Revue de presse du 13 octobre 2023

Les observateurs internationaux félicitent le Liberia pour ses élections
Les observateurs de l’Union européenne (UE), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union africaine (UA) ont félicité le Liberia, jeudi 12 octobre, pour la tenue pacifique de ses élections présidentielle et parlementaires mardi. « La journée électorale s’est déroulée dans le calme et a été bien menée par la Commission électorale nationale [NEC] et son personnel dans tout le pays », a déclaré Andreas Schieder, chef de la mission d’observation européenne. La Cedeao et l’UA ont de leur côté félicité le gouvernement et la NEC pour l’organisation de ces élections pacifiques, marquées par l’enthousiasme et un fort taux de participation. Cette élection est la première organisée sans la présence de la mission des Nations unies au Liberia, créée en 2003 pour garantir la paix après les guerres civiles qui ont fait plus de 250 000 morts entre 1989 et 2003 et dont le souvenir reste vivace. La présidentielle oppose 20 candidats, dont le chef de l’Etat sortant, George Weah, ex-star du football, et son principal opposant, Joseph Boakai, ancien vice-président de 2006 à 2018. Le Monde

Un juge sénégalais annule la radiation de l’opposant Sonko des listes électorales
Un juge de Ziguinchor (sud) a annulé jeudi soir la radiation de l’opposant emprisonné Ousmane Sonko des listes électorales du Sénégal, qui l’empêchait d’être candidat à la présidentielle, ont indiqué ses avocats et son parti dissous. Les avocats de M. Sonko, troisième de la présidentielle de 2019, ont assuré que leur client pouvait à nouveau concourir à celle de février 2024. L’agent judiciaire de l’Etat, dans un communiqué publié par les sites d’information, a cependant dit que l’Etat allait introduire un recours contre la décision du juge et que M. Sonko ne pouvait toujours pas être candidat… Le tribunal « a déclaré nulle la radiation de Monsieur Ousmane Sonko des listes électorales et ordonné son rétablissement, ce qui devrait avoir effet immédiat », a dit vendredi dans un message l’un de ses défenseurs, Me Ciré Clédor Ly. VOA/AFP

L’ONU renouvelle le mandat de son rapporteur spécial au Burundi au grand dam de Gitega
Trois ans après l’accession au pouvoir de Evariste Ndayishimiye, le Burundi est sorti de son isolement volontaire et espérait cette fois que le Conseil des droits de l’homme n’allait pas renouveler pour une année le mandat du rapporteur spécial de l’ONU pour les droits de l’homme, qu’il conteste depuis la crise de 2015. C’est tout le contraire qui s’est passé ce jeudi à Genève, au grand dam de Gitega… Le rapporteur a « souligné en particulier le rétrécissement de l’espace dont dispose la société civile et la persistance de l’impunité face aux violations qui se poursuivent », a souligné la représentante de l’Espagne, au nom de l’UE, lors de la présentation de la résolution. Elle a déploré que le Burundi refuse de coopérer avec l’expert de l’ONU et refuse de rouvrir le Bureau des droits de l’homme des Nations unies dans le pays, que les autorités avaient fermé début 2019. « Nous remercions les sept pays africains dont l’Afrique du Sud et le Maroc qui se sont abstenus. Leur choix a permis le renouvellement du mandat du rapporteur spécial pour le Burundi et même l’augmentation du budget qui lui est alloué », s’est félicité le président d’ACAT-Burundi, Armel Niyongere, qui a dénoncé « la persistance de graves violations des droits de l’homme dans le pays ». RFI

Centrafrique : Trois militaires centrafricains tués dans le nord
Trois membres des Forces armées centrafricaines (FACA) ont perdu la vie jeudi lors d’une embuscade menée par des rebelles dans le nord de la République centrafricaine (RCA), comme l’ont rapporté des sources locales. L’incident s’est déroulé au village de Bézeré, situé à 22 km de la sous-préfecture de Bocaranga, dans la région de l’Ouham-Pendé, au nord de la Centrafrique. Selon les déclarations du sous-préfet de Bocaranga, Esaïe Gbané, les trois militaires se dirigeaient tôt le matin du 12 octobre vers le marché hebdomadaire proche du village, sur la route Mann-Bang-Mbaimboum, lorsque des individus armés affiliés aux 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) les ont pris au piège et les ont abattus sur place. Les dépouilles des soldats décédés ont été acheminées en ambulance depuis l’hôpital de Bocaranga jusqu’à Bouar, la préfecture de la Nana-Mambéré, où elles seront ultérieurement transférées vers Bangui, la capitale de la RCA, comme l’a expliqué M. Gbané. Sahel-Intelligence

