Le Gouvernement condamne la violation du cessez-le-feu par le M23 après le sommet de l’EAC et la SADC
Le Gouvernement condamne et attire l’attention de la communauté internationale sur la violation par le Rwanda et ses supplétifs du M23, du cessez-le-feu décidé lors du Sommet conjoint des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), tenu le 8 février 2025 à Dar es Salaam, en Tanzanie. Ce sommet était consacré à la situation sécuritaire préoccupante dans l’Est de la RDC. Dans un communiqué de presse rendu public le mercredi 12 février, le Gouvernement congolais recommande la convocation urgente de la réunion des chefs d’État-major général, décidée lors du sommet conjoint, en vue de mettre en place le mécanisme de suivi et de vérification. Dans ce document, les autorités congolaises rapportent que dans la matinée du 9 février, soit, moins de 24h après la tenue du sommet, les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, ont bombardé des positions des Forces armées de la RDC (FARDC), dans la localité Ndoluma, chefferie des Bamate, en territoire de Lubero, (Nord-Kivu). Radio Okapi
RDC : Risque imminent de pénurie de médicaments à Goma à cause de la fermeture de l’aéroport (Pharmaciens)
Les pharmaciens qui opèrent dans Goma au Nord-Kivu tirent la sonnette d’alarme sur une imminente pénurie de médicaments si l’aéroport de cette ville reste fermé. Ces professionnels de la santé affirment qu’actuellement, dans certains dépôts pharmaceutiques des médicaments ne sont plus disponibles depuis quelques jours. Ce sont ces dépôts qui distribuent les médicaments aux pharmacies qui revendent ensuite à la population. A cause de la rareté de certains produits dans les dépôts pharmaceutiques, leurs prix commencent déjà à augmenter. Cette augmentation va de 10% à 75%, rapportent des sources à Goma…« Nous ne savons pas où trouver les médicaments car les voies d’accès à Goma ne sont pas ouvertes. Plusieurs dépôts pharmaceutiques ici à Goma sont ravitaillés à partir de Kinshasa et aujourd’hui il n’y a pas de vol. Personnellement je n’ai pas encore vu l’arrivée des « produits divers » dans la ville depuis la guerre, je ne sais pas par où vont passer les médicaments », s’inquiète cette pharmacienne. Radio Okapi
Le président burundais met de nouveau en garde le Rwanda
Le président du Burundi Evariste Ndayishimiye, dont les troupes soutiennent l’armée congolaise face au M23 et son allié rwandais dans l’Est de la RDC, a mis une nouvelle fois Kigali en garde contre une attaque lors d’une visite mardi à leur frontière commune, a appris mercredi l’AFP…Le groupe armé M23 et ses alliés ont pris fin janvier le contrôle de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu, avant de s’approcher de Bukavu, capitale du Sud-Kivu distante d’une cinquantaine de km du Burundi. L’armée burundaise a envoyé un bataillon supplémentaire en RDC la semaine dernière. Selon plusieurs sources interrogées par l’AFP, une grande inquiétude a saisi le régime, issu d’une ancienne rébellion hutu. AFP
Mali: une quinzaine de personnes exécutées par l’armée et Wagner dans la région de Tombouctou
Au Mali, au moins une quinzaine de personnes ont été exécutées sommairement par l’armée malienne et par ses supplétifs du groupe russe Wagner. Des violences sont également rapportées contre des femmes. Cela s’est passé entre lundi 10 et mercredi 12 février, dans le cercle de Goundam, région de Tombouctou. Une zone où sont présents les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à al Qaeda. Les nombreuses sources locales jointes par RFI rapportent au moins une quinzaine d’exécutions sommaires. « Tous les corps n’ont peut-être pas été retrouvés », explique l’une de ces sources, alors que plusieurs personnes ont été emmenées par les militaires et leurs supplétifs de Wagner. L’opération militaire est toujours en cours. Des femmes ont également été ligotées et violentées…Par le passé, des cas de viols par les mercenaires de Wagner ont déjà été documentés, notamment à Nia-Ouro ou encore à Moura, en 2022, où ces viols avaient été massifs. RFI
Des réfugiés burkinabés témoignent : « Terroristes, soldats, miliciens… Tout le monde veut nous tuer »
