Revue de presse du 14 avril 2023

Le Burkina Faso décrète la « mobilisation générale » face aux groupes terroristes
Menacé par la progression des groupes terroristes, le Burkina Faso a décrété jeudi la « mobilisation générale » afin de « donner à l’État tous les moyens nécessaires » pour faire face aux attaques qui frappent le pays. Le Burkina Faso a décrété, jeudi 13 avril, « la mobilisation générale » pour faire face à la crise sécuritaire que traverse le pays, en proie à une recrudescence d’attaques terroristes. « Il s’agit surtout à travers ce décret de donner un cadre juridique, légal à l’ensemble des actions à mettre en œuvre pour faire face à la situation que vit le Burkina Faso », précise un communiqué de la présidence, publié à l’issue du Conseil des ministres. France24

MINUSMA : 206 personnes tuées et 80 autres blessées au Mali
Au moins 206 personnes, dont 84 civils, ont été tuées et 80 autres blessées du 6 janvier au 1er mars derniers au Mali dans 126 attaques, a indiqué mercredi la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation du Mali (MINUSMA) sur son compte Twitter. Le rapport trimestriel du secrétaire général des Nations Unies sur le Mali durant la période du 6 janvier au 1er mars 2023, a été présenté mercredi au Conseil de sécurité par le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU au Mali et chef de la MINUSMA, El-Ghassim Wane. Sur son compte Twitter, le chef de la MINUSMA a mis l’accent sur l’augmentation des attaques contre les civils dans les régions du centre du Mali. « Nous intensifions nos patrouilles pour les contrer et protéger les civils, car 206 personnes ont été tuées et 80 blessées entre janvier et mars 2023 », a assuré M. Wane. Malgré une diminution des attaques contre la mission, a-t-il ajouté, « nous déplorons la perte de trois casques bleus et cinq blessés dans neuf attaques récentes. C’est une amélioration par rapport à la période précédente avec 18 attaques et 38 blessés ». Sahel-Intelligence

Mali : l’Allemagne se donne neuf à douze mois pour retirer ses soldats mais maintiendra son aide
L’Allemagne table sur neuf à douze mois pour retirer ses soldats du Mali, retrait imposé par les nouvelles réalités du pays sous la direction des militaires, mais qui ne met pas fin à l’aide au développement, ont précisé deux ministres jeudi 13 avril lors de leur visite. Le ministre allemand de la défense Boris Pistorius, nommé en janvier, a rendu visite au contingent allemand de la mission de casques bleus de l’ONU (Minusma) à Gao (nord), dans la perspective de ce retrait déjà annoncé d’ici à mai 2024. Il était accompagné de la ministre du développement Svenja Schulze. « On ne parle pas du déménagement d’une famille de cinq personnes avec un camion. C’est une opération logistique militaire qu’on n’arrange pas comme ça et qui nécessite les neuf à douze prochains mois en fonction des circonstances », a-t-il déclaré. Le Monde

Tunisie : un footballeur professionnel décède après s’être immolé par le feu pour protester contre « l’Etat policier »
Un footballeur professionnel tunisien est décédé après s’être immolé par le feu en début de semaine pour protester contre « l’Etat policier » à la suite de tracas avec la police, a indiqué vendredi son frère. Nizar Issaoui, 35 ans, qui était sans club après avoir évolué au sein de plusieurs équipes de l’élite et des divisions inférieures, s’était immolé lundi par le feu dans la localité de Haffouz dans la région de Kairouan. Dans un message posté sur sa page Facebook avant de passer à l’acte, Nizar Issaoui avait affirmé avoir décidé de se condamner lui-même « à mort par le feu ». « Je n’ai plus d’énergie, que l’Etat policier sache que la peine sera exécutée ce jour », avait-il ajouté. Son geste rappelle celui de Mohamed Bouazizi, le vendeur ambulant qui s’était immolé par le feu le 17 décembre 2010. Selon des médias tunisiens, Nizar Issaoui entendait protester contre la police après avoir été accusé « de terrorisme » lorsqu’il s’était présenté au poste pour porter plainte contre un marchand de fruits qui vendait les bananes à dix dinars (3 euros) le kilo, soit le double du prix fixé par les autorités pour lutter contre la spéculation dans un contexte de pénuries. RTBF

Soudan : les comités de résistance ne lâchent rien face aux militaires
La foule paraît infinie devant le quartier général de l’armée. Ce 11 avril, les Soudanais ont partagé, depuis les réseaux sociaux, les clichés de cette journée historique. Quatre années ont passé depuis l’éviction du dictateur Omar el-Béchir, agrippé au sommet de l’État depuis trente ans. Les Forces pour la liberté et le changement (FFC), la coalition de civils négociant depuis plusieurs mois avec les généraux putschistes, souhaitaient faire correspondre cette date anniversaire avec la nomination d’un gouvernement, le premier depuis le coup d’État du 25 octobre 2021. Mais cette échéance n’a, sans surprise, pas été honorée. De nombreux membres des comités de résistance, ces antennes locales prodémocratie déployées sur tout le territoire, préfèrent suivre leur propre agenda plutôt que de pactiser une nouvelle fois avec les militaires et risquer une énième trahison. « Nous ne pouvons pas continuer à être gouvernés par les militaires ni par les mêmes personnes qui nous ont tués », tranche Mina Abdelkarim, en référence aux 125 victimes de la féroce répression orchestrée par les forces de l’ordre depuis le putsch. Le Point

