Soudan : les deux parties en guerre présentes à Genève pour discuter avec l’ONU
Alors que le Soudan est plongé depuis plus d’un an dans une guerre fratricide, des représentants des deux parties se trouvent actuellement à Genève pour des discussions avec un émissaire de l’ONU sur la crise humanitaire en cours dans le pays. L’une de ces délégations ne s’est pas encore présentée aux rencontres, a annoncé vendredi l’ONU. Comment assurer une meilleure protection des civils soudanais ? Alors que le pays s’enfonce dans la guerre, des délégations représentant les deux forces rivales se trouvaient à Genève pour des discussions avec un émissaire de l’ONU, bien que l’une d’elles ne se soit pas encore présentée aux rencontres, a annoncé vendredi 12 juillet l’ONU. Les combats font rage au Soudan depuis le 15 avril 2023 entre l’armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), menés par le général Mohamed Hamdane Daglo, ancien numéro deux du pouvoir militaire. France24
L’OMS alerte sur une situation sanitaire « catastrophique » en RD Congo
La République démocratique du Congo (RDC) est au cœur d’une « catastrophe sanitaire grandissante », a averti vendredi l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU, soulignant que les épidémies se sont « gravement détériorées » ces derniers mois en raison des violences et des inondations. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la RDC a été confrontée à une escalade du conflit et de la violence, entraînant des déplacements massifs, des maladies généralisées, des violences basées sur le genre et de graves traumatismes mentaux, en particulier dans l’est du pays. « En conséquence, la population est confrontée à des épidémies de choléra, de rougeole, de méningite, de variole et de peste, toutes exacerbées par les graves inondations et glissements de terrain qui touchent certaines parties du pays », a déclaré lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, la Dre Adelheid Marschang, Responsable des urgences à l’OMS. Depuis le début de l’année, plus de 20.000 cas de choléra ont été recensés, la plupart dans la province du Nord-Kivu. ONU
RDC : l’armée congolaise au pied du mur face au M23
Selon un rapport de l’ONU sur la situation dans l’est de la République démocratique du Congo, les officiers rwandais ont « de facto » pris « le contrôle et la direction des opérations du M23 ». Bob Kabamba, professeur de sciences politiques à l’Université de Liège, analyse la situation sécuritaire sur le terrain. Des experts de l’ONU affirment dans un nouveau rapport publié le 8 juillet que « 3 000 à 4 000 militaires rwandais » combattent aux côtés des rebelles du M23 (Mouvement du 23 mars) contre l’armée congolaise dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le rapport s’appuie sur des photos aériennes montrant les mouvements de troupes des forces armées rwandaises. L’enquête de l’ONU documente également l’aide militaire fournie par l’Ouganda aux rebelles du M23. Ces chercheurs, mandatés par le Conseil de sécurité de l’ONU, estiment que l’armée rwandaise a « de facto » pris « le contrôle et la direction des opérations du M23 » et que son intervention militaire « a été déterminante pour la spectaculaire expansion territoriale réalisée entre janvier et mars 2024 ». TV5Monde
Un soldat FARDC auteur d’une fusillade meurtrière à Goma, tué par une foule en colère
Un militaire des FARDC, auteur d’une fusillade meurtrière, jeudi 11 juillet à Goma, a été lynché et mis à mort par les habitants du quartier Mugunga. Ce soldat en état d’ébriété a ouvert le feu dans le site des déplacés de Lushagala appelé aussi Kimashini tuant sur le coup une fillette et blessant une vieille dame à l’épaule. Dans la débandade, sous les crépitements des balles tirées en rafale, d’autres personnes ont été blessées dans un mouvement de foule, rapportent des témoins. Ces sources précisent que le militaire sous l’emprise de l’alcool visait une dame qui avait repoussé ses avances mais les balles sont allées dans tous les sens. Peu de temps après, la foule s’est jeté sur lui et a ravi son arme avant de le lapider, jusqu’à ce que mort s’en suive.… Des incidents similaires se produisent souvent dans les sites des déplacés, poussant la société civile à demander l’application stricte de la mesure provinciale interdisant l’accès de ces sites aux hommes en arme. Radio Okapi
Rwanda Présidentielle : Kagame encore et toujours
