Durant ce week-end marqué par un durcissement de la confrontation entre le gouvernement et l’opposition, onze manifestants sont morts, et 124 blessés. Dimanche, les Nations unies, l’Union africaine et l’Union européenne, dans un communiqué commun, ont condamné « l’usage de la force létale dans le cadre du maintien de l’ordre ». Une mission de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) est attendue pour servir d’intermédiaire dans les négociations, afin de dégager une issue à cette crise qui pourrait passer par des législatives partielles dans les circonscriptions contestées. En attendant, la colère déborde. Aux violences du Nord, où les djihadistes, chaque mois, ôtent la vie à des dizaines de civils et de soldats maliens, à celles du centre, où la raréfaction des ressources alimente des conflits intercommunautaires, s’est ajoutée l’exaspération face à une corruption persistante et à l’inertie d’une économie freinée par l’état d’urgence sanitaire lié au Covid-19. Le Monde
Deux hommes ont avoué le meurtre d’un célèbre chanteur de l’ethnie oromo en Ethiopie, dont l’objectif était en réalité de renverser le Premier ministre Abiy Ahmed, a affirmé vendredi la procureure générale éthiopienne. Hachalu Hundessa, chanteur populaire et porte-drapeau de l’ethnie oromo, la plus importante du pays et dont est également issu le Premier ministre, a été tué le 29 juin par des inconnus à Addis Abeba. Son meurtre avait aussitôt déclenché pendant plusieurs jours la pire flambée de violence depuis l’arrivée de M. Abiy au pouvoir en 2018, faisant plus de 200 morts. AFP
Cet agent de santé a été enlevé jeudi dernier dans une localité près de la ville de Kumba dans la région du Sud-Ouest. Le même jour, dans la soirée, l’un des nombreux groupes armés qui foisonnent dans la région a diffusé sur les réseaux sociaux une vidéo revendiquant son assassinat. Le travailleur humanitaire était accusé par ces combattants « d’être un espion à la solde du gouvernement », a affirmé à la presse, sous anonymat, un responsable d’une autre organisation humanitaire internationale présente dans la zone. Et la même source de préciser que le groupe armé responsable de ce meurtre tiendrait ses ordres directement du gouvernement intérimaire de l’Ambazonie. RFI
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a décidé, dimanche 12 juillet, de réimposer un couvre-feu et de suspendre à nouveau la vente d’alcool face à une recrudescence des cas de coronavirus dans son pays. « Alors que nous nous dirigeons vers le pic des infections, il est vital que nous ne surchargions pas nos cliniques et nos hôpitaux avec des blessures liées à l’alcool qui auraient pu être évitées », a déclaré le président dans une allocution télévisée. Il a noté que 12 000 cas de coronavirus avaient été enregistrés chaque jour ces dernières semaines. Le chef de l’Etat sud-africain a en conséquence décidé de suspendre à nouveau et avec effet immédiat la vente et la distribution d’alcool et, à partir de lundi, de réimposer un couvre-feu de 21 heures à 4 heures du matin et d’interdire les visites familiales. Le Monde avec AFP
L’intrusion d’un groupe d’hommes armés venant « prendre possession » des locaux d’une église pentecôtiste samedi 11 juillet à Johannesburg en Afrique du sud a fait au moins cinq morts. Selon la police sud-africaine, cette effusion de sang est le dernier épisode en date d’une violente « guerre » de succession après le décès de son fondateur charismatique en 2016. « Quatre personnes ont été trouvées mortes par balles et brûlées dans une voiture, une cinquième victime, un agent de sécurité, ayant été tué par balle dans son véhicule », indique un communiqué du chef de la police sud-africaine. Tôt samedi, un groupe d’hommes armés a fait irruption dans un bâtiment de l’église sainte internationale pentecôtiste à Zuurbekom, banlieue ouest de Johannesburg, « indiquant qu’ils venaient prendre possession des locaux », selon le communiqué. France24 avec AFP
