Revue de presse du 12 septembre 2023

Inondation en Libye : le nombre de morts est «énorme» et 10 000 personnes sont portées disparues
Si le bilan reste incertain, «le nombre de disparus est proche de 10 000», indique Tamer Ramadan lors du point de presse régulier de l’ONU à Genève. «Nous n’avons pas de chiffres définitifs» pour le moment, mais le nombre de morts est «énorme.» Il espère des informations plus précises dans la journée. «Les besoins humanitaires dépassent largement les capacités du Croissant-Rouge libyen et même les capacités du gouvernement», souligne-t-il, en direct de Tunis. «C’est la raison pour laquelle le gouvernement dans l’Est a lancé un appel à l’aide internationale et nous allons nous aussi incessamment lancer un appel d’urgence.» La tempête Daniel a frappé l’est de la Libye dimanche après-midi, notamment les villes côtières du Jabal al-Akhdar [nord-est] mais également Benghazi, où un couvre-feu a été décrété et où les écoles ont été fermées. Qualifiée par les experts de phénomène «extrême en termes de quantité d’eau tombée», la tempête Daniel a déjà fait au moins 27 morts ces derniers jours en Grèce, Turquie et Bulgarie. L’est de la Libye abrite les principaux champs et terminaux pétroliers. La Compagnie nationale de Pétrole a décrété «l’état d’alerte maximale» et «suspendu les vols» entre les sites de production où l’activité a été drastiquement réduite. Le Temps

Séisme au Maroc : le bilan grimpe à 2900 morts
La Fédération Internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a lancé mardi 11 septembre un appel de fonds d’environ 100 millions d’euros pour soutenir les opérations de secours au Maroc après le terrible séisme. L’organisation internationale a déjà débloqué 1 million de francs suisses de son Fond d’urgence pour les réponses aux catastrophes, afin de soutenir les activités du Croissant-Rouge marocain sur le terrain. «Et aujourd’hui, nous lançons un appel d’urgence afin d’intensifier notre action auprès du Croissant-Rouge marocain», a annoncé la directrice des opérations du FICR, Caroline Holt, lors d’un point de presse à Genève. «Nous avons besoin de 100 millions de francs suisses (105 millions d’euros) pour pouvoir répondre aux besoins les plus urgents», a-t-elle détaillé. Vendredi soir, le séisme le plus meurtrier dans le royaume depuis plus de soixante ans a fait près de 2900 morts et dévasté des villages entiers de maisons en terre ou en argile dans une zone montagneuse du haut-Atlas, où les éboulements ont encore rendu difficile l’accès aux villages sinistrés. Les secouristes marocains, appuyés par des équipes étrangères, tentent d’accélérer les recherches pour retrouver d’éventuels survivants et fournir des abris à des centaines de familles qui ont perdu leur maison. Mais dans certaines zones isolées, les habitants affirment être abandonnés à leur sort. Le Figaro

Séisme au Maroc : dans cette zone montagneuse du Haut Atlas, faute de routes, l’aide est acheminée à dos de mules
Volontaires et secouristes restent mobilisés au Maroc pour tenter de trouver d’éventuels survivants. L’épicentre du séisme est situé dans une zone montagneuse du Haut Atlas où les éboulements rendent plus difficile encore l’accès aux villages sinistrés. Othmane Benhilma est membre fondateur de l’association Espoir pour le sport et le développement durable, qui organise des trails dans le Haut Atlas. Interrogé sur La Première, il témoigne de la mobilisation juste après le séisme : « Il y a eu une mobilisation totale de tout le peuple marocain, que ce soient les associations, les personnes, l’État, pour venir en aide aux populations des villages qui sont touchés. Ce sont des villages du Haut Atlas qui sont les plus touchés, que ce soient des dommages physiques ou bien matériels. De notre part, l’association, on a une expérience dans la montagne parce qu’on opère dans cette région-là pour la promotion du tourisme sportif et le tourisme de montagne là-bas. Et on est en contact avec tous les villages qui sont dans cette région-là. On connaît un peu la difficulté des chemins pour y accéder. On connaît la souffrance de ces habitants-là. Donc on a lancé directement les appels aux dons pour pouvoir partir toucher vraiment les régions qui sont très cachées, qui sont très défavorisées, délocalisées ». RTBF

