Un accord pour l’organisation d’élections en Libye. L’ONU a annoncé, mercredi 11 novembre, que les participants libyens rassemblés à Tunis dans le cadre d’un dialogue politique étaient parvenus à une feuille de route préliminaire prévoyant des élections « crédibles » dans un délai de 18 mois, après une série d’avancées diplomatiques récentes. Depuis lundi, 75 représentants libyens sont réunis à Tunis sous l’égide des Nations unies dans l’objectif de sortir la Libye des conflits dans laquelle elle a sombré après la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Ces délégués « sont parvenus à une feuille de route préliminaire pour mettre fin à la période de transition et organiser des élections présidentielles et parlementaires libres, justes, inclusives et crédibles », a déclaré l’émissaire par intérim de l’ONU en Libye, Stephanie Williams. France24 avec AFP
Le gouvernement fédéral mène depuis une semaine une opération militaire dans cette région dissidente du nord du pays. Plus de 11 000 habitants ont fui au Soudan voisin. … L’armée éthiopienne a annoncé, mercredi 11 novembre, avoir bombardé des dépôts d’armes et de carburants dans la région dissidente du Tigré, où le gouvernement mène depuis une semaine une opération militaire qui a poussé plus de 11 000 personnes à trouver refuge au Soudan voisin. Le Front de libération des peuples du Tigré (TPLF), qui dirige la région, défie l’autorité du gouvernement fédéral depuis plusieurs mois. L’Ethiopie a déjà mené plusieurs frappes aériennes depuis le début de l’opération lancée le 4 novembre par le premier ministre Abiy Ahmed en réponse, selon lui, aux attaques de deux bases de l’armée éthiopienne par les forces du TPLF – ce que celui-ci dément. Le Monde avec AFP
La Cour de justice de la Cédéao a déclaré les autorités guinéennes coupables d’homicides et d’actes de torture lors de la répression d’une manifestation qui avait fait six morts en 2012. La Cour de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a « constaté la violation des droits de l’Homme par la République de Guinée lors de l’attaque du village de Zogota » (sud-est) et demandé « réparation du préjudice subi par les victimes ». L’arrêt déclare la Guinée coupable notamment « d’atteinte au droit à la vie », de « torture, de traitements inhumains, cruels ou dégradants », et « d’arrestation arbitraires ». … Les organisations de défense des droits humains dénoncent régulièrement « l’impunité » dont jouissent selon elles les forces de sécurité guinéennes. Selon les décomptes de l’opposition, plus de 130 civils ont été tués depuis le début des manifestations en octobre 2019 contre un troisième mandat controversé du président Alpha Condé. AFP
La justice et la police guinéennes ont lancé une vaste opération d’arrestations et d’interrogatoires parmi les opposants au chef de l’Etat Alpha Condé et ceux qui auraient pris part selon elles aux violences ayant entouré la récente présidentielle. La justice invoque une multitude de faits présumés, des simples menaces à la participation à des assassinats. L’opposition dénonce le travail d’une justice aux ordres du président qui a dit samedi, une fois sa victoire proclamée, que c’en était fini de la « pagaille ». Rien qu’à Conakry et dans sa banlieue, les juges ont écroué, entendu ou ouvert un procès ces derniers jours contre 137 personnes, a indiqué mardi soir Sydy Souleymane Ndiaye, procureur de Dixinn, dans la périphérie de la capitale où se sont produites de nombreuses violences. AFP
