Cinq morts dans une attaque contre le convoi d’un sénateur nigérian
Cinq personnes ont été tuées dimanche lors de l’attaque d’un convoi transportant un sénateur de l’opposition dans le sud-est du Nigeria, région secouée par des violences et tensions séparatistes, a annoncé lundi la police. Des hommes armés ont ouvert le feu dimanche sur le convoi de véhicules d’Ifeanyi Ubah, un sénateur d’un parti marginal, le Parti des jeunes progressistes (Young Progressives Party), dans l’Etat d’Anambra. « Deux policiers qui l’escortaient, deux de ses assistants civils et un passant ont été tués dans l’attaque », a déclaré à l’AFP le porte-parole de la police de l’Etat, Tochukwu Ikenga. Deux autres membres de l’escorte policière ont été blessés et transportés à l’hôpital, a-t-il ajouté. Le sénateur en est lui sorti « indemne », a-t-il précisé, ajoutant qu’une enquête est en cours pour retrouver les assaillants et déterminer leur mobile. Cette attaque, survenue à cinq mois des élections présidentielle et parlementaires, n’était pas revendiquée lundi. Le sud-est du Nigeria est en proie à une recrudescence des violences, imputées par les autorités au Mouvement indépendantiste pour les peuples indigènes du Biafra (Ipob). L’Ipob, qui cherche une renaissance d’un État séparé pour l’ethnie igbo, a nié à plusieurs reprises toute responsabilité dans ces violences. VOA
William Ruto investi président du Kenya
Des dizaines de milliers de Kényans se sont réunis dans le stade de Kasarani à Nairobi pour assister à l’investiture de leur nouveau président William Ruto ce mardi 13 septembre. Le cinquième dirigeant du Kenya depuis son indépendance en 1963 a prêté serment et succède à Uhuru Kenyatta à la tête du pays pendant presque une décennie. Une vingtaine de chef d’Etat et de gouvernement ont fait le déplacement pour être présent à cette cérémonie très attendue. Elle se déroule cinq semaines après les élections du 9 août aux résultats contestés par l’opposition. Le 5 septembre, la cour suprême avait confirmé la victoire de William Ruto, 55 ans et vice-président sortant contre son adversaire Raila Odinga, soutenu par Uhuru Kenyatta. C’est donc avec grande impatience que cette nation aux 54 millions attendaient ce moment. Une hâte qui a poussé plusieurs d’entre eux à tenter d’entrer coûte que coûte dans le stade aux 60 000 place déjà rempli tôt mardi matin. Plusieurs dizaines de blessés ont été rapportés par les médias locaux. AfricaNews
Somalie : 3 personnes tuées dans une explosion
Au moins Trois personnes ont été tuées dimanche matin lorsque le véhicule à bord duquel ils voyageaient a été touché par un engin explosif improvisé sur une route principale du sud-ouest de la Somalie, près de la frontière avec l’Ethiopie. Hadi Sirat Omar, un administrateur local, a déclaré que les trois victimes se déplaçaient sur une moto à trois roues lorsqu’ils avaient roulé sur l’engin explosif improvisé placé au bord de la route. « Trois personnes, dont deux hommes et une jeune fille, ont été tuées lorsque leur véhicule a été touchée par l’engin explosif improvisé. Une autre personne a été blessée », a indiqué M. Omar, ajoutant que cette attaque portait la marque de fabrique du mouvement Al Shebab. Par ailleurs, les forces de sécurité somaliennes, dans la partie sud de la province de Hiran, ont repris plusieurs villages aux terroristes d’Al Shabab. Les zones libérées par l’armée nationale comprennent Harar-lugole et Fidow. Au cours de l’affrontement, les terroristes ont subi un coup dur, selon les habitants. Ces derniers jours, les forces armées somaliennes (SNA) ont intensifié leurs opérations dans le sud et le centre du pays contre les groupes terroristes. Sahel-Intelligence
Tunisie : le bilan du naufrage d’un bateau de migrants monte à 12 morts
Six nouveaux corps de migrants ont été repêchés au large de la Tunisie après le naufrage de leur bateau la semaine dernière, faisant monter le bilan de ce drame à 12 morts, a indiqué lundi le ministère de l’Intérieur. Au total 37 migrants, tous de nationalité tunisienne, participaient à cette tentative de rallier illégalement les côtes italiennes depuis la région de Sfax (centre-est), selon un responsable sécuritaire. Leur embarcation de fortune a chaviré dans la nuit du 6 au 7 septembre au large de Mahdia, ville côtière au centre-est de la Tunisie. Les six nouveaux corps, repêchés dimanche selon le ministère de l’Intérieur, s’ajoute à six autres déjà retrouvés jeudi. Quelque 14 autres migrants ont été secourus, selon les autorités. Les autorités tunisiennes ont intercepté ou secouru quelque 500 migrants illégaux lors de plusieurs opérations menées en quelques jours, selon des chiffres officiels. La Tunisie traverse une grave crise politico-économique et compte désormais quatre millions de pauvres, sur une population de près de 12 millions d’habitants. Au printemps et en été, à la faveur d’une météo plus clémente, les tentatives d’émigration clandestine depuis la Tunisie vers l’Europe ont tendance à augmenter. L’Italie, dont certaines côtes sont à seulement 200 km du littoral tunisien, est l’un des principaux points d’entrée pour les migrants en provenance d’Afrique du Nord. AfricaNews/AFP
