Nigeria: 12 membres de forces de sécurité tués dans l’Etat de Kaduna
Douze membres de forces de sécurité ont été tués dans une embuscade par des hommes armés non identifiés, dans l’Etat de Kaduna (nord-ouest du Nigeria). « Sept membres du Corps de sécurité et de défense civile du Nigeria (NSCDC) ont été pris en embuscade et tués, ainsi que cinq membres d’une autre agence de sécurité et d’un service de sécurité local », a déclaré, mardi dans un communiqué, Olusola Odumosu, porte-parole du NSCDC, une organisation paramilitaire créée en 2003 et qui seconde l’armée. L’embuscade s’est produite lundi autour d’un site minier dans la région de Birnin Gwari. M. Odumosu n’a pas donné de précisions sur les cinq victimes étrangères au NSDC, mais des responsables locaux les ont identifiées comme étant des membres de groupes d’autodéfense œuvrant auprès du personnel militaire et paramilitaire. Birnin Gwari est le théâtre des activités de bandes criminelles, du groupe jihadiste Ansaru affilié à Al-Qaïda, et de l’Etat islamique en Afrique de l’ouest (Iswap), une branche dissidente de Boko Haram. Sahel-Intelligence
Dans le nord du Nigeria, critiquer les politiques sur les réseaux sociaux peut conduire en prison
Un air de musique pop s’élève de la petite cour dissimulée au fond d’une ruelle de Gwale, un quartier populaire de la grande ville musulmane de Kano, dans le nord du Nigeria. Il est encore tôt en ce matin de décembre 2022, mais Mubarak Muhammad et ses deux frères sont déjà penchés sur leur table de mixage. La production musicale est une des nombreuses activités du jeune homme de 25 ans, hyperactif sur Internet. « Je suis aussi comédien, réalisateur de vidéos et créateur de contenu humoristique », énumère-t-il. Sa chambre et la courette attenante servent de décor aux sketches que le jeune homme poste régulièrement sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme Unique Pikin. Avec son regard doux sous son chapeau traditionnel haoussa, difficile d’imaginer que ses blagues l’ont récemment conduit en prison. Le Monde
Soudan du Sud: 14 personnes tuées dont 3 travailleurs humanitaires
Trois travailleurs humanitaires et 11 civils ont été tués début janvier lors d’attaques par des hommes armés dans le Soudan du Sud, ont annoncé mercredi le bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) et les autorités locales. « Lors des premiers jours de l’année, trois travailleurs humanitaires sud-soudanais qui contribuaient à aider d’autres personnes ont payé le prix le plus fort, de leur vie », a déclaré Peter Van der Auweraert, le chef de mission de l’OCHA dans le pays africain. Deux d’entre eux ont été victimes d’une attaque d’hommes armés, qui a fait d’autres morts, le 2 janvier dans un village de la zone administrative d’Abyei, riche en pétrole, a souligné l’OCHA. Sahel-Intelligence
RDC: recrudescence des attaques en Ituri, alors que les FARDC sont sur le front du M23
En Ituri, une vingtaine de personnes ont été tuées dans plusieurs villages dans des attaques attribuées aux miliciens de la Codeco. Ces évènements ont davantage accentué les critiques contre l’état de siège en vigueur dans cette province depuis mai 2022. Les acteurs de la société civile et d’autres leaders communautaires et politiques décrient la gestion de la crise sécuritaire et appellent à la fin de l’état de siège. Attaques contre des voyageurs, enlèvements contre rançon, affrontements entre miliciens et violences dans et autour des zones minières, la crise sécuritaire s’est aggravée dans plusieurs territoires de la province ces derniers mois. A Djugu, le mouvement Zaïre s’est même transformé en un groupe armé organisé, notent des experts de l’ONU sur la RDC. L’URDPC, une faction de la Codeco, s’est également davantage renforcée, toujours à Djugu et a étendu ses actions dans d’autres territoires comme Mahagi et Irumu. C’est dans ce contexte que certains acteurs de la société civile se demandent pourquoi l’action militaire n’arrive pas à endiguer la crise. Le gouverneur militaire a tenté de donner quelques réponses au cours d’une conférence de presse organisée au début de cette année à Bunia. RFI
Au Bénin, l’opposition entre à l’Assemblée nationale mais conteste les résultats
Sous un hangar de la cour où siège la Commission électorale nationale autonome (CENA), des dizaines de sacs sont entassées les uns sur les autres. A l’intérieur se trouvent les bulletins de vote, les tampons, les registres et les flacons d’encre indélébile ayant servi aux élections législatives organisées dimanche. Sous escorte militaire, l’ensemble du matériel électoral a été acheminé à travers le Bénin jusqu’à Cotonou, la capitale économique. Dans une pièce de la CENA située à côté du préau où sont entreposés les sacs volumineux, Sacca Lafia, président du conseil électoral, a égrainé les résultats du scrutin mercredi 11 janvier. Après quatre ans d’absence, l’opposition fait son retour à l’Assemblée nationale. Avec 24,2 % des voix, Les Démocrates (LD) raflent 28 sièges, autant que le Bloc républicain (29,17 % des suffrages), mais quasiment deux fois moins que l’Union progressiste-Renouveau (53 sièges ; 37,5 %). Ces deux dernières formations, proches de la mouvance présidentielle, confirment la mainmise du président Patrice Talon sur l’échiquier politique depuis sa première élection en avril 2016. Mais, avec un taux de participation de 38,6 %, le scrutin n’a pas mobilisé les Béninois. Le Monde
