La Cour internationale de justice (CIJ) a mis un terme à une procédure qui dure depuis sept ans en accordant, mardi 12 octobre, à la Somalie la majeure partie d’une zone maritime de 100 000 km2 de l’océan Indien, riche en poissons et en potentiels hydrocarbures, également revendiquée par le Kenya. La plus haute juridiction de l’ONU, qui siège à La Haye, a statué qu’il n’y avait « pas de frontière maritime convenue » et a tracé une nouvelle frontière proche de celle revendiquée par la Somalie. La CIJ a rejeté le tracé de la frontière réclamée par le Kenya à partir de la côte, affirmant que celle-ci aurait eu « un grave effet de coupure » pour la Somalie. Le Kenya conserve toutefois une partie du triangle d’eau contesté entre les deux pays. « La Cour considère donc que la ligne ajustée qu’elle a établie en tant que frontière maritime (…) aboutit à une solution équitable », a déclaré la juge-présidente Joan Donoghue. Enfin, la CIJ a rejeté toutes les demandes de dommages et intérêts de la Somalie en réparation des travaux d’arpentage et de forage des sociétés pétrolières et gazières que le Kenya avait autorisés. … En 2009, les deux pays avaient convenu de régler leur différend par des négociations bilatérales. Mais ces dernières n’ont pas abouti. La Somalie avait donc saisi en 2014 la CIJ qui, malgré les contestations du Kenya, s’est déclarée compétente en février 2017. Les tensions entre les deux voisins ont atteint un pic en février 2019 lorsque Nairobi a rappelé son ambassadeur à Mogadiscio, accusant la Somalie d’avoir mis aux enchères des gisements pétroliers et gaziers dans la zone contestée. France24 avec AFP
Les combats ont repris dans la région éthiopienne de l’Afar après un mois d’accalmie, ont affirmé mercredi à l’AFP des sources humanitaires et rebelles, sur fond de nouvelle offensive du gouvernement d’Addis Abeba. Le conflit au Tigré, entamé il y a près d’un an lorsque le Premier ministre Abiy Ahmed a envoyé l’armée fédérale pour chasser les autorités régionales du Front de libération du peuple du Tigré (TPLF), s’est propagé ces derniers mois aux régions voisines de l’Afar et de l’Amhara. Mardi, des informations faisaient notamment état de confrontations armées dans la ville afar d’Awra, où le TPLF, utilisant des armes lourdes, a tué de nombreux civils, selon des sources humanitaires. Ces informations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante et les responsables de la région Afar n’étaient pas joignable pour des commentaires. Getachew Reda, le porte-parole du TPLF, a nié que les rebelles aient utilisé des armes lourdes contre des civils mais a confirmé de récents combats en Afar. … Depuis près d’une semaine, des sources rebelles et humanitaires rapportent les premiers signes d’une nouvelle offensive de l’armée fédérale, qui pourrait marquer une nouvelle étape dans ce conflit qui a plongé selon l’ONU des centaines de milliers de personnes dans la famine. AFP
Au Tchad, les leaders de la coalition d’opposition et de la société civile, Wakit Tama, convoqués depuis lundi à la police judiciaire ont été présentés au procureur ce mardi. Ils avaient été inculpés lundi pour « attroupement ayant provoqué un trouble à l’ordre public », « atteinte à l’intégrité corporelle » et « destruction de biens », en lien avec une manifestation de la coalition d’opposition à la transition militaire en cours. Ce mardi les trois opposants ont été relâchés… mais sous conditions. Gardés à vue lundi soir dans les bâtiments de la coordination de la police après leur audition par la police judiciaire, les trois leaders de la coalition Wakit Tama, Barka Michel, Sitack Yombatinan Béni et Félix Marting ont été présentés ce mardi au procureur de la République. Lequel a décidé de les confier à leurs avocats le temps de boucler la procédure. En français facile, ils ont été libérés mais la justice pourrait demander à leurs avocats de les ramener chez le juge à tout moment. RFI
La force antijihadiste Barkhane a débuté, mardi 13 octobre, la phase finale du transfert de la base de Kidal, dans le nord du Mali, vers la force des Nations unies (Minusma) et de l’armée malienne, a indiqué l’état-major français. « Le dernier convoi logistique est parti pour Gao ce matin à 5h00. Un détachement de Barkhane restera sur place pour les dernières formalités administratives et logistiques », a indiqué le porte-parole de l’état-major, le colonel Pascal Ianni. Paris a entrepris, en juin, de réorganiser son dispositif militaire au Sahel, en quittant notamment les bases les plus au nord du Mali (Kidal, Tombouctou et Tessalit) et en prévoyant de réduire ses effectifs dans la région d’ici à 2023 à 2 500-3 000 hommes, contre plus de 5 000 aujourd’hui. « Le transfert vers la Minusma et les forces armées maliennes sera définitif d’ici une dizaine de jours », a ajouté le porte-parole en insistant sur « l’étroite collaboration avec les autorités et l’armée » du Mali. France24 avec AFP
