée par le Mont Mulanje, dans le sud du Malawi, est considéré comme un lieu sacré peuplé de dieux, d’esprits et d’ancêtres…Durant ses deux mandats à la tête de l’Unesco, sa directrice générale Audrey Azoulay a souvent présenté l’Afrique comme une priorité, même si celle-ci demeure sous-représentée dans son classement. Le continent représente 9% des biens inscrits au Patrimoine mondial, mais abrite près d’un quart de ceux déclarés en péril, notamment en raison des conflits, du réchauffement climatique et de l’exploitation des ressources naturelles. Le Comité du patrimoine mondial se réunit à Paris jusqu’à dimanche pour sa 47e session élargie annuelle. AFP