Soudan: des affrontements tribaux font 24 morts au Darfour
L’ONU a recensé 50 maisons incendiées et « 20.000 personnes déplacées ». Des affrontements entre tribus arabes et non-arabes au Darfour, dans l’ouest du Soudan, frontalier du Tchad et de la Centrafrique, ont fait au moins 24 morts et des milliers de déplacés ces derniers jours, a annoncé mercredi un responsable à l’AFP. « Il y a eu depuis tard samedi 24 morts des deux côtés », celui des tribus arabes et celui des tribus Massalit, a déclaré Mohammed Hussein Timane, membre du conseil communal de Foro Baranga, une localité de l’Etat du Darfour-Ouest, à 185 km du chef-lieu, El-Geneina. Dès lundi soir, les autorités locales avaient décrété un couvre-feu nocturne et l’état d’urgence pour un mois dans tout l’Etat. VOA
Soudan : l’armée exige le retrait des paramilitaires de Khartoum
Dans une déclaration faite ce jeudi, le porte-parole de l’armée soudanaise a enjoint le général Hamdan Daglo de retirer ses troupes déployées sans aucun accord à Merowe, ville de l’État du Nord située à près de 210 kilomètres de Khartoum. Mercredi, des habitants ont appelé à protester contre la présence des forces paramilitaires de soutien rapide dans une zone ou les armées soudanaises et égyptiennes disposent d’avions militaires. « Les forces armées travaillent à trouver des solutions pacifiques à ces violations, à maintenir la paix en général et à refuser un conflit armé qui pourrait tout détruire, car toutes ces incursions et redéploiements prévus ne font pas partie des systèmes ou des tâches des forces de soutien rapide et il s’agit d’une violation évidente de la loi et d’une infraction aux instructions du conseil de sécurité. » AfricaNews
Le Ghana donne le feu vert à un nouveau vaccin anti-paludique, développé par l’université d’Oxford
Le Ghana a validé jeudi 13 avril l’utilisation d’un nouveau vaccin anti-paludique développé par l’université d’Oxford. C’est une grande première pour ce vaccin développé depuis des dizaines d’années, ce qui suscite beaucoup d’espoir dans le pays. Le vaccin R21/Matrix-M, développé par des scientifiques de l’université d’Oxford et fabriqué par le Serum Institute of India, «a été approuvé pour les enfants âgés de 5 à 36 mois, la tranche d’âge la plus exposée au risque de décès dû au paludisme», selon le communiqué de l’Université. «On espère que cette première étape cruciale permettra au vaccin d’aider les enfants ghanéens et africains à lutter efficacement contre le paludisme», est-il écrit. Le paludisme, maladie parasitaire transmise par les moustiques, a tué 627.000 personnes (principalement des enfants africains) au cours de la seule année 2020. En septembre 2022, les chercheurs d’Oxford avaient déjà fait part de leur espoir concernant ce vaccin. Le Figaro
RDC : la société civile préoccupée par les combats
Ce mercredi 12 avril, des affrontements impliquant les rebelles du M23 ont eu lieu à Kibumba alors qu’un calme précaire était en cours dans la localité. Mambo Kawaya est le président de la société civile de Nyiragongo dans le Nord-Kivu. Il dit ne pas être convaincu par le retrait des combattants du M23. Selon lui, malgré l’annonce de leur retrait, les rebelles conservent toujours leurs positions. « La question concernant le retrait des rebelles du M23 reste une situation assez confuse. Alors que ces mêmes rebelles annoncent leur retrait des différentes zones qu’ils occupent, au même moment, ils essaient de renforcer d’autres positions au niveau du territoire. A notre niveau, nous estimons que l’armée congolaise doit rester vigilante et exigeante. Quant à la population, nous restons vigilants aussi car l’ennemi n’a pas encore dit son dernier mot, » précise-t-il à la Deustche Welle. Marrion Ngavho Kambale, président de la société civile « Forces vives » de la ville de Goma partage les mêmes inquiétudes. Il estime aussi que l’heure est venue pour les autorités congolaises d’adopter une position beaucoup plus offensive. DW
RDC : 16 Chinois de la société minière Xing Jiang arrêtés pour exploitation illicite à Basoko
Les activités minières de l’entreprise Xing Jiang Mining dans le territoire de Basoko (Tshopo) sont suspendues par le ministère des Mines en République démocratique du Congo. Pour matérialiser cette décision, une délégation conduite par la ministre provinciale des mines a été dépêchée par la gouverneure de province sur les lieux. Elle a ramené le mardi 11 avril à Kisangani, seize Chinois, employés et cadres de cette entreprise, en attendant d’autres dispositions. Annelle Kamba, la ministre provinciale en charge des mines, accuse cette entreprise de s’être livrée à l’exploitation illicite des minerais alors qu’elle n’en avait pas le droit : « La société Xing Jiang Minning était en possession d’un permis de recherche. Elle n’avait pas un permis d’exploitation. (…) Mais malheureusement, nous nous sommes rendu compte que cette entreprise était en train d’exploiter Voilà pourquoi nous avons appelé cela une exploitation illicite ». Elle rassure la population locale de la détermination des autorités provinciales à matérialiser la décision ministérielle portant suspension de toutes les activités de cette société. Radio Okapi
