Ansaroul Islam, le premier groupe islamiste militant du Burkina Faso, a connu des revers importants, révélant ainsi les faiblesses de ces groupes extrémistes violents qui manquent de soutiens locaux importants et sont soumis à des pressions soutenues. … Ansaroul Islam a joué un rôle démesuré dans la déstabilisation du nord du Burkina Faso. Au Burkina Faso entre 2016 et 2018, un peu plus de la moitié des incidents violents attribués aux islamistes militants sont dus à Ansaroul Islam. … Les violences perpétrées par Ansaroul Islam ont forcé plus de 100 000 personnes à fuir leurs foyers et ont obligé 352 écoles à fermer dans le seul Soum. Cependant, à la mi-2019, Ansaroul Islam n’a été associé qu’à 16 incidents violents et à la mort de 7 personnes. Cette diminution spectaculaire des activités du groupe mérite une plus grande attention. Il importe tout particulièrement de comprendre comment ce groupe islamiste militant a émergé et quels facteurs ont contribué à la diminution de son rôle au cours des six premiers mois de 2019. Centre d’études stratégiques de l’Afrique
Au Burkina Faso, le pays fait face aux attaques terroristes depuis 2015. A cela se mêle des conflits communautaires causant de nombreuses pertes en vies humaines mais aussi d’énormes dégâts matériels et d’importantes vagues de déplacés internes. Une situation qui met à rude épreuve la cohésion sociale. C’est pour trouver des solutions à cette situation que le gouvernement et ses représentants se sont retrouvés autour de la table de discussion. Les gouverneurs et hauts commissaires l’ont signifié au gouvernement : les conflits et crises communautaires sont de plus en plus utilisés par les terroristes. Et cette situation menace la cohésion nationale, selon Antoine Atiou, porte-parole des gouverneurs. « Il a été question de voir comment adopter des stratégies innovantes pour gérer cette crise et ce conflit, à défaut de les prévenir. » RFI
Les conséquences de l’insécurité deviennent inquiétantes dans notre pays. Seulement au premier semestre de l’année en cours, près de 377 000 enfants ont besoin d’assistance et de protection. Selon les données préliminaires enregistrées par les Nations Unies plus de 150 enfants ont été tués au cours du premier semestre de 2019. Les experts estiment à 75 le nombre d’enfants blessés lors d’attaques violentes dans notre pays. La principale cause réside dans la croissance de l’insécurité dans le centre et le nord du Mali. Dans un contexte d’instabilité, Ils sont de plus en plus nombreux les enfants qui subissent sans aucune défense ou protection les conséquences de cette instabilité sociale. Selon l’Unicef, le recrutement ou l’utilisation des enfants dans des groupes armés a doublé cette année par rapport à la même période en 2018. Une situation inquiétante qui conduit même à la déscolarisation des enfants. Toujours à cause de l’insécurité, 900 écoles recensées sont restées fermées au premier semestre 2019 conduisant à une baisse de niveau dans certaines parties du pays et à une année scolaire perdue pour d’autres. Journal du Mali
Terrorisme, démographie, gouvernance, réforme du franc CFA… Le numéro un nigérien, président en exercice de la Cedeao, évoque les défis qui l’attendent. Sans oublier celui de sa propre succession, dans moins de deux ans. Il ferait, si tout se passe dans les règles jusqu’à son retrait du pouvoir, en avril 2021, un lauréat présentable du prix Mo Ibrahim, récompensant la bonne gouvernance et le leadership démocratique. Non content de répéter depuis le jour de son accession à la présidence du Niger, en 2011 – et quitte à agacer certains de ses pairs -, qu’il ne restera pas en fonction une heure de plus que ce que lui autorise la Constitution, à savoir deux mandats de cinq ans, Mahamadou Issoufou enfonce le clou en désignant, deux ans avant l’échéance, le candidat de son choix à sa propre succession. Jeune Afrique
