De « l’horreur ». C’est ce que l’ONU a exprimé, jeudi 11 juin, après des informations sur la découverte de charniers à Tarhouna, à 65 kilomètres au sud-est de Tripoli, une région libyenne tombée la semaine dernière aux mains des forces pro-gouvernementales en guerre depuis plus d’un an contre celles du maréchal Khalifa Haftar. La Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a dit « relever avec horreur les informations sur au moins huit charniers découverts ces derniers jours, la plupart à Tarhouna ». Elle a appelé à « des enquêtes efficaces et transparentes sur les cas présumés de décès illégaux ». Elle s’est aussi félicitée de la création jeudi par le ministère de la Justice du GNA, le gouvernement reconnu par la communauté internationale, d’une commission d’enquête qu’elle a appelée à « sécuriser les charniers, identifier les victimes, établir les causes de décès et restituer les dépouilles » aux familles. France24 avec AFP
L’opération a eu lieu en plein jour. Le 3 juin, dans l’extrême nord du Mali, à quelques kilomètres de la frontière algérienne, un véhicule 4×4 blanc s’est arrêté. Ses occupants sont descendus, ont installé une natte et se préparent apparemment à passer la nuit dans ce paysage escarpé, où de gros rochers offrent des abris discrets. Une quinzaine de membres des forces spéciales françaises lancent alors l’assaut, avec l’appui dans les airs de plusieurs hélicoptères et d’un drone Reaper. Les cinq hommes se dispersent immédiatement à pied, avant d’ouvrir le feu, pour au moins deux d’entre eux, sur les militaires français, alors très près, qui ripostent. A l’issue des combats, le chef d’Al-Qaeda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, est tué, de même que trois de ses compagnons, dont Toufik Chaïb, présenté par l’armée française comme un responsable de la propagande du groupe terroriste. Tous sont enterrés sur place. Libération
La vitesse à laquelle le nombre de cas confirmés de Covid-19 a doublé – en moins de vingt jours – montre l’accélération de la propagation du nouveau coronavirus en Afrique, a averti jeudi 11 juin l’Organisation mondiale de santé (OMS). Selon un décompte de l’AFP sur la base de sources officielles, la barre des 200 000 contaminations par le nouveau coronavirus en Afrique a été franchie mardi 9 juin. « Il a fallu neuf jours pour atteindre la barre des 100 000 cas et dix-huit seulement pour franchir celle des 200 000 », a souligné le docteur Matshidiso Moeti, directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, lors d’un point de presse par vidéo au siège de l’OMS à Genève. « Même si ces cas enregistrés en Afrique représentent moins de 3 % du total mondial, il est clair que la pandémie s’accélère » sur le continent, a-t-elle précisé. Le Monde avec AFP
La guerre et la division du pays fragilisent la lutte contre le nouveau coronavirus en Libye, le gouvernement de Tripoli (GNA) disant parfois peiner à intervenir, comme dans le Sud, où un foyer d’ampleur indéterminé a été signalé. Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est déchirée par une lutte armée entre deux pouvoirs: à Tripoli et dans tout le nord-ouest, se trouve le gouvernement d’union (GNA), reconnu par l’ONU. Face à lui, le camp du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est qui contrôle également une partie du Sud. Ces deux autorités rivales ont réagi avec célérité face à la propagation mondiale de l’épidémie, en mars: couvre-feu, confinement, fermeture des frontières, des écoles, des commerces et des mosquées, suspension du rapatriement des Libyens bloqués à l’étranger… AFP
La guerre, une nouvelle fois, revient à Syrte. Là où le désert rejoint la mer, et surtout là où les zones d’influence de la Tripolitaine (dans l’Ouest, contrôlé par le gouvernement d’union nationale) et de la Cyrénaïque (dans l’Est, dominé par les forces du maréchal Haftar) se heurtent depuis l’Antiquité. La ville des sables devenue une riche cité administrative pendant le règne de Muammar al-Kadhafi, qui en était originaire, fut pillée et abandonnée pendant la révolution de 2011 qui a renversé le dictateur. C’est ici que l’Etat islamique avait établi son éphémère califat, pendant près de deux ans, avant d’en être chassé fin 2016 par des brigades de volontaires venus de la ville voisine de Misrata. Libération
Après trois jours de macabres recherches, 52 corps ont été retrouvés au large de la Tunisie, pour la plupart des migrants originaires d’Afrique subsaharienne, après le naufrage de leur embarcation clandestine en route pour l’Italie. Cette nouvelle tragédie en Méditerranée est intervenue après une importante hausse des départs de Tunisie vers l’Europe, notamment de personnes originaires d’Afrique de l’ouest, selon l’ONU. Dès mardi, des pêcheurs avaient alerté les autorités tunisiennes après avoir découvert des cadavres flottant au large des îles Kerkennah, près de la ville portuaire de Sfax dans le centre-est de la Tunisie. AFP
L’augmentation du nombre de cas de contamination n’a jamais aussi été aussi rapide en Centrafrique. Et le non-respect des mesures barrières nourrit les inquiétudes. De plus en plus de Centrafricains sont testés positifs au Covid-19 ces derniers jours. L’évolution de la contagion est exponentielle dans le pays. Rien que pour la journée du 8 juin, au moins 200 nouveaux cas ont été déclarés, faisant passer le nombre de cas total à au moins 2 000. Un chiffre important pour un pays de 4,9 millions d’habitants. Jeune Afrique