Tunisie : les réfugiés campent devant le siège de l’OIM
C’est dans des abris de fortune que vivent les demandeurs d’asile devant le siège de l’organisation internationale pour les migrations à Tunis. Ils y ont élu domicile mercredi. La veille, la police tunisienne avait démantelé leur campement improvisé devant l’immeuble du Haut commissariat aux réfugiés (HCR). Contrairement aux migrants, ces réfugiés ne peuvent rentrer chez par crainte de représailles. Et appellent à l’aide depuis, sans succès. « Nous avons demandé [au HCR] une solution simple, mais ils n’ont pas agi. Ils [le HCR] ont contacté les autorités pour demander une protection. Mais les protéger de qui ? Des réfugiés qui ont fui la guerre ? Les protéger des enfants ? De personnes qui cherchent un refuge ?’’ s’interroge Nasra Mohammed, demandeuse d’asile yéménite. AfricaNews
« Soit on suit les instructions, soit on risque la prison » : en Tunisie, des journalistes sous surveillance
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a appelé, mardi 11 avril, au boycott des travaux du Parlement après que les médias privés et étrangers ont été empêchés de couvrir la séance plénière pour la deuxième fois consécutive. Sous la pression, le président de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) a annoncé que tous les médias pourraient être accrédités à partir de ce mercredi. Une petite victoire dans un contexte de plus en plus pesant pour les journalistes en Tunisie. Présent devant le siège de l’institution, Yassine Jelassi, le président du SNJT, a dénoncé « une volonté de retourner aux anciennes pratiques », avec « un Parlement fermé et opaque ». « Les médias publics se transforment en médias gouvernementaux, s’alarme Khaoula Boukrim, rédactrice en chef du site d’information Kashf Media. On ne peut même pas compter sur la télévision nationale pour retransmettre correctement la séance plénière, il lui arrive de couper le son. » Le Monde
Au Mali, la MINUSMA est confrontée à des difficultés pour s’acquitter de son mandat, s’alarme l’envoyé de l’ONU
Alors que les situations sécuritaire et humanitaire au Mali ne cessent de se détériorer, en particulier dans les régions de Ménaka et du Centre, la Mission des Nations Unies dans ce pays (MINUSMA) se heurte à des difficultés pour s’acquitter de son mandat, a prévenu mercredi l’envoyé de l’ONU lors d’une réunion du Conseil de sécurité. Venu présenter le dernier rapport en date du Secrétaire général sur la situation dans ce pays, le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Mali, El-Ghassim Wane, s’est dit « bouleversé » par la détresse des personnes déplacées qu’il a rencontrées il y a trois semaines à Ménaka, dans l’est du Mali. Cette région est l’épicentre des affrontements que se livrent les organisations terroristes État islamique du Grand Sahara (EIGS) et Jama’a Nusrat ul-Islam wa al-Muslimin (JNIM) pour le contrôle des voies d’approvisionnement. Sur place, le chef de la MINUSMA a pu mesurer l’impact « dévastateur » des déplacements de populations qui l’ont supplié de leur donner de l’eau potable. ONU Info
Coopération militaire Niger-France : au coeur de l’opération Almahaou dans la région de Tillabéri
[Vidéo] Fin 2022, l’État-major nigérien s’est dit très satisfait de sa coopération militaire avec la France face au terrorisme, contrairement à ses voisins malien et burkinabè. Des trois pays concernés par la zone des trois frontières, région la plus dangereuse du Sahel, le Niger est le seul qui tient à conserver un appui militaire français sur son sol. Cette aide prend la forme de l’Opération Almahaou, dont les manœuvres ont pu être filmées pour la première fois par notre correspondant Harold Girard. France24
Le Niger, nouveau partenaire privilégié de Berlin
Boris Pistorius, ministre allemand de la Défense et Svenja Schulze, ministre allemande de la Coopération et du Développement sont en visite à Niamey pour sceller un nouveau partenariat. L’Allemagne restera engagée en faveur de la sécurité au Sahel après le retrait annoncé de ses troupes du Mali et concentrera son effort sur le Niger voisin, a déclaré mercredi (12.04.2023) le ministre de la Défense, Boris Pistorius, à l’occasion de son premier déplacement dans la région. « La sécurité dans la région du Sahel est dans l’intérêt particulier de l’Allemagne. Bien que nous mettions fin à notre engagement militaire avec la Minusma, nous restons engagés dans la région », peut-on lire dans un communiqué du ministre, publié avant son déplacement. DW
Tunisie : 14 nouveaux corps de migrants repêchés après un naufrage
