Les jihadistes et les autres groupes armés ont trouvé dans les mines d’or du Sahel une nouvelle source de revenus, profitant de la défaillance des États concernés, met en garde l’ONG International Crisis Group (ICG) dans un rapport publié mercredi. Au Mali, au Burkina Faso et au Niger, « des groupes armés s’emparent depuis 2016 de sites d’orpaillage dans des zones où l’État est faible ou absent. Leur convoitise est attisée par le boom du secteur aurifère artisanal depuis la découverte, en 2012, d’un filon saharien », écrit International Crisis Group (ICG). Les « groupes armés, y compris jihadistes, trouvent dans les mines d’or une nouvelle source de financement, voire un terrain de recrutement », dit l’ICG. Les sites aurifères peuvent même servir de lieu de formation, par exemple au maniement des explosifs indique le rapport. Jeune Afrique avec AFP
La Force militaire anti-djihadiste du G5 Sahel, conjointe à cinq pays, continue de faire face à un « manque persistant de matériel et de formation » et a besoin « d’un soutien accru », selon un rapport du secrétaire général de l’ONU publié mardi. La période étudiée dans ce document, entre mai et octobre, « a été marquée par la faible intensité des activités de la Force conjointe, dont les mouvements ont été limités par la saison des pluies et les opérations, mises à mal par le manque persistant de matériel et de formation », explique Antonio Guterres dans son document remis au Conseil de sécurité. Il évoque ainsi seulement deux opérations fin mai et fin juin, sans exclure d’autres missions restées confidentielles. Relancée en 2017, la Force conjointe du G5 Sahel compte 5 000 militaires de Mauritanie, du Mali, du Niger, du Burkina Faso et du Tchad, chargés de lutter contre les djihadistes. Le Monde avec AFP
Le président de la RDC a été le premier chef d’État à prendre la parole ce mardi 12 novembre à la tribune du Forum pour la paix. Devant les participants, dont certains de ses homologues, Félix Tshisekedi a dit l’importance de gagner la paix, et de la conserver, pour les générations futures. Le dirigeant congolais a souligné les défis auxquels l’Afrique est confrontée, les problèmes que rencontre le continent africain, notamment au niveau sécuritaire. Mais Félix Tshisekedi a aussi mis l’accent sur les points forts de la RDC, citant pêle-mêle le bassin du Congo, les forêts, les terres arables. Il assure que son pays sera lui aussi une solution aux problèmes de notre temps. Pour lui, l’Afrique doit être une solution, un atout, à l’avenir : « L’Afrique, en général, avec sa position géostratégique, sa population jeune et ses ressources naturelles, doit cesser d’être un problème pour le monde, mais plutôt devenir un maillon important de la solution aux problèmes du monde. » RFI
Le Président de la République française Emmanuel Macron a promis d’accompagner le Président Tshisekedi dans ses projets de grandes ambitions qui visent à améliorer la vie des Congolais. Il l’a annoncé mardi 12 novembre à l’issue de son entretien avec le Président Félix Tshisekedi. « Je souhaite que nous puissions accompagner le Président dans les projets de grandes ambitions qu’il a lancés. En matière éducative, nous allons investir au moins 15 millions d’Euros pour accompagner ce formidable projet de la gratuité de l’éducation et en particulier, nous allons nous engager sur la formation des maîtres. Nous allons engager, à côté de ce partenariat bilatéral, le partenariat mondial pour l’éducation », a promis Emmanuel Macron, dans une vidéo postée sur le compte Twitter de la Présidence de la RDC. La France s’engage aussi échanger des renseignements et s’investir dans la coopération militaire pour éradiquer les groupes armés qui écument la partie orientale de la RDC. Radio Okapi
Les FARDC et la police ont repoussé mercredi 13 novembre une tentative d’attaque par les rebelles des ADF de l’hôpital général d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni. Selon le commandant de la police locale, le colonel Jean-Pierre Wumbi, les assaillants, qui ont tenté sans succès d’accéder aux installations de cette structure sanitaire, ont décroché, après avoir incendié deux maisons au quartier Mambamike. « Il y a eu incursion des ADF avec l’intention de venir détruire l’hôpital général de référence d’Oicha et ils n’ont lancé pas une bombe artisanale mais, le mortier 60. Comme la charge n’était pas bien ajustée cela est tombé avant d’atteindre l’hôpital. Ils ont été repoussés par les patrouilleurs de la Police nationale congolaise (PNC). Et en partant, ils ont brulé deux maisons, dont l’une appartenait au le laborantin de l’hôpital général d’Oicha. Pour l’instant, la situation est sous contrôle », a-t-il déclaré. Radio Okapi