Mali : 14 soldats tués et 31 terroristes neutralisés dans le centre du pays (nouveau bilan)
Au moins quatorze soldats maliens ont été tués et onze autres blessés, ainsi que trente-et-un terroristes ont été éliminés lors de combats qui se sont déroulés mardi dans le centre du pays, selon un nouveau bilan de l’armée. Un précédent bilan faisait état de 3 soldats maliens tués et de sept terroristes neutralisés lors de ces combats qui ont eu lieu entre Mopti et Ségou après plusieurs attaques menées contre l’armée avec des bombes artisanales. « Les Forces Armées Maliennes (FAMa) ont vigoureusement réagi à deux attaques complexes aux multiples Engins Explosifs Improvisés (EEI), le mardi 10 janvier 2023, entre Dia et Diafarabé en un premier temps, et entre Koumara et Macina en un deuxième temps », a indiqué l’armée dans un communiqué. Sahel-Intelligence
Mali: les partis d’opposition rejettent le projet de nouvelle Constitution avec des stratégies différentes
Au Mali, le ministère malien de l’Administration territoriale invite ce 12 janvier 2023 les partis politiques à une réunion sur le projet en cours de nouvelle Constitution. Les partis d’opposition aux actuelles autorités de transition rejettent tous catégoriquement ce projet, mais avec des stratégies différentes. Au Mali, le ministère malien de l’Administration territoriale invite ce jeudi matin les partis politiques à une réunion sur le projet en cours de nouvelle Constitution. Un avant-projet a été remis il y a trois mois (11 octobre) au président de la Transition, le colonel Assimi Goïta. Ce texte réaffirme notamment l’unité de l’État malien, son caractère laïque, il prévoit aussi la création d’un Haut Conseil de la Nation – l’équivalent d’un Sénat – et renforce le rôle du président. Une fois le texte définitivement bouclé par une commission de finalisation créée par décret le mois dernier (19 décembre), un référendum sera organisé pour proposer aux Maliens d’accepter ou de rejeter la nouvelle loi fondamentale, théoriquement en mars prochain. RFI
En Afrique de l’Ouest, des journalistes d’investigation sous pression
Après la libération provisoire accordée mardi 10 janvier au journaliste d’investigation sénégalais Pape Alé Niang, toute la profession reprend son souffle. Accusé d’avoir publié des informations « sensibles », qui circulaient pourtant de manière publique, le directeur du site d’information Dakar Matin a été détenu près de deux mois. Sa santé s’était dangereusement altérée à la suite de sa grève de la faim. Cette interpellation, rendue possible par l’existence du délit de presse au Sénégal, met en lumière les dangers encourus par les reporters indociles face aux pouvoirs sur le continent. En Afrique francophone, le journalisme d’investigation demeure un choix périlleux pour ceux qui s’y frottent. Et ce malgré la libéralisation de la presse survenue il y a trente ans. A Lomé, Ferdinand Ayité s’impose une discipline de fer. « Je ne fréquente pas les lieux de distraction, je limite mes relations », confie posément ce journaliste d’investigation togolais. En filigrane, pointe la peur d’un empoisonnement. Une vigilance à la hauteur de ses inimitiés, nombreuses dans les cercles politiques et économiques. Car dans un pays verrouillé par un demi-siècle de pouvoir dynastique incarné par la famille Gnassingbé, ses enquêtes dérangent. Le Monde
Les actions du Groupe Wagner en Afrique critiquées à l’Onu
C’est lors d’une séance qui devait se pencher sur » les moyens de remédier au terrorisme et aux changements anticonstitutionnels de gouvernement qui accablent le Sahel » que les actions du groupe paramilitaire Wagner ont été évoquées. Les Etats-Unis, la France ou encore le Royaume-Uni, sont montés au créneau. Ils reprochent au groupe paramilitaire de priver les pays dans lesquels il intervient de leurs ressources et de mettre en danger les forces de maintien de la paix de l’Onu. Ces pays estiment que le modèle proposé par le groupe de mercenaires a démontré son inefficacité pour lutter contre le terrorisme. Selon eux, Wagner s’est déjà rendu coupable de nombreuses violations des droits de l’homme comme lors des violences à Moura au Mali ayant fait plusieurs victimes civiles. Pour la délégation britannique, aucun doute « ce groupe (Wagner) fait partie du problème et non de la solution ». Selon les occidentaux, la sécurité au Sahel est un enjeu majeur pour la région, auquel on ne peut pas répondre par des solutions « brutales, crapuleuses, ou partielles”. DW
La Chine soutient une meilleure représentation de l’Afrique à l’ONU
Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a assisté à l’inauguration du siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, financé par Pékin, à Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie. Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang a dit mercredi que l’Afrique devrait être mieux représentée au Conseil de sécurité de l’ONU et dans d’autres organisations internationales, après avoir rencontré le président de la Commission de l’Union africaine. « Nous devrions renforcer la représentation et la voix des pays en développement, notamment ceux d’Afrique, au sein du Conseil de sécurité des Nations unies et d’autres organisations internationales », a déclaré le ministre lors de l’inauguration du siège du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies, financé par Pékin, à Addis Abeba, la capitale de l’Ethiopie. … Le ministre chinois effectue un déplacement d’une semaine en Afrique, qui doit également le mener au Gabon, en Angola, au Bénin et en Egypte. En Ethiopie, il avait rencontré mardi le Premier ministre local Abiy Ahmed. Il s’exprimait à la veille de l’arrivée de ses homologues français et allemands à Addis Abeba dans une mission de soutien à l’accord de paix signé l’année dernière pour mettre fin à une guerre de deux ans. VOA
Les ministres des affaires étrangères française et allemande en Éthiopie pour soutenir la paix
Les cheffes de la diplomatie française et allemande ont entamé jeudi une visite à Addis Abeba pour soutenir le processus de paix au Tigré, plus de deux mois après l’accord qui a mis fin au conflit dans cette région du nord de l’Éthiopie. Les ministres des affaires étrangères française et allemande sont à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, jeudi 12 janvier, pour soutenir le processus de paix, suite à la signature d’un accord entre le pouvoir central et les rebelles du Tigré, début novembre. Au cours de cette visite de deux jours, qui survient juste après que les rebelles du Tigré ont commencé à rendre leurs armes lourdes, Catherine Colonna et Annalena Baerbock doivent rencontrer notamment le Premier ministre éthiopien, les ministres des Affaires étrangères et de la Justice ainsi que des représentants de l’Union Africaine et des défenseurs des droits de l’Homme. France24
Démantèlement d’une cellule de l’Etat islamique au Maroc et en Espagne
Une cellule affiliée à l’organisation Etat islamique (EI), composée de trois suspects, a été démantelée en Espagne et au Maroc lors d’une opération sécuritaire conjointe, a indiqué mercredi la police marocaine. Un des « éléments extrémistes » a été interpellé par les forces spéciales de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire (DGST) à Chtouka Aït Baha, région rurale dans le sud du Maroc, a précisé le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) dans un communiqué. L’homme a été placé en garde à vue. Simultanément, deux autres membres de la même cellule ont été arrêtés par les autorités espagnoles à Almeria, en Andalousie (sud de l’Espagne), ajoute le communiqué. A Madrid, une source policière a confirmé les informations de la police marocaine, sans vouloir donner de détails. RTBF
Visite au Burkina d’Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Cédéao
Le chef de l’Etat bissau-guinéen Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao), est venu mercredi à Ouagadougou apporter son « soutien » au Burkina Faso face à la violence jihadiste, a annoncé la présidence burkinabè. M. Embalo s’est entretenu avec le capitaine Ibrahim Traoré, président de transition qui a pris le pouvoir le 30 septembre 2022 par un coup d’Etat, le deuxième en huit mois au Burkina. A l’issue de la rencontre, « le président en exercice de la Cédéao, qui a été rassuré de la bonne conduite de la transition, a réaffirmé la disponibilité de l’organisation ouest-africaine à soutenir et à accompagner le Burkina Faso dans la lutte engagée contre le terrorisme », indique un communiqué de la présidence burkinabè. M. Embalo « a souligné la nécessité de poursuivre les échanges avec les chefs d’Etat de la Cédéao, et aussi avec les différents partenaires, pour apporter du soutien dans les meilleurs délais à notre pays qui fait face à des défis sécuritaire et humanitaire », ajoute le texte. VOA
Somalie: l’État du Puntland se détache du gouvernement de Mogadiscio
Le Puntland, région autonome du nord de la Somalie, revendique son indépendance. Les autorités ont publié un communiqué lundi 9 janvier dans lequel elles déclarent « agir désormais en tant que gouvernement indépendant » et ceen attendant qu’une Constitution fédérale pour la Somalie soit rédigée et ratifiée par référendum. Depuis l’élection d’Hassan Cheikh Mahamoud à la tête de l’Etat fédéral de Somalie en mai 2022, les tensions avec le président du Puntland, Said Abdullahi Dani candidat lors de cette course, montent. Les deux dirigeants ne seraient pas d’accord sur les questions concernant la répartition des pouvoirs politiques, judiciaires et sécuritaires, l’exploitation des ports, celle des ressources pétrolières et gazières ainsi que sur le droit de nouer des partenariats avec l’étranger. Selon leur entourage, les récentes rencontres entre les deux chefs d’Etat ne se sont pas bien passées. AfricaNews