La Tunisie a le taux de mortalité lié au Covid-19 « le plus élevé » de la région, a alerté le représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), soulignant que la situation risque encore de s’aggraver dans ce pays qui a besoin d’aide et de vaccins. « La Tunisie est le pays qui a le plus fort taux de mortalité de tout le continent africain et de tout le monde arabe », souligne le Dr Yves Souteyrand, dans un entretien avec l’AFP. Elle enregistre « plus de 100 morts par jour » dans un pays de 12 millions d’habitants – « c’est vraiment beaucoup », indique-t-il. Le pays, qui n’a connu qu’une cinquantaine de morts de mars à août 2020, en est actuellement à plus de 16.000 décès, avec des records de 194, 189 ou 144 nouveaux décès quotidiens enregistrés ces derniers jours. La gravité de la situation est d’autant plus évidente que « la Tunisie est plus transparente dans ses données que beaucoup d’autres pays », explique-t-il: « le nombre de décès rapporté par la Tunisie est sans doute plus proche de la réalité ». Au delà de l’effet statistique, « la situation sanitaire est grave et tous les indicateurs sont au rouge », ajoute-t-il. AFP
La tension monte en Afrique du Sud qui fait face depuis quatre jours à des violences déclenchées par les militants pro-Zuma en pays Zoulou. Les émeutes se sont transformées en révolte de la faim et se sont étendues aux quartiers pauvres des grandes villes : pillages, affrontements avec les forces de l’ordre… Au moins six personnes sont mortes depuis samedi. Le président Cyril Ramaphosa s’est exprimé à la télévision nationale lundi 12 juillet, il appelle au calme et mobilise l’armée. Le ton du président était grave et martial. Cyril Ramaphosa décrit les violences de ces derniers jours comme les pires que le pays ait jamais connues depuis les années 1990. L’armée a été déployée dès lundi 12 juillet dans les provinces les plus touchées par la mobilisation. Elle sera accompagnée de tous les services de défenses et de renseignement pour agir en support de la police et « rétablir l’ordre ». Un conseil militaire se réunira deux fois par jour en présence du président, et ce, jusqu’au retour au calme. Sur les causes de la révolte, il a exclu tout motif politique, désignant les auteurs des violences comme des opportunistes instigateurs de chaos. Le président sud-africain s’est voulu très ferme, insistant sur la tolérance zéro appliquée aux personnes qui troubleraient l’ordre public. RFI
Avec humour, certains les surnomment les deux confinés de Bamako. Plus de quarante jours après leur arrestation suivie de leur démission forcée, Bah N’Daw et Moctar Ouane n’ont toujours pas retrouvé leur liberté. Les anciens président et premier ministre qui, pendant neuf mois, furent chargés de donner un masque civil à la transition malienne après le putsch du 18 août 2020, ne sont plus détenus dans la caserne de Kati, sur les hauteurs de la capitale du Mali, où les avaient conduits les militaires de la junte à la suite d’un nouveau coup de force le 24 mai. Mais ils demeurent sous résidence surveillée, privés de leur liberté de mouvement et de parole. Rien ne leur est pourtant officiellement reproché. Le colonel-major à la retraite et le diplomate de carrière ne se sont vu signifier aucune charge, aucune poursuite, aucune enquête administrative. Pourtant, l’un comme l’autre vivent séquestrés dans leur domicile respectif, interdits de visites. Le Monde