Alassane Ouattara est arrivé le premier à l’hôtel du Golf et s’est isolé dans l’ancien bureau qu’il y occupait durant la crise post-életorale de 2010-2011, lorsqu’il était allié à Henri Konan Bédié contre Laurent Gbagbo, rapporte notre correspondant à Abidjan, Pierre Pinto. Puis Henri Konan Bédié est arrivé et les deux hommes, accompagnés de Gaston Ouassenan Koné, vice-président du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), et de Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du chef de l’État, se sont engouffrés dans un salon d’où ils sont ressortis 45 minutes plus tard. « Nous sommes convenus que la paix est la chose la plus chère pour tous les deux, et pour tous les Ivoiriens », a déclaré le président ivoirien réélu à l’issue de cette rencontre, sans donner pour le moment davantage de détails sur le contenu des discussions. Le chef de l’État a indiqué qu’il s’agissait d’abord de « rétablir la confiance » et que le « dialogue a bien démarré », rapporte notre correspondant à Abidjan, François Hume-Ferkatadji. RFI
Hanane al-Barassi a été abattue mardi de 30 balles tirées à bout portant, en pleine rue Bouachrine, l’une des plus grandes artères commerciales de Benghazi. Cette avocate avait toujours refusé de se taire devant les crimes, leurs auteurs et la logique des bandes armées malgré les menaces de mort que ces dernières lui avaient adressées à plusieurs reprises. « Je n’ai pas peur », affirmait encore la militante, la veille de sa mort, dans une vidéo dénonçant la corruption de Saddam Khalifa Haftar, fils du maréchal et officier dans son armée. Elle promettait d’ailleurs de donner prochainement plus de détails. RFI
Sept membres de la Force multinationale d’observateurs au Sinaï égyptien, dont un Français, sont morts dans le crash de leur hélicoptère, jeudi 12 novembre, a annoncé à l’Agence France-Presse (AFP) une source israélienne. « Il y a eu sept morts, dont cinq Américains, un Français et un Tchèque », tous membres de la Force multinationale chargée de surveiller la paix entre Israël et l’Egypte, a précisé cette même source, Israël étant un des pays fondateurs de cette mission indépendante qui n’est pas liée à l’ONU. La source israélienne n’a pas précisé les causes du crash. Le Monde avec AFP
Le Secrétaire général des Nations Unies a demandé mercredi aux autorités du Mozambique d’enquêter sur les meurtres brutaux perpétrés dans la province de Cabo Delgado le week-end dernier et de traduire les auteurs en justice. Dans une déclaration publiée par son porte-parole, mardi, António Guterres s’est dit « choqué » par les informations faisant état de massacres perpétrés par des groupes armés non étatiques dans plusieurs villages, notamment des décapitations et des enlèvements de femmes et d’enfants. « Il condamne fermement cette brutalité gratuite », a déclaré le communiqué. Le Secrétaire général a exhorté les autorités du pays « à mener une enquête sur ces incidents et à demander des comptes aux responsables ». Il appelle toutes les parties au conflit « à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et des droits de l’homme ». ONU Info
Sept soldats burkinabè ont trouvé la mort, mercredi, dans une embuscade tendue par des hommes armés non identifiés sur l’axe Tinakof-Beldiabe, dans la province de l’Oudalan, située dans le nord du Burkina Faso, ont indiqué, jeudi, des sources sécuritaires. « Une patrouille de l’armée burkinabè est tombée mercredi dans une embuscade sur l’axe Tinakof-Beldiabe. Le bilan provisoire est de sept militaires tués et des blessés, alors que d’autres soldats sont portés disparus », ont souligné les mêmes sources. Les attaques terroristes ainsi que les affrontements interethniques et intercommunautaires ont fait des milliers de morts au Mali, au Niger et au Burkina Faso en 2019, selon l’ONU. Sahel Intelligence