Quatre militaires nigériens ont été tués en roulant avec leur véhicule sur un engin explosif près de Bosso, une ville du sud-est du Niger, cible régulière des raids du groupe jihadiste nigérian Boko Haram, ont indiqué mardi à l’AFP des sources sécuritaires. « Quatre de nos soldats sont effectivement morts quand leur véhicule a sauté sur un engin explosif entre les localités de Toummour et Bosso », dans la région de Diffa, proche du Nigeria, a précisé à l’AFP une source sécuritaire locale. Les quatre soldats tués appartenaient à la Force multinationale mixte (Niger, Nigeria, Tchad et Cameroun) qui opère depuis 2015 dans le bassin du Lac Tchad contre Boko Haram. AFP
Six personnes ont été tuées dans un attentat perpétré dans la nuit de mardi à mercredi par une femme kamikaze dans l’ouest du Tchad, a déclaré mercredi à l’AFP un officier de l’armée tchadienne. «Vers une heure du matin, une femme kamikaze, membre de Boko Haram (le groupe djihadiste nigérian) est entrée dans la cour du chef de canton de Tatafiromou où elle a actionné sa charge tuant 6 personnes dont un militaire», a indiqué à l’AFP un haut-gradé de l’armée tchadienne sous couvert d’anonymat. L’attaque a lieu dans la sous-préfecture de Kaïga-Kindjiria (province du Lac) et a été confirmée par une ONG locale. L’attentat a fait plusieurs blessés, selon le responsable de l’armée, qui n’a pu préciser le nombre. Le bilan de l’attaque a été confirmé à l’AFP par le responsable d’une ONG locale, qui a préféré rester anonyme pour des raisons de sécurité. Le Figaro avec AFP
Les militants du parti « Les transformateurs » qui ont initié une parade dimanche 11 août, date commémorative du 59e anniversaire de l’accession du Tchad à la souveraineté international e ont été gazé par les éléments du groupement mobile d’intervention de la police. Les militants du parti les transformateurs ont un mauvais souvenir de ce 59e anniversaire de l’indépendance du Tchad. En voulant donner un cachet particulier à cette journée à travers une opération, où plus de 2.000 drapeaux ont été distribués aux citoyens, des militants ont été dispersés à l’aide de gaz lacrymogène par des éléments de la police nationale. Un caméraman d’une télévision privée qui suivait le mouvement des « Transformateurs » a été lui aussi brutalisé et son matériel de reportage arraché par la police. C’est la deuxième fois en moins de deux mois que le parti « Les transformateurs » a eu des altercations avec la police. VOA
Au moins sept personnes, dont deux soldats et cinq civils, ont été tuées dans deux attaques jihadistes contre une base militaire et un village du nord-est du Nigeria, selon de sources locales. Samedi soir, deux soldats nigérians et trois civils ont été tués lorsque des combattants du groupe de l’Etat Islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP) ont attaqué une base militaire à Gubio, à 80 km de la capitale régionale Maiduguri. Les jihadistes, arrivés à bord de pick-ups équipés de mitrailleuses lourdes, ont attaqué la base vers 18H00 GMT et combattu les soldats pendant près de deux heures. Selon les déclarations d’un officier, les terroristes ont été pulvérisés et contraints de battre retraite suite à l’intervention aérienne. Onze d’entre eux ont été tués et trois de leurs véhicules ont été saisis. Dimanche, des combattants de la faction rivale Boko Haram, également active dans le nord-est, ont attaqué le village de Ngwom, à 14 kms au nord de Maiduguri, faisant deux morts et incendiant des maisons, selon un responsable de milice d’autodéfense, Babakura Kolo. Sahel Intelligence
Le président Muhammadu Buhari ordonne à la Banque centrale du Nigeria de bloquer les demandes des importateurs de produits alimentaires en devises étrangères, soulevant des questions sur l’indépendance de la banque. « La réserve de change sera conservée et utilisée strictement pour la diversification de l’économie, et non pour encourager plus de dépendance vis-à-vis des factures d’importation de produits alimentaires » souligne la présidence nigériane dans un communiqué. … Il y a deux semaines, le gouverneur de la Banque centrale, Godwin Emefiele, a déclaré que la banque allait interdire l’accès aux devises étrangères pour importer du lait. La déclaration de mardi a incité de nombreux observateurs à souligner le statut de la banque centrale en tant qu’organe indépendant. BBC
