Au moins huit soldats togolais ont été tués et treize blessés dans la nuit du mardi 10 à mercredi 11 mai au cours d’une attaque « terroriste » dans le nord du Togo, une première dans le pays jusque-là épargné par les violences, a annoncé le gouvernement. « Aux environs de 3 heures, un poste avancé du dispositif de l’opération Kondjouaré, situé dans la localité de Kpinkankandi, a fait l’objet d’une violente attaque terroriste menée par un groupe d’individus lourdement armés non encore identifiés. Cette attaque a fait malheureusement huit morts et treize blessés du côté des forces de défense et de sécurité », souligne le gouvernement dans un communiqué lu à la télévision d’Etat. Il s’agit de la première attaque « terroriste » meurtrière au Togo, où l’armée est déployée dans le nord pour faire face à la menace d’un débordement de la violence des groupes djihadistes présents au Burkina Faso voisin. Le Togo n’avait enregistré qu’une seule attaque en novembre 2021. Le gouvernement a dit « condamner fermement cette attaque lâche et barbare », précisant tout faire pour « rechercher et mettre hors d’état de nuire ces groupes armés terroristes ». Le Monde avec AFP
L’organe législatif de la transition a adopté hier en session plénière mercredi 11 mai le chronogramme qui doit permettre le retour à l’ordre constitutionnel. C’était attendu, mais le vote a réservé une surprise : la durée de la transition a été revue à la baisse. … Les discussions ont été convoquées à la hâte en tout cas. Dans un communiqué lu à la télévision publique hier soir, le président du CNT annonçait la tenue d’une session plénière ce mercredi en fin d’après-midi. Elle aura duré deux heures à peine. Dans le Palais du Peuple, derrière les pupitres, des applaudissements claquaient de temps en temps de la part de conseillers favorable au vote. Lors du vote à main levée, c’est une forêt de bras qui se dresse soudain face au président du Conseil national de la transition. Mais des voix discordantes se sont fait entendre aussi. Trois conseillers seulement ont voté contre. L’atmosphère s’est parfois tendue, comme lorsque Mamadou Faza Baldé est parti avant la fin de la séance, après un échange houleux avec le président du CNT. Il demandait à s’exprimer et a finalement décidé de quitter la salle faute d’avoir pu prendre la parole. « Les procédures qui ont amené à cette plénière ont été biaisées du début à la fin. On peut pas nous appeler à des travaux de commission le matin sur des questions aussi essentielles. Et à 16h, on nous dit de rentrer dans une salle pour voter un document dont nous ne savons pas le contenu ! », s’agace-t-il. … Les principaux partis politiques réuni au sein du G58 rejettent tout calendrier de la transition validé par le Conseil national de la transition (CNT) ce mercredi. La classe politique estime que le CNT n’a ni les prérogatives, ni la légitimité de déterminer la durée de la transition. Les partis politiques du G58 veulent que le chronogramme de la transition soit adopté d’un commun accord avec eux. RFI
Ce 12 mai se tient un sommet virtuel sur la pandémie de Covid, co-présidé par les Etats-Unis, l’Allemagne qui est actuellement à la tête du G7, l’Indonésie à la tête du G20, le Sénégal à la tête de l’Union africaine et le Belize, à la tête de la Caricom (pays des Caraïbes). Il s’agit de la deuxième rencontre de ce genre. La première avait eu lieu en septembre dernier à l’initiative du président américain Joe Biden, et le renforcement de la vaccination dans le monde était l’un des sujets phares. Au programme de cette session : la vaccination toujours mais aussi la mise en place de moyens pour sortir de la phase aiguë de la pandémie ; car celle-ci n’est pas terminée, même si à l’échelle de la planète elle reflue. … La situation de l’Afrique du Sud est également suivie de près par les spécialistes, notamment car elle pourrait être celle d’autres pays du monde dans quelques semaines ou mois. Deux nouveaux sous-lignages d’Omicron y ont été détectés… On le voit bien, la pandémie n’est pas finie, et pour limiter son impact, la vaccination est une arme importante. Au niveau mondial, les inégalités persistent. Dans de nombreux pays riches, environ 80% de la population est vaccinée tandis que dans les pays à faible revenu, environ 15% a reçu au moins une dose, (dans certains pays, tels le Tchad ou le Cameroun ce taux est de 5%, en RDC moins de 1% selon CDC Afrique) malgré le dispositif Covax mis sur pied pour les aider ; loin donc de l’objectif de l’OMS qui est d’atteindre 70% de la population partout d’ici juillet 2022. RFI