Au Mali, les ex-rebelles du Nord appellent les Touareg à « contribuer à l’effort de guerre » contre la junte
Le Mali est-il au bord d’un nouveau conflit ? Les ex-rebelles du nord du Mali se sont dits, lundi 11 septembre, « en temps de guerre » avec la junte au pouvoir à Bamako, dans un communiqué reçu par l’Agence France-Presse et diffusé sur les réseaux sociaux. Dans ce communiqué intitulé « communication en temps de guerre » et authentifié par un porte-parole, la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes à dominante touareg qui a combattu l’Etat central avant de signer un accord de paix avec lui en 2015, appelle « tous les habitants de l’Azawad à se rendre sur le terrain pour contribuer à l’effort de guerre dans le but de défendre et protéger la patrie et ainsi reprendre le contrôle de l’ensemble du territoire national azawadien ». Azawad est un nom d’origine touareg pour le nord du Mali, objet d’anciennes revendications indépendantistes touareg. Les tensions n’ont cessé de croître depuis des mois entre la CMA et la junte, faisant redouter la fin de l’accord de paix dit d’Alger et la reprise des hostilités engagées en 2012. Des insurrections indépendantistes et salafistes avaient alors plongé ce pays pauvre et enclavé dans une profonde crise sécuritaire, politique et humanitaire dont il n’est toujours pas sorti. La CMA appelle les civils à rester à distance des positions des « terroristes FAMa/Wagner » (forces armées maliennes et Groupe Wagner russe) dit le document, qui se veut le premier communiqué de « l’Armée nationale azawadienne ». Les militaires qui ont pris le pouvoir par la force en 2020 au Mali sont très largement considérés faire appel aux services du Groupe Wagner depuis 2021, malgré leurs démentis. Le Monde

Zimbabwe : Mnangagwa forme un nouveau gouvernement
Une semaine après son investiture à la tête du Zimbabwe pour un deuxième mandat, le président Mnangagwa a mis en place une nouvelle équipe gouvernementale. Le président du Zimbabwe, Emmerson Mnangagwa, a nommé un nouveau gouvernement dans lequel il a maintenu l’économiste respecté Mthuli Ncube au poste de ministre des Finances et nommé son fils et son neveu aux postes de vice-ministres. M. Ncube est l’un des neuf ministres qui ont conservé leur portefeuille dans le gouvernement de 26 membres annoncé lundi par M. Mnangagwa. … L’ancienne ministre de l’Information, Monica Mutsvangwa, est désormais chargée des Affaires féminines et des Petites et moyennes entreprises, son ancien portefeuille étant désormais occupé par Jennifan Muswere, qui était auparavant ministre des Technologies de l’information et de la Communication. Son mari, Christopher Mutsvangwa, prend en charge le nouveau ministère des Anciens combattants de la libération. M. Mnangagwa a également nommé son fils, David Kudakwashe Mnangagwa, vice-ministre des Finances et son neveu, Tongai Mnangagwa, vice-ministre du Tourisme. La nomination du cabinet intervient quelques jours après que Mnangagwa a nommé Chiwenga et Kembo Mohadi vice-présidents le 8 septembre. APA

Gabon : ex-opposition et anciens pro-Bongo à la tête du Parlement
Le général Brice Oligui Nguema, qui a renversé Ali Bongo fin août, a nommé lundi à la tête des deux chambres d’un futur Parlement de transition des ténors de l’ex-opposition mais aussi d’anciens caciques du régime du président déchu. Le général Oligui a mené, sans effusion de sang, le coup d’État militaire du 30 août contre Ali Bongo Ondimba à peine proclamé réélu, dont la famille dirigeait le pays depuis 55 ans. Les militaires accusaient son camp d’avoir truqué les résultats de la présidentielle, de « mauvaise gouvernance » et de « corruption ». Proclamé Président de la transition, le général a promis de « rendre le pouvoir aux civils » par des élections dans un délai qu’il n’a pas encore précisé mais en mettant en place des institutions provisoires comprenant l' »ensemble des forces vives de la nation », de tous bords politiques. Au lendemain de la nomination d’un gouvernement de transition, confié à un ténor de l’ex-opposition -Raymond Ndong Sima – et composé d’anciens caciques du régime d’Ali Bongo, d’opposants, de membres de la société civile et de militaires, le nouvel homme fort du Gabon a réédité lundi ce saupoudrage dans les bureaux des futurs Assemblée nationale et Sénat de transition. Dont il doit ensuite nommer les 70 et 50 parlementaires respectivement. AfricaNews/AFP