L’Algérie adopte une loi renforçant l’encadrement des médias
Les sénateurs algériens ont adopté jeudi une nouvelle loi sur l’information en Algérie renforçant l’encadrement du travail des journalistes et introduisant de nouvelles restrictions et sanctions en cas d’infractions. Parmi les principales dispositions du texte, déjà approuvé par la chambre basse du Parlement le 28 mars, figure notamment une interdiction aux médias algériens de bénéficier de tout « financement » ou « aide matérielle directe et indirecte de toute partie étrangère » sous peine de « sanctions pénales prévues par la loi ». Si le texte stipule que « le secret professionnel constitue un droit pour le journaliste conformément à la législation et à la réglementation en vigueur », il précise que le journaliste est tenu de révéler ses sources à la justice si elle l’exige. Par ailleurs, la nouvelle loi exclut de facto les binationaux du droit de détenir ou d’être actionnaires dans un média en Algérie. AfricaNews/AFP

Tchad: le PAM n’a plus d’argent pour nourrir les réfugiés et les déplacés
Le PAM a besoin de 142,7 millions de dollars pour les six prochains mois pour continuer à livrer de la nourriture aux populations de réfugiés et déplacés. Le Programme alimentaire mondial (PAM) pourrait arrêter à partir de mai son aide aux centaines de milliers de réfugiés et déplacés au Tchad s’il ne reçoit pas d’urgence des fonds supplémentaires des pays donateurs, a mis en garde vendredi un responsable de l’agence onusienne. « Nous n’avons plus d’aide financière à partir du mois de mai et au-delà », a expliqué Pierre Honnorat, directeur du PAM au Tchad, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève. Le PAM manque à ce point de fonds qu’il a été obligé de réduire en avril le nombre de réfugiés qu’il est en mesure d’aider de 455.600 à seulement 270.000. VOA

Les Wazalendo, ces jeunes qui combattent le M23
Des blocages de routes et des manifestations spontanées ont eu lieu après des arrestations d’une soixantaine de jeunes Wazalendo par les FARDC. Ces jeunes sont regroupés en groupe d’autodéfense. Wazalendo, qui littéralement signifie « patriotes » en Kiswahili, est l’appellation attribuée à ces jeunes qui se réunissent désormais dans presque chaque localité du Nord-Kivu depuis la résurgence de la rébellion du M23 en janvier 2022. S’ils combattent, ces jeunes ne constituent pas un groupe armé avec des buts politiques comme le seraient d’autres dans la région, rassure Patrice Kubutanwa, analyste sociopolitique et juriste congolais. « Les Wazalendo ne sont pas une milice, encore moins un groupe armé, explique l’analyste à la DW. Ce sont seulement des groupes de jeunes patriotes qui se sont mis ensemble dans le but de défendre leurs milieux naturels contre l’agression rwandaise et les rebelles du M23. D’ailleurs, ce qui nous intrigue, c’est le fait de voir que l’armée congolaise, les FARDC, sont en train de les traquer et les mettre en prison. C’est ce que nous ne comprenons pas. » DW

Présidentielle 2023: l’opposition s’organise à Lubumbashi face à l’Union sacrée de Tshisekedi
Une rencontre de quelques leaders de l’opposition est programmée pour ce vendredi 14 avril à Lubumbashi autour de Moïse Katumbi, leader du parti Ensemble pour la République. Des sources locales signalent la présence, depuis la veille dans la capitale cuprifère, des opposants comme Delly Sesanga de Envol, Martin Fayulu de l’Ecidé, et Matata Ponyo de LDG. Ces responsables politiques devront signer, à l’issue de leur rencontre, une déclaration politique en prévision des prochaines élections. « On s’achemine peut-être vers une plateforme électorale de l’opposition », estiment les mêmes sources, devant faire face au président sortant à la prochaine présidentielle prévue en décembre 2023. Alors, l’opposition s’achemine-t-elle vers une candidature commune ? Qui va laisser se place à qui ? Ces questions pourraient être évoquées au cours de la rencontre de ce vendredi à Lubumbashi. Les questions relatives à la proposition de la loi Tshiani et à la guerre d’agression qui sévit dans l’Est de la RDC vont aussi occuper une place de choix dans les discussions de ces leaders de l’opposition, selon les mêmes sources. Radio Okapi