Fils d’une famille de notables de Loropéni, dans le sud-ouest du Burkina Faso, Abdrahmane, 26 ans, a vu sa vie basculer le 14 décembre 2022. « C’était un mercredi. Ce jour-là, j’ai trouvé les corps de mon père, de mon oncle et de mon cousin au bord de la route. Les VDP les avaient abattus quelques heures plus tôt. Mon frère, lui, a été tué en tentant de fuir », raconte l’étudiant, aujourd’hui installé à Bouna, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, et contraint de mettre en réserve ses projets professionnels. Il relate également, en baissant le ton, comment les meurtriers de ses parents ont disposé des armes autour des cadavres, pour, dit-il, « les faire passer pour des terroristes ». « En réalité, ils voulaient seulement les éliminer pour voler leur bétail, affirme-t-il. Mon père était pourtant conseiller du village. » Le banditisme armé et le pillage des ennemis désignés ont supplanté la défense de leur territoire chez nombre de ces miliciens, relatent diverses sources sécuritaires et humanitaires. Les deux camps, islamistes armés et défenseurs officiels et officieux de la nation, ont causé la mort de près de 28 000 personnes depuis 2016, selon l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled). Le Monde
En Ouganda, l’opposant emprisonné Kizza Besigye est dans « un état de santé critique »
L’opposant ougandais Kizza Besigye, qui a commencé une grève de la faim, lundi 10 février, après des mois de détention dans son pays consécutifs à son enlèvement au Kenya, est dans un état de santé « critique », a déclaré jeudi l’un de ses avocats. Jadis médecin personnel du président, Yoweri Museveni, Kizza Besigye, 68 ans, est dans le collimateur du gouvernement depuis son ralliement à l’opposition, il y a vingt-cinq ans. Il s’est présenté quatre fois à la présidentielle en Ouganda, sans succès. Enlevé en novembre 2024 lors d’un déplacement au Kenya, il est actuellement jugé devant une cour martiale, une procédure qualifiée de « simulacre » par son épouse, Winnie Byanyima, directrice de l’Onusida, le programme des Nations unies de lutte contre le VIH…Mercredi, Erias Lukwago avait déclaré que son client avait cessé de s’alimenter parce qu’il estimait « n’avoir plus d’autre option qu’une grève de la faim » pour dénoncer sa « détention illégale ». Selon l’avocat, l’état de l’opposant, qui était déjà, plus tôt cette semaine, incapable de participer à certaines audiences, s’est dégradé. Le Monde avec AFP
Au Liberia, le président, Joseph Boakai, suspend plus de 450 fonctionnaires n’ayant pas déclaré leur patrimoine
Le président du Liberia, Joseph Boakai, a suspendu plus de 450 fonctionnaires qui « n’ont pas déclaré leur patrimoine à temps », ont annoncé ses services mercredi 12 février. Un total de 457 fonctionnaires nommés par le gouvernement, dont la ministre déléguée au budget ainsi que des ambassadeurs, ont été épinglés par l’Agence anticorruption du Liberia (LACC) pour n’avoir pas déclaré leur patrimoine avant le mois de novembre, comme le demande le code de conduite des fonctionnaires du pays. Ils « ont été suspendus pour une période d’un mois sans salaire ou jusqu’à ce qu’ils remettent leur déclaration », a précisé la présidence…La loi libérienne oblige tous les fonctionnaires nommés par le gouvernement à déclarer leur patrimoine à leur prise de fonctions, puis au moment de quitter leur poste. Joseph Boakai, élu en novembre 2023, s’était engagé à lutter contre la corruption, réputée endémique dans le pays. Le Monde avec AFP
Au Sénégal, la Cour des comptes remet en cause des indicateurs économiques de l’ancien pouvoir
Des « anomalies » ont été décelées dans la gestion des finances publiques au Sénégal entre 2019 et 2024, sous l’ancien président Macky Sall, a relevé mercredi 12 février la Cour des comptes dans un rapport qui remet notamment en cause les chiffres concernant la dette et le déficit budgétaire. Ce document est publié après que le régime du président Sall (2012-2024) a été accusé, à la fin de septembre 2024, par le premier ministre, Ousmane Sonko, d’avoir falsifié les chiffres des finances publiques…M. Sonko avait à la fin de décembre décrit une situation des finances publiques « catastrophique » avec, selon lui, un déficit budgétaire atteignant 10,4 % du PIB et une dette publique représentant 76,3 % du PIB…« On se demande où était la Cour » des comptes pendant la période contrôlée, a réagi Youssou Diallo, un soutien de l’ancien président Sall, joint mercredi par l’AFP. « L’ensemble des dirigeants de la cour doivent démissionner. Ce sont des institutions qui fonctionnent au gré de ceux qui sont au pouvoir », a-t-il poursuivi, sans se prononcer sur le fond du rapport. Le Monde avec AFP