Un journaliste arrêté dans le sud-ouest du Cameroun il y a dix jours se voit refuser l’accès à un avocat et à sa famille, a déclaré son avocat Edward Lyonga Ewule à la BBC. Samuel Wazizi, qui travaille pour la chaîne de musique privée CMTV qui présente une émission de télévision, a été arrêté vendredi par la police à Muea, dans l’une des deux provinces anglophones du Cameroun. Il est accusé de collaborer avec des sécessionnistes qui luttent pour la création d’un Etat indépendant appelé Ambazonia, composé des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. M. Ewule a déclaré que son client s’était vu initialement refuser la libération sous caution parce que la police avait déclaré que l’affaire était liée au terrorisme. BBC
A des centaines de kilomètres au nord de Kinshasa, la capitale de la RD Congo, se trouve le village de Gemena. La plupart des gens vivent de l’agriculture ou de la pêche ; d’autres sont charpentiers ou commerçants. Abdula Libenge, un tailleur de 34 ans, est le père d’une des quatre familles du village qui, en mai 2015, a envoyé un enfant à Kinshasa dans un camp de vacances. Leurs enfants ne sont jamais revenus. Sans accès à une représentation juridique ou à l’assistance des autorités locales, ils ne pouvaient qu’attendre. Environ deux ans après la disparition de la fille de M. Libenge, il a reçu une visite inattendue qui allait enfin faire la lumière sur ce qui s’est passé. Les journalistes belges Kurt Wertelaers et Benoit de Freine avaient eu vent d’une enquête sur la fraude en matière d’adoption dans leur pays. BBC
Le milliardaire Beny Steinmetz sera jugé en Suisse pour corruption et usage de faux. Le procureur, qui a déposé un acte d’accusation contre l’homme d’affaires israélien, l’accuse d’avoir versé plusieurs millions d’euros de pots-de-vin en échange de l’octroi d’une concession minière dans le sud de la Guinée. Dès 2005, l’objectif du milliardaire est d’obtenir le permis d’exploitation du bloc 1 et 2 de la mine du Simandou, en Guinée. C’est le plus grand gisement de fer jamais exploité en Afrique. Pour cela, selon le procureur de Genève, Beny Steinmetz n’hésite pas à sortir des millions de dollars. Environ dix millions auraient ainsi été décaissés pour l’une des épouses du président guinéen de l’époque, Lansana Conté. Des commissions ou pots-de-vin versés par Beny Steinmetz et sa société BSGR, selon le ministère public de Genève. RFI
En Libye, la trêve fragile adoptée par les Nations unies et acceptée par les combattants en Libye a été de courte durée. Elle n’a tenu que 24 heures. Les combats ont repris au sud de la capitale dès ce lundi 13 août au soir. Ce mardi matin, l’aviation de l’Armée nationale libyenne dirigée par le maréchal Khalifa Haftar a procédé à de nouvelles frappes dans les zones de combats en banlieue sud de la capitale. Les belligérants libyens ont eu bien du mal à respecter la trêve de 24 heures durant la fête de l’Aïd el-Kebir. Les forces de Khalifa Haftar ont refusé de l’appliquer en dehors de Tripoli. Plusieurs milices fidèles au gouvernement de Fayez el-Sarraj, l’ont tout simplement ignorée. Parmi elles, la brigade Soumoud, dirigée par Salah Badi, un milicien sanctionné par l’ONU, a notamment annoncé avoir lancé des mortiers sur des positions de l’Armée nationale libyenne (ANL), au nord de l’aéroport international de Tripoli ce lundi 12 août. RFI
« Je viens du maquis », a déclaré Térence Nahimana, en langue nationale, à son atterrissage à l’aéroport international de Bujumbura, pour décrire son exil depuis 2011. L’opposant se dit ainsi déterminé à participer à l’avenir du Burundi : « J’avais décidé, il y a quelques années, de me retirer parce qu’il y avait des problèmes dans ce pays. Mais j’ai décidé de rentrer pour participer à la construction du pays parce que j’ai occupé des postes où j’avais déjà participé à cette tâche. J’arrive pour participer au congrès de notre parti FPN-Imboneza, qui se tiendra le 31 août. Je veux participer à la vie de chaque Burundais, nous avons des difficultés quotidiennes dans ce pays mais chaque personne doit avoir sa place et jouer son rôle. » Ce congrès pourrait désigner Térence Nahimana comme candidat à la présidentielle de 2020, selon des sources internes de son parti. Pour lui, sans le nier, il est encore trop tôt pour l’affirmer. Depuis un certain temps, le gouvernement burundais appelle les hommes politiques en exil à rentrer pour participer aux élections de 2020. DW
