Burkina Faso : six terroristes tués à Djibo
Six terroristes ont été éliminés samedi dans une embuscade à Djibo dans le Sahel contre l’armée qui a perdu un soldat, a annoncé samedi soir l’armée dans un communiqué. Dans la matinée de samedi vers 10H00 GMT, une unité du détachement de Djibo et une unité de gendarmerie en mission de reconnaissance ont été prises dans une embuscade, a annoncé le communiqué du chef d’état-major général des armées. « La réaction des éléments (de sécurité) a permis de neutraliser six terroristes. Un militaire a malheureusement été tué lors de cette attaque », a précisé le communiqué de l’armée. Une dizaine de militaires avaient également perdu la vie jeudi dernier lors de l’attaque contre le détachement de Sollé, dans la province du Loroum (nord). L’attaque a été menée par des assaillants armés, arrivés à bord de véhicules militaires. Sahel-Intelligence
Dans le nord du Mozambique, les jihadistes sortent du bois
Cette fois, ils ont tombé le masque. Ces deux dernières semaines, les jihadistes qui sèment la terreur dans l’extrême-nord du Mozambique ont mené une série d’attaques spectaculaires et enfin affiché au grand jour leur objectif: instaurer la loi islamique. Drapeaux noirs recouverts d’inscriptions en arabe au vent, ils ont brièvement occupé les chefs-lieux de trois districts de la province septentrionale du Cabo Delgado. A chaque fois, les forces de sécurité mozambicaines ont été incapables de riposter, malgré l’entrée en scène d’entreprises de sécurité privées. Pendant quelques heures, les villes de Mocimboa da Praia, Quissanga et Muidumbe sont ainsi tombées aux mains de dizaines d’hommes en armes qui ont détruit postes de police, bâtiments publics et infrastructures, avant d’en diffuser les images sur les réseaux sociaux. Slate
L’Afrique face au coronavirus : « Ces quatre derniers jours, on a vu les chiffres doubler »
Il y a à peine deux semaines, les prévisions des experts étaient rien moins qu’effrayantes. L’Afrique allait être rapidement submergée par la pandémie de coronavirus, forcément désastreuse dans un continent pauvre aux systèmes de santé défaillants. Le nombre des contaminations a depuis nettement progressé, du Caire au Cap, mais il reste encore très en deçà des lourds bilans recensés en Europe ou aux Etats-Unis. Selon le dernier décompte établi par l’AFP, plus de 12 800 contaminations et environ 700 morts ont été recensées officiellement en Afrique, dans 52 de ses 54 pays. Seuls l’archipel des Comores et le petit royaume du Lesotho y ont échappé. Le pays le plus touché d’Afrique subsaharienne, l’Afrique du Sud, a dépassé les 2 000 cas confirmés, dont 25 morts, tandis que dans le nord du continent, l’Algérie compte 293 morts pour plus de 1 900 cas. Sans commune mesure avec les plus de 871 000 cas et 71 000 décès recensés en Europe. Le Monde
Covid-19 : l’Afrique intensifie les tests
Alors que le nombre des contaminations a nettement progressé, du Caire au Cap, les pays se battent pour augmenter leur capacité de tests. Le Maroc a décidé d’élargir les tests virologiques. Et pour cela, il a acquis au moins 100 000 kits à l’étranger. C’est ce qui est prévu par le ministère marocain de la Santé. Dès lundi, il procédera à l’élargissement de son réseau de dépistage au niveau de six centres hospitaliers universitaires (CHU). … Kenya : dépister massivement, la recette gagnante. Et c’est grâce aux chercheurs de l’Institut de recherche médicale du Kenya (Kemri) qui ont trouvé une solution révolutionnaire concernant les kits de test Covid-19 que le pays se projette. En réalité, ces chercheurs ont pensé à convertir les machines existantes, 8 800, utilisées pour tester la tuberculose, la grippe aviaire et le VIH en machines pour tester le coronavirus. … L’Afrique du Sud augmente ses capacités de test. Le nombre total de cas confirmés de Covid-19 en Afrique du Sud est passé à 2 173, soit 145 de plus, a déclaré, dimanche, le ministre de la Santé, Zweli Mkhize. Le Point
Les économies de l’Afrique subsaharienne durement frappées par le coronavirus
