Revue de presse du 13 février 2023

Les décès provoqués par la violence des islamistes militants d’Afrique augmentent de près de 50 %
Continuant une tendance à la hausse sur la dernière décennie, les évènements violents impliquant les groupes islamistes en Afrique ont augmenté de 22 % cette année, alors même que les décès ont augmenté de 48 %. La violence liée aux groupes islamistes militants en Afrique a fortement augmenté de 22 % sur les douze derniers mois, avec 6.859 événements. Cela représente un nouveau record de violence extrémiste ainsi qu’un doublement des ces évènements depuis 2019. La violence des islamistes militants en Afrique continue de se focaliser sur cinq théâtres, à savoir le Sahel, la Somalie, le bassin du Lac Tchad, le Mozambique et l’Afrique du Nord. Chacun de ces théâtres se définit par des acteurs locaux et des défis particuliers à son contexte. La violence des islamistes militants au Sahel et en Somalie représente 77 % des évènements violents recensés en Afrique en 2022. Centre d’études stratégiques de l’Afrique

Burkina : près de 40 tués dans des violences djihadistes en une semaine
Une quarantaine de personnes ont été tuées en une semaine au Burkina Faso dans des attaques visant civils et militaires, un nouvel épisode sanglant dans ce pays confronté à une multiplication des violences djihadistes depuis plusieurs mois. Depuis le début de l’année, plus de 150 personnes sont mortes dans ces raids, essentiellement perpétrés dans la moitié nord du pays. La dernière en date a visé dans la nuit de jeudi à vendredi le village de Sanakadougou, situé dans la commune de Kombori (nord-ouest), tout près de la frontière malienne. Selon des habitants joints par l’AFP, 12 à 13 civils ont été tués par des hommes armés arrivés à moto dans le village. « Presque tout le village a été incendié. Les greniers et les habitations ont été incendiés », a expliqué l’un des témoins, affirmant que « les populations ont commencé a quitté la zone depuis vendredi ». … Les raids meurtriers attribués à des djihadistes se multiplient ces dernières semaines au Burkina. … Au Burkina, les violences ont fait depuis 2015 des milliers de morts – civils et militaires – et quelque deux millions de déplacés. On estime que 40% du territoire est hors du contrôle des autorités. AfricaNews/AFP

Au Burkina, la naissance d’un mouvement citoyen
Lancé en janvier, le groupe, qui se présente lui-même comme un mouvement citoyen au Burkina Faso et non un mouvement d’opposition, accuse la junte au pouvoir de restreindre la liberté d’expression et de porter atteinte à la démocratie. Le groupe a publié un manifeste qui a réuni un millier de signatures, des représentants politiques et de la société civile pour la plupart, avec une part assez importante de femmes. Ce document appelle la junte au pouvoir à préciser la date des prochaines élections pour le retour à une vie constitutionnelle normale. Les Justes pour la défense du Faso dénoncent ainsi les discours de rupture de la junte au pouvoir qui seraient, selon eux, des choix populistes et une tentative de s’accaparer le pouvoir sur le long terme. Ils alertent sur l’expansion de la violence des groupes armés, la morosité économique, l’instabilité politique et les atteintes à la liberté d’opinion. Les promoteurs du mouvement tirent un bilan négatif de l’action de la junte et réclament un retour à la légalité constitutionnelle. Amadou Traoré est l’un des signataires du manifeste. Pour lui, « le chronogramme actualisé de la transition indique des conditionnalités pour la tenue des élections. Il va de soi que sans la reprise du territoire de l’emprise des groupes armés, les élections ne pourront pas se tenir. Mais c’est ensemble que nous pouvons œuvrer afin que les élections puissent se tenir à bonne date. » DW

