Élections au Liberia : place au décompte des voix
Au lendemain de la présidentielle, le décompte officiel des voix a commencé au Liberia. C’est ici, dans ce centre de comptage situé dans la capitale Monrovia, que le dépouillement a lieu. Mardi, les Libériens se sont déplacés pour élire leur président, ainsi que 73 députés et 15 sénateurs…La commission électorale devrait commencer à rendre publics les résultats à partir de mercredi. Elle le fera au fur et à mesure du décompte et communiquera les résultats définitifs dans les 15 jours. L’organe met donc en garde contre les résultats relayés par les réseaux sociaux ou des candidats…La présidentielle oppose vingt candidats, dont le président sortant George Weah et son principal opposant, Joseph Boakai. Elu en 2017, George Weah reste très populaire même si une partie de la population l’accuse de ne pas avoir assez fait pour lutter contre la corruption. Si aucun candidat n’obtient la majorité absolue, un second tour est prévu début novembre. Africanews
Le Soudan toujours dans l’impasse après plus de 5 mois de conflit
Cela fait plus de cinq mois que de violents combats opposent l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide, sans qu’aucune médiation ne soit parvenue à mettre fin à ce conflit meurtrier.
Au moins 7 000 personnes dont des civils ont déjà perdu la vie dans ces atrocités et près de 4 millions d’autres sont déplacées ou réfugiées dans les pays voisins comme l’Egypte, la Libye, le Tchad ou la République Centrafricaine…Côté médiation, les actions africaines se heurtent à l’indifférence des factions. Le Kenya proposé par les pays de l’IGAD ne fait pas l’unanimité. L’armée soudanaise s’oppose au déploiement des forces de l’Est. Sur le plan international, les Etats-Unis et l’Arabie Saoudite ont pu obtenir des cessez-le-feu en juin dernier, mais finalement sans grand impact. La crise s’accentue. La position stratégique du Soudan, qui abrite le bassin du Nil, riche en minéraux et situé sur la mer Rouge, à proximité du Moyen-Orient, menace la stabilité de cette région. Ce conflit impacte l’économie de ce pays. Les sanctions prises par les Etats-Unis sont disparates et très peu efficaces sur le terrain. Africanews
Tchad: les avocats des Transformateurs s’indignent de la détention de 72 militants du parti
Au Tchad, des militants du parti des Transformateurs qui devaient faire partie du service d’ordre interne pour le retour d’exil annoncé de leur leader, Succès Masra, le 18 octobre prochain, ont été arrêtés par la police alors qu’ils faisaient du sport sur un terrain de Ndjamena. Au final, 72 ont été placés en garde à vue depuis le 8 octobre 2023. Les Transformateurs et leurs avocats accusent le pouvoir de violation de leurs droits…Ils sont entassés dans une seule cellule du service des renseignements généraux à Ndjamena, explique Tog-Yeum Nagorngar [un des secrétaires nationaux du parti des Transformateurs] : « Ils se couchent à même le sol. On en parle même plus de moustiquaires. L’alimentation c’est du haricot cuit avec de l’eau et du sel. Et quand leur famille ou leurs amis amènent à manger, on refuse de leur donner à manger. Ils ont décidé, depuis hier, de ne plus s’alimenter. Et personne ne peut accéder à eux, ni la famille, ni les avocats. »…La seule information qu’ils ont recueillie, c’est que les renseignements généraux assurent avoir des preuves que les 72 militants d’opposition suivaient un entraînement militaire lorsqu’ils ont été arrêtés dimanche, alors qu’ils faisaient du jogging sur un terrain de sport de Ndjamena, explique l’avocat, qui s’est demandé en quoi « courir » était « un crime ». RFI
Est du Burkina Faso: violents combats entre un groupe armé et les forces régulières à Yamba
