Centrafrique : 16 morts dans un affrontement entre le CPC et la MINUSCA
Le bilan provisoire de l’affrontement entre les rebelles et les forces onusiennes fait état d’au moins 16 morts dans l’est de la République centrafricaine. Une position des rebelles de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC) a été attaquée, lundi, par les militaires rwandais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) à environ 7km de Sam-Ouandja, une sous-préfecture dans la préfecture de la Haute-Kotto (est), a déclaré le sous-préfet de Sam-Ouandja Malick Adoum, cité par des médias. Le bilan provisoire de cet affrontement fait état de 16 morts dont 15 dans les rangs des rebelles et un rwandais, membre des forces onusiennes, a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole de l’ONU. Sahel-Intelligence
Est du Tchad : l’OIM met en garde contre la détérioration de la situation humanitaire
D’après un communiqué de l’Organisation internationale pour les migrations, les conséquences de la crise au Soudan ont également touché les pays voisins au niveau humanitaire, en particulier le Tchad qui fait déjà face à des flux importants de déplacés. La directrice générale adjointe de l’OIM chargée des opérations, Ugochi Daniels, a averti contre une catastrophe humanitaire dans l’Est du Tchad, au moment où la situation au Soudan, et en particulier au Darfour, ne cesse de se détériorer. La responsable a indiqué que cette situation a impacté les civils. Selon elle, les conséquences de la crise au Soudan peuvent, également, toucher les pays voisins au niveau humanitaire, en particulier le Tchad qui fait déjà face à des flux importants de déplacés »J’ai recueilli la parole d’anciens enseignants, infirmiers et commerçants dont la vie a été bouleversée par les combats. Ils ont dû retourner au Tchad et ont maintenant besoin d’aide pour reconstruire leur vie. J’appelle les dirigeants des Forces armées soudanaises et des Forces de soutien rapide à cesser les hostilités, à rétablir le calme et à entamer un dialogue pour résoudre la crise », a-t-elle assuré. L’OIM estime que 20 %, soit 45 000 des 225 000 personnes déplacées au Tchad sont des Tchadiens et des migrants provenant du Soudan du Sud, d’Éthiopie, du Nigéria, de l’Ouganda, du Niger, de Norvège et d’Ouganda. Adiac-Congo
Des migrants subsahariens abandonnés dans le désert tunisien
Des centaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne auraient été renvoyés de force dans les zones désertiques à la frontière avec l’Algérie et la Libye. La répression contre les personnes en situation irrégulière vient de franchir un nouveau cap, en Tunisie. Des centaines de migrants originaires d’Afrique subsaharienne auraient été renvoyés de force dans les zones désertiques à la frontière avec l’Algérie et la Libye, suite aux récents affrontements dans la ville de Sfax. Difficile de faire plus inhospitalier que les régions tunisiennes frontalières avec l’Algérie ou la Libye : le désert s’y étend à perte de vue, les températures dépassent les 40°C à cette période de l’année. Les ONG et les visiteurs ne s’aventurent pas dans cette zone militarisée. C’est pourtant là que les autorités tunisiennes ont déporté près de 800 personnes originaires d’Afrique subsaharienne, sans papiers ou détentrices de visas périmés. DW
Trois bateaux de migrants partis du Sénégal toujours introuvables au large des Canaries
Trois embarcations parties il y a deux semaines de Kafountine, ville côtière du sud du Sénégal, avec à leur bord plus de 300 migrants en direction de l’archipel espagnol des Canaries restent toujours introuvables. « L’avion a ratissé la zone et n’a rien trouvé » mardi, a précisé le service espagnol de sauvetage en mer. « Chaque minute compte pour retrouver vivantes les plus de 300 personnes à bord de pirogues sénégalaises (…). Il faut plus de moyens de recherche et une meilleure collaboration entre la Mauritanie, l’Espagne et le Maroc », a insisté mardi 11 juillet sur Twitter la fondatrice de Caminando Fronteras, Helena Maleno. Trois bateaux de migrants, déclarés disparus par l’ONG au large des Canaries, restent toujours introuvables, les sauveteurs espagnols n’ayant pas localisé, mardi, d’embarcations dans la zone. Le service espagnol de sauvetage en mer, qui avait porté assistance lundi à des migrants à la dérive au large des Canaries, a sollicité l’aide des bateaux naviguant dans la zone et a envoyé l’un de ses avions survoler cette partie de l’océan Atlantique, a indiqué à l’AFP une porte-parole. « L’avion a ratissé la zone et n’a rien trouvé », a-t-elle ajouté, sans être en mesure d’indiquer si les recherches allaient se poursuivre mercredi. France24
Mauritanie : L’Alliance Sahel engagée à renforcer le dialogue régional