RDC: la force est-africaine veut se réorganiser dans le Nord-Kivu avec un retrait du M23 en mars
La force de la Communauté est-africaine (EAC) a défini le 9 février 2023 sa nouvelle feuille de route dans l’Est de de la République démocratique du Congo (RDC). L’EAC compte s’y réorganiser, tout en s’assurant du cessez-le-feu avec le M23 ainsi que du retrait en mars 2023 de cette rébellion qui occupe plusieurs zones de la province du Nord-Kivu. Dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la combats se poursuivent entre l’armée et les rebelles du M23. Les affrontements se sont rapprochés ces derniers jours de la ville de Sake au Nord-Kivu, dernière grande localité avant Goma, la capitale provinciale. Une situation qui a conduit le 4 février à une réunion en urgence des chefs d’État de la Communauté est-africaine (EAC). Sommet suivi le jeudi 9 février par une rencontre des chefs d’état-major de la région qui ont tracé une nouvelle feuille de route pour une sortie de conflit. RFI

Ituri : 13 personnes tuées dans une double attaque de la CODECO à Mongwalu
Treize civils sont morts dans la soirée de dimanche 12 février dans une double attaque des miliciens de la CODECO à Mongwalu (Ituri), cité minière située à 85 kilomètres au nord de Bunia dans le territoire de Djugu. Le bourgmestre de cette commune rurale indique que plusieurs autres personnes sont blessées et des biens de valeur ont été emportés par les assaillants. Des hommes armés ont d’abord intercepté vers 20 heures deux jeunes, tenanciers d’une échoppe de transfert d’argent par téléphone mobile, qui regagnaient leurs domiciles. Ils les ont criblés de balles dans le quartier DC-6, explique le bourgmestre de la commune rurale de Mongwalu. L’une des victimes a succombé à ses blessures dans une structure médicale et son sac d’argent a été emporté par ses bourreaux. Radio Okapi

Mort d’un journaliste au Rwanda: RSF dénonce une procédure « opaque »
La procédure judiciaire sur la mort d’un célèbre journaliste au Rwanda, critique du régime du président Paul Kagame, est « opaque » et « laisse de nombreuses zones d’ombre », a dénoncé vendredi l’organisation Reporters Sans Frontières (RSF), évoquant un « homicide ». John Williams Ntwali, 44 ans, rédacteur en chef du journal The Chronicles, est mort le 18 janvier lorsqu’un véhicule a percuté la moto sur laquelle il se trouvait en tant que passager près de la capitale Kigali. Le conducteur impliqué dans l’accident, qui a plaidé coupable, a été condamné le 7 février à verser une amende d’un million de francs rwandais, environ 860 euros. RSF, qui pointe dans un communiqué un « procès éclair », « dénonce une procédure opaque qui laisse de nombreuses zones d’ombre sur les circonstances de sa mort ». « Ce jugement a été rendu sur la base d’une enquête qui n’a jamais été rendue publique et qui de toute évidence s’est contentée de prendre en compte l’hypothèse d’un accident, sans explorer d’autres pistes », selon l’ONG, poursuivant: « En 2012, le journaliste, qui faisait déjà l’objet de menaces, avait été victime d’un accident similaire auquel il avait survécu”. VOA

Togo : l’opposition se mobilise en vue des élections législatives
Des centaines de partisans de l’ANC, le parti de l’Alliance nationale pour le changement au Togo se sont réunis dimanche, à Agoè-Nyivé, au nord de la capitale. Le président national du parti a mobilisé ses militants pour les élections législatives et régionales prévues cette année. Aucune date n’a encore été annoncée pour la tenue de ces élections, mais elles se tiendront cette année, avait affirmé le président togolais Faure Gnassingbé le 31 décembre. « Je me réjouis, car le pouvoir en place nous a plusieurs fois empêchés de nous rassembler. Nous devons nous réveiller, car ce pays est mal gouverné », a critiqué Kuévi Ayélé. Les rassemblements de l’opposition sont rares, ses manifestations étant souvent interdites depuis mars 2020, après la découverte du premier cas de Covid-19 dans le pays. … Les principaux partis de l’opposition avaient boycotté les élections législatives de décembre 2018, dénonçant des « irrégularités » dans leur préparation. AfricaNews/AFP

