Niger: 10 soldats tués dans une attaque terroriste à la frontière du Mali
Le vendredi 10 février 2023, en fin de matinée, un détachement de l’Opération ALMAHAOU, en patrouille dans la zone nord du département de BANIBANGOU est tombé dans une embuscade complexe tendue par un groupe d’hommes armés terroristes, aux alentours de la localité de INTAGAMEY à la frontière nigéro-malienne, souligne le communiqué. Selon le communiqué, la riposte des soldats et « l’intervention prompte des vecteurs aériens » ont forcé les assaillants à se replier « vers un pays voisin », vraisemblablement le Mali, situé à quelques kilomètres de l’attaque. L’attaque s’est produite dans l’immense et instable région de Tillabéri, d’une superficie de 100.000 km2, qui se situe dans la zone dite « des trois frontières » aux confins du Niger, du Burkina Faso et du Mali. Sahel-Intelligence
Nigeria : 5 policiers tués dans une attaque dans le nord du pays
Cinq policiers ont été tués lors de la réponse des forces de sécurité à une tentative d’attaque contre des civils dans l’Etat du Niger, dans le nord du Nigeria, ont déclaré les autorités. Wasiu Abiodun, porte-parole de la police de l’Etat du Niger, a indiqué qu’une équipe combinée de policiers et de militaires avait répondu samedi à un appel concernant un groupe d’hommes armés aperçus près d’un village dans la zone de gouvernement local de Gurara, et qui tentaient « d’attaquer certaines communautés ». Certains des hommes armés ont été tués tandis que d’autres s’en sont sortis avec des blessures par balle, a-t-il précisé. Il a ajouté que cinq policiers avaient perdu la vie au cours des combats, relevant qu’une autre équipe de renfort a été envoyée sur les lieux pour renforcer la sécurité dans la région. Sahel-Intelligence
RD Congo : quels sont les véritables objectifs des rebelles du M23 ?
Depuis fin 2021, ils se sont emparés de vastes pans de territoire du Nord-Kivu, provoquant le déplacement de centaines de milliers de personnes. « Nous voulons un dialogue direct avec le gouvernement, il faut s’attaquer aux racines du conflit », déclare Lawrence Kanyuka, porte-parole politique du mouvement. Mais il ne précise pas les revendications du M23 (pour « Mouvement du 23 mars »). « On ne peut pas mettre la charrue avant les boeufs », élude-t-il. Mouvement majoritairement tutsi, en sommeil depuis 2013, le M23 a repris les armes il y a un peu plus d’un an, en reprochant à Kinshasa de ne pas avoir respecté des engagements sur la démobilisation et la réinsertion de ses combattants. La RDC accuse son voisin le Rwanda de soutenir ces rebelles, ce qui est corroboré par des experts de l’ONU, les Etats-Unis et d’autres pays occidentaux, bien que Kigali s’en défende. « Le M23 n’est qu’un pion du Rwanda », affirme le général Sylvain Ekenge, porte-parole des forces armées de RDC (FARDC). Pour le Rwanda, estime-t-il, « c’est une question de survie économique ». TV5Monde
Un journaliste béninois poursuivi pour son documentaire sur des exécutions extra-judiciaires
Le procès du journaliste béninois Virgile Ahouansè s’est ouvert lundi 13 février à Porto-Novo. Il est poursuivi pour « diffusion de fausses nouvelles » par la chambre correctionnelle de la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet). En plus du journaliste, le ministère public poursuit un chef quartier et le veilleur de nuit d’une école, tous deux ayant témoigné dans le reportage incriminé auquel la police avait apporté un démenti formel en son temps. Mi-décembre 2022, Crystal News, la radio en ligne dont il est directeur de l’information a diffusé une enquête qui accuse la police d’exécutions extra-judiciaires commises dans une école à Porto-Novo. Virgile Ahouansè et le chef quartier ont comparu libres. Les trois prévenus ont été interrogés. Le journaliste a expliqué que son enquête est bâtie sur des témoignages. La cour lui demande pourquoi la version de la police ne figure pas dans son sujet. Il répond que l’institution policière reste souvent muette quand elle est sollicitée dans une enquête journalistique. « Cela m’est déjà arrivé sur des enquêtes précédentes », révèle M. Ahouansè. RFI
Deux mois de prison pour un journaliste somalien accusé de menacer la sécurité nationale
