Le Soudan envisage de remettre à la Cour pénale internationale (CPI) Omar el-Béchir. L’ancien président soudanais est recherché depuis 2009 pour «crimes de guerre» et «génocide» pendant la guerre au Darfour. La nouvelle est tombée mardi à l’issue de pourparlers entre le Conseil souverain, nouvelle autorité de transition au pouvoir à Khartoum depuis le printemps, et les anciens groupes rebelles à Juba, la capitale du Soudan-du-Sud. «Ceux qui ont été accusés par la CPI doivent y aller», a affirmé Mohamed al-Taayichi, membre du Conseil souverain et négociateur, dans un communiqué. «Nous avons accepté que toutes les personnes poursuivies comparaissent devant le CPI. Je le dis très clairement», a ajouté, selon la BBC, Mohammed Hassan Eltaish, le porte-parole du gouvernement. Le texte ne mentionne cependant pas précisément le nom de l’ancien président et laisse beaucoup de questions en suspens. Le Figaro
Le Conseil de sécurité des Nations Unies a rappelé que la lutte contre le terrorisme et la résolution des conflits en Afrique de l’Ouest, notamment dans les pays des régions du Sahel et du bassin du Lac Tchad, s’inscrit dans une « démarche globale » mais repose sur une « appropriation nationale » des Etats de la région. Dans une déclaration présidentielle publiée mardi, les 15 membres du Conseil ont insisté sur le fait que la sécurité et la stabilité au Mali sont inextricablement liées à celles du Sahel et de l’Afrique de l’Ouest, ainsi qu’à la situation en Libye et en Afrique du Nord.« Pour être responsable et crédible, la médiation assurée par l’UNOWAS (Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel) exige, entre autres, une appropriation nationale, le consentement des parties au différend ou au conflit visé et le respect de la souveraineté nationale », ont-ils précisé. Le Conseil de sécurité s’est dit profondément préoccupé par la « détérioration constante » des conditions de sécurité et de la situation humanitaire dans les pays du Sahel et du bassin du lac Tchad, ainsi que par les problèmes de sécurité en Afrique de l’Ouest. ONU Info
Les programmes apportant un soutien vital aux enfants libérés de plusieurs groupes armés du Soudan du Sud pourraient être contraints de se terminer prématurément si les fonds nécessaires ne sont pas fournis, avertit l’Unicef à l’occasion de la journée internationale des enfants soldats. L’agence onusienne indique par ailleurs que plus de 170.000 violations graves contre les enfants ont été enregistrées lors de conflits, au cours de la dernière décennie. Pas moins de 900 enfants sont déjà enregistrés dans le programme de réintégration d’enfants soldats au Soudan du Sud. Celui-ci, d’une durée de trois ans, prévoit un soutien psychosocial, des services d’éducation, l’accompagnement par un travailleur social dédié et d’autres soins pour aider les enfants à reconstruire leur vie. Son coût s’élève à environ 1800 euros par enfant. L’Unicef, qui prévoit d’aider quelque 2100 enfants en 2020, estime avoir besoin de 3,9 millions d’euros afin de couvrir les nouvelles libérations ainsi que l’inscription aux programmes de réintégration et la poursuite de ces derniers pour les enfants récemment libérés. Depuis 2015, ce plan a permis d’aider 3677 jeunes qui étaient utilisés par les forces armées au Soudan du Sud. Belga
Plus de cent personnes ont été enlevées par des séparatistes armés dans les régions anglophones du Cameroun avant les élections législatives et municipales dimanche, a assuré mercredi Human Rights Watch (HRW) tout en accusant les militaires de « nouveaux abus ». Des groupes indépendantistes avaient interdit aux populations des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, où se concentre la minorité anglophone du Cameroun, de participer et multiplié récemment leurs attaques, mais dimanche, jour du scrutin, un seul incident -des échanges de tirs à proximité d’un bureau de vote- avait été rapporté. « Des séparatistes armés (…) ont enlevé plus d’une centaine de personnes, incendié des biens et menacé des électeurs dans la période précédant les élections », a affirmé mercredi dans un rapport l’organisation internationale HRW. « Les forces de sécurité de l’État n’ont pas suffisamment protégé les civils des menaces posées par les séparatistes, mais ont plutôt commis de nouveaux abus à leur encontre au cours de la même période », ajoute l’ONG. AFP