Une semaine après sa nomination, le général de brigade Gilbert Ouédraogo a pris le commandement des forces armées nationales ce mardi 12 octobre à Ouagadougou. Au cours d’une cérémonie à la place de la nation, le nouveau patron des armées burkinabè a annoncé une réorganisation des forces en interne, et un redéploiement sur le terrain. C’est en homme d’expérience que le général de brigade Gilbert Ouédraogo prend le commandement des forces armées burkinabè. Depuis 2018, il était l’adjoint du chef d’état-major général des armées. Et pour lui, il faut impérativement réorganiser les forces en interne et sur le terrain. « Il nous faut peaufiner et accélérer la mutation des forces armées nationales en les réorganisant sur la plan structurel et territorial pour les rendre plus réactives, opérationnelles, convaincu que la réorganisation est l’une des conditions impératives de succès dans la lutte contre le terrorisme. » Selon le général de brigade Aimé Barthélemy Simporé, le ministre délégué à la Défense, ce changement à la tête des forces armées burkinabè ne relève pas de l’improvisation. Il s’agit du début de la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de lutte contre l’insécurité. RFI
Ce niveau est préoccupant comme « la persistance de campagnes de désinformation » à l’encontre de la mission onusienne Minusca, précise Antonio Guterres dans ce document obtenu par l’AFP et qui porte sur une période allant de juin à octobre. Quand il évoque du « personnel de sécurité » présent en Centrafrique en vertu d’un accord bilatéral, le secrétaire général fait allusion, même s’il ne les identifie pas, notamment à des membres du groupe de sécurité russe Wagner. Au début de l’été, des agissements de ce groupe contre des Casques bleus avaient déjà été vivement dénoncés par l’ONU. « De telles actions empêchent l’accomplissement du mandat, mettent en danger les vies des Casques bleus et sont en contradiction avec des engagements du président (Faustin Archange) Touadéra et du gouvernement » à leur arrêt, affirme le chef de l’ONU, en réclamant aux autorités centrafricaines « des mesures concrètes » pour y mettre un terme. Sans autre détail, Antonio Guterres évoque dans son rapport « de graves violations », comme « l’entrave à la liberté de mouvement des patrouilles de la Minusca, l’arrestation ou la détention de (ses) membres », des « menaces » et des « tentatives de fouille de véhicules et de résidences du personnel des Nations Unies ». AFP
Au moins 1000 femmes et enfants, parmi des milliers de migrants détenus par les autorités libyennes dans des centres de détention surpeuplés à Tripoli, sont « en danger immédiat », a alerté mardi le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). « Environ 751 femmes et 255 enfants faisaient partie des milliers de migrants et de demandeurs d’asile pris dans les récentes arrestations massives » dans la capitale, a indiqué dans un communiqué le bureau de l’Unicef en Libye. « La sûreté et le bien-être » de ces femmes et enfants, dont cinq non accompagnés et au moins 30 nourrissons, sont « en danger immédiat », est-il ajouté. Les autorités libyennes ont mené début octobre un raid dans un quartier pauvre de Tripoli, ciblant principalement des migrants en situation irrégulière. Au moins 5000 migrants et réfugiés ont été arrêtés au cours de cette opération, menée officiellement au nom de la lutte contre le trafic de drogue. La Libye est un important point de passage pour des dizaines de milliers de migrants, majoritairement issus de pays d’Afrique saharienne, cherchant à gagner l’Europe. Selon l’Unicef, les centres de détention reçoivent « un nombre bien supérieur à leur capacité ». « Le plus grand centre de détention de Libye, Al-Mabani, détient plus de 5000 personnes — quatre fois sa capacité officielle — dont 100 enfants et 300 femmes », affirme l’organisme. Belga
Le 18e sommet de la Francophonie, initialement prévu sur l’île de Djerba fin novembre, est reporté d’un an, « afin de permettre à la Tunisie de pouvoir organiser cette instance importante dans les conditions les plus optimales ». Cette annonce émane de l’Organisation internationale de la Francophonie et du ministère tunisien des Affaires étrangères. Les représentants des Etats et gouvernements membres de l’OIF se sont réunis mardi en présentiel et visioconférence, sous la présidence de la secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo. « Les représentants des Etats et gouvernements membres ont débattu ouvertement et dans un souci de cohésion et de solidarité, sur l’organisation du sommet en Tunisie dans les délais initialement prévus. Ils sont arrivés à un consensus sur la nécessité de reporter d’un an le 18e sommet de la Francophonie, afin de permettre à la Tunisie de pouvoir organiser cette instance importante dans les conditions les plus optimales », précise le communiqué de l’OIF. AFP