Les Rwandais ont rendez-vous avec les urnes ce 15 juillet pour élire leur futur président. Mais, comme le soulignent les observateurs, nul besoin d’être grand clerc pour se douter que l’alternance ne devrait pas être de saison. Désigné chef de l’Etat par le Parlement après la démission, en 2000, de Pasteur Bizimungu, dont il était le vice-président depuis 1994, Paul Kagame est élu pour la première fois au suffrage universel en 2003. Réélu en 2010, puis en 2017, totalisant à chaque fois plus de 90% des voix, il brigue un quatrième mandat. Et il est peu probable qu’il ne rempile pas. Et pour cause, depuis qu’il est au pouvoir, son parti, le Front patriotique rwandais (FPR), réprime toute opposition et voix discordante. Arrestations, intimidations, assassinats empêchent les candidats sérieux de l’opposition de se présenter à la magistrature suprême face à lui. Seuls ceux qui ont les faveurs du pouvoir y sont autorisés. Enjeux Africains
Mali : l’opposition demande la libération des prisonnier politiques après la levée de la suspension de leurs activités
Le gouvernement malien a annoncé mercredi la levée de la suspension des activités des partis politiques décidée par les autorités militaires au Mali le 10 avril dernier. L’opposition demande de faire plus. Les activités à caractère politique des associations peuvent donc reprendre au Mali, trois mois après leur suspension. Selon les autorités maliennes, cette décision de suspension avait été motivée par la sauvegarde de l’ordre public au regard des multiples défis auxquels le pays faisait face tant sur le plan sécuritaire que sur le plan du climat politique et social en vue de l’organisation du dialogue intermalien pour la paix et la réconciliation nationale. Le communiqué du Conseil des ministres qui a levé cette suspension indique que cette mesure dissuasive a pu contenir toutes les menaces de trouble à l’ordre public qui planaient sur cet événement majeur pour la vie de la nation.… Le 31 mars, des responsables de partis d’opposition, regroupés dans une coalition, ont publié une déclaration, appelant la junte à rendre le pouvoir aux civils. Mais ils ont été arrêtés et jetés en prison. BBC
La Libye compte 2,5 millions de migrants sur son sol, selon son ministre de l’Intérieur
Le ministre libyen de l’Intérieur Imad Trabelsi a assuré le 10 juillet 2024 que son pays de 7 millions d’habitants compte sur son sol 2,5 millions de migrants, dont 70 % à 80 % seraient en situation irrégulière. C’est lors d’une conférence de presse le 10 juillet 2024 que le ministre de l’Intérieur du gouvernement d’Union nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibah a évoqué les répercussions de la migration clandestine sur la Libye. Un événement organisé à l’occasion de la préparation d’un Forum international sur la migration en Méditerranée qui aura lieu à Tripoli le 17 juillet. La Libye compte 7 millions de citoyens, et aussi, selon le ministre, 2,5 millions de migrants, dont 70 % à 80 % seraient en situation irrégulière. Imad Trabelsi, le ministre de l’Intérieur libyen, a tiré la sonnette d’alarme en réaffirmant qu’une installation définitive de ces migrants en Libye « est inacceptable ». La Libye peine à trouver des solutions au problème de migration, afin de réguler leur présence sur le territoire, a-t-il déclaré. « Cela relève de notre sécurité nationale », a-t-il mis en garde.… Des milliers de personnes, surtout des Subsahariens, se retrouvent bloquées en Libye. Des milliers d’autres trouvent également la mort tous les ans en traversant la Méditerranée. RFI
Le président algérien Tebboune candidat pour un second mandat
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a annoncé jeudi son intention de briguer un second mandat, dans une vidéo postée sur la page Facebook de la présidence. M. Tebboune, âgé de 78 ans, dont le premier mandat s’achève en décembre, avait été élu en 2019. En mars, il avait annoncé la tenue d’une élection présidentielle anticipée le 7 septembre.… M. Tebboune avait remporté la dernière élection, marquée par une forte abstention, avec 58% des voix. Il avait succédé à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en 2019 sous la pression de l’armée et du Hirak, un mouvement de contestation populaire. Bouteflika est décédé en septembre 2021. VOA/AFP
Deux militants du FNDC opposés à la junte arrêtés en Guinée
En Guinée, suite à l’arrestation musclée de deux activistes, la société civile dénonce des méthodes d’intimidation d’une autre époque. En Guinée, Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah ont été arrêtés et conduits vers une destination inconnue. Leurs avocats parlent d’un enlèvement extrajudiciaire. Foniké Menguè et Mamadou Billo pourraient être détenus dans une caserne militaire sur l’île Kassa, située en face de Conakry. La DW s’est rendue chez Foniké Mengué pour rencontrer sa belle-sœur qui a assisté à son arrestation. Selon Aicha Doukouré, c’est aux environs de 22 heures, mardi soir 9 juillet, qu’un homme est venu donner l’alerte. Puis des hommes cagoulés ont fait irruption dans la concession familiale de Foniké Menguè. Sur place, lui et Mamadou Billo Bah ont été emmenés de force. DW
