La situation en Ethiopie ne cesse d’inquiéter. L’ONU a demandé vendredi 13 novembre une « enquête indépendante » sur les nombreux civils qui auraient été tués dans la région du Tigré, où le pouvoir fédéral a lancé une opération militaire, évoquant de possibles « crimes de guerre ». « Bien que les détails du massacre présumé rapporté par Amnesty International à Mai-Kadra dans le sud-ouest du Tigré n’aient pas encore été entièrement vérifiés », la haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, demande « une enquête complète », a déclaré son bureau. « S’il est confirmé qu’ils ont été délibérément perpétrés par une partie aux combats actuels, ces meurtres de civils équivaudraient bien sûr à des crimes de guerre, et il doit y avoir une enquête indépendante et une pleine reddition des comptes pour ce qui s’est passé », a indiqué la responsable onusienne dans un communiqué. Le Monde avec AFP
L’armée française a tué le chef militaire de la branche sahélienne d’Al-Qaïda, le Malien Bah ag Moussa, au cours d’une opération aéroportée menée mardi soir dans le nord-est du Mali, a annoncé, vendredi 13 novembre, la ministre des Armées, Florence Parly. L’ancien officier de l’armée malienne, également connu sous le nom de Bamoussa Diarra, était un lieutenant d’Iyad Ag Ghali, le chef touareg du Rassemblement pour la victoire de l’islam et des musulmans (RVIM), lié à Al-Qaïda. « Cadre historique de la mouvance jihadiste au Sahel, Bah ag Moussa est considéré comme responsable de plusieurs attaques contre les forces maliennes et internationales », souligne Florence Parly dans un communiqué, qui salue « un succès majeur dans la lutte contre le terrorisme ». France24 avec Reuters
C’est une figure historique des rebellions Touareg des années 1990, converti au djihadisme vingt ans plus tard, que l’armée française affirme avoir tué, mardi 10 novembre, dans l’Est du Mali. Bah Ag Moussa, décrit comme le « chef militaire » du Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM ou Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans), lié à Al-Qaïda, a été tué mardi 10 novembre, dans une frappe visant son véhicule, à 150 km au nord de Ménaka, a indiqué, vendredi, la ministre des armées, Florence Parly. Il était « considéré comme l’un des principaux chefs militaires djihadistes au Mali », affirme le communiqué du ministère des armées. Le Monde
Les délégués libyens réunis en Tunisie ont débattu jeudi des contours d’un nouveau pouvoir, au lendemain d’un « accord préliminaire » sur la tenue d’élections selon l’ONU, une timide avancée dans le but de résoudre le conflit dans lequel ce pays est englué. Plusieurs séries de pourparlers interlibyens ont eu lieu à divers niveaux et entre différents représentants depuis la cessation en juin des hostilités entre les deux principaux camps: à l’Ouest, le gouvernement d’union (GNA) reconnu par l’ONU et basé à Tripoli, et, à l’Est, le pouvoir incarné par le maréchal Khalifa Haftar, soutenu par un Parlement élu. … Le risque subsiste également que des dirigeants actuels, absents des pourparlers, des groupes armés ou leurs parrains internationaux tentent de jouer les trouble-fête, dans un pays qui a connu une implication croissante de puissances étrangères et où la trêve reste fragile. AFP
Un naufrage au large des côtes libyennes a fait 20 morts, quelques heures après un autre ayant fait 74 morts, a rapporté dans la nuit de jeudi à vendredi Médecins Sans Frontières (MSF). Les équipes de MSF dans la ville de Sorman (nord-est) ont « assisté aujourd’hui trois femmes, seules survivantes d’un autre naufrage où 20 personnes se sont noyées », a indiqué l’ONG sur son compte Twitter. « Secourues par les pêcheurs locaux, elles étaient sous le choc et terrifiées, elles ont vu des êtres chers disparaître sous leurs vagues, mourir sous leurs yeux », selon MSF.Peu avant, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé un bilan d’au moins 74 morts dans un naufrage au large de Khoms, ville côtière libyenne située à quelque 180 kilomètres à l’est de Sorman. Et 47 survivants ont été amenés à terre par les gardes-côtes libyens et des pêcheurs. AFP