La campagne électorale qui a démarré le 31 octobre dernier, en vue de ce double scrutin, se déroule dans un contexte particulier. En raison de l’insécurité et des risques d’attentats djihadistes, la Commission électorale nationale indépendante (Ceni), invite les candidats en compétition, au strict respect des consignes de sécurité, avant les élections du 22 novembre. Pour Newton Ahmed Barry, président de la Céni, « Il y a un dispositif de sécurité paramétré pour les 13 candidats à l’élection présidentielle, qui est donc une sécurité spéciale. Ensuite, pour les partis politiques, il y en a 125 qui sont en compétition pour les 127 places de députés à l’Assemblée nationale, on a plutôt mis en place un dispositif de bulle de sécurité, où chacun peut se mouvoir et battre sa campagne. » Des mesures sécuritaires similaires seront également prises selon Newton Ahmed Barry le 22 novembre, jour de l’élection. … DW
Les deux décrets relatifs à la mise en place du Conseil national de transition et signés mardi, font débat. Selon ces décrets, l’un des hommes forts de la transition, le colonel Assimi Goïta, à la main sur la composition du futur CNT. Par ailleurs, sur les 121 sièges, 22 sièges sont attribués aux militaires. Plusieurs partis et associations politiques du Mali font savoir leur désaccord et appellent à la mobilisation. Une partie de la classe politiques malienne ainsi que des associations tape du poing sur la table et dénoncent ce qu’elles appellent « la haute main des militaires » sur la composition du futur organe législatif de la transition, le CNT. RFI
Le Mali, touché par l’instabilité politique, l’action des groupes armés djihadistes et la grande pauvreté, compte un malheur de plus : le pays figurait en 2019 parmi les plus touchés par la menace des mines antipersonnel, selon le rapport annuel de l’Observatoire des mines. Présenté jeudi 12 novembre par l’association Handicap International, il dresse une nouvelle fois un bilan contrasté de l’application de la Convention d’Ottawa, qui, depuis 1999, interdit l’usage de ces armes. … Les cinq Etats qui ont déploré le plus de victimes en 2019 sont ainsi l’Afghanistan (1 538 morts), le Mali (345), l’Ukraine (324), le Yémen (248), et le Nigeria (239). Le Monde
Les États-Unis vont augmenter leur contribution financière à la lutte contre le terrorisme dans la région ouest-africaine du Sahel, a déclaré mardi à VOA Afrique un diplomate américain de haut rang. « Nous sommes prêts à engager 30 millions de dollars supplémentaires au cours de l’année prochaine pour renforcer les capacités du secteur civil de nos partenaires en première ligne dans la lutte contre le terrorisme », a affirmé l’ambassadeur Nathan Sales, qui a été nommé lundi envoyé spécial des États-Unis auprès de la Coalition mondiale contre Daesh. L’ambassadeur Sales, qui occupe aussi les fonctions de coordonnateur de la lutte contre le terrorisme au Département d’État, avait participé le jour même à une conférence virtuelle avec d’autres membres de la coalition composée de 82 pays dont le Nigeria. VOA
Le principal opposant tanzanien, Tundu Lissu, a annoncé mercredi à l’AFP être arrivé en Belgique après avoir dû quitter son pays pour des raisons de santé et de sécurité, selon lui. Candidat à l’élection présidentielle du 28 octobre, Tundu Lissu a été brièvement détenu dans le cadre de la répression menée par le président John Magufuli après sa réélection contestée. Tundu Lissu était réfugié à l’ambassade d’Allemagne en Tanzanie depuis le 2 novembre, avait déclaré à l’AFP sa femme Alicia il y a quelques jours. L’opposant a précisé mercredi dans un SMS être arrivé en Belgique via Addis Abeba et Vienne. … L’opposition a dénoncé des fraudes massives lors du scrutin à l’issue duquel M. Magufuli a été officiellement réélu avec 84% des voix. AFP
La Police nationale d’Angola a réprimé mercredi plusieurs groupes de personnes qui voulaient avancer, depuis différents quartiers de Luanda, vers une manifestation contre le chômage et en faveur de la tenue d’élections locales en 2021, selon des témoins dans la capitale angolaise. La manifestation de mercredi coïncide avec le 45e anniversaire de l’indépendance de l’Angola, arrachée au Portugal en 1975. Des témoins ont observé des tirs de gaz lacrymogènes et les agents ont bloqué les avenues qui mènent à Largo da Independência, point de ralliement de la manifestation. Plusieurs blessés ont été signalés, parmi lesquels les célèbres activistes Nito Alves et Laurinda Gouveia, qui auraient été battus par des agents de la police. VOA
