Une patrouille de l’armée burkinabè a été ciblée par une attaque jihadiste, lundi, à Kankanfogouol, localité située dans le nord du pays, près de la frontière du Niger. Au moins quatre soldats ont été tués et quatre sont portés disparus, selon des sources sécuritaires locales. Au moins quatre soldats burkinabè ont été tués et quatre autres sont portés disparus, lors d’une attaque jihadiste survenue lundi 11 mai, à Kankanfogouol, localité située dans le nord du Burkina Faso, près de la frontière du Niger. « Une équipe du détachement militaire de Sebba, en patrouille, a été la cible d’une embuscade menée par des groupes armés terroristes (GAT) à Kankanfogouol. Le bilan provisoire est de quatre soldats décédés et quatre autres toujours portés disparus », a indiqué à l’AFP une source sécuritaire. France24 avec AFP
De nouveaux affrontements entre communautés ont endeuillé l’est du Soudan le week-end dernier. Des sources officielles et locales donnent des bilans différents, variant entre trois et dix morts après plusieurs jours de tensions, et des dizaines de blessés. Ces affrontements ont une fois de plus mis face à face les communautés Beni Amer et Nouba, à Kassala, la ville-frontière avec l’Érythrée. Nombre d’habitants de Kassala ont sorti leur téléphone dimanche 10 mai pour filmer leur quartier. Dans leurs vidéos, on voit des colonnes de fumée noire, des maisons détruites, pillées et fumantes, et des gens en colère. Selon des habitants de la ville, tout a commencé mardi dernier par une bagarre dans une boulangerie entre deux hommes, qui a dégénéré jeudi et vendredi en affrontements violents entre groupes issus des communautés Beni Amer d’un côté et Nouba de l’autre. RFI
L’avant-projet de réforme constitutionnelle promet de rééquilibrer les pouvoirs, sans proposer un changement de régime. Et peine à convaincre opposition, juristes et société civile. Au lendemain de son élection le 12 décembre 2019, Abdelmadjid Tebboune avait tendu la main au Hirak, et promis, lors de son discours d’investiture, une révision « profonde » de la Constitution, soumise à référendum, pour ériger une « nouvelle République. » Un mois plus tard, en janvier, une commission d’experts était chargée de formuler des propositions, présidée par le professeur de droit public Ahmed Laraba, qui avait mené la même mission en 2014 sous la présidence d’Abdelaziz Bouteflika. Jeune Afrique
Les autorités algériennes ont « bloqué » le site d’information Le Matin d’Algérie, a indiqué mardi la direction du journal qui dénonce une atteinte à la liberté de la presse dans le pays, où plusieurs médias en ligne ont annoncé ces dernières semaines avoir été bloqués. « La main des censeurs ne tremble pas (…) lematindalgerie.com est la cible d’un blocage en règle. Lapidaire », accuse la direction dans un communiqué disant refuser « l’imposture, les louanges des puissants de l’heure et la connivence intéressée ». Pour le Matin d’Algérie, ce blocage « est le marqueur de ceux pour qui la liberté de la presse est une simple formalité », de ceux qui « ne conçoivent la liberté de la presse que dans la servitude et le renoncement à l’impertinence ». Il n’a pas été possible d’obtenir dans l’immédiat un commentaire du ministère algérien de la Communication. Plusieurs médias en ligne ont fait état ces dernières semaines de blocages en Algérie. AFP
En Libye, le chef de renseignement, le général Abdelkader Touhami, est mort dans des circonstances ambiguës alors que les combats s’intensifient dans la guerre qui oppose depuis maintenant depuis plus d’un an l’ouest représenté par le Premier ministre Fayez el-Sarraj à Tripoli et le dirigeant de l’Armée nationale libyenne, le maréchal Khalifa Haftar. Les versions sont toujours contradictoires sur les circonstances de cette mort du chef des renseignements intervenue à Tripoli ce dimanche 10 mai. Après avoir gardé le silence, le Gouvernement d’union nationale (GNA) a affirmé dans un communiqué qu’il serait « mort d’une crise cardiaque survenue à son domicile ». Sa famille tient la même version. Il a eu droit à des funérailles militaires. Mais d’autres versions, dont celles des voisins, mettent en doute cette version officielle. Plusieurs habitants du quartier 20 Ramadan à Tripoli affirment qu’il a été enlevé par une milice tripolitaine la veille. RFI