Un tribunal somalien a condamné lundi à deux mois de prison un journaliste indépendant accusé de menacer la sécurité nationale, selon une association de presse, une affaire critiquée par des militants des droits humains et des groupes de défense des médias. Un tribunal somalien a condamné lundi à deux mois de prison un journaliste indépendant accusé de menacer la sécurité nationale, selon une association de presse, une affaire critiquée par des militants des droits humains et des groupes de défense des médias. La condamnation d’Abdalle Ahmed Mumin est « une parodie de justice évidente », a dénoncé sur Twitter le président du Syndicat des journalistes somaliens (SJS), promettant de faire appel de la décision visant le journaliste qui est également le secrétaire général de son organisation. VOA
Tunisie : nouvelles arrestations, l’ONU dénonce « l’aggravation de la répression »
Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme a dénoncé mardi « l’aggravation de la répression » en Tunisie, après que la police tunisienne a arrêté lundi Noureddine Bhiri, un dirigeant du parti islamo-conservateur Ennahda, ainsi que Noureddine Boutar, le directeur général de la radio privée Mosaïque FM, qui donne souvent la parole à l’opposition. En Tunisie, un chef du parti islamo-conservateur Ennahda et le directeur d’une radio privée ont été arrêtés dans la soirée de lundi 13 février. Ces arrestations surviennent dans le cadre d’un coup de filet lancé ce week-end par les services de sécurité tunisiens et au cours duquel des militants politiques, d’anciens magistrats et un influent homme d’affaires ont été interpellés. Le dirigeant d’Ennahda Noureddine Bhiri, 64 ans, a été arrêté et « emmené vers un lieu inconnu » lors d’une descente de police à laquelle ont participé une centaine d’agents à son domicile à Tunis, a indiqué à l’AFP un porte-parole d’Ennahda, Abdelfattah Taghouti. France24
Concertation politique au Gabon: Ali Bongo annonce de futurs mandats limités à 5 ans
Au Gabon s’est ouvert ce 13 février 2023 une concertation politique entre la majorité et l’opposition, en vue des élections – présidentielles, notamment – prévues en 2023. En préambule, le chef de l’État Ali Bongo Ondimba a annoncé que les futurs mandats électifs seront d’une durée de 5 ans. Au Gabon, la cérémonie d’ouverture de la concertation politique convoquée par le président du pays Ali Bongo pour parvenir à des élections politiques transparentes et sans contestation s’est achevée ce 13 février 2023. Cette cérémonie a eu lieu au palais présidentiel. Presque tous les principaux leaders politiques de la majorité et de l’opposition étaient présents. La cérémonie a été courte, avec un seul discours : celui du chef de l’État. D’entrée de jeu, Ali Bongo a fait une seule grosse annonce : tous les mandats électifs au Gabon seront dorénavant limités à 5 ans. Celui du président de la République est par exemple de 7 ans. Pour les sénateurs, il est de 6 ans. RFI
Médiation de Sud-Soudan s’efforce de trouver des solutions pour mettre en œuvre l’accord de Juba
Le rapporteur du comité de médiation du Sud-Soudan, Dr Dhieu Matouk, a affirmé le souci de la médiation de trouver des solutions pour mettre en œuvre l’accord de Juba pour la paix au Soudan, en particulier l’accord voit un certain nombre de défis. S’adressant à la session d’ouverture de l’atelier d’évaluation de la mise en œuvre de l’accord de Juba pour la paix au Soudan, aujourd’hui à Juba, Dr Dhieu Matouk, a déclaré que l’atelier aide à évaluer la mise en œuvre de l’accord pour mettre fin aux conflits et réaliser la stabilité et la sécurité au Soudan. Dr. Matouk a salué les efforts du Soudan pour parvenir à la paix dans la République du Sud-Soudan, soulignant que la sécurité au Soudan est liée à la stabilité et à la sécurité dans l’État du Sud-Soudan. Pour sa part, la Secrétaire Générale du Mouvement Populaire de Libération du Soudan (SPLM/Nord), Mme Salwa Adam Benya, a salué les efforts de la République du Sud-Soudan pour parvenir à la paix au Soudan, affirmant que l’accord de Juba pour la paix au Soudan a traité les causes profondes de la crise Soudanaise, ajoutant que, malgré les efforts déployés pour cet accord, les obstacles de ressources financières empêchent la mise en œuvre de toutes ses dispositions et a appelé les représentants des parties à la paix à établir des mécanismes de surveillance, de mise en œuvre et de réactivation du mécanisme de l’Est du Soudan pour mettre en œuvre l’accord, exprimant son espoir que l’atelier aboutira à des recommandations qui contribuent à sa mise en œuvre. SNA