Niger : Poutine et Goïta évoquent un règlement «par des moyens politico-diplomatiques»
Le Président russe, Vladimir Poutine et le président de transition au Mali, Assimi Goïta ont souligne, lors d’un entretien téléphonique ce dimanche 10 septembre, la nécessité d’un règlement de la crise au Niger «par des moyens politico-diplomatiques». Au cours de cet entretien téléphonique, «à l’initiative de la partie malienne», Poutine et Goïta ont proposé un règlement de la crise au Niger «par des moyens politico-diplomatiques», indique le Kremlin dans un communiqué. Le Mali, pays voisin du Niger et membre de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a rapidement affiché sa solidarité avec les militaires au pouvoir à Niamey et s’est prononcé à plusieurs reprises contre une éventuelle intervention militaire des forces conjointes de la CEDEAO, suite au coup d’Etat militaire du 26 juillet au Niger. Cette annonce intervient alors que le régime militaire nigérien a accusé, pour la énième fois, ce 9 septembre la France de «déployer ses forces» dans plusieurs pays ouest-africains en vue d’une «agression» contre le Niger. «Nous ne reconnaissons aucune légitimité aux déclarations des putschistes », a encore répondu le président français Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à l’issue du Sommet du G20 réuni à New Delhi, à la capitale de l’Inde. Sahel-Intelligence

A Madagascar, Andry Rajoelina garde la main sur les institutions pour sa réélection
S’agit-il d’un « coup d’Etat institutionnel », comme le clament déjà plusieurs candidats de l’opposition à l’élection présidentielle du 9 novembre à Madagascar ? Dans la torpeur du week-end, trois jours après qu’Andry Rajoelina a annoncé sa volonté de prétendre à un second mandat et démissionné dans la foulée de sa fonction – comme le prévoit la loi –, la Haute Cour constitutionnelle (HCC) a dégainé une série de décisions qui dégagent l’horizon du chef de l’Etat et lui assurent de garder le contrôle sur les institutions jusqu’au scrutin. La HCC a tout d’abord rejeté les requêtes déposées vendredi 8 septembre par quatre partis, visant à invalider la candidature d’Andry Rajoelina. Depuis la révélation de sa nationalité française, acquise en 2014 par un décret de naturalisation signé par le premier ministre de l’époque, Manuel Valls, sa capacité à exercer la présidence de Madagascar est en effet contestée. En vertu de l’article 46 de la Constitution, seul un citoyen de nationalité malgache peut se porter candidat, une qualité dont il ne pourrait plus se prévaloir si on se réfère au code de la nationalité. La HCC se garde de se prononcer sur le fond, mais, en s’appuyant sur sa compétence « en matière de règlement des contentieux » préélectoraux, elle écarte les demandes au motif que la loi ne prévoit pas « la possibilité de recours en matière de liste des candidats ». Le certificat de nationalité produit par M. Rajoelina pour constituer son dossier de candidature n’a pas été rendu public. Le Monde

Extraction de cobalt et de cuivre en RDC: Amnesty dénonce des expulsions forcées
Selon un rapport d’Amnesty International présenté ce mardi à Kinshasa, de graves atteintes aux droits de l’homme ont été recensés en marge de l’extraction industrielle de cobalt et de cuivre. La RDC détient plus de la moitié des réserves mondiales de cobalt et est le premier producteur au monde. Selon l’ONG, l’extraction du cobalt et du cuivre, indispensables dans la fabrication de batteries pour véhicules électriques, entraine l’expulsion forcée de populations entières, ainsi que d’autres violations. Des maisons du quartier Gécamines, à Kolwezi, ont été détruites et leurs habitants expulsés pour faire place à une mine de Cobalt en pleine expansion. Les agriculteurs des villages de Samukonga et de Tshamundenda ont été chassés de leur terre se trouvant sur la concession d’une compagnie minière. Ou encore le village informel de Mukumbi a été incendié et ses habitants ont été victimes de menaces et d’intimidations de la part des militaires. Les exemples d’atteintes aux droits de l’homme sont multiples, selon Amnesty International. La demande croissante pour ces minerais indispensables à la transition énergétique a entrainé une expansion des opérations minières, souligne Amnesty. Et par conséquent, les expulsions des populations à proximité de ces mines ont également augmenté. RFI