Les membres de l’Alliance Sahel se sont réunis lundi à Nouakchott et ont exprimé leur volonté de renforcer l’efficacité de l’Alliance en tant que plateforme de coordination et de dialogue dans la région du Sahel. Dans un communiqué publié à l’issue de la quatrième Assemblée générale de l’Alliance, ils ont également plaidé en faveur de la promotion de l’intégration et de la solidarité régionales afin de relever les défis auxquels est confronté le Sahel. Les membres de l’Alliance ont également recommandé de renforcer leur coordination pour répondre aux besoins urgents des populations sahéliennes, en se basant sur des engagements mutuels clairement définis. Selon le document, l’action de l’Alliance se concentre sur trois priorités stratégiques : la création d’opportunités par le biais de l’emploi, de l’éducation et du développement des compétences, la résilience face aux chocs et le développement des territoires, ainsi que l’accès aux services de base. Sahel-Intelligence
« Le G5 a besoin du Mali et le Mali a besoin du G5 »
Le politologue Ahmedou Ould Abdallah, président du centre de recherche 4S à Nouakchott, explique pourquoi la Mauritanie appelle le Mali à revenir au sein du G5 Sahel. Interview. A l’occasion de l’Assemblée générale de l’Alliance Sahel, lundi [10.07.23], à Nouakchott, le président mauritanien a de nouveau appelé le Mali à rejoindre le G5 Sahel. Les autorités de transition malienne ont décidé de se retirer, en mai 2022, de cette structure sous-régionale de lutte contre le terrorisme. Et ont retiré un mois plus tard leurs soldats de la brigade d’intervention du G5. Le politologue Ahmedou Ould Abdallah, président du centre de recherche 4S à Nouakchott, et lui-même ancien chef de la diplomatie mauritanienne, estime qu’en effet, le Mali doit dépasser les tensions actuelles et reconnaître qu’il a besoin, sur le long terme, de coopérer avec les autres Etats sahéliens, tout comme ses voisins aussi ont besoin du Mali. DW
Mali: l’animateur radio Ras Bath gagne en justice, mais reste en prison
Incarcéré depuis près de quatre mois, Ras Bath a été relaxé ce mardi 11 juillet par le tribunal de la Commune IV de Bamako. Il est innocenté, mais pas de tous les chefs d’accusations qui pèsent contre lui. Ce matin, la justice l’a déclaré non coupable des faits de « simulation d’infraction ». Mais l’animateur radio et militant associatif est toujours poursuivi pour « association de malfaiteurs », « atteinte au crédit de l’État » et « crime à caractère raciste et religieux ». Ces chefs d’accusation sont liés aux mêmes propos sur l’« assassinat », lors de sa détention, de l’ancien Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga, mais font l’objet d’une procédure distincte. Pour cette seconde procédure, l’instruction est toujours en cours, aucune date n’a été fixée pour le procès. Raison pour laquelle Ras Bath, sous mandat de dépôt, dormira à nouveau en prison ce soir. Une source proche du parquet du tribunal de la Commune IV de Bamako précise par ailleurs que le parquet a fait appel de la décision rendue ce matin. RFI
RDC : la Céni refuse un nouvel audit du fichier électoral demandé par une partie de l’opposition
[Vidéo] Il n’y aura pas de nouvel audit du fichier électoral en République Démocratique du Congo. Ainsi en a finalement décidé la Céni, la Commission électorale nationale indépendante qui souhaite que les élections générales aient lieu en décembre comme prévu. L’opposition, elle, ne décolère pas. France24
Rutshuru: le M23 occupe Bukombo centre depuis mardi
Les rebelles du M23, soutenus par des soldats rwandais, occupent depuis mardi 11 juillet, la localité de Bukombo-centre, chef-lieu du groupement portant le même nom, territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Ces combattants assiègent cette contrée à l’issue des combats qui les ont opposés aux groupes armés locaux dans la région de Bwito, précisément à Bukombo. Des sources dans la région affirment qu’une grande partie de la population s’est réfugiée vers Nyanzale, Katsiru et Mashango. Les mêmes sources rapportent que les rebelles du M23 venus des 4 coins pour attaquer les groupes armés locaux à Bukombo. Un groupe serait venu de Mulimbi, en passant par Kashavu, un autre venu de Shonyi et Kavumu, tandis que d’autres sont venus de Bishusha et Kizimba pour attaquer Bukombo centre, ont affirmé ces sources. A cause des affrontements qui s’en sont suivis, une partie de la population a pris la direction de Mwesso et une autre vers Katsiru pour se mettre à l’abri. D’après un notable de la région, la population avait déjà alerté les autorités sur le renforcement des positions des rebelles dans cette région, « ce qui laissait présager une attaque ». Radio Okapi
L’Angola et la RDC rénovent une ligne de train pour exporter des matières premières