Le vice-président ivoirien Daniel Kablan Duncan, 77 ans, a démissionné de son poste, a annoncé lundi le secrétaire général de la présidence Patrick Achi, alors que le pays est en deuil après le décès du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly le 8 juillet. … Si les rumeurs de démission de M. Kablan Duncan circulaient depuis plusieurs jours, elle reste une surprise. Jusqu’à récemment, M. Kablan Duncan était considéré comme un proche du président Ouattara même s’il appartenait au Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), formation ancienne alliée de Ouattara passée dans l’opposition en 2018. M. Kablan a toujours été un poids lourd du pouvoir, occupant successivement les postes ministre des Affaires étrangères (2011-2012) puis de Premier ministre avec le portefeuille de l’Économie et des Finances de 2012 à 2017 avant de devenir le premier vice-président de l’histoire de Côte d’Ivoire en janvier 2017, poste créé avec la nouvelle Constitution de 2016. Belga
Ce collectif se dit atterré par les violences et leur lot de conséquences dramatiques survenues ces derniers mois en Guinée. Le Collectif pour la Transition en Guinée (CTG) conteste également la régularité et la légalité du double scrutin, législatif et référendaire de mars dernier. Un référendum qui selon le porte-parole du collectif, ouvre la voie à une présidence à vie du président Alpha Condé au pouvoir depuis 2010. C’est pourquoi, explique Ibrahim Sorel Keita, il est urgent de mettre en place une transition, afin de répondre aux exigences sanitaires et sociales, et préparer sereinement les prochaines échéances dans la transparence. DW
Shimiray Mwisa Guidon, chef de guerre d’un des groupes armés les plus importants à l’est de la République démocratique du Congo, a été destitué par ses lieutenants. C’est ce qu’annonce cette milice dans un communiqué et que confirment des experts des Kivu. Le « haut commandement du mouvement politico-militaire Nduma defense of Congo/Renové » a annoncé dans un communiqué qu’il destituait « Shimiray Mwisa Guidon du poste de commandant en chef du mouvement ». Il est remplacé par un certain Gilbert Bwira, d’après ce communiqué daté du 8 juillet. AFP/VOA
Célestin Tunda Ya Kasende a démissionné samedi. Son départ était exigé depuis plusieurs jours par le chef de l’État Félix Tshisekedi. C’est dans un costume noir, la cravate bien ajustée mais privé de son traditionnel chapeau, que Célestin Tunda Ya Kasende a officiellement annoncé son départ du gouvernement samedi 11 juillet. « Je suis venu rencontrer ce jour le Premier ministre, chef du gouvernement. J’ai eu à faire un examen personnel de la situation de l’heure pour lui remettre officiellement ma démission en tant que vice-Premier ministre, ministre de la Justice et garde des Sceaux », a-t-il expliqué. Jeune Afrique
Le feuilleton à la tête de l’État se poursuit. Après sa brève arrestation il y a 2 semaines, le ministre de la Justice, Célestin Tunda Ya Kasende, a déposé sa démission samedi (11.07). Cadre du FCC pro-Kabila, il occupait également la fonction de vice-Premier ministre. Cette démission intervient en pleine tourmente autour d’un projet de réforme de la justice controversé qui exacerbe les luttes d’influence au sein de la coalition au pouvoir. Il y a deux semaines, le président Félix Tshisekedi avait sévèrement reproché à Célestin Tunda Ya Kasende d’avoir transmis à l’Assemblée nationale l’avis du gouvernement sur trois propositions de loi sans consulter personne. La coalition au pouvoir composée du CACH de Félix Tshisekedi et du FCC de l’ancien chef de l’État Joseph Kabila continue donc à vaciller. Au-delà de la réforme de la justice, la désignation du nouveau président de la commission électorale divise les deux camps. DW
Le président malgache Andry Rajoelina a indiqué dimanche à la télévision nationale que deux parlementaires étaient morts des suites d’une infection au Covid-19. «Un député est décédé, un sénateur a trouvé la mort aussi, et après test, il y a maintenant 11 députés porteurs du virus du Covid-19, et au niveau du Sénat, 14 personnes sont infectées», a indiqué le président malgache. Le décès du député, issu du parti présidentiel n’a pas été enregistré sur la liste officielle des personnes décédée de la pandémie, sous prétexte qu’il n’a pas fait l’objet d’un test de dépistage du coronavirus. Le décès du sénateur quant à lui a été classé comme «normal» avant la confirmation faite ce dimanche. Andry Rajoelina a ajouté que des employés de la présidence avaient été infectés. BBC