La pandémie de Covid-19 menace les économies de l’Afrique subsaharienne déjà fragiles. S’il est encore peu touché sur le plan sanitaire, le continent est toutefois largement dépendant des partenaires économiques des autres continents. Des millions d’emplois menacés, récession, chute de la croissance… Même si l’Afrique subsaharienne est encore peu touchée sur le plan sanitaire, le continent, déjà fragile, va subir de plein fouet les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus. Les économies africaines sont victimes de la chute brutale de la croissance de leurs principaux partenaires commerciaux (particulièrement la Chine, la zone euro et les États-Unis), des cours des matières premières, de la baisse de l’activité touristique, ainsi que des effets des mesures de lutte contre la pandémie, comme le confinement, analyse la Banque mondiale (BM). France24
7 points clés pour comprendre ce que le Covid-19 va coûter à l’Afrique
Les prévisions d’avant la crise sanitaire promettaient de bons taux de croissance. Le Covid-19, qui les a toutes contrariées, va faire payer à l’Afrique un lourd tribut. Récession, chômage… L’Afrique subsaharienne, déjà fragile, va subir de plein fouet les conséquences économiques de la pandémie de coronavirus, même si le continent est encore peu touché sur le plan sanitaire. Certains secteurs clés connaissent déjà un fort ralentissement en raison de la pandémie. Le tourisme, le transport aérien et le secteur pétrolier sont directement touchés. Cependant, les impacts visibles ne sont attendus que dans plusieurs mois en fonction de la durée de la pandémie sur le continent africain. Même si l’Afrique a toujours été exposée aux chocs extérieurs, cette fois, il semble que toutes les prévisions soient remises en cause. Le Point
Mali: plusieurs personnes arrêtées pour «tentative de déstabilisation» de l’État
Au moins six personnes ont été arrêtées au cours de ces deux dernières semaines, dont Seyba Diarra, un ancien officier de l’armée et homme fort de la junte. Selon cette source proche des services de renseignements du Mali (la Sécurité d’État), parmi les auteurs de cette opération « tuée dans l’oeuf » figure Seyba Diarra. Cet ancien lieutenant de l’armée malienne fut un maillon important du coup d’État de 2012 dans le coup d’État de 2012 contre le président Amadou Toumani Touré. Il est devenu assez rapidement un des hommes forts de la junte qui a pris ensuite le pouvoir. Inculpé en 2013 comme d’autres dans l’affaire de plusieurs militaires « béret rouge » retrouvés morts dans une fosse commune, le lieutenant Seyba Diarra a été récemment mis en liberté en attendant son jugement. RFI
RDC: week-end pascal meurtrier en Ituri
Des affrontements ont été signalés çà et là entre l’armée régulière et les groupes armés. Le porte-parole des FARDC parle d’une quarantaine de morts, dont quatre militaires. La société civile, elle, évoque le chiffre de plus de 130 morts parmi lesquels une dizaine de militaires. Les attaques ont eu lieu dans plusieurs localités de l’Ituri. Les miliciens de la Codeco auraient réussi à bloquer la circulation sur la route qui relie Bunia à Mahagi. Selon le gouverneur de cette province, ces miliciens auraient adopté la stratégie de la guérilla. Jean Bamanisa explique qu’ils opèrent par petits groupes dans l’espoir de contrer les opérations que mène l’armée régulière. RFI
RDC: deuxième décès d’Ebola depuis la reprise de l’épidémie dans l’Est
Un deuxième décès lié à l’épidémie d’Ebola dans l’est de la République démocratique du Congo a été enregistré dimanche, 48 heures après un premier cas qui a marqué une reprise de l’épidémie dont la fin devait être proclamée ce lundi, ont indiqué les autorités sanitaires congolaises. Une enfant est décédée de la fièvre hémorragique dans la ville de Beni, qui fut l’un des épicentres de l’épidémie déclarée le 1er août 2018, a-t-on précisé de même source. Ce deuxième cas a fréquenté un même centre de santé que la victime enregistrée vendredi, un homme de 26 ans. « Il s’agit d’une co-patiente du cas confirmé le 10 avril », selon les termes du communiqué du comité multisectoriel de la riposte à la maladie à virus Ebola. Vendredi, le décès d’un homme de 26 ans près de Beni a été rapporté après 52 jours sans nouveau cas d’Ebola, avaient indiqué les autorités congolaises et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). La Libre