Tchad: la répression des militants de Succès Masra fait réagir la communauté internationale
Le bras de fer engagé entre le pouvoir de transition et le parti des Transformateurs et son leader, Succès Masra, a atteint vendredi un point d’orgue avec la dispersion brutale de partisans de l’opposant, qui l’accompagnaient à une convocation en justice. Dans ce contexte, et même si le gouvernement a annoncé que le procureur avait décidé de suspendre cette convocation, la communauté internationale est sortie de son silence. Elle a fait part de sa « préoccupation », dimanche 11 septembre. L’opposition salue un premier pas, qu’elle juge toutefois encore « timide ». La communauté internationale était restée plutôt discrète jusqu’ici, mais la répression violente des militants du parti de Succès Masra ce vendredi 11 septembre – utilisation de gaz lacrymogènes et tirs à balle réelle selon l’opposant, ce qu’ont nié les autorités, des centaines d’arrestations – l’ont poussé à sortir de sa réserve. Au total, une dizaine d’entités ont signé un communiqué. Des ambassades, notamment des États-Unis, de la France ou encore de l’Allemagne, et des organisations comme l’Union africaine et l’Union européenne ont fait part de leur « préoccupation » sur le traitement réservé à l’opposant et à son parti, sans jamais les nommer directement. RFI
Tchad: ultimes efforts de médiation pour intégrer toutes les parties au dialogue national inclusif
C’est la fin des travaux en commissions au dialogue national inclusif au Tchad. Ce mardi 13 septembre, les résultats des travaux seront transmis au présidium qui fixera la date de la plénière pour débattre des résolutions. Pendant ce temps, le groupe des religieux et des aînés a essayé un ultime effort pour ramener les mécontents dans la salle du dialogue. Jusqu’à ce jour, des organisations comme Wakit tama, Les Transformateurs, Les démocrates et le groupe de l’appel du 1er juin n’ont toujours pas foulé la salle où se tient le dialogue. C’est donc une ultime tentative pour les convaincre d’y prendre part. Le groupe des sages de la République leur a soumis un projet d’accord qui prend en compte leurs préoccupations, notamment l’inclusivité et l’équilibre dans la représentation. On peut aussi lire dans le document que le dialogue sera suspendu pendant quelques jours le temps de revoir les quotas de participation et surtout le statut des participants qui auront le droit de vote. Les représentants des forces de défense et de sécurité, les chefs traditionnels, les chefs de circonscriptions administratives par exemple ne devraient pas être électeurs. Seuls les partis politiques et la société civile auront le droit de voter après un travail de rééquilibrage qui permettra aux mécontents d’intégrer la salle du dialogue. RFI
L’Ethiopie, nouvelle cible des Chabab somaliens
Les Chabab (« les jeunes ») ont-ils désormais les yeux rivés sur l’Ethiopie ? Les craintes sont nourries depuis l’offensive d’ampleur lancée le 20 juillet par le groupe somalien affilié à Al-Qaïda. Lors de l’attaque, environ 2 000 combattants islamistes ont pris d’assaut la longue frontière qui sépare les deux pays, s’avançant à certains endroits à plus de 150 km au sein du territoire éthiopien. Si l’armée éthiopienne a reconquis son territoire après deux semaines d’intenses combats et de frappes aériennes, la situation est loin d’être stabilisée. Un mois et demi après les opérations, les escarmouches se poursuivent le long de la frontière. « La situation est encore très fluide dans les zones frontalières », confie un administrateur de la région Somali, dans l’est de l’Ethiopie, qui souhaite garder l’anonymat. Un diplomate occidental à Addis-Abeba affirme que les autorités régionales sont « nerveuses » à cause d’éventuelles infiltrations. D’autant que plusieurs sources signalent la percée d’une centaine de Chabab en plein cœur de l’Ethiopie, près de la zone de Bale, en région Oromia. « Ils essayent d’établir une présence de long terme, de créer des cellules et de recruter », indique Omar Mahmood, spécialiste de la Somalie au sein du think tank International Crisis Group. Cette zone montagneuse est stratégique à cause de l’implantation ancienne d’un islam salafiste et des revendications foncières de la population, qui pourraient faciliter un recrutement par le groupe islamiste. Le Monde