Le Secrétaire général du parti du Congrès national africain (ANC, au pouvoir), Ace Magashule, fait face à une série d’allégations de corruption liées à un contrat controversé de plusieurs millions de rands signé alors qu’il était encore premier ministre de la province du Free State. Selon l’analyste politique sud-africain, Ralph Mathekga, l’ANC est actuellement plus divisé que sous l’ancien président Jacob Zuma, estimant que Magashule et ses partisans au sein du parti au pouvoir feront tout leur possible pour interrompre l’enquête menée par la Direction des enquêtes sur les crimes prioritaires (DPCI/Hawks). Sahel Intelligence
Cintré dans son uniforme kaki, le représentant de l’armée nigériane vérifie une dernière fois sa présentation PowerPoint, sobrement intitulée « La crise de Lagos ». C’est la première fois, ce samedi 7 novembre, qu’un militaire devait s’exprimer devant la commission judiciaire chargée d’enquêter sur les violences policières au Nigeria et sur la répression d’un rassemblement pacifique de la jeunesse au péage de Lekki, le 20 octobre, dans la capitale économique. L’armée, déployée pour faire respecter un couvre-feu tout juste entré en vigueur, rejette toute responsabilité dans la mort d’au moins douze manifestants ce soir-là. Mais l’audience n’aura pas lieu ; ajournée en raison de l’absence des représentants de la jeunesse. Ces derniers ont choisi de boycotter la séance après le gel du compte en banque de l’une d’entre eux, Rinu Oduala. Le Monde
Des entrepreneurs sociaux et des ONG se mobilisent en Afrique pour combattre les « fake news » sur le coronavirus et le détournement des aides internationales. « Les rumeurs augmentent l’anxiété des gens et sont une menace pour la démocratie », explique William Bird de l’ONG Media monitoring africa, basée à Johannesburg. Son organisation a développé un site internet, Real411, pour combattre le flot de fausses informations et théories complotistes qui circulent sur les médias sociaux depuis le début de l’épidémie de Covid. « Nous demandons leur suppression sur les plateformes comme Facebook », explique Bird, qui a présenté son site lors d’un séminaire virtuel le 10 novembre, organisé par Ashoka, suivi par 700 personnes. Belga
La gare routière de Niamey est déserte. Ni chauffeurs, ni vendeurs de brochettes ou de cigarettes, ni passagers, ni contrôleurs. Derrière les grilles de la compagnie de transport Halassi, les quelques employés présents regardent les mouches voler. « Depuis le confinement de mars, c’est comme ça. Il y a très peu d’activité, pas ou peu de salaire. C’est très dur », souffle Issouf Beidari, le chef de garage, en inspectant l’intérieur d’un des bus, poussiéreux et désespérément vide. Dans cette compagnie, 80 des 100 salariés sont au chômage et quasiment sans revenu depuis plus de huit mois. Depuis le premier cas de Covid-19, mi-mars, les frontières terrestres du Niger sont fermées. Seuls les camions de marchandises peuvent de nouveau circuler pour continuer d’alimenter les habitants de ce pays enclavé d’Afrique de l’Ouest. Le Monde
Quand le coronavirus a forcé des milliards de personnes à se confiner, un morceau dansant inspiré du gospel et aux paroles en zoulou a rapproché les gens via les réseaux sociaux, remontant un moral en berne à travers la planète. A ce jour, « Jerusalema » a été vu plus de 230 millions de fois sur Youtube en moins d’un an. Son rythme entraînant a incité des centaines de personnes à poster des vidéos dans lesquelles elles dansent, tout sourire, sur son énergie positive, inspirée de la prière disent ses créateurs. AFP