Bénin: la législature est lancée, l’opposition fait un retour remarqué
Après le parlement dit monocolore de 2019, le Bénin dispose depuis hier d’une assemblée nationale pluraliste où l’opposition est représentée avec 28 élus sur 109. L’opposition s’est montrée incisive le premier jour, en revanche la majorité lui concède très peu de place dans le bureau élu hier. C’est l’élection du bureau qui a clôturé la cérémonie d’installation. Au final, un seul poste sur sept va à l’opposition. Le deuxième vice-président est un élu des démocrates. Le parti a tenu a marqué son grand retour, arrivée en procession avec fanfare et supporters. Dans l’hémicycle et avant même l’élection du bureau les démocrates ont fait la première déclaration de la 9e législature. Nourénou Atchade nous résume dans un pamphlet contre Patrice Talon : « Nous avons eu des prisonniers politiques comme Reckya Madougou condamnée à vingt ans. Nous pensons qu’il y a eu des blessures profondes. Nous pensons que M. Patrice Talon est à trois ans de la fin de son second et dernier mandat, il y a des choses qu’il faut nécessairement corriger. » RFI

Dialogue politique entre pouvoir et opposition au Gabon
L’objectif numéro un est d’éviter des heurts au moment du scrutin, et après le vote. Car depuis un certain temps, l’opposition et la société civile avaient exigé qu’il y ait une concertation politique, avant le vote. Pour débattre notamment des questions liées à l’organisation transparente et paisible des élections. Un souhait d’Ali Bongo et un discours indispensable estime Jonathan Ndoutoume Ngom, enseignant chercheur à l’université Omar Bongo de Libreville. « Surtout que le Gabon a toujours connu des lendemains post-électoraux très heurtés. Et, de ce point de vue, pour qu’il n’y ait plus de violences post-électorales, on peut dire qu’il y a un souci des acteurs politiques gabonais et une volonté de parfaire le processus. » L’objectif de la rencontre est de parfaire le processus par le biais du dialogue politique, et, entre politiciens. Mais cette initiative n’implique pas les organisations de la société civile. Un point dénoncé par l’analyste politique Jean Delors Biyogho. Pour lui, il y une démocratie parallèle qui ressemble à un jeu de partage du pouvoir. DW

Tchad : des rebelles du FACT jugés pour la mort d’Idriss Déby
150 éléments du principal mouvement rebelle au Tchad accusés d’être impliqués dans la mort du président Idriss Déby Itno seront jugés dès ce lundi dans les locaux de la maison d’arrêt de Klessoum à la sortie est de N’Djamena. Ils sont également poursuivis pour terrorisme, enrôlement d’enfants, mercenariat et atteinte à la sûreté de l’Etat. Cependant, un certain nombre d’entre eux pourraient toutefois être graciés après le jugement selon le chronogramme de la transition. Le général Mahamat Idriss Déby qui avait pris le pouvoir au soir de la mort de son père le 20 avril 2021, avait promis d’accorder une amnistie aux rebelles du FACT après la prolongation de la transition de deux ans par une commission interne au Dialogue de réconciliation nationale. Des pourparlers qui avaient été boycottés par plusieurs partis de l’opposition et de la société civile. Au sein de la population, cette prolongation de la période de transition avait suscité la colère des Tchadiens, le 20 octobre 2022, leur manifestation pour réclamer le retour à l’ordre constitutionnel avait été réprimée dans le sang. AfricaNews