Le Sénégal et la France créent une commission pour organiser le retrait militaire français
Jusqu’à présent, les discussions sur le calendrier de départ des soldats français étaient au point mort. Le Sénégal et la France « ont décidé de constituer une commission conjointe pour organiser les modalités de départ des Éléments français au Sénégal (EFS) et de restitution d’ici la fin de l’année 2025 des emprises », fait savoir un communiqué conjoint des ministères des Affaires étrangères des deux États publié mercredi 12 février. « Les deux pays entendent travailler à un nouveau partenariat en matière de défense et de sécurité qui prenne en compte les priorités stratégiques de toutes les parties », ajoute le texte. Depuis leur arrivée au pouvoir en 2024 avec un agenda de rupture, le président Bassirou Diomaye Faye et son Premier ministre Ousmane Sonko ont promis de traiter la France à l’égal des autres partenaires étrangers, au nom d’une souveraineté recouvrée. Le chef de l’État a annoncé la fin, en 2025, de toute présence militaire française et étrangère sur le sol national. Jeune Afrique avec AFP
Côte d’Ivoire: deux cadres du parti de l’ex-président Gbagbo condamnés à dix ans de prison
La justice ivoirienne a condamné à dix ans de prison Justin Koua et Damana Adia Pickass, respectivement secrétaire général adjoint et second vice-président du conseil stratégique et politique du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), la formation politique de Laurent Gbagbo, mercredi 12 février. L’un et l’autre ayant manifesté leur intention de faire appel de leur condamnation, ils sont ressortis libres du tribunal de première instance d’Abidjan. Poursuivis dans deux dossiers distincts devant le tribunal de première instance d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, Justin Koua et Damana Adia Pickass ont été condamnés à une même peine de 10 ans de prison – entre autres –, mercredi 12 février. Actuel secrétaire général adjoint du PPA-CI, le parti de Laurent Gbagbo, Justin Koua a été reconnu coupable de « troubles à l’ordre public » et d’« incitation insurrectionnelle » dans le cadre des violences pré-électorales de 2020. Second vice-président du conseil stratégique et politique de cette même formation, Damana Adia Pickass écope lui, en outre, d’une peine de dix ans de privation de ses droits civils et de cinq ans d’interdiction de paraître sur le territoire – sauf dans son département de naissance – pour « atteinte à la défense nationale », « association de malfaiteurs » et « complot contre l’autorité de l’État » dans l’affaire de l’attaque contre le camp militaire d’Abobo Kouté, en 2021. Jeune Afrique
Un ancien ministre des Finances ghanéen déclaré « fugitif » et accusé de corruption
L’ancien ministre des Finances ghanéen, Ken Ofori-Atta, a été déclaré en fuite par le procureur spécial du Ghana mercredi, qui le soupçonne d’avoir causé de lourdes pertes financières à l’État en menant d’importantes transactions jugées suspectes avec des fonds publics. Selon M. Agyebeng, Ken Ofori-Atta, ministre des Finances sous le mandat de l’ancien président Nana Akufo-Addo, a permis l’utilisation de fonds publics pour le projet controversé de construction d’une imposante cathédrale nationale…La justice reproche notamment à l’ancien ministre d’avoir validé le prélèvement de 11,8 millions de dollars des caisses de l’Etat à la demande du chef de cabinet de l’ancien président. Bien que les fonds aient été débloqués, la construction de la cathédrale est restée à l’arrêt ces deux dernières années…L’OSP a ouvert une enquête et engagé des poursuites judiciaires contre Ken Ofori-Atta, a indiqué le procureur spécial, qui a déclaré qu’Ofori-Atta n’avait montré aucune intention de revenir au Ghana pour faire face à la justice. Les autorités ghanéennes n’ont pas révélé où se trouve actuellement M. Ofori-Atta. AFP