L’Angola et la République démocratique du Congo (RDC) ont décidé de rénover une ligne de chemin de fer reliant les régions minières congolaises à l’Océan Atlantique dans l’espoir de relancer les exportations de minerais et leurs économies. Plus tôt cette semaine, Luanda et Kinshasa ont accordé à un groupe d’investisseurs une concession de 30 ans pour exploiter la ligne reliant le port angolais de Lobito à Kolwezi, au cœur de la région productrice de minerais, et notamment de cuivre, en RDC. En partie financé par les Etats-Unis, ce projet d’un coût de 555 millions de dollars devrait permettre de développer l’exportation entre autres de minerai de cuivre, le commerce régional et de resserrer les liens de l’Angola avec les pays occidentaux. S’étendant sur environ 1.700 km, cette ligne de chemin de fer a été construite il y a 100 ans par des investisseurs britanniques. Mais la partie angolaise de la ligne a été fermée au plus fort de la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1975 et 2002, et ensuite laissée à l’abandon. VOA/AFP
Sénégal : l’opposant Birame Souleye Diop inculpé pour offense à Macky Sall
L’opposant sénégalais Birame Souleye Diop a été inculpé mardi pour offense au président Macky Sall. Président du groupe parlementaire de la coalition de l’opposition Yewwi Askan Wi et cadre du Pastef, le parti d’Ousmane Sonko, Birame Souleye Diop a été placé sous mandat de dépôt. Il est inculpé pour actes de nature à compromettre la paix publique et offense au chef de l’état. Au lendemain de l’annonce du président Macky Sall de ne pas briguer un troisième mandat le 3 juillet dernier, Mr Diop a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a mis en garde contre un possible revirement du chef de l’état. Il s’était notamment adressé aux proches du chef de l’état dans le parti présidentiel, les avertissant de ne pas manger chez lui par crainte d’être empoisonné et que le président Macky Sall n’est alors plus d’autres choix que de se présenter pour pallier l’absence de candidats. Les prévenant contre « une Ouattara ». Pour rappel, le président ivoirien Alassane Ouattara avait choisi Amadou Gon Coulibaly pour lui succéder mais la mort à 61 ans de ce dernier, des suites de problèmes cardiaques, avait poussé M. Ouattara à se représenter à la présidentielle de 2020 alors qu’il avait annoncé ne pas vouloir briguer de troisième mandat. AfricaNews
Dénoncer la corruption peut être dangereux
Des conventions régionales et internationales existent. Des textes ont été signés. Des lois adoptées … et pourtant la corruption perdure avec la même intensité sur le continent africain. Parallèlement, la répression contre ceux qui luttent contre ce fléau – qu’ils soient journalistes, lanceurs d’alerte, militants de la société civile – s’est sensiblement accrue et leur rend la vie difficile, voire impossible quand ils ne sont pas tout simplement liquidés. Cette semaine, Amnesty International a publié un rapport sur le thème « La lutte contre la corruption en péril », le premier du genre. Il couvre 19 pays de l’Afrique de l’ouest et du centre et s’intéresse à 31 cas de répression qui ont eu lieu dans ces Etats depuis 2018 – année que l’Union africaine avait justement baptisée « Année africaine de lutte contre la corruption ». Année aussi, du 15ème anniveraire de la signature de la convention de l’UA sur la prévention et la lutte contre la corruption. DW
Le président iranien débute sa tournée africaine par le Kenya
Le président iranien Ebrahim Raïssi a été reçu ce mercredi matin par le président kényan William Ruto. Cette visite au Kenya s’inscrit dans une tournée africaine de trois jours. Téhéran tente de rompre son isolement diplomatique en trouvant de nouveaux partenaires politiques, sécuritaires et économiques pour contourner les sanctions américaines. Selon le chef de la diplomatie Iranienne , des documents seront signés lors de cette visite, pour officialiser la coopération entre l’Iran et le Kenya dans divers domaines. Le Kenya est la première étape de la tournée africaine de M. Raïssi, qui se rendra également en Ouganda et au Zimbabwe pour poser les bases d’une coopération politique et commerciale avec les trois Etats africains. AfricaNews/IRNA
Clap de fin pour les rencontres de la Fondation de l’innovation pour la démocratie en Afrique
La première activité publique de la toute jeune Fondation de l’innovation pour la démocratie a eu lieu de dimanche 9 à mardi 11 juillet à Grand-Bassam. Pendant trois jours, la fondation née après le sommet Afrique-France de Montpellier en 2021 a réuni universitaires, acteurs institutionnels et société civile, pour dresser un diagnostic commun des situations de la démocratie en Afrique. Alors que certains ont critiqué l’emprise de la France et des anciens colonisateurs, le président de la fondation a souhaité faire gagner « l’intelligence collective des Africains ». RFI