Niger: une attaque tue 7 policiers et 4 soldats
Dans un communiqué publié ce mercredi, le ministre de l’Intérieur a annoncé le bilan officiel de l’attaque qui a visé, mardi 12 avril 2022, le Poste de police frontalier de Petelkolé, dans le département de Bankilaré (Région de Tillaberi). Selon le communiqué, sept (07) policiers ont été tués, dix (10) blessés dont six (06) légers, six (06) véhicules calcinés, trois (03) véhicules de la police nationale emportés ainsi que des boutiques et des hangars incendiés. Ce mercredi 13 avril, le ministre de la Défense qui assurait l’intérim de son homologue de l’Intérieur, s’est déplacé en compagnie des responsables militaires sur les lieux de l’attaque ainsi qu’à Téra, au chevet des blessés. Journal du Mali
Des hommes armés tuent 24 personnes au Nigeria
Un total de 24 personnes ont été tuées par des hommes armés dans l’Etat de Benue, dans le centre du Nigeria, dernières violences en date imputées à des gangs armés, ont déclaré mercredi les autorités locales. « Des éleveurs (peuls) présumés ont envahi et tué 8 personnes à Mbadwem dans la zone de Guma et 16 (autres personnes) à Tiortyu dans la zone de Tarka », a affirmé le porte-parole des autorités locales Nathaniel Ikyur. « Des dizaines d’autres personnes ont été blessées et sont soignées dans un hôpital de l’État », a ajouté M. Ikyur dans un communiqué. La police locale a seulement confirmé l’attaque menée à Tiortyu, en donnant un bilan de 9 personnes tuées. Le centre du pays le plus peuplé d’Afrique est le théâtre de nombreux conflits entre pasteurs nomades majoritairement musulmans et cultivateurs chrétiens, au sujet du contrôle de l’eau et des terres. Avec les changements climatiques, les conflits se sont multipliés, et différentes communautés ont mobilisé des groupes armés pour assurer leur protection. Certains se sont tournés vers des activités criminelles. AFP
Nigéria : plus de 4 800 déplacés suite aux attaques meurtrières
Les attaques meurtrières perpétrées au Nigéria ce dimanche, ont déjà causé la fuite de plus de 4800 personnes. Des femmes et des enfants, figurent principalement parmi ces déplacés internes. Sadiya Umar Farouq, ministre nigériane des affaires humanitaires a annoncé avoir ordonné l’envoi immédiat des produits de première nécessité dont de la nourriture, de l’eau et des couvertures pour les personnes déplacées. Ces derniers mois, les conflits se sont multipliés au Nigéria, ce qui a poussé plusieurs communautés à mobiliser des groupes armés pour assurer leur protection. Certains d’entre eux se sont tournés vers des activités criminelles parmi lesquelles des enlèvements de masse dans les écoles ou encore des pillages dans les villages qui se terminent en tuerie ciblant les habitants qui résistent et ceux qui ne peuvent pas payer de rançon. … Les raids menés par des hommes armés dans cinq villages du centre du pays ont également fait plus de 100 morts selon les responsables locaux. AfricaNews
Ituri : 11 combattants de la CODECO tués dans les combats contre l’armée à Ala
De violents combats ont opposé le mercredi 13 avril, les FARDC à deux factions coalisées de la CODECO à Ala. C’est un village situé à environ 100 kilomètres au Nord de Bunia dans le territoire de Djugu (Ituri). Le bilan provisoire est de 11 assaillants tués et quatre autres blessés, précisent des sources de sécurité. Des miliciens des factions ARDPC et URDPC de la CODECO venus d’au moins cinq positions ont lancé l’assaut sur la position des FARDC à Ala. Ces combattants de la coalition voulaient reprendre Ala, pourtant perdue face aux FARDC, la semaine dernière. Le village Ala abrite un grand marché de vivres dans la région. Ces miliciens percevaient des taxes pour leur survie, renseignent des sources de sécurité. Dans leur tentative de reprendre Ala le mercredi, les combattants des factions ARDPC et URDPC de la CODECO ont tout simplement été repoussés par les FARDC et se sont dispersés dans la zone. Radio Okapi
RDC: des ONG contre la « répression » dans les provinces sous état de siège