Guinée équatoriale : l’épidémie du virus Marburg fait 9 morts
Une quarantaine a été mise en place dans la province de Kie-Ntem en Guinée équatoriale, lundi, après un début d’épidémie de maladie à virus de Marburg qui a fait neuf morts. Neuf personnes sont mortes du virus de Marburg, une fièvre hémorragique presque aussi meurtrière qu’Ebola, dans l’est de la Guinée équatoriale. Le nombre de décès n’a pas évolué depuis cinq jours quand le gouvernement avait annoncé enquêter sur des cas suspects de fièvre hémorragique et seules trois personnes présentant des « symptômes légers » de la maladie sont isolées pour l’heure dans un hôpital de cette zone peu peuplée et rurale, frontalière avec le Gabon et le Cameroun, a indiqué M. Mitoha Ondo’o Ayekaba. La Guinée équatoriale « déclare aujourd’hui l’alerte sanitaire pour une fièvre hémorragique de Marburg dans la province de Kie-Ntem et dans le district voisin de Mongomo », a affirmé le ministre. Un plan de confinement a également été mis en place en collaboration étroite avec l’Organisation mondiale de la Santé pour faire face à l’épidémie. AfricaNews/AFP
Au Zimbabwe, le principal parti d’opposition donné gagnant, selon un premier sondage
Ce serait une victoire pour la Coalition des citoyens pour le changement (CCC) face à la Zanu-PF au pouvoir depuis l’indépendance, il y a 43 ans. Le sondage a été réalisé par une société indépendante, basée en Grande-Bretagne, auprès de 1 000 électeurs inscrits. Il donne le CCC, principal parti d’opposition de Nelson Chamisa, vainqueur de l’élection présidentielle avec 53% des voix. La date du scrutin n’a pas encore été fixée, mais est prévue d’ici le mois d’août. En face, l’actuel président Emmerson Mnangagwa ne remporterait que 40% des votes. Un écart important alors que le pays traverse une grave crise économique depuis deux décennies, marquée des pénuries d’argent et de nourriture. Selon cette même enquête, 60% des sondés tiennent le parti au pouvoir, la Zanu-PF, pour responsable de l’effondrement de l’économie. En arrivant au pouvoir il y a cinq ans, le président Emmerson Mnangagwa, qui a succédé à Robert Mugabe, s’était engagé à redresser l’économie du pays. Aujourd’hui, le Zimbabwe enregistre l’inflation la plus élevée au monde, +250% en novembre dernier. Le gouvernement a d’ailleurs dû réintroduire le dollar américain face à la chute de sa monnaie nationale. RFI
Déploiement au Kenya de militaires dans une zone touchée par la sécheresse et la violence
Le Kenya va déployer mercredi des troupes dans le nord du pays frappé par la sécheresse et l’insécurité, a annoncé le gouvernement, accusant des bandits et des voleurs de bétail d’y avoir tué des dizaines de personnes. « Le 15 février 2023, les Forces de défense du Kenya seront déployées en soutien à la police nationale en réponse à l’urgence de sécurité (…) causée par des actes endémiques de banditisme » dans cette région, a indiqué le gouvernement dans un avis publié lundi au Journal officiel. Ce déploiement est soumis à une approbation du Parlement. Ces six derniers mois, plus de 100 civils et seize policiers ont été tués par des « bandits en maraude et des terroristes voleurs de bétail » dans la région du nord de la vallée du Rift, a précisé lundi le ministère de l’Intérieur dans un communiqué. Le vol de bétail ou les querelles au sujet de pâturages et de sources d’eau sont monnaie courante entre les communautés d’éleveurs dans le nord du Kenya. RTBF
Une frégate russe en Afrique du Sud pour des entraînements controversés
La frégate militaire russe « Admiral Gorshkov » a accosté lundi au Cap en vue d’exercices navals conjoints au large des côtes sud-africaines, a annoncé le consulat général de Russie en Afrique du Sud alors que cet entrainement a suscité des critiques. Le pays d’Afrique australe a annoncé en janvier accueillir à partir de vendredi et pendant dix jours les Marines chinoise et russe pour un « exercice multilatéral » et « renforcer les relations » entre les trois pays. Pretoria a adopté une position neutre depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou. Le consulat russe au Cap a posté lundi sur son compte Twitter une photo du navire dans le port de la ville côtière, précisant qu’il est en route pour Durban (sud-est). Plus de 350 militaires sud-africains doivent participer aux entraînements prévus notamment au large du plus grand port de la région. VOA
