Poursuite des violences au Soudan du Sud malgré la paix sur le papier
Les voleurs de bétail étaient endormis, en attentant de mener un nouveau raid, quand des tirs d’armes automatiques ont retenti dans leur campement. Piégés par des gardiens de troupeaux rivaux, encerclés et moins bien armés, ils ont été massacrés, un par un. Koba Ngacho a eu de la chance. Blessé trois fois et laissé pour mort, le jeune homme a été retrouvé vivant et évacué vers Juba pour y être opéré. « Je suis heureux d’être vivant », raconte à l’AFP Koba, 20 ans, pendant qu’on l’emmène dans l’un des rares hôpitaux du pays capable de traiter des blessures complexes par balles. En février, après des mois de négociations, le président Salva Kiir et son rival Riek Machar ont accepté de former un gouvernement d’union nationale, afin d’en finir avec une guerre civile qui a fait en six ans plus de 380.000 morts. Mais la violence armée n’en a pas pour autant faibli dans un pays regorgeant d’armes et déchiré par les rivalités entre communautés. Slate
Cameroun anglophone: Human Rights Watch alerte sur la situation des écoles
L’ONG demande aux combattants séparatistes des zones anglophones du Cameroun de cesser leurs attaques contre les écoles, écoliers et enseignants dans le nord-ouest et le sud-ouest du pays. L’ONG parle d’une « campagne brutale » et reproche aux séparatistes d’utiliser l’éducation comme une « arme à des fins politiques ». « Nous avons documenté le cas de cette lycéenne, mutilée par des combattants séparatistes, car elle rentrait de l’école. Les séparatistes ont trouvé des livres dans son sac. Ce cas n’est pas un cas isolé. Depuis 2017, des groupes séparatistes armés ont imposé un boycott de l’enseignement dans les deux régions anglophones du Cameroun, dans une tentative de faire pression sur le gouvernement. » RFI
Crise libyenne : réconciliation en juillet à Addis-Abeba
Trois présidents africains, le président de la Commission de l’Union Africaine (UA) et des représentants de l’ONU et des gouvernements algérien et égyptien ont annoncé jeudi la tenue d’une conférence de réconciliation interlibyenne en juillet à Addis-Abeba. “Le groupe de contact de l’Union africaine a décidé de tenir la conférence nationale interlibyenne au mois de juillet 2020 à Addis Abeba en Ethiopie conformément à la décision de la Conférence des Chefs d’État et de gouvernement de l’UA prise en 2018”, indique à l’issue de leur réunion à Oyo au Congo un communiqué lu par Jean-Claude Gakosso, ministre congolais des Affaires étrangères. “Le groupe de contact renouvelle sa ferme condamnation des ingérences de la violation sur les armes, la présence, l’envoi et l’utilisation des combattants extérieurs en territoire libyen”, ajoute le communiqué. AFP
Guinée : la Ceni vaille que vaille pour la tenue des élections
Malgré les imperfections flagrantes du fichier électoral, l’organisme veut tenir le scrutin. L’opposition a saisi la Cour de justice de la Cedeao. Réunie à huis clos en séance plénière ce jeudi 12 mars, la Commission électorale nationale guinéenne a choisi la date du dimanche 22 mars pour la tenue du double scrutin – référendum constitutionnel couplé aux législatives – toujours contesté. « Compte tenu du discours du président de la République, qui a reporté les élections pour deux semaines et qui était conditionné par le travail des experts de la Cedeao qui ont déjà rendu leur rapport, on a regardé la faisabilité des recommandations qui sont dans le rapport de la Cedeao. Donc, on a proposé la date du 22 mars prochain pour la tenue des élections », a dit, devant la presse, Aly Bocar Samoura, le responsable de la communication de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Initialement prévues le 1er mars, elles ont maintes fois été reportées au dernier moment, dans un contexte de fortes tensions, de vives contestations de la part de l’opposition et de critiques émanant de la communauté internationale. Concrètement, cette nouvelle proposition doit encore passer l’obstacle de la Cour constitutionnelle, avant d’être éventuellement avalisée par un décret du président Alpha Condé. Le Point
En Guinée, la Cédéao demande le retrait de 2,4 millions d’électeurs du fichier électoral