Deux semaines après la première offensive qui a poussé le gouvernement à déclarer un cessez-le-feu dans la région du Tigré, en Éthiopie, les forces rebelles ont lancé une nouvelle charge, a déclaré mardi 12 juillet à l’AFP un porte-parole des rebelles. « Hier [lundi], nous avons lancé une offensive dans la région de Raya, dans le sud du Tigré, et nous sommes parvenus à mettre en déroute les divisions des forces de défense fédérales et des forces amhara », a affirmé à l’AFP par téléphone Getachew Reda, qui a également dit que les combattants rebelles étaient toujours, mardi, « aux trousses » des forces progouvernementales. « Nous sommes parvenus à sécuriser la majorité du sud du Tigré », a-t-il ajouté, précisant contrôler notamment Alamata, principale ville de cette zone et où il affirmait se trouver. Un porte-parole de l’armée fédérale n’était pas joignable dans l’immédiat, et il était impossible de vérifier les affirmations de Reda Getachew, les réseaux de communication étant pratiquement coupés dans la région. Selon des sources humanitaires, des combats ont opposé mardi des forces rebelles tigréennes à des soldats de l’armée éthiopienne et de la région Amhara dans un camp de réfugiés de Mai Aini, situé dans la région en guerre du Tigré. France24 avec AFP
Le Conseil des droits de l’homme (CDH) de l’ONU a appelé mardi les troupes érythréennes à se retirer rapidement et de manière vérifiable de la région éthiopienne du Tigré en guerre, et à la fin immédiate de toutes les exactions. Cette instance de l’ONU a approuvé une résolution présentée par l’Union européenne, qui salue le cessez-le-feu décrété fin juin par le gouvernement fédéral éthiopien et sa participation dans une enquête conjointe sur la situation au Tigré. Mais elle évoque sa vive préoccupation concernant les abus de grande ampleur dans la région au cours des mois précédents, dont des massacres de civils et des violences sexuelles. Elle s’inquiète en particulier de la participation des troupes érythréennes à ces exactions, dont des violations du droit international, contribuant à « exacerber le conflit ». La résolution adoptée mardi par 20 des 47 membres du CDH (14 voix contre, 13 abstentions) appelle à « un arrêt immédiat de toutes les violations des droits humains, des abus et des violations du droit humanitaire international ». Le texte appelle aussi au « retrait rapide et vérifiable des troupes érythréennes de la région du Tigré ». AFP
Au moins dix personnes, dont sept supplétifs de l’armée (des recrutés temporairement pour renforcer les forces régulières), ont été tuées dimanche lors d’une attaque dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué lundi à l’AFP des sources des services de sécurité et locales. »Des individus armés non identifiés ont attaqué hier (dimanche) le village de Niha-Mossi, ciblant particulièrement les VDP », (Volontaires pour la défense de la patrie, supplétifs civils) de cette localité de la commune rurale de Pensa, a déclaré une source de sécurité, parlant « de sept VDP et trois civils tués ». Un responsable local des VDP a confirmé l’information en précisant que « les concessions (propriétés) des villageois et le marché ont été incendiés, occasionnant un mouvement de fuite des habitants vers Pensa ». … Créés en décembre 2019, les VDP sont des supplétifs civils qui interviennent aux côtés des forces armées pour des missions de surveillance, d’information et de protection après une formation militaire de 14 jours. Ils font également office de pisteurs et combattent souvent avec l’armée, au prix de lourdes pertes, avec plus de 200 morts dans leurs rangs depuis 2020, selon un décompte de l’AFP. Belga
Le président nigérien Mohamed Bazoum est à Alger. Il a quitté Niamey lundi après-midi, à la tête d’une importanre délégation, composée de cinq ministres, dont celui des Affaires étrangères et celui de la Défense. Mohamed Bazoum doit s’entretenir plusieurs fois avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune, sur « les relations bilatérales entre les deux pays ». Dans un contexte de changement en profondeur de la lutte contre le terrorisme islamiste au Sahel, ce déplacement revêt une teinte diplomatique particulière. Alors que Niamey s’apprête a accueillir la base de Takuba, la nouvelle task force internationnale chargée de prendre le relais de Barkhane face aux jihadistes sahéliens, le déplacement algérien de Mohamed Bazoum est très attendu sur le plan sécuritaire. Lors du dernier sommet du G5 Sahel vendredi 9 juillet, Mohamed Bazoum s’est montré très proche des positions de la France sur le sujet, tandis que cette dernière ne cache pas son désir de voir l’Algérie s’impliquer à nouveau dans la région. RFI