Élections générales en RDC: polémique autour de l’affichage des listes électorales
En RDC, nouvelle polémique autour de l’organisation des élections générales de la fin d’année, prévues le 20 décembre 2023. Cette fois-ci la polémique tourne autour de l’affichage des listes électorales. La Commission électorale a déclaré en début de semaine que ces listes ne seront pas affichées de façon traditionnelle, mais que la consultation pourra se faire auprès d’un agent dédié au sein des antenne de la Céni. La Commission électorale met en avant plusieurs raisons pour expliquer cette décision : le manque de place physique pour permettre un affichage, le risque de vandalisme, mais surtout les dégradations dues aux intempéries. La Céni anticipe les conséquences de la saison des pluies pendant laquelle se tient ce processus électoral. Alors, plusieurs organisations de la société civile, et notamment la mission mise en place par les Églises catholique et protestante, la Cenco et l’ECC, mais aussi des membres de l’opposition se sont inquiétées de cette mesure. Ils expliquent qu’elle va notamment à l’encontre de l’article 6 de la loi électorale qui exige que tout électeur, tout candidat, et tout parti ou regroupement politique ont la possibilité de consulter ces listes, que ce soit de manière physique ou électronique. RFI

RD Congo : Félix Tshisekedi annonce un « allègement graduel » de l’état de siège dans l’Est
Instauré en mai 2021, « l’état de siège » dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri va connaître un « allègement progressif et graduel », a annoncé jeudi le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi. Une décision qui implique « la levée des restrictions constitutionnelles » des citoyens, notamment « la libre circulation des personnes et de leurs biens en mettant fin au couvre-feu », la liberté de « manifestation pacifique et de réunion ». Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a annoncé jeudi 12 octobre un « allègement progressif et graduel » de « l’état de siège » instauré en mai 2021 dans deux provinces de l’est du pays en proie aux violences de groupes armés. Cette mesure d’exception, prise pour le Nord-Kivu et l’Ituri, a restreint les libertés publiques et remplacé l’administration civile par des responsables militaires et policiers, sans parvenir à ramener la paix… Cet allègement « progressif et graduel » de l’état de siège intervient à un peu plus de deux mois des élections présidentielle, législatives, provinciales et locales prévues le 20 décembre. Félix Tshisekedi est candidat à sa réélection. France24

En RDC, l’aide humanitaire ne parvient pas aux zones isolées
En République démocratique du Congo, après le départ du M23 du territoire de Masisi, les groupements de Tongo et Bwiza, en territoire de Rutshuru, sont maintenant le théâtre de violents combats. Plusieurs familles fuient cette zone et se dirigent vers Kiwanja, contrôlée par la force régionale de la Communauté d’Afrique de l’Est. Mais cette ville reste toutefois difficilement accessible aux organisations humanitaires à cause de la présence des rebelles dans la région. L’ensemble du territoire de Masisi est passé sous le contrôle des Wazalendo, les jeunes membres des milices d’autodéfense… Ces déplacés sont accueillis dans des familles qui se plaignent aussi des conditions de vie difficiles qu’elles subissent… Les offensives des groupes d’autodéfense contre les rebelles du M23 se sont accentuées ces derniers jours au Nord-Kivu. L’armée congolaise, pour sa part, se contenter de jouer un rôle d’observateur, disant respecter le cessez-le-feu, tel que voulu par la feuille de route de Luanda. DW

Niger: de plus en plus isolée diplomatiquement, la junte se cherche de nouveaux alliés
Dernier événement en date : l’expulsion de la coordinatrice des Nations unies au Niger. Les militaires au pouvoir dénoncent des « manœuvres sournoises » du secrétaire général de l’ONU, « sous l’instigation de la France », pour nuire à leur pays. La France, qui a par ailleurs commencé cette semaine à faire partir ses soldats du Niger, comme l’exigeait le CNSP. Mardi, ce sont les États-Unis qui ont finalement qualifié de coup d’État les événements au Niger, avec pour conséquence la suppression de 500 millions de dollars d’aide économique. Un analyste, spécialiste du Sahel, estime que le nouveau pouvoir nigérien « lit dans les scripts de ses voisins malien et burkinabè, qui, eux aussi, ont adopté un ton de fermeté vis-à-vis des anciens alliés comme la France, ou des Nations unies ». Niamey s’est d’ailleurs rapprochée de ses deux voisins de l’ouest, également dirigés par des militaires. Les trois pays ont créé une Alliance des États du Sahel, le mois dernier. Le Niger va-t-il également se rapprocher de la Russie ? « Il est trop tôt pour le dire », répond le même analyste. L’ambassadeur russe a récemment été reçu à Niamey par plusieurs personnalités, dont le général Tiani et le ministre de la Défense. RFI