Suivant les conclusions de la mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest, l’ancien ministre malien des Affaires étrangères, Tiéman Hubert Coulibaly, qui est l’envoyé spécial de l’OIF pour la Guinée, estime que le pays serait en mesure de régler ce problème dans un court délai. « Nous avions dit qu’il serait intelligent de procéder par un consensus entre les acteurs politiques. C’est de la gestion des bases de données. La Guinée dispose aujourd’hui d’un logiciel assez puissant pour faire ce travail rapidement », déclare-t-il. Pour le parti au pouvoir, le retrait des 2,5 millions d’électeurs considérés comme « problématique » sera plutôt à son avantage. … Même si elle se réjouit des conclusions des experts de la Cédéao, l’opposition ne croit pas en la sincérité du pouvoir. L’ancien Premier ministre Sidya Touré, qui préside l’Union des forces républicaines (UFR) estime que « l’objectif d’Alpha Condé est de faire le référendum. Les élections législatives, il n’en a rien à faire. Et il se précipite pour le faire pour ne pas tomber dans les législations de la Cédéao qui empêchent de modifier une Constitution six mois avant le vote de la présidentielle ». DW
Congo-Kinshasa: Un complot contre Félix Tshisekedi mis à nu
Selon une source proche de la Présidence de la République, une conjuration se tramait contre le Chef de l’État Félix Tshisekedi, dans des officines obscures. Le complot prenait graduellement corps et a été finalement mis à nu par les services d’intelligence. Informé, le Président Félix Tshisekedi donne tous les pouvoirs à François Beya, son conseiller spécial en matière de sécurité d’arrêter les auteurs de ce complot, et empêcher leur plan de déstabiliser le pays. Selon la même source, François Beya se focalise dans un premier temps sur 3 suspects qu’il qualifie des acteurs principaux du complot. … En dehors des trois suspects qualifiés d’acteurs principaux, l’homme de confiance du Chef de l’État s’attèle à en dénicher d’autres. Les jours qui viennent révèleront autant de secrets sur ce dossier. Et le Congolais lambda de se demander laquelle des personnes peut être derrière cette mission suicide. Le Potentiel
De nouveaux mercenaires russes signalés au Mozambique
Plusieurs sources rapportent qu’un deuxième groupe de mercenaires russes est arrivé au Mozambique. Ils aideraient à combattre les militants islamistes qui ont mené des attaques dans la province de Cabo Delgado, dans le nord du pays où se trouvent de vastes gisements de gaz. La publication en ligne Carta de Mocambique cite des sources militaires qui confirment l’arrivée des Russes. Des avions cargo russes Antonov ont également été aperçus en train d’apporter du matériel militaire dans le nord du Mozambique. Les mercenaires seraient des éléments du groupe Wagner, qui est également actif en République centrafricaine. BBC
Un an après les cyclones, le Mozambique toujours en quête d’aide
Le Mozambique a affirmé mercredi avoir reçu moins d’un quart de l’argent nécessaire, selon l’évaluation des Nations unies, à la reconstruction du pays après le passage l’an dernier de deux cyclones meurtriers. Idai et Kenneth ont balayé respectivement le centre du Mozambique en mars 2019 et la province du Cabo Delgado (nord) à la fin avril 2019. Les deux tempêtes tropicales ont fait près de 700 morts, plusieurs millions de sinistrés et causé d’énormes dégâts, aussi bien à l’habitat qu’aux cultures et réserves alimentaires. L’an dernier, l’ONU avait estimé à 3,2 milliards de dollars le coût de la reconstruction. Les donateurs internationaux s’étaient alors engagés à verser 1,2 milliard de dollars. « Jusqu’à présent, des accords (…) d’une valeur de 706 millions de dollars ont été signés avec nos partenaires », a déclaré mercredi le ministre des Travaux publics, Osvaldo Machatine, devant la presse à Maputo. AFP
Alassane Ouattara choisit Amadou Gon Coulibaly comme successeur en Côte d’Ivoire
Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, a désigné Amadou Gon Coulibaly comme le candidat du parti au pouvoir, le Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie (RHDP) à la prochaine présidentielle. Le président Ouattara, qui a annoncé la semaine dernière qu’il ne se représenterait pas, a déclaré lors d’une réunion dans la plus capitale, Abidjan, qu’Amadou Gon Coulibaly – l’actuel premier ministre – avait le soutien de la grande majorité des membres du parti. On ne sait pas encore qui s’opposera à M. Gon Coulibaly lors de l’élection présidentielle d’octobre 2020. Deux anciens présidents – Laurent Gbagbo et Henri Konan Bédié – ne se sont pas encore prononcés sur leur éventuelle candidature. BBC
Coronavirus : la « pandémie est maîtrisable », affirme l’OMS
La pandémie du nouveau coronavirus est « maîtrisable », a affirmé jeudi le patron de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), au cours d’une réunion avec les Etats membres au siège de cette agence spécialisée de l’ONU à Genève. « Il s’agit d’une pandémie maîtrisable », mais « on ne peut pas combattre un virus si on ne sait pas où il se trouve. Cela signifie qu’il faut une surveillance robuste pour trouver, isoler, tester et traiter chaque cas, afin de briser les chaînes de transmission », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus devant les diplomates. Il a souligné que les pays devaient adopter une « approche globale (…) adaptée à leur situation, avec l’endiguement comme pilier central » et appelé les pays à « trouver un juste équilibre entre la protection de la santé, la prévention des perturbations économiques et sociales et le respect des droits humains ». AFP
Coronavirus: premier cas au Kenya et en Afrique de l’Est
Un premier cas de nouveau coronavirus a été diagnostiqué au Kenya, qui concerne une étudiante kényane rentrée des États-Unis via Londres, a annoncé vendredi le ministre de la Santé, Mutahi Kagwe. « Je veux vous informer que le ministère de la Santé a confirmé le premier cas de coronavirus au Kenya », a indiqué M. Kagwe lors d’une conférence de presse. Il s’agit aussi du premier cas confirmé de nouveau coronavirus en Afrique de l’Est. « Le cas concerne une citoyenne kényane, qui est revenu à Nairobi depuis les Etats-Unis via Londres, au Royaume-Uni, le 5 mars 2020 », a indiqué le ministre. L’étudiante de 27 ans a été testée jeudi, une semaine après son retour. Son état de santé « est stable », a souligné M. Kagwe, ajoutant qu’elle mangeait bien et se portait bien. Slate
Coronavirus : premiers décès en Algérie
Le directeur général de la prévention au sein de ce ministère, le docteur Djamel Fourar, a d’abord fait état de la mort d’un hômme âgé de 67 ans qui souffrait d’une cardiopathie. Ce patient était entré en salle de réanimation car il présentait des symptômes de la grippe saisonnière mais les prélèvements effectués, dont les résultats sont tombés après son décès, ont confirmé qu’il s’agissait d’un cas de coronavirus, a détaillé le docteur Fourar lors d’une conférence de presse retransmise en direct par les télévisions. L’homme décédé avait un lien de parenté avec la famille dont 17 membres ont été contaminés dans la wilaya (préfecture) de Blida, au sud-ouest d’Alger. Le ministère de la Santé a rapporté jeudi soir un deuxième décès, celui d’un homme de 55 ans, venu de France, dans la région de Skikda (est du pays). Son épouse est également contaminée mais dans un état stable. TV5Monde
Des carrousels pour produire de l’électricité dans les écoles ghanéennes
Dans les zones reculées du Ghana, où les raccordements au réseau électrique sont rares, une ONG installe des dispositifs équipés de générateurs et de lampes. Le but : permettre aux enfants des zones rurales de pouvoir faire leurs devoirs le soir. La route d’asphalte de la capitale a depuis longtemps laissé place à de la terre et à d’énormes nids-de-poule. Une quarantaine de kilomètres séparent Accra d’Obosono, une bourgade rurale nichée dans les collines. La plupart des habitants vivent de l’agriculture et ne disposent pas de l’électricité. « Notre but est d’amener le courant dans les zones les plus reculées du pays pour permettre aux enfants d’étudier le soir », souligne Isaac Darko-Mensah, le représentant au Ghana de Empower Playgrounds Inc. L’ONG américaine installe depuis 2008 des carrousels dans les cours des écoles du pays. Les enfants font tourner le dispositif, qui alimente un générateur et recharge des lanternes. « Si la batterie est complètement à plat, il faut environ jouer 30 minutes avec le carrousel pour les recharger », poursuit-il. RTBF