Des élus congolais réclament la « libération immédiate » de Vital Kamerhe
« Humiliation », « arrestation arbitraire »: des élus proches de Vital Kamerhe, directeur de cabinet et principal allié politique du président de la RDC, Félix Tshisekedi, ont demandé sa « libération immédiate » jeudi, au lendemain de son incarcération sous mandat d’arrêt provisoire. « Nous exigeons la libération immédiate et sans condition » de M. Kamerhe, ont demandé dans un communiqué les députés de l’Union pour la nation congolaise (UNC) dont M. Kamerhe est le président. Ces députés (16 sur 500) « déplorent l’arrestation et la détention arbitraire » ainsi que « l’humiliation » subie, selon eux, par leur chef de file. A Kinshasa, des policiers se sont déployés autour du siège de l’UNC, ont indiqué des témoins. VOA
Libye: coupures d’eau et d’électricité, l’ONU dénonce « une arme de guerre »
Plus de deux millions de Libyens subissent depuis une semaine d’importantes coupures d’eau et d’électricité dans la capitale Tripoli et ses alentours, l’ONU accusant samedi des groupes armés et dénonçant une « arme de guerre ». Alors que le pays en conflit doit lutter contre la pandémie du nouveau coronavirus, « l’accès à l’eau et à l’électricité est plus que jamais vital », a déclaré le coordinateur humanitaire de l’ONU en Libye, Yakoub El Hillo, dans un communiqué. La Libye a officiellement confirmé 24 cas de contamination, dont un décès. Plongé dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, le pays est déchiré aujourd’hui par une lutte de pouvoir entre le gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli, et le maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’est libyen. Slate
Coronavirus : en Afrique, des mesures d’exception qui menacent les libertés publiques
Etat d’urgence, couvre-feu, modification du calendrier électoral, limitation de la liberté d’expression ou mesures radicales de confinement… Comme dans le reste du monde, les pays d’Afrique subsaharienne ont adopté des dispositions légales pour tenter de contenir la pandémie liée au coronavirus. A l’instar des lois spéciales édictées au nom de la lutte contre le terrorisme, ces mesures d’exception, parfois à durée indéfinie, sont suivies avec attention par les chercheurs et les organisations de défense des droits humains, dont certaines craignent que leur mise en œuvre ne se fasse au détriment des libertés publiques et individuelles. Le Monde
Human Rights Watch épingle les forces de l’ordre de Guinée
Human Rights Watch accuse les forces de sécurité guinéennes d’avoir violemment réprimé l’opposition. Ces violences auraient eu lieu avant et pendant le double-scrutin législatif et référendaire du 22 mars dernier. Selon l’ONG de défense des droits de l’homme, au moins huit personnes ont été tuées, dont deux enfants, et une vingtaine d’autres blessées. Ces violences auraient eu lieu avant et pendant le double-scrutin législatif et référendaire du 22 mars dernier. DW
Le Tchad va continuer sa participation aux opérations militaires en Afrique
Le gouvernement tchadien affirme que son armée continuera à participer aux opérations militaires conjointes bilatérales et internationales. C’est un communiqué du ministère des affaires étrangères de ce pays qui a fait cette annonce. L’armée tchadienne ne se retirera pas des actions entreprises contre les insurgés islamistes dans la région du Lac Tchad et du Sahel mais aussi de la mission de maintien de la paix des Nations unies au Mali. En fin de semaine dernière le président du pays, Idriss Deby, avait promis un retrait imminent de ses troupes en déclarant que les soldats tchadiens ne seraient plus déployés en dehors des frontières du pays. Selon un analyste, Les soldats tchadiens sont expérimentés et sont nécessaires pour contrer la menace croissante des militants islamistes dans le Sahel et au Lac Tchad. BBC
Le succès de l’offensive éclair du Tchad contre les djihadistes sera-t-il durable ?