Soudan : la FAO lance un plan d’intervention pour lutter contre l’insécurité alimentaire
L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a lancé, ce lundi, un plan d’intervention d’urgence pour les moyens de subsistance afin de lutter contre l’insécurité alimentaire croissante au Soudan. Ce plan s’appuie sur les activités de la FAO visant à remédier aux facteurs de vulnérabilité extrême que le conflit actuel crée au sein des populations de petits exploitants agricoles, pasteurs et pêcheurs. Il s’inscrit dans le prolongement de la campagne de distribution en urgence de semences menée par la FAO, qui s’est achevée récemment. Cette initiative a aidé les agriculteurs à maximiser la production céréalière, à éviter l’épuisement des moyens de production et à promouvoir la diversification des semences. La production attendue contribuera à satisfaire les besoins en céréales de 13 à 19 millions de personnes pour la récolte de 2023 à venir. ONU Info

Tchad: la Banque mondiale annonce 340 millions pour faire face à l’afflux de réfugiés
Au Tchad, la Banque mondiale a annoncé de nouveaux financements à hauteur de 340 millions de dollars pour permettre au pays de faire face à l’afflux des réfugiés soudanais et soutenir les communautés d’accueil. Cette annonce est survenue au cours de deux jours de visite au Tchad de la directrice générale des opérations de la Banque mondiale, Anna Bjerde en compagnie du Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, Filippo Grandi. Ces nouveaux financements d’un montant de 340 millions de dollars visent à aider le Tchad à faire face aux multiples crises qui affectent le pays. Et avant tout la crise soudanaise, qui a provoqué l’arrivée de 400 000 réfugiés soudanais et ressortissants tchadiens résidants au Darfour. Cet afflux augmente les besoins en nourriture et infrastructures socio-éducatives. Selon la directrice générale des opérations de la Banque mondiale, Anna Bjerde, la Banque mondiale a doublé son appui afin également d’aider le Tchad à maintenir ses efforts sur le long terme pour le développement du pays. Filippo Grandi, le Haut-Commissaire des Nations unies pour les réfugiés, a estimé que les dégâts provoqués par cette crise au Soudan risquaient d’avoir des effets sur le long terme et qu’ils exigeaient à la fois une aide humanitaire et un soutien au développement. Il espère que l’exemple de la Banque mondiale incitera d’autres partenaires à mettre la main à la poche car, a-t-il dit, on ne peut pas laisser le Tchad gérer tout seul cette crise majeure. RFI

Burkina Faso: Flambée de cas de Dengue – A la recherche d’une potion magique
3000 cas de dengue. C’est…dingue ! La riposte doit être de taille et le Comité national de gestion des épidémies s’est réuni, à cet effet le lundi 11 septembre 2023 à Ouagadougou en vue d’examiner la situation et de proposer des actions concrètes contre l’épidémie. La situation est extrêmement préoccupante et le ministre de la Santé, le Dr Robert Kangourou, ne la cache pas. Il a d’ailleurs présidé l’ouverture de la session ordinaire du comité national de gestions des épidémies. Depuis quelques semaines, le nombre de cas de dengue ne cesse d’augmenter selon un constat du service de surveillance épidémiologique de la direction de la protection de la santé des populations. Les régions des Hauts-Bassins et du Centre en sont les plus touchées. « Depuis le début de l’année, nous avons déjà enregistré un peu plus de 8000 cas suspects dont environ 3000 cas probables avec malheureusement 31 décès. Dans le domaine de la surveillance, au cours de la semaine épidémiologique 35 (fin août à début septembre ndlr), quand on analyse la situation on se rend compte que dans la région des Hauts-Bassins par exemple, on a enregistré un peu plus de 1000 cas suspects de dengue dont près de 300 probables. Au niveau de la région du Centre, un peu plus de 700 cas suspects ont été enregistrés dont environ 300 cas probables », a ainsi alerté le ministre Kargougou. L’Observateur Paalga