Taheyya a vu grandir via WhatsApp cinq de ses petits-enfants nés en Syrie où leur père avait rejoint un groupe jihadiste. Cette grand-mère tunisienne espère pouvoir un jour serrer dans ses bras les trois survivants, bloqués dans le pays en guerre.nDepuis trois ans, elle fait le tour des ministères et ONG pour rapatrier une fillette de trois ans et deux garçons de cinq et six ans. L’aîné, blessé à la tête, a besoin d’être soigné. Les deux autres enfants sont morts par manque de soins dans des camps de déplacés. Leur père, le fils de Taheyya, parti en 2012 en Syrie où il a rallié le groupe Etat islamique (EI), y a été tué. AFP
La task force Takuba a été lancée officiellement le 27 mars 2020. 11 États européens ont adopté la déclaration politique la créant. Elle sera intégrée au commandement de l’opération Barkhane en vue de lutter contre les groupes terroristes dans la zone des trois frontières. La task force Takuba (sabre en tamasheq) sera principalement composée de forces spéciales européennes qui auront comme tâche de lutter contre le terrorisme dans le Liptako Gourma et de permettre à terme l’autonomisation des forces armées maliennes pour assurer la sécurité dans cette zone, présentée comme un repaire de l’État islamique au grand Sahara, notamment. Takuba sera déployée fin août – début septembre, mais les premiers éléments, une soixantaine nous dit-on, arriveront dès fin juillet. Journal du Mali
Le Mali vit des heures sous haute tension depuis la manifestation du vendredi 10 juillet, organisée par le mouvement M5 et déjà qualifiée de pire journée de troubles civils que Bamako ait connue depuis des années. Les heurts se sont poursuivis samedi, alors que dans le même temps le pays a connu des arrestations de plusieurs figures de la contestation. Bilan : quatre civils, dont deux mineurs, ont été tués, indique ce dimanche à l’AFP un responsable des urgences d’un grand hôpital de la capitale malienne. Pour apaiser ce climat, le chef de l’État, Ibrahim Boubacar Keïta, qui cristallise les mécontentements, s’est exprimé tard dans la soirée dans une nouvelle adresse à la nation, la quatrième intervention depuis le début de la crise. Dans ce qui semble être un dernier geste d’apaisement, il a annoncé la « dissolution de fait » de la Cour constitutionnelle. En effet, tout a commencé au moment de l’annonce des résultats des législatives de mars-avril. Le Point
Elles étaient en première ligne depuis les premières heures de la matinée de ce vendredi (10.07.20) pour apporter tout leur soutien auMouvement du 5 juin (M5) qui a encore rassemblé des dizaines de milliers de personnes sur la place de l’indépendance de Bamako. Parmi ces femmes, des veuves de militaires tombés au front, des mères de famille qui souhaitent voir leurs enfants étudier dans de meilleures conditions ou tout simplement des femmes qui réclament de meilleures conditions de vie. DW
La déclaration d’indépendance de la riche région minière du Katanga il y a soixante ans plongeait le Congo dans le chaos. Ses sous-sols, riches en ressources naturelles, sont aujourd’hui essentiellement exploités par des compagnies chinoises. Le 11 juillet 1960, le leader séparatiste Moïse Tshombe proclamait l’indépendance du Katanga depuis Elisabethville, l’actuelle Lubumbashi. Une sécession qui précipita le Congo tout juste indépendant dans une sanglante guerre civile sur fond de guerre froide. France24
De larges mains obstruant la vision de jeunes citadins ou dirigées vers le ciel où flotte un masque de protection: depuis son minuscule atelier de Yaoundé, Alioum Moussa, jeune artiste-plasticien camerounais, s’interroge sur la fragilité d’un « monde en perte de repères face à un petit virus » selon lui. Depuis mars et le début de l’épidémie dans son pays, il diffuse en ligne ses tableaux sur les ravages du coronavirus. Plus de cent ½uvres à ce jour, d’une série baptisée Dieu et les masques. « Un titre métaphorique inspiré des fausses informations ou fake news diffusées sur internet sur le coronavirus », explique-t-il. Sur l’une, un jeune de la ville, casquette vissée sur la tête, a la bouche et les yeux cachés par les doigts d’un inconnu. Sur une autre, une jeune fille couvre son visage des deux mains. AFP