Après 80 jours de détention, l’avenir toujours incertain du président déchu nigérien
Le président nigérien Mohamed Bazoum, renversé le 26 juillet par un coup d’Etat, entame vendredi son 80e jour en détention avec sa femme et son fils. Il refuse toujours de démissionner et espère avoir gain de cause en justice. Si de nombreux pays et organisations continuent d’appeler à sa libération, le régime militaire au pouvoir reste pour l’heure inflexible. Depuis le coup d’Etat du 26 juillet, Mohamed Bazoum est retenu prisonnier dans sa résidence au sein du palais présidentiel, avec sa femme Haziza et son fils Salem… Un collectif d’avocats mandaté par une des filles de Mohamed Bazoum avait annoncé début octobre son intention de porter plainte contre le régime militaire à Niamey, mais celle-ci n’a toujours pas encore été déposée, selon l’un de ces avocats… Depuis l’indépendance du Niger de la France en 1960, Mohamed Bazoum est le cinquième président nigérien à être renversé par un putsch. VOA/AFP

Nigeria : 50 éléments de groupes armés tués lors de diverses opérations
L’armée a annoncé jeudi que ses opérations menées dans la région du nord du Nigeria au cours de la semaine ont conduit à l’élimination d’au moins 50 membres de groupes terroristes. Le porte-parole de l’armée, Edward Buba, a informé la presse que 114 autres individus ont été placés en détention à l’issue de ces opérations dans la région septentrionale. De plus, les troupes ont réussi à secourir 49 victimes de kidnapping dans la région nord-est du pays. M. Buba a ajouté que certains dirigeants du groupe Boko Haram et de l’État islamique dans la province d’Afrique de l’Ouest se sont rendus, abandonnant leurs armes face à la supériorité de feu de l’armée. Ces attaques armées des groupes terroristes ou criminelles, qui ont sévi dans les régions du nord et du centre du Nigeria au cours des derniers mois, ont entraîné des pertes en vies humaines et des enlèvements. Sahel-Intelligence

Madagascar : les sénateurs destituent leur président, en invoquant « sa déficience mentale »
Qui veut noyer son chien l’accuse de la rage, dit le proverbe. A Madagascar, qui veut se débarrasser d’un adversaire l’accuse d’être fou. C’est ce qui est arrivé au président du Sénat qui avait eu l’audace de révéler, lundi 9 octobre, avoir subi des « pressions » et des « menaces de mort » de la part de membres du gouvernement, qui l’ont poussé à ne pas exercer le pouvoir par intérim jusqu’à l’élection présidentielle. Herimanana Razafimahefa avait, en effet, à la surprise générale, déposé le 8 septembre une lettre de renonciation auprès de la Haute Cour constitutionnelle (HCC), invoquant des « raisons personnelles ». Lettre qu’il souhaite aujourd’hui voir retirée afin de pouvoir occuper la fonction prévue par la Constitution… Outre le motif invoqué pour écarter M. Razafimahefa de la Chambre haute, la régularité de la convocation du Sénat en session spéciale et de manière précipitée alors que la session ordinaire devait s’ouvrir mardi 17 octobre a aussi soulevé des protestations. Trente-huit députés ont saisi la HCC « aux fins de contrôle de constitutionnalité ». Selon la Constitution malgache, lorsque l’Assemblée nationale ne siège pas – ce qui est le cas actuellement –, le gouvernement peut convoquer les sénateurs en session spéciale, mais « uniquement pour avis », comme le stipule l’article 84. « Il s’agit d’une nouvelle violation flagrante du droit. Le coup d’Etat institutionnel que nous dénonçons depuis des semaines se poursuit », dénonce Hanitra Razafimanantsoa, députée du TIM, le parti de l’opposant et candidat à la présidentielle Marc Ravalomanana. Le Monde

Le Burkina veut se doter d’une centrale nucléaire
Ouagadougou et Moscou vont signer, ce vendredi, un mémorandum d’entente pour la réalisation dudit projet. Le Burkina Faso espère construire une centrale nucléaire dans le pays d’ici 2030, a déclaré jeudi à Moscou, le ministre de l’Énergie, des Mines et des Carrières, Simon-Pierre Boussim, dans son discours lors de la Semaine russe de l’énergie, a rapporté l’Agence d’information du Burkina (AIB) qui cite l’agence russe TASS. Ce projet du capitaine Ibrahim Traoré vise à résoudre le problème de la pénurie d’énergie et à relancer l’industrialisation du pays. Les besoins en électricité du pays, estimés à plus de 500 MW, pourraient tripler d’ici 2030… Le chef de l’État, Ibrahim Traoré a déclaré fin juillet au sommet Russie-Afrique au président russe Vladimir Poutine, l’importance pour lui, d’avoir si possible dans les plus brefs délais, une centrale nucléaire au Burkina Faso, à même de couvrir les besoins énergétiques de la sous-région. APA