Au Burkina Faso, très tôt dans la matinée de mercredi, une offensive terroriste a donc eu lieu contre un camp en périphérie du village où se trouvaient regroupés une unité de police nationale ainsi que des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP). Selon un témoin de la localité, l’attaque et la riposte ont été d’une grande violence, au point que les forces régulières ont dû quitter leur base et se replier dans le village même de Yamba, laissant – momentanément – le contrôle du camp aux terroristes. Dans un deuxième temps, l’armée burkinabè a riposté par des tirs aériens qui ont permis de repousser les assaillants. Ceux-ci, dans leur fuite, auraient emporter armes et matériels des unités mobiles d’intervention de la police burkinabè. Difficile d’établir un bilan précis de cette attaque. Le nombre de tués côté force régulière serait d’au moins 20 morts. Toujours selon un témoignage recueilli par notre rédaction, des villageois de Yama seraient également tombés, victimes de balles perdues. RFI
Au Niger, la journaliste Samira Sabou en liberté provisoire
La journaliste nigérienne Samira Sabou, interpellée le 30 septembre et retenue dans les locaux de la police judiciaire de Niamey, est désormais en liberté provisoire, ont annoncé Reporters sans frontières (RSF) et son avocat le 11 octobre. Samira Sabou est « en liberté provisoire », a écrit RSF dans une publication sur X (ex-Twitter), indiquant que la journaliste est notamment inculpée pour “diffusion de données de nature à troubler l’ordre public”. La journaliste « a été entendue par un juge d’instruction qui l’a placée en liberté provisoire [mais] l’instruction va suivre son cours », a précisé son avocat…Après son interpellation, la journaliste avait passé huit jours sans pouvoir donner signe de vie. Le 8 octobre, RSF et une source dans son entourage avaient indiqué qu’elle se trouvait dans les locaux de la police judiciaire de Niamey. Une plainte avait été déposée la semaine dernière par Me Saïd devant le procureur de Niamey pour enlèvement, séquestration et détention arbitraire. En juin 2020, Samira Sabou avait déjà été interpellée, à la suite d’une plainte déposée par Sani Mahamadou Issoufou, le fils et ancien directeur de cabinet adjoint du président d’alors, Mahamadou Issoufou (2011-2021). La journaliste avait été écrouée et jugée pour diffamation à la suite de publications concernant une affaire de surfacturations d’achats d’équipements militaires, avant d’être relaxée. Jeune Afrique avec AFP
Crise au Mali : Tombouctou et Gao assiégées par les combattants islamistes
Les habitants des villes maliennes assiégées par des militants liés à Al-Qaïda ont déclaré à la BBC qu’ils étaient confrontés à des pénuries de nourriture, de carburant et de médicaments, ainsi qu’à une hausse rapide des prix. Les blocus ont lieu alors que les combats s’intensifient entre l’armée, soutenue par les mercenaires russes de Wagner, et les groupes islamistes ainsi que les combattants séparatistes Touaregs. Depuis près de deux mois, le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (JNIM) tente de couper complètement la ville historique de Tombouctou, dans le nord du pays, empêchant ainsi l’approvisionnement…Gao, la plus grande ville du nord du Mali, située à quelque 320 km à l’est de Tombouctou, est également bloquée par le JNIM. Le groupe militant a renforcé son contrôle au cours de la semaine écoulée…L’économie de la ville est normalement centrée sur le commerce avec les pays voisins, le Niger et l’Algérie, mais les actions du JNIM ont poussé de nombreux marchands à quitter la ville et ont laissé les rues désertes…Le blocus des deux villes intervient alors que des forces concurrentes au Mali s’empressent de combler le vide du pouvoir causé par le départ des troupes internationales. BBC
RDC : 8 Casques bleus Sud-africains arrêtés pour exploitation sexuelle
La mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) a annoncé mercredi avoir pris des « mesures fortes » à l’encontre de Casques bleus soupçonnés de « fautes de conduite graves ». D’après les informations fournies par la Monusco (Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en république démocratique du Congo), huit membres des forces de maintien de la paix déployés à Beni, une région située à l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été appréhendés le 1er octobre, tandis qu’un officier a été suspendu le 8 octobre, dans le cadre d’une enquête concernant des allégations d’exploitation sexuelle et de violence. Tous appartiennent au contingent sud-africain de