Beatrice Titanji, éminente militante camerounaise des droits de l’homme, s’est réjouie lorsqu’un important groupe sécessionniste a déclaré un cessez-le-feu le 29 mars pour protéger la population contre la « fureur » du coronavirus dans le cœur anglophone de cet État d’Afrique centrale, mais ses espoirs ont été anéantis depuis, alors que les combats continuent de faire rage. « C’est une situation effrayante. Des milliers de personnes sont piégées dans la brousse », a déclaré le Dr Titanji à la BBC. « Comment leur parler du Covid-19 ? » a-t-elle ajouté. Les Forces de défense du Sud du Cameroun (SCDF) ont déclaré unilatéralement le cessez-le-feu, suite à l’appel du chef de l’ONU António Guterres pour que les conflits prennent fin dans le monde entier. « La fureur du virus révèle la folie de la guerre », a-t-il déclaré. BBC
Le nouveau président Umaro Sissoco Embalo a annoncé par décret une révision constitutionnelle qui va dans le sens des recommandations faites par la Cédéao. Une commission technique chargée de la révision de la Constitution doit être mise en place dans les plus brefs délais. Un enjeu pour le pays victime de crises politiques à répétition. … Une commission technique sera mise en place pour apporter les corrections nécessaires, dans un délai de trois mois. Un bémol cependant, la Constitution bissau-guinéenne ne prévoit nulle part un référendum pour l’adoption de la nouvelle constitution. RFI
Au Burundi, à huit jours d’un triple scrutin dont une présidentielle sans le chef de l’État sortant Pierre Nkurunziza, le principal opposant Agathon Rwasa dénonce dans une lettre envoyée en urgence au président de la Céni, et dont RFI a pris connaissance, les principaux ratés de l’organisation de ces élections par la commission électorale, souvent accusée d’être aux ordres. L’opposant et candidat à la présidentielle pointe notamment des listes d’électeurs définitives qui n’ont pas été affichées publiquement une distribution « catastrophique » et des bureaux des centres de vote constitués presque exclusivement membres du parti au pouvoir. De quoi ôter toute « crédibilité » à ces élections, si tout ceci n’est corrigé dans les plus brefs délais, selon Agathon Rwasa. RFI
La MONUSCO a remis le lundi 11 mai au gouvernement provincial de l’Ituri les sites de désarmement et démobilisation des miliciens de la FRPI qui sont érigés aux villages de Karatsi et de Kazana en chefferie de Walendu Bindi. Selon le responsable du STAREC en Ituri, cette action de la Mission onusienne s’inscrit dans le cadre de processus de paix au Sud du territoire d’Irumu. Jean-Marc Mazio ajoute que le démarrage de l’opération de désarmement est imminent. Le Site de Kazana se trouve non loin de Kagaba à 35 km au sud de Bunia. Sur place, la MONUSCO a installé 26 tentes dont 15 serviront de logement aux miliciens de la FRPI affirme le responsable de la Section DDR de la MONUSCO en Ituri. Radio Okapi
La Côte d’Ivoire enregistre, ce lundi 11 mai, 30 nouveaux cas de Covid-19 sur 499 échantillons prélevés et aucun nouveau décès. Des prélèvements envoyés à l’institut Pasteur de Côte d’Ivoire, qui dispose des fameuses machines à PCR en temps réel, qui permettent de déceler le SARS-CoV-2, le fameux coronavirus. Depuis le début de la pandémie de coronavirus, l’institut Pasteur de Côte d’Ivoire a analysé 13 000 prélèvements. Aujourd’hui, la moyenne quotidienne oscille entre 300 et 500. Il y a quelques semaines le ministre de la Santé avait annoncé que la Côte d’Ivoire serait en capacité de tester environ 1 000 à 1 500 personnes par jour. Mais les choses s’avèrent un peu plus compliquées que prévu, explique la directrice de l’institut Pasteur, Mireille Dosso. RFI