C’est l’heure des comptes. Si à travers le monde, la pandémie de Covid-19 a causé, directement et indirectement, presque trois fois plus de décès que le nombre de morts officiellement recensés, comme l’a rapporté le 5 mai l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Afrique ne fait pas exception. Entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2021, le nombre d’Africains décédés du Covid-19 s’élèverait à 1,24 million, soit cinq fois et demie plus que les 229 197 décès officiellement répertoriés au 4 janvier 2022 par le bureau africain des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) de l’Union africaine. Malgré cela, les pays du continent, à l’instar de ceux à faibles et moyens revenus dans le reste du monde, ne portent « que » 19 % de ce fardeau « caché », les plus grands excès de mortalité constatés se concentrant en Asie du Sud-Est, en Europe de l’Est, en Amérique du Nord et en Amérique latine. Dans le monde, le SARS-CoV-2 et ses multiples variants sont responsables de la mort de 13,3 à 16,6 millions de personnes. Bien plus que les 5,5 millions de décès officiellement recensés sur la même période, selon l’OMS, dont les chiffres confirment les réévaluations spectaculaires annoncées dans une étude parue début mars dans la revue scientifique The Lancet. Le Monde
Les pays du Sahel et d’Afrique de lʼOuest sont confrontés à une crise alimentaire et nutritionnelle dʼune ampleur exceptionnelle. « La faim et la malnutrition pourraient toucher 38,3 millions de personnes dʼici juin si des mesures appropriées ne sont pas prises », prévient le Club du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest. Depuis trois ans, la situation se dégrade dans les pays sahéliens. Aux mauvaises conditions climatiques se superposent des conflits et une forte insécurité qui entraînent des déplacements massifs de populations notamment au Mali et au Burkina Faso. Au Niger, la production de céréales enregistre une chute de près de 40 %, au Mali, de 15 % et au Burkina Faso de 10 %. « Les marchés sont bien approvisionnés, mais la hausse des prix des denrées alimentaires se poursuit et s’accentue ; elle est supérieure de 50 % à la moyenne quinquennale dans certains pays (Burkina Faso, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria et Sierra Leone). Ces flambées de prix sont nourries par l’inflation économique dans certains pays du Golfe de Guinée, les baisses de production de la campagne 2021-2022, la crise sécuritaire, la flambée des cours mondiaux de produits agricoles, mais aussi par la persistance des entraves au commerce régional (interdiction d’exportation de produits vivriers prise par certains gouvernements, tracasseries routières et taxations illicites…). Le conflit en Ukraine est un facteur supplémentaire d’accentuation de ces hausses », détaille le Club du Sahel. Le Point
Le 22 avril dernier, Faustin-Archange Touadéra (FAT) a promulgué une loi sur la cryptomonnaie, faisant du bitcoin la monnaie officielle et de référence de la Centrafrique au côté – pour le moment – du franc CFA. Depuis, Bangui rencontre l’opposition de la Banque des États d’Afrique centrale (BEAC), et notamment de son gouverneur, le Tchadien Abbas Mahamat Tolli. Mais FAT n’entend pas reculer et a prévu de présenter la nouvelle monnaie numérique centrafricaine dans quelques jours à Dubaï. Outre le pari monétaire et budgétaire – destiné à donner de l’air à des finances publiques dans une situation catastrophique –, le chef de l’État applique une stratégie de rupture avec la France. Selon nos sources, celle-ci lui est conseillée depuis des mois par cinq collaborateurs : les ministres Sani Yalo, Pascal Bida Koyagbele, Fidèle Gouandjika et Rameaux-Claude Bireau, ainsi que son chef de cabinet Donatien Maleyombo. Bida Koyagbele, le ministre des Grands travaux, est en réalité le grand ordonnateur de la réforme dite du bitcoin – tandis que le ministre des Finances, Hervé Ndoba, et le Premier ministre, Félix Moloua, s’en sont tenus plus éloignés, se contentant d’appliquer a minima les ordres venus du palais de la Renaissance. Selon nos informations, Ndoba s’est même plaint à plusieurs reprises auprès de son entourage de devoir défendre face à la BEAC un projet plus « politique » que monétaire. Jeune Afrique