Au Burundi, il y a tout juste quinze ans, le 13 août 2004, des hommes armés investissaient le camp de Gatumba, à l’ouest du pays, près de la frontière avec la République démocratique du Congo (RDC). L’attaque avait fait 150 morts et 106 blessés parmi les réfugiés. Tous étaient des Banyamulenge, des Tutsis congolais originaires de la province du Sud-Kivu en RDC, qui avaient fui la guerre civile. Depuis, aucune condamnation n’a été prononcée, ce que regrette l’ONG Human Rights Watch (HRW) dans un rapport publié le jour anniversaire du massacre. « Nous avons décidé de commémorer cette journée pour rappeler aux autorités burundaises et au monde que quinze ans après, justice n’a pas été faite, explique l’un des rédacteurs du rapport, le directeur pour l’Afrique centrale de HRW, Lewis Mudge, qui rappelle que cette attaque visait une ethnie particulière, les Banyamulenge, puisque les autres groupes ethniques présents dans le camp ont été épargnés. Il est inexcusable que 15 ans après une attaque aussi brutale, rien n’ait été fait. Nous continuons d’appeler les autorités à faire leur travail et d’assurer la justice pour les victimes et leurs familles. Ces Tutsis congolais devaient bénéficier d’une protection internationale puisqu’ils étaient réfugiés ». RFI
Le Financial Times a publié mardi une longue enquête sur le Rwanda montrant que Kigali a modifié ses statistiques sur la pauvreté en 2015. Cette manipulation avait déjà été révélée par France 24 en 2015. Il y a quatre ans, des sources crédibles et un lanceur d’alerte avaient dit à France 24 que le Rwanda avait changé ses statistiques économiques pour masquer une hausse de la pauvreté. Le prestigieux Financial Times, grâce à des data journalistes, est arrivé à la même conclusion mardi 13 août. C’était en 2015, juste avant le referendum visant à changer la constitution. Un changement qui permettait à Paul Kagame de rester en théorie au pouvoir jusqu’en 2034. À l’époque, le pouvoir ne voulait surtout pas que les données officielles montrent une augmentation du nombre de pauvres. Selon le quotidien, l' »analyse des 14 000 données du rapport ainsi que des entretiens avec des universitaires montrent que la hausse des prix pour les familles rwandaises a, dans l’hypothèse la plus probable, entraîné une hausse de la pauvreté entre 2010 et 2014″. Le Financial Times ajoute qu’il y a eu « des tentatives récurrentes depuis 2015 pour fausser les résultats » sur la pauvreté. Le Rwanda rejette les accusations du journal. La Banque mondiale également – du moins officiellement. Car le Financial Times publie ce mardi en exclusivité une lettre interne rédigée en 2015 par cinq employés et adressée à la direction de la Banque. France 24
Au total, 139 éléments de la FPU (Formed Police Units/Unités de Police Constituées) du contingent sénégalais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont reçu la médaille des Nations unies, a appris l’APS. La cérémonie de remise des médailles qui a eu lieu ce mardi, à Bangui, à la base sise au Camp Mpoko Greenfield en RCA, était présidée par le Général de Division Pascal Champion, chef de la composante Police des Nations unies en présence des hautes autorités de la MINUSCA et centrafricaines, selon le communiqué transmis à l’APS. La même source souligne que la FPU Sénégal, déployée depuis le 17 Août 2018 au sein de la MINUSCA, a effectué, durant une année, « plusieurs missions parmi lesquelles la protection des communautés civiles à risques en maintenant une connaissance en temps réelle de la situation en vue d’anticiper ou de réagir de manière appropriée aux évènements ». Les équipes mobiles, déployées dans la ville de Bangui, sillonnent chaque jour les arrondissements afin d’être plus proches des populations et de s’enquérir de leur situation sécuritaire, relève le communiqué. APS