Des affrontements ont eu lieu lundi 11 octobre après-midi à Ziguinchor en Casamance, au sud du pays. Se sont affrontés des partisans d’Ousmane Sonko, leader du parti d’opposition le Pastef, et de Doudou Ka de l’APR, parti du président Macky Sall. Plusieurs blessés ont été recensés dans les deux camps. Ambiance tendue à un peu plus de trois mois des élections locales de janvier 2022. En déplacement à Ziguinchor, Ousmane Sonko, leader du parti d’opposition le Pastef, avait organisé le 11 octobre une rencontre avec une union des commerçants, dont le siège se trouve en face du domicile familial de Doudou Ka, membre de l’Alliance pour la république, le parti du président Macky Sall. RFI
Le frère cadet du défunt ex-président Abdelaziz Bouteflika, Saïd Bouteflika, a été condamné mardi 12 octobre à deux ans de prison ferme par un tribunal algérois pour « entrave au bon déroulement de la justice », a indiqué l’agence officielle APS. Le parquet avec requis sept ans ferme contre Saïd Bouteflika qui a comparu devant le tribunal criminel de Dar el-Beida, à l’est d’Alger où il était poursuivi avec d’autres anciens responsables pour « incitation à falsification de documents officiels », « abus de fonction », « entrave à la justice », « incitation à la partialité de la justice » et « outrage à magistrat ». Le principal accusé dans ce procès est l’ancien ministre de la Justice Tayeb Louh. Il a écopé de six ans de prison tandis que l’ancien patron des patrons, l’homme d’affaires Ali Haddad, a été condamné à deux ans ferme, a précisé l’agence. L’ancien inspecteur général du ministère de la Justice, Tayeb Belhachemi, a également été condamné à deux ans d’emprisonnement. Le tribunal a prononcé l’acquittement de six autres accusés. … Depuis la démission forcée d’Abdelaziz Bouteflika début avril 2019, sous la pression des manifestations du Hirak et de l’armée, la justice algérienne a placé en détention préventive ou condamné plusieurs responsables politiques ainsi que de puissants hommes d’affaires proches de lui, notamment pour des faits de corruption. France24 avec AFP
Annoncé et reporté plusieurs fois, le Train Express Régional (TER) du Sénégal entrera finalement en fonction le 24 décembre, a fait savoir Abdou Ndéné Sall, Directeur Général de Sen Ter dans un entretien avec l’AS. «Tout est presque achevé et au point, le rendez-vous est donné aux Sénégalais le 24 décembre pour le cadeau de Noël, avec un début d’exploitation du TER, qui constitue un legs important pour les générations futures ». Ce moyen de transport en commun est sensé pallier aux embouteillages qui coûtent à Dakar environ 100 milliards de Franc CFA par an. Le TER devrait transporter 115 000 voyageurs par jour. Reste à savoir si la qualité du service sera au rendez-vous. Le Directeur de Sen Ter promet la mise à dispositions de 15 rames opérationnelles qui seront progressivement portées à 22 avec,, dès le départ, une desserte au rythme d’un train toutes les dix minutes sur un trajet global de 108 km avec 200 km de lignes électriques, 72 km de mur de clôture, 14 ponts et 28 passerelles. Financial Afrik
Il faut être escorté par des militaires si l’on veut se déplacer dans la ville de Mutwanga, dans l’est de la République démocratique du Congo. Les rebelles des Forces démocratiques alliées ADF, ont tué près de mille personnes ici l’année dernière. Le parc national des Virunga est plus célèbre pour ses gorilles. Mais dans ces infrastructures, une chocolaterie a vu le jour où les montagnes Rwenzori gardent la frontière avec l’Ouganda. Virunga Origins Chocolates produit le cacao des producteurs locaux pour éviter la contrebande à la frontière. L’entreprise tente de montrer qu’une vie différente est possible, loin des conflits. Malgré l’extrême violence et le manque d’infrastructures, le parc national des Virunga (PNVi) se bat pour faire tourner cette chocolaterie. Ses objectifs: transformer le cacao sur place pour lutter contre sa contrebande vers l’Ouganda voisin et créer des emplois pour lutter contre l’enrôlement dans les groupes armés. AfricaNews
Les Nations Unies se joignent à des artistes sahéliens de renommée internationale afin de produire ‘The Sahel Song’, une composition vocale et instrumentale de cinq minutes, pour attirer l’attention sur la crise actuelle au Sahel et sur la résilience de ses populations. Ce lundi, le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) et les artistes sahéliens Vieux Farka Touré (Mali), Amadou et Mariam (Mali), Oumy Gueye (Sénégal), Tal National (Niger), Songhoy Blues (Mali) et Bassekou Kouyate (Mali) ont lancé cette chanson. Cette composition attire l’attention sur la crise au Sahel, tout en mettant en valeur le riche patrimoine musical de la région, précise OCHA dans un communiqué de presse. La crise au Sahel est l’une des urgences qui se développent le plus rapidement dans le monde. Cette année, près de 29 millions de personnes ont besoin d’une assistance et d’une protection, soit 5 millions de personnes de plus que l’année dernière. ONU Info