Dans sa troisième adresse à la Nation depuis le début de la crise, le président Macky Sall a annoncé lundi 11 mai un assouplissement des mesures. Mais tout n’est pas fini, prévient Macky Sall. Pas de « relâchement », mais « une adaptation », le mot est revenu à plusieurs reprises dans le discours du chef de l’État : « après deux mois de mise à l’épreuve nous devons sereinement adapter notre stratégie ». À compter de ce mardi, le couvre-feu sera donc ramené de 21h à 5h, au lieu de 20h à 6h. Certains chefs religieux réclamaient la réouverture des mosquées, en plein mois de ramadan : « il sera également procédé à la réouverture des lieux de culte », a annoncé Macky Sall. RFI
Confinement obligatoire dans un centre fermé pour voyageur ou malade du Covid-19: la mesure, radicale, mise en place le 21 mars – à peine trois semaines après l’apparition du virus – est une des clés de la lutte contre le virus en Tunisie. L’hécatombe redoutée semble écartée avec, officiellement, 1032 malades et 45 décès, alors que le pays a entamé son déconfinement progressif lundi dernier. Dès l’apparition du virus en Tunisie, les autorités ont demandé aux voyageurs de se placer en auto-confinement de quatorze jours à leur retour. Le Figaro
La pandémie de Covid-19 agit partout dans le monde comme un révélateur des forces et des failles de chaque pays. Dans la lutte contre la propagation du nouveau virus, l’utilisation des technologies numériques s’est révélée un atout autant qu’une menace pesant sur les libertés individuelles, et a réveillé un vif débat citoyen. L’Afrique ne fait pas exception, malgré un niveau de contamination qui ne représente que 1,4 % du total mondial et seulement 0,7 % de tous les décès. Prévention, information, traçage et suivi des malades grâce à l’utilisation de données personnelles, mais aussi création des solutions logicielles et impression 3D de matériels médicaux : les nouvelles technologies se sont imposées. Autour de la table virtuelle, confinement oblige, quatre personnalités du continent ont répondu à l’invitation du Monde Afrique, vendredi 8 mai, pour nourrir le débat « La tech, pour le meilleur ou pour le pire ? ». Le Monde
Plus de 1,3 million de personnes ont été touchées par de fortes pluies et des inondations ces dernières semaines en Afrique de l’Est, ont indiqué mardi les Nations Unies. Le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a enregistré au moins 481.000 personnes déplacées depuis le début de la saison des pluies en mars. Les fortes pluies ont provoqué des inondations, des glissements de terrain ainsi que des dommages aux infrastructures et aux moyens de subsistance au Burundi, au Kenya, en Éthiopie, au Rwanda, en Somalie ou encore en Tanzanie. En Ouganda, les niveaux d’eau du lac Victoria sont les plus élevés depuis 1964. Ces précipitations ont été provoquées par un phénomène météorologique lié aux incendies dévastateurs en Australie plus tôt cette année. AFP
On prédisait un scénario noir pour l’Afrique en cas de pandémie de coronavirus. Les chiffres sont pour le moment beaucoup moins inquiétants qu’annoncés. Avec moins de 50 000 cas officiellement recensés, le continent est même celui qui est le moins touché. Sauf qu’à cause du Covid-19, c’est tout le secteur sanitaire qui est perturbé. Avec le risque de voir certaines maladies exploser. C’est le cas du sida. Plusieurs raisons laissent penser que le VIH pourrait redoubler d’intensité. Déjà, parce que les services de santé sont monopolisés par la lutte contre le coronavirus. Avec moins de personnel pour faire de la prévention ou pour dépister le VIH. La pandémie de coronavirus a aussi largement perturbé les systèmes d’approvisionnement en médicaments. RFI
Ne pas se fier à l’apparente bonne humeur qui se dégage du clip Respectez-nous de Pamela Badjogo. Ces images filmées en huis clos font écho au contexte de confinement que vit la majorité de la population mondiale en raison de la pandémie de Covid-19. « Nous avons tourné la vidéo trois jours seulement avant le confinement en France, alors que nous devions la réaliser en extérieur. Mais nous avons senti poindre l’assignation à domicile. J’ai immédiatement pensé à toutes ces femmes qui allaient se retrouver enfermées avec leur conjoint violent », avoue l’artiste originaire de Libreville, aujourd’hui confinée à Lyon en attendant de pouvoir regagner Bamako, sa ville d’adoption. Le Point