Togo: la société civile propose une autre approche pour lutter contre le terrorisme
Plusieurs organisations de la société civile du pays pointent du doigt la gestion des dernières attaques armées auxquelles le Togo fait face depuis quelques mois. Ces organisations appellent le gouvernement à poser des actes qui apaiseront les tensions politiques internes, notamment la libération de prisonniers politiques. Ce qui selon eux contribuera à rassembler les Togolais pour une lutte plus efficace contre la menace terroriste dans le pays. Sur le terrain au nord du Togo, une accalmie relative règne. L’état d’urgence instauré depuis juin vient d’être prorogé, le commandement de la force qui opère dans la région est renouvelé et les patrouilles s’intensifient. Pour les organisations de la société civile qui montent au créneau, la mal gouvernance a favorisé l’incursion des groupes armés sur le territoire. « Ce sont des milieux marginalisés, où les populations majoritairement jeunes sont laissées pour compte, pointe Kao Atcholi, président de l’association des victimes de la torture au Togo. Des injustices qui ont accumulé des frustrations dans les cœurs, des blessures non cicatrisées que les entreprises jihadistes essaient d’instrumentaliser à leur compte. » RFI
Burkina Faso : Damiba est le nouveau ministre de la défense
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président de la transition au Burkina Faso, a limogé lundi soir son ministre de la Défense et des anciens combattants. Un premier décret, lu à la télévision nationale, fait état du remplacement du général Barthélémy Simporé, titulaire du poste depuis juin 2021. Le second indique que M. Damiba, arrivé au pouvoir par un putsch le 24 janvier dernier, « assume les fonctions de ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants ». Ce poste ministériel était occupé par le colonel-major Barthélémy Simporé qui avait occupé ce même poste sous Roch Marc Christian Kaboré jusqu’à sa chute en janvier 2022. Par ailleurs, le colonel-major Silas Kéïta, élevé lundi au grade de général de brigade, va désormais seconder le président Damiba, au ministère de la Défense et des anciens Combattants, chargé de la Défense. Ce mini-remaniement intervient après une série d’attaques jihadistes meurtrières dans ce pays. Plus de 40% du territoire est hors du contrôle de l’Etat, selon des chiffres officiels. Sahel-Intelligence
Me Vincent Brengarth : « Les juridictions guinéennes manquent d’indépendance »
Interview. Le chef de la transition en Guinée, Mamadi Doumbouya est visé par une plainte en France. L’avocat français Vincent Brengarth défend le dossier. La plainte a été déposée ce jeudi (08.09.2022) devant la justice française. Les plaignants sont le FNDC, une coalition d’opposition composée de partis, de syndicats et d’organisations de la société civile, ainsi que les familles de trois personnes « tuées par balle » dans des manifestations antipouvoir et d’une décédée en détention, entre fin juillet et mi-août. Le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, est poursuivi pour « complicité de torture » et « d’homicides volontaires ». L’un des avocats du Front national de défense de la constitution (FNDC), Me Vincent Brengarth s’exprime sur la DW au sujet du choix de la justice française. … Me Vincent Brengarth : « Cette plainte vise les exactions qui ont été commises ces derniers mois, notamment dans le cadre des répressions des manifestations de la société civile. Et nous, nous visons le colonel Doumbouya comme étant un probable ordonnateur de cette répression et pour le rôle évidemment central qu’il occupe et joue au sein de la junte militaire ». DW
RCA: Touadéra nomme les membres du comité chargé de rédiger la nouvelle Constitution
Créé par décret du président Faustin-Archange Touadéra le 29 août dernier, le comité de rédaction de la nouvelle Constitution centrafricaine connait désormais sa composition. Le chef de l’État a nommé ce lundi 55 personnalités, chargées de plancher sur une nouvelle Loi fondamentale dans les trois prochains mois. Dans ce comité figurent six ministres, membres du premier cercle du chef de l’État, comme celui de la Justice, Arnaud Djoubaye Abazene, ou celui en charge des Relations avec les institutions, Maxime Balalou. Des députés, dont Brice Kevin Kakpayen, promoteur d’une réforme de la Constitution déposée à l’Assemblée nationale en mai dernier, mais aussi des représentants de groupes de la société civile, des syndicats, des chefferies, ou encore des confessions religieuses. Certaines des personnes nommées s’étaient opposées à une révision constitutionnelle lors du dialogue républicain du mois de mars. Aujourd’hui, elles sont appelées à en écrire une nouvelle. RFI