L’Ouganda a vivement protesté auprès des autorités rwandaises après que deux trafiquants présumés ont été tués par balle par des soldats rwandais près de leur frontière commune. Pour les autorités ougandaises, ses deux citoyens tués étaient »non armés », mais de l’autre coté de la frontière, ils sont soupçonnés de contrebande. Les relations entre les deux pays se sont détériorées ces derniers mois. Le Rwanda a récemment accusé l’Ouganda de vouloir déstabiliser le pays en créant une force rebelle basée en République démocratique du Congo. Cette plainte formulée avec force est un signe que les relations entre ces voisins se détériorent rapidement. Cet incident illustre une nouvelle fois la tension entre les deux pays. Pour les observateurs, il s’agit du dernier acte d’une longue querelle personnelle entre le président Paul Kagame et le dirigeant ougandais Yoweri Museveni. BBC
Le président du Soudan du Sud Salva Kiir et son rival, l’ex-vice-président Riek Machar, se sont vu accorder la semaine dernière un délai de 100 jours pour former un gouvernement d’union nationale qu’ils ont une nouvelle fois échoué à mettre sur pied. Unification de l’armée, accord sur le nombre et le tracé des frontières des Etats régionaux composant le plus jeune pays du monde: les questions-clés à régler d’ici mi-février 2020 sont aussi ambitieuses que le délai imparti est court. Ce n’est pas la première fois que Salva Kiir et Riek Machar échouent à mettre en oeuvre un accord de paix qu’ils ont eux-mêmes signés. La défiance entre les deux hommes est profonde et la guerre avait éclaté en décembre 2013 lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, alors son vice-président, membre de l’ethnie nuer, de fomenter un coup d’Etat. AFP
Dans la salle des pas perdus du tribunal de Sidi M’hamed à Alger, tard dans la nuit du lundi 11 au mardi 12 novembre, un homme ne se retient plus. « Honte à vous !, hurle-t-il. Nos enfants sont en prison pour le drapeau amazigh, nous sommes chez nous ! » Une exclamation de colère et de détresse relayée par la foule des parents de détenus et des militants venus les soutenir aux cris de « justice du téléphone » et « nous sommes toujours des Amazighs ». Ouvert lundi, le procès de 42 personnes arrêtées lors des manifestations à Alger pour « atteinte à l’unité nationale » à cause de port du drapeau amazigh, s’est terminé, pour 21 d’entre eux, par une condamnation à un an de prison dont six mois ferme et une amende de 30 000 dinars (environ 230 euros). Le Monde
Le gouvernement tchadien et une milice d’autodéfense du Nord ont signé un accord de paix censé mettre fin aux combats qui les opposent depuis plusieurs semaines sur fond de querelles sur l’exploitation de l’or que recèle cette région du Tibesti, ont annoncé mardi les deux parties. Aux termes de cet accord, le Comité d’autodéfense de Miski, créé en novembre 2018 par des habitants de cette localité pour affronter aussi bien les gangs locaux, les orpailleurs illégaux et les trafiquants que les militaires de N’Djamena, ont accepté de déposer leurs armes, selon l’armée, qui a consenti, elle, de se retirer de certaines positions. « Nous avons officiellement signé l’accord de paix, ils ont remis leurs armes, ils se considèrent maintenant comme des civils et nous avons libéré trois des leurs prisonniers », a déclaré le général Taher Erda, chef d’état-major des armées. Sahel Intelligence
En Guinée Bissau, la grogne monte contre une décision prise par les chefs d’État de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Ces derniers ont décidé d’envoyer des troupes supplémentaires alors que le pays est plongé dans un imbroglio politique à l’approche des élections. La mesure est fortement contestée à Bissau. Face au péril que pourrait engendrer la crise politique en Guinée Bissau, la Cédéao a donc décidé d’étoffer sa force déployée sur place pour éviter que le processus électoral en cours ne soit remis en cause. Cette décision a été prise lors d’une réunion d’urgence de la Cédéao consacrée aux derniers soubresauts en date de la crise politique bissau-guinéenne à Niamey le 8 novembre 2019. « La Cédéao ne peut tolérer pour quelque raison que ce soit la déstabilisation d’un État membre ». C’est en ces termes que le président en exercice de la Cédéao, le Nigérien Mahamadou Issoufou, avait justifié lors du sommet, la décision d’envoyer des troupes supplémentaires en Guinée-Bissau. RFI
L’attentat du 13 mars 2016 perpétré par des terroristes affiliés à Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) avait semé l’effroi en Côte d’Ivoire par sa violence. Le temps d’une rafale meurtrière, le cadre idyllique des plages de cocotiers de Grand-Bassam était devenu champ de bataille sur lequel gisaient 19 corps. Mais les Ivoiriens pouvaient se rassurer en se disant que cet acte ignoble avait été conçu loin de chez eux, commis par un commando venu des provinces lointaines du Mali voisin, au nom d’une idéologie étrangère aux Ivoiriens. Les combats et les attentats se déroulaient bien plus au nord, à 1 500 km d’Abidjan, au cœur du Sahel, loin des forêts ivoiriennes. Trois ans plus tard, la donne a changé. Beaucoup, y compris à Paris, partagent dorénavant le constat dressé il y a quelques mois par le président du Niger, Mahamadou Issoufou : « La ligne de front tend à descendre vers le sud. De la Guinée au Bénin, aucun pays n’est plus à l’abri. » Le Monde