Le Tchad a annoncé vendredi 10 avril qu’il cesserait de participer à des opérations militaires en dehors de ses frontières. Cette annonce fracassante intervient au lendemain d’une campagne menée avec succès contre les groupes djihadistes dans le lac Tchad au prix de lourdes pertes, et qui ne suffira pas à arrêter la menace croissante dans la région, en l’absence d’une réponse militaire régionale coordonnée. Le 23 mars, deux attaques spectaculaires, toutes deux revendiquées par des factions djihadistes rivales, sont menées contre les armées du Nigeria et du Tchad de chaque côté du lac Tchad, qui paient un tribut extrêmement lourd. A l’aube, des combattants de Boko Haram prennent d’assaut la presqu’île de Bohoma, au Tchad, où se trouve une base de l’armée tchadienne. Au moins 98 soldats périssent : c’est la plus lourde défaite jamais enregistrée par cette armée en 24 heures. Le Monde
Les criquets pèlerins continuent de faire des ravages en Afrique de l’Est
En Afrique de l’Est, les criquets pèlerins continuent de faire des dégâts. La FAO parle d’une situation toujours alarmante dans plusieurs pays et dit même craindre une hausse importante de leur nombre dans les mois à venir en raison des pluies abondantes tombées au mois de mars dans la région. Si les actions de lutte ne sont pas renforcées, prévient la FAO, le nombre de criquet pèlerins pourrait être multiplié par 20 pendant la saison des pluies. Selon elle, « la situation est toujours alarmante », notamment en Ethiopie, au Kenya et en Somalie. Dans les 6 pays les plus touchés, près de 20 millions de personnes font déjà face à une situation d’insécurité alimentaire aigue. Dans les mois qui viennent, estime l’organisation onusienne, de nouveaux essaims devraient se déplacer du Kenya vers le Soudan du Sud et l’Ouganda. RFI
Coronavirus : la Tunisie envoie des médecins et infirmiers pour soutenir l’Italie
Une mission médicale tunisienne composée de sept médecins et infirmiers est arrivée en Italie samedi pour venir en aide à l’Italie dans la lutte contre le nouveau coronavirus. Cette initiative fait suite à une conversation téléphonique le 23 mars entre le président italien Sargio Matterella et son homologue tunisien Kais Saied. Sept médecins et infirmiers volontaires, faisant partie du corps médical militaire et spécialisés en réanimation, anesthésie ou sécurité biologique, sont arrivés samedi à Milan, dans le nord de l’Italie, selon la présidence. Ils doivent être déployés pour 15 jours au moins dans la région italienne de la Lombardie, particulièrement touchée par la pandémie qui a fait plus de 18.000 morts en Italie et 25 en Tunisie. La Tunisie est dotée de médecins très bien formés, mais les hôpitaux publics pâtissent d’un manque de moyens criant, surtout dans les zones marginalisées de l’intérieur du pays, quasiment dépourvues de personnel et infrastructures de réanimation, fragilisant le pays dans sa lutte contre le Covid-19. AFP
Coronavirus au Sahel : les camps de déplacés face au Covid-19
[Vidéo] Dans les camps de déplacés au Sahel, comme au Mali ou au Burkina Faso, des centaines de familles s’agglutinent. Certaines ont fui le centre du Mali en proie aux violences djihadistes. Ces personnes font face au Covid-19 et redoutent l’infection d’un membre de leur famille. TV5Monde
Coronavirus : la Chine promet « d’améliorer » ses méthodes envers des Africains maltraités
Sous forte pression diplomatique, la Chine a rejeté dimanche 12 avril tout « racisme » et promis « d’améliorer » son traitement des Africains dans la ville de Canton (sud), qui se disent victimes de discrimination en raison du Covid-19. L’Union africaine (UA) avait exprimé la veille son « extrême préoccupation » et appelé Pékin à « des mesures rectificatives immédiates ». Les Etats-Unis avaient dénoncé la « xénophobie des autorités chinoises ». Plusieurs Africains de Canton, particulièrement nombreux dans cette métropole de 15 millions d’habitants de la province du Guangdong (sud), ont déclaré ces derniers jours à l’AFP être victimes d’expulsions arbitraires et d’interdictions d’entrer dans des commerces. Ils ont raconté avoir été chassés de leurs logements, puis refusés dans des hôtels. Certains disent ainsi avoir été contraints de dormir dans les rues. Le Monde