Trente-sept ONG congolaises ont appelé mercredi « à la fin de la répression et au respect des droits humains » dans les provinces de l’est de la RDC placées depuis près d’un an sous état de siège. « Nous sommes très inquiets de la dégradation de la situation des droits humains et des massacres continus dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri », écrivent les organisations dans une lettre ouverte au Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, actuellement en visite dans l’est avec plusieurs ministres pour une évaluation de l’état de siège. Cette mesure exceptionnelle, en vigueur depuis le 6 mai 2021, a été décidée pour tenter de mettre fin aux violences des groupes armés actifs depuis plus de 25 ans dans la région. Elle a remplacé l’administration civile par l’armée et la police mais n’est pas parvenue jusqu’alors à ramener la paix. AFP
Assemblée nationale : examen ce jeudi de la proposition de loi portant modification de la loi électorale
L’Assemblée nationale entame ce jeudi 14 avril l’examen de la proposition de loi portant « modification de la loi électorale », une des matières prioritaires de cette session. Un fort engouement s’observe à la chambre basse du Parlement autour de l’examen de cette loi tant attendue pour déterminer les règles de jeux au cours de prochaines élections. En plus de la proposition de la « loi Lokondo » par les députés membres du « G13 » portée par Jacques Djoli qui sera soumise à l’examen comme texte de base, trois autres propositions de loi et plusieurs amendements ont aussi été soumis à l’Assemblée nationale et seront utilisés comme textes d’enrichissement. La proposition de loi électorale du G13, dite la loi Lokondo a pris en compte les « avis de toutes les tendances de la classe politique mais aussi de la société civile », affirme Jacques Djoli. Elle propose donc plusieurs innovations pour corriger les irrégularités constatées au cours des élections de 2018. Ces innovations touchent principalement à la « transparence du processus de vote, au mode de scrutin et à la certification des résultats ». Radio Okapi
Au Mali, Amnesty déplore la lenteur de la justice sur les crimes visant des civils
La dégradation sécuritaire au centre du Mali s’est traduit, depuis 2018, par une hausse des exactions commises contre les populations civiles, déplore Amnesty International dans un nouveau rapport publié mercredi. L’ONG appelle le gouvernement à accentuer la réponse judiciaire pour combattre l’impunité qui « règne toujours ». Le conflit qui déchire le Mali est marqué par une hausse des crimes commis contre des civils dans le centre du pays, pour lesquels « l’impunité règne toujours », déplore, mercredi 13 avril, Amnesty International, dans un nouveau rapport analysant la réponse judiciaire à ces actes. « Depuis 2018, le conflit est caractérisé par une hausse des exactions commises contre les populations civiles, en particulier dans le centre du pays (régions de Mopti et de Ségou) », y souligne Amnesty. France24
« Les Tunisiens ne renoncent pas à l’idéal démocratique, mais remettent en question le modèle choisi »
Huit mois après la prise de pouvoir du président Kaïs Saïed, la dissolution du Parlement, le 30 mars, a marqué une nouvelle étape vers une dérive autoritaire. Selim Kharrat est l’ancien président d’Al-Bawsala, une organisation non gouvernementale créée après 2011, dans le sillage de la révolution tunisienne, pour défendre la démocratie et la transparence. Devenu politologue et consultant, il constate une « profonde désaffection » pour l’institution parlementaire au sein de l’opinion publique. Un désenchantement qui bénéficie au pouvoir fort qu’incarne la présidence de Kaïs Saïed. … « La décision de Kaïs Saïed de dissoudre le Parlement fin mars est venue confirme la nature, plutôt autoritaire, de son projet. … chaque soir ou presque, le président nous gratifiait d’un discours belliqueux, empreint de mots très durs envers toute opposition ou dissidence à son projet politique. » Le Monde
Tunisie: une délégation de députés européens en visite à Tunis