La Russie prévoit la création au Soudan d’une base navale en mer Rouge pour le ravitaillement de sa flotte, selon un projet d’accord avec Khartoum approuvé par le premier ministre russe. Ce document préliminaire, publié mercredi 11 novembre sur le site du gouvernement russe, concerne l’établissement au Soudan d’un « centre de support logistique » où pourront être assurées « des réparations, des opérations de ravitaillement et le repos de membres d’équipage » de la marine russe. Cette base pourra accueillir au maximum 300 militaires et personnel civil, ainsi que quatre navires, dont des engins à propulsion nucléaire, selon le projet d’accord. Elle sera localisée dans la banlieue nord de Port-Soudan, d’après les coordonnées géographiques mentionnées dans ce document d’une trentaine de pages. Le Monde avec AFP
Le Maroc a annoncé, vendredi 13 novembre, avoir lancé une opération militaire dans la zone-tampon de Guerguerat, près de la Mauritanie, en dénonçant « les provocations du Polisario » au Sahara occidental, ancienne colonie espagnole. Environ 200 routiers sont bloqués depuis environ trois semaines à ce poste-frontière, à l’extrême sud du territoire désertique que se disputent depuis des décennies le Maroc et les indépendantistes du Front Polisario soutenus par l’Algérie, malgré les efforts de règlements de l’ONU. « Le Polisario et ses milices qui se sont introduits dans la zone depuis le 21 octobre ont mené des actes de banditisme, bloqué la circulation et harcelé continuellement les observateurs militaires de la Minurso », la force d’interposition de l’ONU, précise un communiqué du ministère des Affaires étrangères marocain. France24 avec AFP
Quatorze soldats ont été tués dans une embuscade dans le nord du Burkina Faso, soit l’une des plus graves attaques contre l’armée depuis cinq ans, en pleine campagne électorale pour la présidentielle et les législatives du 22 novembre. L’attaque a été perpétrée mercredi dans le nord du pays, dans une zone frontalière du Mali et du Niger, l’une des régions les plus touchées par les exactions des groupes jihadistes. « Une patrouille militaire est tombée dans une embuscade sur l’axe Tin Akoff-Beldiabé », des localités situées dans la province de l’Oudalan, a expliqué à l’AFP une source sécuritaire sous couvert d’anonymat. « Treize militaires et un gendarme » ont été tués, et sept autres militaires blessés, « dont trois gravement qui ont été évacués sur (la capitale) Ouagadougou », a déclaré jeudi soir une autre source de sécurité. AFP
Les différentes parties sont divisées autour de la composition du futur CNT, le conseil national de transition. Des manifestations ne sont pas exclues. Les relations entre le Conseil national pour le salut du peuple (CNSP), la classe politique et la société civile sont au plus mal. Plusieurs partis politiques et syndicats ont ainsi fait savoir qu’ils ne siégeront pas dans le nouvel organe législatif, le conseil national de transition. Ceux-ci dénoncent à la fois le mode de désignation et le quota qui leur a été réservé dans les décrets publiés mardi (10.11) par les autorités de transition. Quant au M5-Rfp, il n’exclut plus d’autres grandes mobilisations dans les jours à venir. DW
Quatre opposants guinéens ont été interpellés lors d’une vaste opération d’arrestations et d’interrogatoires sur les violences autour de la récente présidentielle. Les quatre hommes, entendus séparément par les policiers, figurent parmi les six opposants « activement » recherchés, selon le parquet à la suite des violences électorales, et plus précisément pour avoir « proféré des menaces de nature à troubler la sécurité et l’ordre public ». L’opposition dénonce une opération visant à la museler et à faire oublier le « coup d’État électoral » auquel s’est livré, selon elle, le président Alpha Condé. Ils ont tous été retenus dans les locaux de la police judiciaire où ils ont passé la nuit. RFI