Centrafrique: l’opposition dénonce des dispositions du nouveau code électoral non-conformes à la Constitution
En République centrafricaine (RCA), l’opposition dénonce des dispositions figurant dans le nouveau code électoral, promulgué par le chef de l’État le 2 juillet 2024, qui seraient contraires à la Constitution adoptée en 2023. En cause, notamment, la notion de « Centrafricain d’origine » pour pouvoir se présenter à différentes élections.… Le président de la Centrafrique, Faustin-Archange Touadera, a promulgué la semaine dernière le nouveau code électoral. Pour ses partisans, ce texte est une simple mise à jour de celui de 2020, pour le rendre conforme à la nouvelle Constitution de 2023. Il reprend ainsi des conditions d’éligibilité plus fermées pour la présidence, ou encore une durée de 7 ans pour tous les mandats nationaux et locaux. Les opposants, pour leur part, dénoncent des dispositions problématiques, et même contraires à cette loi fondamentale qu’ils refusent toujours de reconnaître. Pour l’opposition, la composition de l’Autorité nationale des élections demeure le point de blocage fondamental à une participation aux prochains scrutins. Mais elle relève aussi des incohérences dans le nouveau code électoral et même des divergences avec la Constitution.… Autre problème : la loi prévoit une mise à jour de la liste électorale au moins un an avant chaque scrutin. Or, l’actuelle date de 2020. Et les autorités veulent organiser les élections locales en octobre prochain. RFI
Niger: nouvelle évasion à la prison de Koutoukalé
De fortes mesures de renforcement de la sécurité ont été prises au Niger à la suite de l’évasion de détenus d’une prison, dont des djihadistes. Notamment l’instauration d’un couvre-feu. Dans une déclaration radio diffusée le jeudi 11 juillet, le ministre nigérien de l’Intérieur, de la Sécurité publique et de l’Administration du territoire, le général Mohamed Toumba, a annoncé l’évasion de détenus de la maison d’arrêt de Koutoukalé, où sont incarcérés des jihadistes de différents groupes sévissant en Afrique de l’Ouest. Selon plusieurs sources sécuritaires, les prisonniers ont pris le contrôle du pénitencier de haute sécurité situé à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Niamey avant de s’évader. Cette évasion, survenue le même jour, a immédiatement conduit à une série de mesures de sécurité renforcées. Le ministre Toumba, a ordonné au gouverneur de Tillabéri de « mettre en alerte toutes les unités de recherche et redoubler de vigilance sur l’ensemble du dispositif sécuritaire ». Il a également exigé l’implication des chefs traditionnels et des leaders religieux pour participer activement aux recherches des fugitifs. En outre, il a demandé une sensibilisation des populations locales pour qu’elles dénoncent tout individu suspect.… Depuis le 26 juillet 2023, le Niger est dirigé par un gouvernement militaire qui a renversé le président élu, Mohamed Bazoum, l’accusant de ne pas avoir réussi à sécuriser le pays. APA
Le Togo en transition politique jusqu’à l’an prochain ?
Voilà presque deux mois que le Togo est sans gouvernement : depuis le 21 mai dernier, les ministres gèrent seulement les affaires courantes. Rien d’anormal, estime son porte-parole, Gilbert Bawara. Le ministre de la fonction publique et porte-parole du gouvernement togolais, Gilbert Bawara, a fourni hier (12.07.2024) quelques explications au corps diplomatique accrédité au Togo. Selon lui, le pays est en pleine transition avec le passage de la 4ème à la 5ème République. Il a assuré que le président Faure Gnassingbé pendrait, le moment venu, les disposition nécessaires pour doter le pays d’une nouvelle équipe dirigeante. DW
En Éthiopie, la difficile reconstruction de milliers de femmes victimes de viols au Tigré: «je n’ai plus rien pour vivre»
Pendant deux ans, de nombreuses femmes ont vécu l’horreur des viols collectifs et des mutilations génitales durant la guerre au Tigré, en Éthiopie. Certaines ont été réduites en esclavage sexuel pendant des jours par les troupes érythréennes et éthiopiennes occupantes. Aujourd’hui rejetées par leur famille, elles ont besoin d’une prise en charge médicale physique et psychologique en urgence pour soigner les nombreuses pathologies dont elles souffrent, conséquences des agressions. Mais les moyens manquent pour faire face à ce désastre social tabou. RFI