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, est convoqué par la justice malienne dans le cadre d’une enquête portant sur une « atteinte aux biens publics et autres infractions » remontant à 2015, a appris, mercredi, l’AFP auprès d’un tribunal de Bamako, dans un contexte de relations très tendues entre la France et le Mali. … Le Quai d’Orsay a indiqué mercredi soir à l’AFP n’en avoir pas été informé. « Aucune notification ni information d’aucune sorte ne nous est parvenue par les canaux appropriés », a-t-il assuré. … Interrogée par l’AFP, une source diplomatique à Bamako a affirmé mercredi « qu’à ce jour, aucune plainte n’est parvenue à l’ambassade de France à Bamako ». Commentant le dossier, une magistrate malienne a, de son côté, indiqué à l’AFP que « cette convocation » du ministre français en l’état n’a « aucun fondement juridique ». … Les autorités maliennes – dominées par les militaires arrivés au pouvoir par la force en août 2020 – ont annoncé début mai mettre fin au traité de coopération de 2014 avec la France, ainsi qu’aux accords de 2013 et 2020 fixant le cadre juridique de la présence de Barkhane et du regroupement de forces spéciales européennes Takuba, initié par la France. France24 avec AFP
L’Espagne et le Maroc se sont mis d’accord pour une réouverture « dans les prochains jours » de leurs frontières entre les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla et le nord du Maroc, fermées depuis deux ans, a annoncé mercredi le chef de la diplomatie espagnole. « Nous sommes arrivés à un accord définitif pour la réouverture des frontières terrestres avec Ceuta et Melilla dans les prochains jours », a déclaré le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, lors d’une réunion à Marrakech de la coalition contre le groupe djihadiste Etat islamique. La date exacte n’a pas encore été communiquée. « La décision est prise, mais il reste des aspects pratiques » à résoudre, a expliqué José Manuel Albares. Ces postes-frontières avaient été fermés lors de la première vague de Covid-19 au printemps 2020, puis maintenus fermés en raison d’une crise diplomatique entre Madrid et Rabat. Ces frontières terrestres, les seules entre l’Union européenne et l’Afrique, devaient rouvrir « samedi 30 avril à minuit », avait indiqué le ministère espagnol de l’Intérieur. Mais la fermeture a été prolongée de 15 jours pour préparer la réouverture. Belga
Près d’un mois après la fermeture des principaux terminaux pétroliers situées à l’est et dans le sud du pays, Fathi Bachagha, le Premier ministre désigné par le Parlement, a annoncé que la production et l’exportation pourront reprendre. Ce blocus imposé par des tribus locales coûtait à la Libye 60 millions de dollars par jour. La production devrait reprendre dès que les infrastructures affectées par le blocage seront à nouveau en état de marche. Aucune raison officielle n’a été fournie pour expliquer la fin de la crise, mis à part la déclaration du Premier ministre Fathi Bachagha qui l’associe : « aux efforts réussis du Parlement et du gouvernement pour la répartition des recettes » pétrolières. Le dénouement intervient toutefois, quelques heures après la rencontre au Caire de l’envoyé spécial américain en Libye Richard Norland et du chef du Parlement Aguila Saleh. RFI
La banque centrale du pays en a fait l’annonce début mai : “L’inflation annualisée du Zimbabwe a fait un bond de 23,7 points de pourcentage pour atteindre 96,4 % en avril”, rapporte le site African Manager. Le site d’information économique cite la Reserve Bank of Zimbabwe et l’agence de presse africaine Apa News, selon lesquelles “la récente hausse de l’inflation mensuelle est passée de 7,7 % en mars à 15,5 % en avril, et la hausse de l’inflation annuelle est passée de 72,7 % en mars à 96,4 % en avril”. L’agence précise que les prix de la plupart des denrées alimentaires ont fortement augmenté depuis la fin du mois de mars en raison de la forte dépréciation du dollar zimbabwéen. Courrier International
Si, jusqu’à présent, vous êtes resté bloqué devant un texte écrit en krio, en éwé ou en tigrinya, Google Translate n’allait pas vous aider, contrairement à ce qui se passe pour plus de 100 autres langues. Le géant mondial de la technologie Google a ajouté 24 nouvelles langues parlées par plus de 300 millions de personnes à sa plateforme Google Traduction. Dix des nouvelles langues ajoutées sont parlées en Afrique. On peut citer entre autres le lingala, le twi et le tigrinya. « Pendant des années, Google Translate a aidé à briser les barrières linguistiques et à connecter les communautés du monde entier », a déclaré la société basée aux États-Unis. BBC