Congo-Brazzaville : trois partis d’opposition lancent une alliance pour « l’alternance démocratique »
Trois formations politiques au Congo-Brazzaville ont lancé une « alliance pour l’alternance démocratique en 2026 », jeudi 13 avril, alors que le président Denis Sassou Nguesso, qui cumule près de quarante ans au pouvoir, est un candidat potentiel à la prochaine élection. Cette nouvelle plateforme de l’opposition regroupe le Rassemblement pour la démocratie et le développement (RDD), du défunt président Jacques Joachim Yhomby Opango (1977-1979), le Mouvement des républicains et le Parti du peuple. Bien que ne disposant pas d’élus au Parlement, ces trois partis rassemblent souvent leurs militants pour les sensibiliser à la nécessité, selon eux, de l’alternance. « Il y a du monde [d’autres partis] qui va arriver. Nous avons le peuple avec nous. Il y a beaucoup de corrompus dans notre pays. Mais nous voulons amener quelque chose de nouveau », a déclaré à l’AFP Jean-Jacques Serge Yhomby Opango, vice-président du RDD et fils du fondateur du parti, après le lancement officiel de la plateforme devant les militants des trois formations. « Il faut qu’il y ait en 2026 une alternance politique et démocratique. On ne peut pas laisser les choses se faire comme ça, parce que le pays va à vau-l’eau », a-t-il dénoncé. Le Monde

Éthiopie: retour au calme dans les grandes villes de l’Amhara
Le calme était revenu jeudi dans les principales villes de la région éthiopienne de l’Amhara, selon des habitants, après plusieurs jours de troubles consécutifs à la décision du gouvernement fédéral de dissoudre des unités militaires « spéciales » locales. « Aujourd’hui, c’est calme. Les banques sont ouvertes et les magasins commencent à ouvrir. Les transports ont repris hier (mercredi) après-midi », a déclaré jeudi à l’AFP un habitant de Bahir Dar, capitale administrative de l’Amhara, en requérant l’anonymat. À Debre Birhan, une des principales villes de la région, « aujourd’hui il ne se passe rien, tout est tranquille », a indiqué jeudi dans un message à l’AFP un habitant, souhaitant lui aussi rester anonyme. Gondar, ancienne capitale impériale et ville la plus peuplée de l’Amhara, avait également retrouvé la quiétude à la veille du Vendredi Saint, puis de Fassika dimanche, la Pâque orthodoxe, religion ultra-majoritaire en Amhara. VOA

Comprendre la controverse autour des coûts de l’Internet mobile en Côte d’Ivoire et au Sénégal
Depuis quelques jours, des utilisateurs d’Internet en Côte d’Ivoire et au Sénégal expriment leur mécontentement sur la toile, à propos de hausse de tarifs des services Internet pratiqués par certains opérateurs, ce qui a poussé le régulateur dans ces deux pays à monter au créneau. En Côte d’Ivoire, tout est parti de messages envoyés par les trois opérateurs à leurs clients pour les informer d’une hausse des tarifs conformément à la décision du régulateur, l’Autorité de régulation des télécommunications/TIC de Côte d’Ivoire (ARTCI). Une levée de boucliers s’en est suivi, avec comme action phare un appel au boycott de 72 heures des opérateurs lancé par le député Assalé Tiémoko. BBC

Tentative ratée pour le premier satellite kényan Taifa 1
À 28 secondes de son décollage vendredi à Vanderberg en Californie, le Taifa 1 a été freiné dans sa progression par les ingénieurs officiellement pour des conditions météos défavorables. Lancé par la fusée Falcon 9 de la société américaine SpaceX, ce cubesat de 30 cm de long et 10 cm de large doit observer la terre. Les ingénieurs l’Agence spatiale kényane collaborant avec SpaceX ont tenté de relativiser après le nouvel échec. « Nous sommes désolés, c’est un processus très délicat et beaucoup d’argent a été investi dans différents pilotes, il n’est donc pas bon de prendre des risque » a expliqué un ingénieur de la KSA. Une nouvelle tentative de lancement de la mission Transporter 7 qui lancera dans le même temps une trentaine d’autres satellites devrait avoir lieu en Californie ce samedi. Les données recueillies par le satellite kényan seront utilisées pour aider à mieux organiser le secteur agricole dans ce pays frappé par une sécheresse record ces dernières années. Elles serviront dans le domaine sécuritaire et dans la protection des ressources naturelles. AfricaNews/AP

Cap-Vert: à la rencontre de quatre artistes présents à l’Atlantic Music Expo 2023
Escale musicale à Praia, la capitale du Cap-Vert, qui vit aux rythmes de musiques du monde et de la fête toute la semaine. Le réputé Kriol Jazz Festival a débuté ce 13 avril 2023 avec sur scène les Sénégalais de l’Orchestra Baobab. Et lors de cette même soirée, l’Atlantic Music Expo (AME) s’est achevé. Cet important marché de la musique réunit professionnels et groupes de musique pour monter des tournées. Rencontres avec quatre artistes qui ont marqué cette 9e édition de l’AME. RFI