Quatorze nouveaux corps de migrants originaires d’Afrique subsaharienne ont été repêchés au large de la Tunisie, portant à 24 le bilan des morts du naufrage d’un bateau qui se rendait clandestinement vers l’Europe, ont annoncé les gardes-côtes jeudi. Les gardes-côtes avaient annoncé mercredi avoir récupéré dix corps de migrants d’Afrique subsaharienne après ce naufrage qui s’était produit mardi en Méditerranée au large de Sfax dans le centre-est de la Tunisie. Les corps de 14 autres migrants, dont six femmes, ainsi que celui du « capitaine » tunisien du bateau sinistré ont été repêchés lors des opérations de recherche menées par les gardes-côtes, a indiqué jeudi le porte-parole de la Garde nationale tunisienne dans un communiqué. RTBF
Italie : des centaines de migrants remorqués dans un port sicilien
Des centaines de migrants à bord d’un vieux bateau rouillé ont applaudi alors qu’ils étaient remorqués dans le port sicilien de Catane, mercredi, par les garde-côtes italiens. Les quelque 700 migrants à bord du bateau se sont retrouvés bloqués en mer après une panne de carburant. L’agence des Nations unies pour les migrations a déclaré que les trois premiers mois de cette année ont connu le plus grand nombre de décès de migrants traversant la Méditerranée centrale à bord d’embarcations de passeurs depuis six ans. L’Organisation internationale pour les migrations a déclaré mercredi que les retards dans les opérations de sauvetage menées par les États, voire l’absence d’aide, avaient contribué à un grand nombre de ces décès. AfricaNews/AFP
Golfe de Guinée, 10 ans de coopération internationale contre la piraterie
[Audio] Le 25 mars dernier un pétrolier danois sous pavillon libérien a été pris d’assaut par un groupe de 5 hommes armés au large des côtes du Congo-Brazzaville. Les communications avec le navire ont été interrompues et les 16 membres d’équipage portés disparus. 6 jours plus tard, le 31 mars, le Patrouilleur de Haute-Mer (PHM) – Premier-Maître l’Her de la marine française localise et porte assistance au navire. Avant l’arrivée du navire militaire, les pirates ont le temps de s’échapper en kidnappant 6 marins, toujours introuvables à ce jour. Une semaine avant cette attaque, notre reporter était à bord du bâtiment militaire français au large du Bénin afin de comprendre comment s’organise la lutte contre la criminalité maritime : acte de pirateries, mais aussi pêche illicite, traite d’êtres humains ou trafic de drogue. « Golfe de Guinée, 10 ans de coopération internationale contre la piraterie », c’est un Grand reportage de François Hume-Ferkatadji. RFI
Au Niger, la mine d’uranium géante d’Orano sous haute tension
Entre menace terroriste, pollution et contestation locale, l’ex-Areva exploite, à Arlit, un vaste gisement du précieux minerai destiné aux centrales nucléaires françaises. … Cette partie de l’Afrique, dans le nord du Niger, est classée « rouge » par le Quai d’Orsay. Rongée par le banditisme, le trafic de drogue et de migrants, la région reste sous haute vigilance, car soumise au terrorisme prospérant à ses frontières et au sentiment antifrançais qui s’accroît partout au Sahel. … Pièce maîtresse de la stratégie d’indépendance énergétique française dans les années 1970, l’exploitation d’uranium au Niger se cherche un nouveau soue. … L’ensemble paraît bien vulnérable. Y compris la «route de l’uranium». Les convois de camions qui prennent la Transsaharienne vers le sud, jusqu’au port de Cotonou, au Bénin, «entre cinq et dix fois par an», pourraient être obligés de dévier leur trajectoire. «On surveille les combats qui ont lieu entre Al-Qaida et l’Etat islamique au Mali, révèle le responsable de la sécurité d’Orano, un ancien militaire. On craint que cela ne déborde et que la route ne soit coupée.» Tout semble en suspens, de plus en plus coûteux et complexe. Le Monde
Cyber-arnaques: la répression est-elle efficace?
[Audio] Qui n’a pas reçu une fois au moins un mail lui annonçant un juteux héritage, ou lui proposant l’affaire du siècle ? Derrière ces escroqueries, on trouve souvent des jeunes gens attirés par l’appât du gain. Au Bénin, bon nombre d’entre eux ont été arrêtés à la suite d’un vaste coup de filet dans plusieurs villes ces derniers temps. Certains artistes comme les rappeurs Blaaz ou Vano réclament des autorités des peines clémentes pour ces jeunes, nous dit Qemal Affagnon dans La vie ici. RFI
Madagascar : un ex-conseiller porte plainte contre Rajaonarimampianina
Houcine Arfa, ancien conseiller en sécurité se présentant comme le « témoin gênant » d’infractions imputées à l’ex-président malgache Hery Rajaonarimampianina, a demandé mercredi la désignation d’un juge d’instruction parisien pour enquêter sur les conditions de sa détention à Madagascar et de son évasion en France. Selon sa plainte, dont l’AFP a eu connaissance, M. Arfa a déposé une première plainte peu après son arrivée en France début 2018, puis une nouvelle plainte en avril 2022. Mais face à « l’absence d’investigations », ce citoyen français de 59 ans a déposé mercredi une plainte avec constitution de partie civile visant à obtenir la désignation d’un juge d’instruction. Il dénonce plusieurs infractions, dont des actes de torture et barbarie, des atteintes à la liberté individuelle, de la corruption, etc. AfricaNews/AFP