Lors d’une réunion de son Comité régional interministériel, qui s’est tenue à Brazzaville le 7 novembre dernier, le Plan d’action consolidé de la CIRGL sur l’éradication de l’apatridie a été́ validé par les Etats membres de la région des Grands Lacs. Avec l’entérinement de ce nouveau plan, la CIRGL dispose désormais d’un cadre commun plus ambitieux pour l’éradication de l’apatridie dans la région des Grands Lacs. Ce cadre comprend un nouvel objectif stratégique visant à garantir l’accès aux preuves d’identité juridiques telles que les documents d’identité nationaux, ainsi que le renforcement de l’enregistrement universel des naissances afin de prévenir l’apatridie. Le plan d’action validé s’étendra jusqu’en 2024, conformément à la Campagne mondiale pour l’éradication de l’apatridie. ONU Info
Alors que la tension ne cesse de monter au sommet de l’État entre le président Félix Thsisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila, le porte-parole de l’armée a mis en garde les politiques et appelé les militaires à « ne pas se laisser influencer ». Le message, le contexte, le ton. Tout, dans la sortie médiatique de l’armée congolaise, s’apparente à une stratégie de communication de crise, alors que les tensions politiques entre le président Félix Tshisekedi et son prédécesseur Joseph Kabila ne cessent de s’accentuer à mesure que les jours passent. Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), « condamnent avec véhémence la campagne séditieuse concoctée dans des officines rétrogrades mieux identifiés et bientôt détruites, campagne dédiée à la démoralisation des forces armées dans le but d’opposer nos militaires les uns contre les autres », a lancé d’entrée le général Léon Richard Kasonga, porte-parole de l’armée congolaise, devant les journalistes qui avaient répondu à la convocation au quartier général de l’armée ce jeudi 12 novembre. Jeune Afrique
Au Togo, six mois après la mort du colonel Bitala Madjoulba, – assassiné dans la nuit du 3 au 4 mai dernier quelques heures après l’investiture du président Faure Gnassingbé à laquelle il venait d’assister – l’enquête semble progresser. Les expertises balistiques réalisées par la France et le Ghana ont parlé : le commandant du 1er bataillon d’intervention rapide (BIR) a été assassiné avec sa propre arme, un revolver de marque Beretta. Dans la foulée de ces résultats, le juge en charge de l’affaire a lancé une commission rogatoire dans le but de faire auditionner plusieurs militaires. RFI
Le G20 devrait s’accorder, vendredi 13 novembre, sur un cadre commun permettant une restructuration de la dette des pays pauvres et plaçant sur un pied d’égalité les créanciers publics, y compris la Chine, et privés, a-t-on appris jeudi auprès du ministère français des finances. Après avoir adopté en avril un moratoire sur le paiement du service de la dette de six mois – prolongé en octobre jusqu’en juin 2021 –, le G20 a décidé d’aller plus loin en acceptant d’étudier, « au cas par cas », des demandes « de rééchelonnement, de réduction », voire d’« annulation de dette ». Le Monde avec AFP
L’ancien président ghanéen, Jerry Rawlings, l’une des figures politiques les plus marquantes et charismatiques du continent africain, est mort, jeudi 12 novembre, à l’âge de 73 ans, « à la suite d’une courte maladie », selon un communiqué de la présidence ghanéenne. Il aura, en deux décennies au pouvoir, marqué l’histoire tourmentée du Ghana de manière paradoxale : l’ancien putschiste a rétabli les libertés démocratiques, l’ami de Fidel Castro et de Mouammar Khadafi a élevé son pays au statut de meilleur élève africain du Fonds monétaire international (FMI). Jerry John Rawlings (surnommé parfois « Jay-Jay ») est né le 22 juin 1947, à Accra, de l’union d’une Ghanéenne de l’ethnie ewé et d’un Ecossais. Le Monde