Trois militaires ont été inculpés de l’« assassinat » de civils, dont dix enfants, en février dans la partie anglophone du Cameroun. Ce massacre avait déclenché un tollé international, contraignant le pouvoir à admettre la responsabilité de ses soldats, longtemps niée. Depuis près de trois ans, des groupes séparatistes et l’armée s’affrontent dans les régions camerounaises du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où vit l’essentiel de la minorité anglophone, dont une partie s’estime marginalisée par la majorité francophone du pays. Les combats, mais aussi les exactions et meurtres de civils par les deux camps, selon de nombreuses ONG, ont fait plus de 3 000 morts et forcé plus de 700 000 personnes à fuir leur domicile. Le Monde avec AFP
Sur cette vidéo d’une minute et demie, prise mercredi dans le sous-comté de Kuresoi South, au nord-ouest de Nairobi, on voit un agent de police conduisant une moto derrière laquelle la femme est attachée et traînée au sol, tandis qu’une autre personne la fouette. Son pantalon finit par glisser, la laissant à demi-vêtue. La femme était accusée de s’être introduite dans la maison d’un agent de police, selon une source au sein de l’Autorité indépendante de contrôle de la police (IPOA). « Trois officiers ont été arrêtés hier », a déclaré dans un communiqué la Direction des investigations criminelles. « Les suspects sont en garde à vue, participant aux investigations sur ce dossier », ajoute-t-elle. L’IPOA a également publié un communiqué confirmant qu’elle avait lancé une enquête. AFP
Au Burundi, la Cour constitutionnelle devra trancher entre deux candidats pour succéder au Président
Alors que le calme régnait à Bujumbura, l’ancienne capitale du pays, où un deuil de sept jours a été décrété, les ministres burundais se sont réunis en conseil extraordinaire, jeudi, au palais présidentiel Ntare Rushatsi, pour prendre des décisions au sujet de « la gestion de la situation consécutive au décès inopiné » du Président sortant, Pierre Nkurunziza, lundi dernier. La réunion, présidée par le premier vice-président, Gaston Sindimwo, a décidé la saisine de la Cour constitutionnelle « afin qu’elle constate la vacance du poste de président de la République tout en indiquant les modalités de pourvoi à ce poste ». On peut imaginer « deux scénarios », explique à La Libre Belgique le professeur Stef Vandeginste, spécialiste du droit constitutionnel burundais à l’Université d’Anvers. La Libre
La République démocratique du Congo (RDC) s’achemine vers la fin du procès impliquant Vital Kamerhe et deux autres prévenus sur la gestion de plus de 57 millions de dollars destinés aux projets de maisons préfabriquées dans le cadre du programme d’urgence de Félix Tshisekedi. Les plaidoiries sont terminées. Le tribunal va maintenant délibérer et sa décision est attendue pour le 20 juin. Lors des plaidoiries, le ministère public a sollicité la condamnation de Vital Kamerhe à 20 ans de travaux forcés pour détournement des deniers publics et 15 ans pour corruption. RFI
Pour la deuxième fois de son histoire, la Côte d’Ivoire a été victime d’une attaque terroriste, jeudi 11 juin. Douze militaires sont morts dans le nord du pays. Une façon pour les groupes terroristes au Sahel de rappeler leur présence, leur force et leur capacité d’expansion, estime ce journal burkinabè. Les terroristes ont rappelé de mauvais souvenirs aux Ivoiriens dans la nuit du 10 au 11 juin. Une attaque d’envergure de la caserne de Kafolo, dans le nord-est du pays, a fait douze morts parmi les militaires. Six autres ont été blessés et seulement un assaillant a été abattu. L’Observateur Paalga
Les gouverneurs des 36 États du Nigeria se sont réunis pour déclarer une guerre sans merci contre le viol qui devient une préoccupation dans le pays. Les chefs des états fédérés, dans une déclaration faite lors d’une réunion virtuelle, ont fermement condamné toutes les formes de violence contre les femmes et les enfants et ont déclaré qu’ils étaient « déterminés à faire en sorte que les délinquants soient soumis à la peine maximum ». Ils ont décidé de faire la pression nécessaire pour qu’une personne coupable de viol, une fois arrêtée, soit punie de la manière la plus sévère prévue par la loi nigériane. Les gouverneurs qui ont pris la décision d’instituer un registre des délinquants sexuels dans chaque État, se sont également engagés à augmenter le financement en vue de lutter contre le fléau. BBC
Le Premier ministre malien a rendu jeudi 11 juin sa démission au président, qui l’a aussitôt reconduit à son poste. Une démission attendue après la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale. Au même moment, des initiatives se multiplient pour établir le dialogue entre le pouvoir et les mouvements et associations dirigés par l’iman Dicko, critiques vis à vis du président IBK, dont ils demandent la démission. RFI
Posée sur le clavier de l’ordinateur, une feuille de papier jaunit doucement. « Ogo », le signataire, y plaide pour que sa participation à un colloque international prévu en mai 2018 soit rebaptisée « Elimination du paludisme d’ici à 2030 : défis et opportunités ». Ogo, c’est Ogobara Doumbo, une figure internationale de la lutte contre la maladie. Mais le chercheur malien, mort le 9 juin 2018 à Marseille, n’a pas assisté à ce rendez-vous mondial. Deux ans après son décès brutal, l’âme de celui qu’on appelle encore « le maître » au sein du Malaria Research and Training Center (MRTC), à Bamako, continue d’habiter les murs de ce haut lieu de la lutte contre la malaria, où 150 chercheurs se battent chaque jour contre ce fléau mondial. Le Monde