la force onusienne et pourraient être impliqués dans ce que les rapports internes qualifient de « violation systématique et généralisée » des règles de l’ONU contre l’exploitation et les abus sexuels…Les mesures prises « incluent la suspension, la détention et le confinement des Casques bleus concernés », ajoute la Monusco, qui dit « condamner fermement de tels comportements qui ne sont pas dignes du personnel des Nations unies ». Le gouvernement de la République démocratique du Congo a exprimé le souhait que la force des Nations Unies quitte rapidement le pays à partir de décembre prochain. Après 25 ans de présence, il accuse cette force de ne pas avoir réussi à mettre un terme aux violences perpétrées par les groupes armés. Sahel Intelligence
RDC: Goma : le commandant de la 34e région militaire met en garde les chefs des quartiers contre la désinformation
Le commandant de la 34e région militaire, le général-major Bruno Mpezo Mbele, met les cadres de base de la ville de Goma, au Nord-Kivu, en garde contre la désinformation. Il l’a dit à la suite d’une réunion de sécurité de la mairie de Goma, élargie aux chefs de quartier, ce mercredi 11 octobre. Selon lui, en cette période de fortes tensions sécuritaires dans la province, la désinformation risque d’envenimer la situation. « C’est juste rentabiliser la collaboration entre les chefs des quartiers et les différentes task forces qui fonctionnent à travers la ville. Essayer un peu de leur donner certaines matières auxquelles ils doivent faire très attention, notamment cette guerre d’influence que nous sommes en train de vivre. J’ai demandé aux chefs des quartiers ainsi qu’à toutes les task forces de veiller sur ça. Qu’on ne tombe plus dans ces manœuvres de l’ennemi », a expliqué le général-major Bruno Mpezo Mbele. Radio Okapi
Démocratie en Afrique de l’Ouest : l’exception sénégalaise
Alors que les putschs se multiplient en Afrique, le Sénégal reste toujours une exception. Le pays d’Afrique de l’Ouest n’a jamais connu de coups d’Etat depuis son indépendance en 1960…La crise de 1968 et les violentes émeutes de 2021 et 2023, semblent confirmer ce constat. Car, l’armée sénégalaise est toujours restée droit dans ses bottes…A l’heure des putschs chez certains de leurs voisins, les Sénégalais touchent du bois. Le spectre des coups d’Etat semble encore loin des esprits, en dépit des tensions qui règnent actuellement dans le pays. Interpellés sur la question, les acteurs politiques, à l’image de ce cadre de l’ex-parti Pastef, restent conscients du danger. « Un coup d’Etat n’a jamais été une solution dans un système normal. Dans presque tous les pays où vous voyez ces coups d’Etat, c’est parce que le système ne fonctionne pas correctement. C’est pour cela que j’en appelle aux dirigeants, j’en appelle aux acteurs politiques à faire en sorte que le Sénégal retrouve son lustre d’antan ». explique Momath Tlla Ndao, ex membre du parti Pastef. Une image fortement écornée par la dégradation du climat politique au moment où le pays se dirige vers une élection présidentielle cruciale le 25 février prochain. Africanews
Les industries culturelles africaines en pleine croissance
[Podcast] Cinéma, musique, jeux vidéo, BD, les industries culturelles africaines sont en plein boom. Elles font l’objet d’un intérêt croissant des investisseurs. À Paris, début octobre, s’est tenu le premier forum Création Africa, réunissant des artistes, des acteurs culturels et des investisseurs afin de participer au développement des écosystèmes. Si l’Afrique pèse encore peu dans le business culturel mondial, la donne est en train d’évoluer. Les secteurs culturels africains croissent en moyenne de 7% par an sur le continent, avec à la clé des centaines milliers d’emplois…[D]ans les industries culturelles comme ailleurs, le premier problème est celui du capital. Claude Borna est la directrice générale de Sème City, le hub public d’innovation du Bénin. Pour elle, il faut d’abord rassurer les financiers…L’Afrique ne pèse aujourd’hui qu’environ 5% des industries culturelles dans le monde. Un marché estimé selon la Banque mondiale à près de 2 500 milliards de dollars. RFI