Le président burundais Evariste Ndayishimiye devrait arriver ce lundi 12 juillet dans la soirée à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC) pour une visite d’État de deux jours. Il doit rencontrer ce mardi 13 juillet le président Félix Tshisekedi. C’est la suite des rencontres de bon voisinage lancées par le chef de l’État congolais il y a quelques semaines. Il avait déjà rencontré lors de son séjour dans l’Est les présidents Museveni de l’Ouganda et Kagame du Rwanda. Du côté du président burundais, on cherche de plus en plus à manifester son ouverture vers le monde extérieur après cinq années d’isolement. En vue, il y a l’adhésion de la République démocratique du Congo à la Communauté des États d’Afrique de l’Est, c’est dans cette perspective que Félix Tshisekedi avait déjà rencontré les présidents Museveni et Kagame. Comme avec ses homologues ougandais et rwandais, le chef de l’État congolais devrait signer toute une série d’accords commerciaux et relatifs aux infrastructures avec le burundais Evariste Ndayishimiye. RFI
L’accord de création d’une base navale russe au Soudan, passé avec Moscou sous l’ancien président Omar el-Béchir, sera étudié au Parlement, a indiqué lundi la cheffe de la diplomatie soudanaise. Lors d’une visite à Moscou, Mariam al-Mahdi a souligné que ce document avait été signé « par le précédent gouvernement » soudanais. « Nous avons maintenant un gouvernement répondant d’un nouveau mécanisme législatif », a-t-elle affirmé, selon des propos traduits en russe, à l’issue d’une rencontre avec son homologue russe Sergueï Lavrov. « La législature soudanaise discutera et considèrera ce document », a-t-elle poursuivi. L’accord avait été négocié en 2017 entre le président russe, Vladimir Poutine, et M. Béchir, destitué en 2019 sous la pression de la rue. … Début juin, un haut responsable militaire soudanais a toutefois indiqué que le pays rééxaminait l’accord en raison de clauses jugées « préjudiciables ». Belga
Après le Canada, le Maroc. Depuis deux jours, le Royaume voit le mercure s’affoler sous le coup d’une chaleur record. La presse rivalise de conseils pratiques pour affronter cet épisode météorologique plus qu’inquiétant. “Un soleil de plomb, pas un pet de vent, une chaleur à se damner… Les températures ont grimpé en flèche aux quatre coins du Maroc”, décrit le site d’information Le 360. Depuis le 10 juillet, à Fès, Marrakech et dans plusieurs autres points du pays, les températures ont largement dépassé les 45 degrés, rivalisant avec le record absolu de chaleur jamais enregistré (50,3 °C), le 13 juillet 1961 à Smara, une ville située bien plus au sud, en plein Sahara occidental. La moitié du pays a été placée sous vigilance orange. Selon la Direction générale de la météorologie (DGM), cela signifie que la population est exposée à un danger certain. En cause, un dôme de chaleur “formé juste au-dessus de nos têtes”, explique le site marocain H24 Info. Le phénomène est alimenté par un vent chaud et sec, venu du Sahara, en stagnation entre le nord du Maroc et le sud de l’Espagne. Courrier international
Les pays en développement, et l’Afrique au premier rang, sont les plus vulnérables aux impacts du dérèglement climatique. Au nom de la « justice climatique », ils réclament des pays industrialisés responsables du réchauffement, qu’ils participent au financement de leurs politiques d’adaptation. Les besoins sont considérables et les sommes transférées à travers l’aide publique au développement s’avèrent jusqu’à présent limitées. Comment répartir au mieux cette contribution frugale ? Christian Baatz, professeur de philosophie et chercheur à l’université de Kiel (Allemagne), et la politiste Carola Klöck, chercheuse au Centre de recherches internationales de Sciences Po Paris (CERI), avancent l’idée de privilégier les pays démocratiques. Ils vont tester cette hypothèse en comparant les politiques menées aux Seychelles et aux Comores. Le Monde