L’opération est délicate. Le commandant Roland Seahet de Gohouo répète les consignes au 4e bataillon de Korhogo, ville du nord de la Côte d’Ivoire : « Soyez vigilants et mettez-vous en disposition de combat. Les hommes ont bien été déployés à la frontière ? Les positions ont bien été renforcées ? » Dans la forêt burkinabée de Dida, à la frontière ivoirienne, une opération de ratissage est en cours en cette fin octobre, après un bombardement militaire aérien visant de potentiels djihadistes. « Les Burkinabés ont tiré sur des suspects, explique le commandant. Nous ne voulons pas que, dans leur fuite, ils viennent se réfugier sur le territoire ivoirien. » Depuis quelques mois, l’armée de terre ivoirienne se focalise sur les 1 116 km de frontière que partage la Côte d’Ivoire avec les deux pays les plus instables de la sous-région, le Mali et le Burkina Faso. Le Monde
Ils sont quadragénaires, ont déjà exercé de hautes responsabilités, mais aspirent à poursuivre leur ascension. La présidentielle de 2020 devait sonner l’heure du renouvellement. Problème: leurs aînés, aux commandes depuis trois décennies, ne semblent guère pressés de transmettre le témoin. On attend le président au sous-sol du palais. Ce mercredi matin, comme le veut la tradition, le gouvernement est au grand complet pour commencer le Conseil des ministres. Dans un coin, une petite bande discute. Il y a là les secrétaires d’État Belmonde Dogo, Épiphane Zoro et Brice Kouassi, qui viennent de faire leur entrée dans l’exécutif, Abdourahmane Cissé, qui quitte son poste de conseiller du président pour retrouver un portefeuille, Félix Anoblé et Mamadou Touré, promus ministres, et Souleymane Diarrassouba, chargé du Commerce et de l’Industrie. Jeune Afrique
Depuis seize ans qu’il dirige le principal parti d’opposition d’Angola, il n’a connu que des défaites électorales. Mais à l’heure de se retirer, le chef de l’Unita Isaias Samakuva veut croire que son successeur pourrait enfin l’emporter. « Je sais que le défi est immense pour les trois ans qui nous séparent des prochaines élections », confie M. Samakuva lors d’un entretien accordé à l’AFP avant l’ouverture mercredi de son dernier congrès en tant que président du parti. « Mais je vous le dis sincèrement, j’espère que l’Unita prendra le pouvoir » lors des élections générales de 2022, s’empresse-t-il d’ajouter, « c’est possible ». Née en 1966 pendant la guerre contre le colonisateur portugais, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita) s’est longtemps confondue avec son autoritaire, charismatique et très controversé fondateur Jonas Savimbi. AFP
C’est l’un des pays les plus pauvres du monde, qui sera peut-être demain le plus riche du continent. Mais c’est un État tellement corrompu que même des banquiers suisses ont empoché des dizaines de millions de dollars. Un pays où la police reconnaît que ses unités d’élite ont tué un observateur électoral. Un pays où une guerre civile, qui n’en finit pas, sera bientôt détrônée dans l’échelle de l’horreur par des extrémistes qui décapitent les villageois au nom de l’État islamique. Le Mozambique, surnommé «le Qatar africain» depuis la découverte de vastes gisements de gaz naturel au nord du pays, s’attend à des revenus de plus de 100 milliards de dollars dans les trente années à venir. Mais la perle de l’océan Indien cache dans sa coque tous les ingrédients d’une catastrophe annoncée. Les élections générales – présidentielle, législatives et provinciales – du 15 octobre se sont soldées par une victoire écrasante du Front de libération du Mozambique (Frelimo). Le Figaro
Huit Etats sur les quinze que compte la Cédéao vont donc remplacer le franc CFA par l’éco l’an prochain. Mais, dans un premier temps, il s’agira simplement de changer de nom, et non de monnaie. Ce n’est que plus tard que les Etats africains qui utilisent le franc CFA devraient envisager une rupture de la convention qui les lie avec la France pour obtenir l’autonomie du contrôle de leurs réserves de change. Lors de leur 55e sommet, qui a eu lieu le 29 juin dernier à Abuja (Nigeria), les chefs d’Etat de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont entériné leur projet de création de monnaie unique qui va s’appeler l’éco. Mais selon l’économiste Togolais Yves Ekoué Amaizo, certains pays membres de la Cédéao ne veulent pas d’une rupture brutale avec le Trésor français. DW