Ethiopie : rattrapée par les tensions ethniques, l’Eglise orthodoxe en plein schisme
L’annulation, in extremis, des manifestations prévues dimanche 12 février à Addis-Abeba n’ont pas apaisé les tensions qui déchirent l’Eglise orthodoxe en Ethiopie. La crise a commencé le 22 janvier lorsque trois archevêques issus de la communauté oromo ont décidé de rompre avec le Saint-Synode, l’autorité suprême de l’Eglise tewahedo (« unie », en amharique), l’une des plus anciennes de la chrétienté. L’institution, dirigée par le patriarche Abuna Mathias depuis une décennie, représente environ 40 % des croyants dans ce pays de 115 millions d’habitants. Les autorités craignent qu’un schisme en son sein dégénère en crise politique et communautaire, alors que l’Ethiopie émerge tout juste de deux ans de guerre civile dans la province du Tigré – l’un des conflits les plus meurtriers des dernières années. L’accès à plusieurs réseaux sociaux comme Telegram, Facebook et YouTube a été restreint jeudi pour limiter l’emballement. Le Monde
Somaliland: tensions de plus en plus vives avec le Puntland
Le climat est toujours très tendu à la frontière entre l’État somalien du Puntland et le Somaliland, l’État autoproclamé du nord du pays, autour de la ville de Las Anod. Depuis l’assassinat d’un homme d’affaires engagé en politique, en décembre 2022, des affrontements armés ont eu lieu entre les troupes somalilandaises et des miliciens locaux exigeant le rattachement à la Somalie. Et ce week-end, le Somaliland a accusé l’armée du Puntland de l’avoir attaqué. Le ministre de la Défense du Somaliland l’affirmait encore dimanche : son pays ferait actuellement l’objet d’une attaque des forces armées de l’État voisin, et rival, du Puntland. Des troupes puntlandaises auraient fait diversion loin de Las Anod, en ouvrant un nouveau front dans une autre localité frontalière, selon lui. Cela dit, son gouvernement a réitéré le même jour son engagement à respecter le cessez-le-feu unilatéral et inconditionnel qu’il avait décrété vendredi. RFI
Quand la radio contribue à la paix
Le 13 février est la journée internationale de la radio. En Afrique, les radios communautaires font beaucoup pour la cohésion sociale, comme Radio Notre-Dame de Kaya, au Burkina Faso. Le thème retenu cette année pour la journée internationale de la radio est « Radio et paix ». En Afrique, ce sont surtout les radios communautaires qui jouent ce rôle de rapprochement des populations de leur zone, en leur donnant la parole, en les faisant se parler. Alexis Kouka Ouédraogo dirige ainsi la radio Notre-Dame de Kaya, dans la région du Centre-Nord du Burkina Faso. Depuis 2007, cette radio œuvre à la paix entre les communautés, en dépit des violences, par le biais de ses émissions diffusées en mooré, en fulani et en français. La radio Notre-Dame de Kaya a d’ailleurs remporté en 2021 et en 2022 le grand prix du concours pour la Promotion de la Paix du Centre national de presse Norbert Zongo, décerné en partenariat avec l’ONG allemande Eirene. DW
Séisme en Turquie : le Sénégal déploie 30 sapeurs-pompiers
Le Sénégal a envoyé une équipe de recherche et de sauvetage de 30 membres en Turquie pour soutenir les efforts de secours suite au tremblement de terre qui a dévasté le pays. Le président Macky Sall, avait promis l’envoi d’un détachement de sapeurs-pompiers sénégalais, ainsi qu’une contribution ‘’d’un million de dollars aux sinistrés de Turquie et de Syrie’’. L’ambassadrice de Turquie au Sénégal s’est déplacée à l’aéroport pour remercier ces soldats du feu. Dans les gravats et les décombres, des centaines de milliers de sans-abri font toujours face à la faim et au froid en Turquie et en Syrie, plus d’une semaine après le puissant séisme dont le bilan dépasse désormais 35.000 morts. Alors que les chances de retrouver des survivants deviennent quasiment nulles, la priorité est désormais l’aide aux centaines de milliers de personnes dont les logements ont été détruits par le tremblement de terre. AfricaNews