Au Cameroun, l’assassinat d’un journaliste tourne au scandale d’Etat
Un journaliste assassiné dans des conditions sordides, de hautes personnalités de l’Etat et un magnat des médias en garde à vue, le garde des sceaux suspecté : tous les ingrédients d’un scandale d’Etat sont réunis au Cameroun. S’il faut lui donner un point de départ, l’affaire qui menace aujourd’hui d’ébranler un pan du régime commence le 17 janvier avec la disparition de Martinez Zogo. Arsène Salomon Mbani Zogo de son vrai nom, 50 ans, est à Yaoundé une voix populaire qui dénonce quotidiennement sur les ondes de la radio qu’il dirige, Amplitude FM, la corruption des barons du pouvoir, où les clans rivaux se livrent une guerre de l’ombre dans la perspective de succéder un jour au président, Paul Biya, qui célébrera le 13 février ses 90 ans. Le 17 janvier, au début de la soirée, après avoir tenté d’échapper à ses poursuivants en essayant de se réfugier dans les locaux d’une gendarmerie dont il trouve les portes closes, le journaliste est embarqué dans une Toyota Prado noire par des hommes cagoulés. Sa dépouille atrocement mutilée est retrouvée cinq jours plus tard à une quinzaine de kilomètres de la capitale. La découverte provoque la stupeur d’une partie de l’opinion et la peur des journalistes critiques du pouvoir qui craignent d’être les prochaines victimes. Le Monde

Paul Biya, le président le plus âgé au monde
13 février 1933 – 13 février 2023, Paul Biya souffle sur ses 90 bougies. Et cela contraste avec la fête de la jeunesse célébrée un jour avant dans le pays. Sur ses 90 ans, il en a passé 40 à la tête du pays. Le président apparaît aujourd’hui fatigué. Une situation qui préoccupe de nombreux Camerounais qui se demandent si Paul Biya est encore apte à diriger le Cameroun. Quelques affiches et banderoles avec des messages pour les 90 ans du président Paul Biya, le décor est bien planté dans la capitale. Pour l’occasion, des milliers de jeunes et de nombreux membres du gouvernement se sont donnés rendez-vous ce lundi à Yaoundé pour témoigner de leur attachement au président qui, selon l’entrepreneur Léon Blondel Ebengue, fait la fierté du pays. … Après 40 ans passés à la tête du Cameroun, Paul Biya présente toutefois un bilan économique peu reluisant, le tout accentué par les crises sociales et politiques. Dernière crise en date : l’assassinat du journaliste Martinez Zogo. Malgré ses 40 ans au pouvoir, le président camerounais n’a pas non plus réussi á règler le sanglant conflit anglophone. DW

Port Harcourt, la terre pétrolière sans électricité
La frénésie est rythmée dans cet atelier de confection situé au cœur de la zone pétrolière du Nigéria. Le ronronnement de quatre machines à coudre électriques, les coupures de deux ciseaux de taille industrielle et le grésillement du tissu humide lorsque la vapeur s’échappe d’un grand fer à repasser. Mais un autre son retentit pendant que les six hommes en sueur travaillent : le grincement métallique d’un générateur. Il se trouve derrière un mur pour étouffer son bruit, mais cela ne peut pas cacher sa hauteur de son ou les fumées qu’il dégage. « J’en ai deux, juste au cas où l’un d’eux tomberait en panne », explique Ozu Adah, un homme aux muscles maigres et aux cheveux coupés qui tient ce magasin à Choba, une communauté universitaire de l’État de Rivers, dans le sud du pays. Comme des millions d’autres propriétaires de petites entreprises au Nigeria, ce tailleur de 37 ans ne peut pas compter sur l’électricité du réseau national, car les pannes sont fréquentes et les 5 000 mégawatts distribués ne suffisent qu’à desservir environ cinq millions de foyers moyens dans les zones urbaines. BBC