Une délégation de députés européens était en visite en Tunisie en ce début de semaine. Ils ont rencontré le président Kaïs Saïed, la cheffe du gouvernement ou encore d’anciens élus du Parlement dissous. Inquiets face à ce qu’ils appellent la « concentration des pouvoirs » aux mains du président tunisien, ils ont pourtant fait montre d’une certaine modération dans leurs critiques. Présidence, syndicats, partis ou encore société civile. Ils sont quatre députés européens à avoir sillonné Tunis pendant trois jours. À l’issue de ces 72 heures sur le terrain, la délégation demande, à ce qu’un « débat véritablement inclusif » soit mis en place avant la tenue des législatives de décembre prochain voulues par le président Kaïs Saïed. Des préconisations qui ont des airs de vœux pieux. … À ce stade, l’UE ne souhaite pas conditionner ses aides à un retour des contre-pouvoirs évincés par le président Kaïs Saïed. Bien au contraire, alors que la Tunisie peine à s’approvisionner en céréales, de nouvelles subventions vont même être débloquées. RFI
Marché du gaz: l’Algérie tente de se positionner comme alternative à la Russie
L’Algérie se rêve en Europe en alternative à l’indispensable gaz russe, menacé d’embargo international. Mais la réalisation de cet objectif se heurte à bien des défis. Réunions avec des officiels de l’Italie – dont elle est l’une des principales fournisseuses –, sorties de Tewfik Hakkar, patron de la Sonatrach (société nationale des hydrocarbures) dans la presse… Les autorités algériennes font montre, depuis quelques semaines, d’un activisme remarqué sur le marché international du gaz. Il faut dire que le contexte s’y prête. … L’Europe en particulier et les États-Unis, dans une moindre mesure, étant actuellement à une recherche pressante d’alternative à la Russie, deuxième productrice mondiale. C’est donc une occasion à saisir pour l’Algérie dont les revenus à l’exportation dépendent à 90% de la rente pétrogazière. … Les ambitions de l’Algérie concernant le gaz sont légitimes du fait de son fort potentiel, mais pour les réaliser elle aura besoin de procéder à d’importants investissements en infrastructures, mais aussi en recherches pour l’expansion de sa capacité de production et de ses moyens de distribution. VOA
Côte d’Ivoire : le Premier ministre démissionne, nouveau gouvernement la semaine prochaine
Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a présenté sa démission et celle de son gouvernement, mercredi, a déclaré le président Alassane Ouattara, lors d’un conseil des ministres au cours duquel il a accepté son départ. Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a présenté, mercredi 13 avril, sa démission et celle de son gouvernement, et une nouvelle équipe « resserrée » sera nommée la semaine prochaine, a annoncé le président, Alassane Ouattara. Lors d’un discours prononcé à l’ouverture du dernier conseil des ministres de Patrick Achi, le président a déclaré qu’il avait accepté la démission du gouvernement et procèderait « dès la semaine prochaine à la nomination d’un nouveau Premier ministre qui viendra me proposer un gouvernement resserré ». France24
Mozambique : la mission de la SAMIM élargie à Cabo Delgado
Les dirigeants de la Communauté de développement des Etats d’Afrique australe (SADC) ont convenu ce mardi d’étendre la mission déployée au Mozambique – la SAMIM – afin de soutenir le pays dans la lutte contre le djihadisme dans la province septentrionale de Cabo Delgado. Ce sommet virtuel, présidé par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, a également été l’occasion de dresser le dernier bilan des forces de la SAMIM. « Nos hommes ont rencontré une grande résistance de la part des terroristes, mais ces derniers ont subi des pertes importantes. Nous avons perturbé leurs activités et continuons à dominer et à poursuivre ces terroristes dans la zone opérationnelle.(…) Nous sommes fermement convaincus que si nous n’endiguons pas le fléau du terrorisme et ne le tuons pas dans l’œuf pendant qu’il est encore de l’autre côté, il finira par affecter toute la région », a dit Rudzani Maphwanya, général en chef de la Force de défense nationale sud-africaine. … En attendant, pour renforcer la lutte contre le groupe djihadiste Al Sunnah wa Jamaah (ASWJ), mieux connu localement sous le nom d’Al Shabab, à Cabo Delgado, d’autres pays comme le Zimbabwe et le Rwanda notamment ont envoyé des centaines d’instructeurs militaires pour former les soldats mozambicains. AfricaNews