Algérie : Premier pays en Afrique qualifié d’inaptocratie
En Algérie, une inaptocratie a pris racine, sapant chaque aspect de la gouvernance des citoyens, dans un système où le gouvernement est caractérisé par une incapacité généralisée à prendre des décisions rationnelles et efficaces. Les décisions sont souvent prises de manière arbitraire, sans considération pour l’intérêt public. Les institutions censées garantir la stabilité politique sont minées par la corruption et l’incompétence. L’administration publique est gangrenée par des nominations partisanes plutôt que par le mérite, ce qui nuit à la qualité des services publics et à la confiance des citoyens. L’économie, quant à elle, est tout simplement en état de stagnation. Les politiques économiques incohérentes, la corruption généralisée et le manque d’investissement dans l’infrastructure ont abouti à un taux de chômage élevé et à une pauvreté généralisée. Les entreprises ont du mal à prospérer, décourageant ainsi les investissements étrangers. Sur la scène internationale, le gouvernement algérien fait face à de sérieux problèmes. Son manque de compréhension des affaires mondiales et son incapacité à maintenir des relations diplomatiques efficaces ont isolé le pays. Les négociations diplomatiques échouent fréquemment, laissant l’Algérie en marge des décisions internationales et exposant le pays à de graves conséquences. Sahel-Intelligence

Le FBI enquête sur l’ex-ministre du Ghana accusée de corruption
Le FBI a ouvert une enquête sur les transactions financières effectuées aux Etats-Unis par l’ancienne ministre ghanéenne de l’Assainissement et ses associés, a déclaré le procureur spécial du Ghana. Cecilia Abena Dapaah, qui a démissionné en juillet, fait l’objet d’une enquête pour corruption présumée après la découverte d’énormes sommes en devises étrangères à son domicile, selon le procureur spécial. L’enquête a été ouverte après le vol présumé par ses employés de maison de plus de 1,3 million de dollars en espèces à son domicile. « Ces enquêtes se concentrent principalement sur l’examen de leurs actifs et de leurs transactions financières aux Etats-Unis », a écrit mercredi le Bureau du procureur spécial sur X, l’ancien Twitter. « Cette collaboration vise à vérifier la légalité de la fortune de Mme Dapaah et de ses associés, en retraçant leurs fonds transitant du Ghana vers les Etats-Unis et vice-versa », a-t-il souligné. Les avocats de l’ancienne ministre, interrogés par l’AFP, n’ont pas souhaité faire de commentaires. VOA/AFP

Au Gabon, l’épouse d’Ali Bongo a été incarcérée
L’ancienne première dame du Gabon n’est plus en résidence surveillée : la Franco-Gabonaise Sylvia Bongo Ondimba Valentin, épouse de l’ex-président Ali Bongo Ondimba, a été incarcérée, a indiqué jeudi 12 octobre son avocat. « Je vous le confirme », a répondu jeudi son avocat français François Zimeray, interrogé par l’AFP sur l’incarcération de sa cliente mercredi soir. Me Zimeray dénonce une « procédure illégale » et « arbitraire ». Selon des médias gabonais, Sylvia Bongo Ondimba a été placée sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville tard mercredi soir après une nouvelle et longue audition par un juge d’instruction. L’ancienne première dame, âgée de 60 ans, avait été inculpée le 28 septembre notamment pour « blanchiment de capitaux et faux et usage de faux ». Elle était maintenue en résidence surveillée à Libreville depuis le premier jour consécutif au putsch du 30 août. France24

La coopération entre l’ONU et l’Union africaine est essentielle face à des défis complexes
Le partenariat entre l’ONU et l’Union africaine (UA) se présente comme un « pilier du multilatéralisme », a déclaré jeudi un haut responsable de l’ONU au Conseil de sécurité, un partenariat qui n’a cessé de croître en portée et en profondeur. Parfait Onanga-Anyanga, Représentant spécial du Secrétaire général auprès de l’UA, a déclaré aux ambassadeurs à New York que l’alignement entre les deux organisations est particulièrement pertinent pour les défis actuels. « Le paysage des conflits africains évolue, devient plus complexe et souvent insoluble », a-t-il déclaré. Il a évoqué le rapport sur la coopération entre l’ONU et l’UA dans les efforts de paix, notant que la montée de la violence politique, du terrorisme et de l’extrémisme en Afrique révèle de graves faiblesses en matière de gouvernance. La vague de coups d’État militaires, notamment au Sahel, a aggravé l’instabilité, les violations des droits humains et les crises humanitaires, tandis que le Soudan est confronté à un conflit catastrophique. La République démocratique du Congo (RDC) est également aux prises avec des problèmes de sécurité et une crise humanitaire alors que le pays se prépare à des élections. ONU Info