Nord-Kivu : plus de 8 000 retournés de l’Ouganda vivent dans des conditions humanitaires déplorables à Rutshuru
Plus de huit mille réfugiés congolais, revenus de l’Ouganda vivent dans des conditions humanitaires précaires dans le site de Rwasa, environ 4 km à l’est de la cité de Kiwanja, dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Le chef de groupement de Jomba, Jackson Katshuki qui se trouve parmi ces retournés alerte, qu’au regard de leur nombre, ce site n’arrive pas à les contenir étant donné qu’il accueille chaque jour de nouveaux arrivants. Cette autorité coutumière évoque les conditions sanitaires et humanitaires précaires qui exposent ces milliers de personnes à d’éventuelles maladies. « Nous déplorons la vie dans le site des déplacés, parce qu’il n’y a pas de centre de santé, il n’y a pas de kit mobile. Raison pour laquelle, nous lançons un cri d’alarme au MSF/Rutshuru afin de nous aider à mettre un kit mobile dans le site de Rwasa, parce qu’il y a des femmes qui vont bientôt accoucher, des enfants qui tombent malade. Il y a ceux qui manquent des médicaments et certains meurent faute de prise en charge. On a déjà enterré plus de deux personnes. D’une façon urgente, on a vraiment besoin d’un centre de santé avec des médecins et infirmiers qui seront là d’une façon permanente, afin de nous aider à soigner les malades », a révélé le chef coutumier, Jackson Katshuki. … C’est depuis deux semaines que ces retournés congolais arrivent par vagues successives en provenance de l’Ouganda, où ils ont été chassés par les forces de sécurité ougandaises, selon le chef de groupement de Jomba. Radio Okapi
L’Angola s’apprête à privatiser son pétrole et ses diamants
Le gouvernement angolais s’est donné cinq ans pour finaliser un ambitieux programme de privatisations qui comprend notamment les fleurons de son industrie extractive, à savoir la Sonangol, la richissime compagnie pétrolière et Endiama, la rutilante compagnie diamantifère. Que signifient ces privatisations dans un pays où l’État et le parti au pouvoir contrôlent le cœur de l’économie ? Outre le pétrole, la Sonangol est présente dans des domaines aussi divers que l’informatique, l’ingénierie, la logistique et même le transport aérien. Un mastodonte surendetté, lourd et inefficace. Pour lui redonner meilleure mine, l’État lui a demandé ces dernières années de maigrir et de se séparer d’activités non essentielles. Il a fait de même avec Endiama, la société d’extraction diamantifère. Désormais, Luanda veut désormais aller plus loin et se désengager de ces fleurons. Va-t-on assister à une véritable privatisation d’entreprises intimement liées au pouvoir politique angolais ? Didier Péclard, professeur à l’université de Genève et spécialiste de l’Angola, en doute. « Il y a fort à parier que ces privatisations, que ce soit celle de Sonangol ou celle de Endiama, se fassent dans un cercle très restreint, autour du président en place, et du cercle restreint autour du MPLA (le parti au pouvoir, ndlr). Donc c’est un désengagement sur le papier, mais de fait, c’est une autre manière de redéployer le contrôle de l’État sur les poumons de son économie que sont le pétrole et les diamants », explique-t-il. RFI
Le Sénégal compte la plus forte proportion de femmes parlementaires en Afrique de l’Ouest
Le Sénégal compte désormais la plus forte proportion de femmes parlementaires jamais enregistrée en Afrique de l’Ouest, avec 73 membres pour 165 sièges. 44 % des sièges de la législature nouvellement élue du pays sont occupés par des femmes. À la suite des élections qui se sont déroulées en juillet, 73 des 165 sièges parlementaires seront désormais occupés par des femmes, soit la plus grande proportion de tous les pays de la région. Les chiffres relatifs aux femmes parlementaires varient d’un pays d’Afrique de l’Ouest à un autre : au Nigéria, par exemple, 4 % seulement des sièges parlementaires sont occupés par des femmes, contre 26 % au Niger voisin. Le Sénégal se classe au quatrième rang en Afrique et au 18e rang dans le monde pour la parité hommes-femmes au Parlement, devant la Suisse, la France, la Grande-Bretagne et les États-Unis, selon l’Union interparlementaire à Genève. Une loi de 2010 exigeant une « parité absolue entre les sexes » dans toutes les institutions électives est à l’origine de la forte proportion de femmes en fonction dans le pays. Selon un rapport des Nations unies, en dehors du Sénégal, seuls 15 des 111 postes parlementaires ou ministériels élus ou nommés ont été occupés par des femmes en Afrique de l’Ouest et au Sahel entre décembre et juin. BBC