« Le lac Tanganyika vomit »: au Burundi, l’eau monte et déplace les populations
Amissa Irakoze a toujours connu les caprices du lac Tanganyika: les crues régulières qui effleuraient parfois sa maison de Gatumba, au nord-ouest du Burundi, et les reflux qui éloignaient le danger. Elle n’avait jamais cru que les eaux puissent menacer ses dix enfants. Un jour d’avril 2020, en rentrant de son travail quotidien dans les champs, elle a pourtant découvert sa maison submergée par le lac, dont le niveau monte sur fond de dérèglement climatique. Le phénomène affecte aussi les rives du lac – le plus long d’eau douce au monde – en République démocratique du Congo (RDC) et en Tanzanie. … « Il y a des écoles qui ont été détruites, des commerces (…) Il y a aussi des champs, des cultures qui ont été inondés », détaille sur place Geoffrey Kirenga, directeur pays de l’ONG Save the Children, qui vient en aide aux familles déplacées et à celles qui ont choisi de rester. Quelque 65% des déplacés de Gatumba sont des enfants. Beaucoup n’ont plus accès à l’école et certains ont commencé à travailler pour nourrir leur famille. … Près de 85% des 113.000 déplacés internes le sont en raison de désastres naturels, selon l’OIM, qui souligne que le Burundi est un des 20 pays les plus vulnérables au changement climatique. RTBF
Terrorisme en Afrique de l’Ouest: l’Initiative d’Accra finalise à Cotonou une opération conjointe
La seizième conférence des chefs des services de renseignements des pays membres de l’Initiative d’Accra, mécanisme lancé en septembre 2017 pour mieux coordonner la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, s’est achevée mercredi 13 avril à Cotonou. L’opération conjointe d’envergure baptisée « Koudanglou renforcée », en préparation depuis quelques mois, a été validée par les ministres de l’Intérieur des pays concernés qui étaient présents. Admis comme pays observateur avec le Niger, le Mali était absent, certainement à cause des sanctions de la Cédéao. Tous les autres pays membres de l’Initiative d’Accra, lancée en 2017, étaient représentés : Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Ghana et du Togo. Une organisation dont l’action consiste à partager des informations, du renseignement, et à des opérations militaires conjointes. … Une opération conjointe d’envergure était en préparation, elle a été validée par les ministres de l’Intérieur. Dernière étape, un changement important, l’opération ne va pas durer quelques jours seulement, elle sera planifiée sur douze mois. Selon nos informations, sept pays devraient y participer. Les zones frontalières seront les principales zones d’opération. RFI
Au Burkina Faso, une université franco-arabe engagée contre la radicalisation de la jeunesse
Au Burkina Faso, [l’Institut] As-Salam est la seule université privée, reconnue par l’Etat, à enseigner à la fois les sciences islamiques, les lettres modernes et la traduction. Cours de langues, étude du Coran, histoire des religions, littérature française et africaine… L’ambition de son fondateur, El Hadj Amadou Sanogo, est d’en faire « une école de paix et de tolérance », dans un pays confronté à la radicalisation d’une partie de la jeunesse et à la multiplication des attaques perpétrées par les groupes djihadistes. … Dans ce pays du Sahel, longtemps cité comme un modèle de pluralisme religieux dans la région, la diffusion d’un islam « venu d’ailleurs » s’est intensifiée dans les années 1970, avec l’arrivée d’ONG d’Arabie saoudite et du Qatar, qui ont financé la construction d’écoles et de mosquées. … « Mais là-bas, on leur enseigne la doctrine wahhabite, plus radicale, et leurs diplômes ne sont pas reconnus ici », précise Amadou Sanogo. Le Monde