Sénégal: échauffourées entre la police et des partisans d’Ousmane Sonko
Les autorités avaient interdit un meeting prévu par le Pastef, le parti d’Ousmane Sonko, à Touba-Mbacké. La chaîne de télévision privée Walf TV a été suspendue pour avoir diffusé « en boucle » les images des heurts. Des heurts, des scènes de saccage et de pillage se sont produits vendredi soir dans une ville du centre-ouest du Sénégal où les autorités avaient interdit un rassemblement autour de l’opposant Ousmane Sonko, candidat à la présidentielle de 2024, montrent des images sur les réseaux sociaux. Des sites d’information ont fait état de heurts entre partisans de M. Sonko et forces de sécurité en fin d’après-midi dans l’agglomération de Touba-Mbacké. Ils ont rapporté plus tard des actes de saccage ou de pillage contre une station essence Total, un magasin Orange et un supermarché à l’enseigne Senchan, une chaîne de distribution alimentaire locale. VOA

Numéro de charme diplomatique, mercenaires, livraisons d’armes, opérations minières : comment la Russie étend son influence en Afrique
Mali, Mauritanie, Soudan : la Russie mise sur l’Afrique. La tournée africaine que termine le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov le montre au grand jour. Moscou ne se cache plus. Au Soudan, le chef de la diplomatie russe chante les louanges du groupe paramilitaire Wagner et soutient la fin des sanctions de l’ONU. Au Mali, il est accueilli en grande pompe et multiplie les promesses d’aide. Et la Russie soigne aussi ses relations avec le Burkina Faso et la République centrafricaine, considérée comme le laboratoire de Wagner sur le continent africain, avant de s’étendre à des pays comme le Mali et le Burkina. Des pays qui ont rompu leur alliance militaire avec la France, et qui se tournent à présent vers la Russie. Jusqu’ici, l’aide militaire russe restait discrète, avec des accords économiques dans l’énergie, le nucléaire, la santé comme avec le vaccin Sputnik, des livraisons d’armes, l’envoi « d’instructeurs », en fait des hommes de l’armée privée Wagner. Bamako, Ouagadougou et Khartoum nient la présence de mercenaires russes. Moscou dément tout lien avec ces sociétés militaires privées. RTBF

Restructuration de la dette en Zambie: les autorités critiquent le jeu de la Chine
Fin janvier, la Chine, plus gros créancier du pays, a appelé la Banque mondiale et autres partenaires à se joindre à elle pour travailler sur cette restructuration. Le ministre des Finances zambien, dans une interview accordée au Financial Times, rejette cette initiative qui retarde, selon lui, le processus. « Le temps presse », a déclaré le ministre des Finances, Situmbeko Musokotwane à nos confrères du Financial Times, percevant l’initiative de Pékin comme une distraction alors que la Zambie cherche à restructurer environ 13 milliards de dollars de dette extérieure cette année, dont près de la moitié est détenue par des banques chinoises. Trois ans après que la Zambie a été le premier pays africain à faire défaut, les autorités cherchent des solutions urgentes. La Chine avait accepté l’année dernière un accord de principe d’allègement de la dette dans le cadre commun du G20. Mais depuis, Pékin semble trainer des pieds. RFI

Le Botswana menace de se séparer du diamantaire sud-africain De Beers
Le président du Botswana, Mokgweetsi Masisi, a prévenu dimanche que son pays pourrait rompre ses liens avec le géant du diamant sud-africain De Beers si les discussions pour renégocier un accord de vente s’avéraient défavorable pour son pays. L’accord de vente de 2011 régissant les conditions de commercialisation des diamants produits par Debswana – une coentreprise à parts égales entre le gouvernement et De Beers – a pris fin en 2021. Il a été prolongé par les parties, qui ont invoqué l’épidémie de coronavirus pour expliquer le retard pris dans la conclusion des négociations, et il prendra fin le 30 juin 2023. S’exprimant lors d’un rassemblement du Parti démocratique du Botswana (BDP), son parti au pouvoir, dans son village natal de Moshupa, à environ 65 kilomètres de la capitale Gaborone, M. Masisi a mis en garde: « Si nous ne parvenons pas à une situation gagnant-gagnant, chaque partie devra faire ses bagages et rentrer chez soi ». AfricaNews