Au Togo, l’élection présidentielle aura lieu le 22 février. Et les sept candidats sont depuis jeudi 6 février en campagne. Et des incidents sont à déplorer autour des meetings de Jean-Pierre Fabre. Le candidat de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean-Pierre Fabre, et son entourage affirment que trois meetings prévus dans des communes du Nord, Cinkassé, Tandjouaré et Gando ont été interdits par le préfet et le maire. Des militants d’UNIR, le parti au pouvoir, sont également venus perturber hier un autre meeting prévu à Bassar dans le centre. Cette situation s’est à nouveau répétée ce mardi matin à Sotouboua, comme l’explique Eric Dupuy, le conseiller spécial de Jean-Pierre Fabre : « Il était prévu qu’on ait un meeting à 9 heures. Toute la place était à nouveau occupée par les militants UNIR, qui nous empêchaient de faire le meeting. Aujourd’hui, nous avons la certitude que tout cela est organisé par la direction même de l’UNIR, puisqu’ici à Sotouboua, c’est la ville du ministre de l’Administration territoriale. Ce qui s’est passé n’aurait jamais pu se passer sans que lui-même n’ait donné son accord ». RFI
L’opposition politique burkinabè, à travers son traditionnel point de presse tenu le 11 février 2020 à Ouagadougou, a fait le procès de la gestion du pouvoir par le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP). Une gestion qu’elle juge calamiteuse, surtout dans le registre sécuritaire. Cette situation nationale préoccupante dénoncée par le CFOP, tire ses racines, selon lui, de ce constat : 2 300 écoles fermées, 325 000 élèves qui ne partent plus à l’école avec, à la clé, 10 000 enseignants qui se retrouvent en chômage technique. « A l’analyse, le gouvernement n’a plus le contrôle de la situation », déclare le CFOP dans sa déclaration liminaire lue par Yumanli Lompo, président du PNDS. Et d’enfoncer le clou : « Le régime de Roch Kaboré a failli. Le reconnaître, ce n’est pas une honte. Au contraire, ce serait le début d’une recherche de solutions véritables pour sauver ce pays que nous aimons tous ». Le Pays
Amnesty international a dénoncé, mardi 11 février, dans un communiqué une campagne de « répression » des autorités marocaines contre des voix critiques, avec une « vague d’arrestations et des poursuites arbitraires ». L’organisation non gouvernementale (ONG) de défense des droits humains a répertorié depuis novembre 2019 au moins dix personnes arrêtées et condamnées à des « peines sévères » pour avoir critiqué sur les réseaux sociaux le roi Mohammed VI, des institutions de l’Etat ou des fonctionnaires. Quatre d’entre elles ont été condamnées pour « offense au roi », la monarchie étant considérée comme « l’une des trois « lignes rouges » de la liberté d’expression au Maroc », rappelle Amnesty. Selon la Constitution du royaume, la personne du monarque est « inviolable ». L’ONG rappelle ainsi les cas des youtubeurs « Moul Hanout » et « Moul Kaskita » condamnés à trois et quatre ans de prison pour avoir critiqué le roi ou des institutions de l’Etat. Le Monde avec AFP
La justice portugaise a ordonné le gel des comptes bancaires détenus au Portugal par la milliardaire angolaise Isabel dos Santos, fille de l’ex-président José Eduardo dos Santos, accusée de détournements de fonds publics aux ramifications internationales, a-t-on appris mardi à Lisbonne. « Le ministère public a ordonné le gel des comptes bancaires dans le cadre de la demande de coopération judiciaire internationale adressée par les autorités angolaises », a indiqué à l’AFP un porte-parole du parquet portugais. Le parquet angolais accuse Isabel dos Santos, dirigeante milliardaire d’une kyrielle de sociétés, de fraude, détournement de fonds et blanchiment d’argent lorsqu’elle était à la tête du géant pétrolier Sonangol, sous la présidence de son père (1979-2017). Après le gel de ses avoirs dans son pays, le procureur général de la République angolaise, Helder Pitta Gros, s’était rendu fin janvier à Lisbonne pour solliciter l’aide du ministère public portugais. La justice angolaise avait mis la pression sur Lisbonne en précisant qu’elle soupçonnait la milliardaire angolaise d’avoir investi au Portugal des fonds détournés illégalement. AFP
Le chef de l’Etat, Macky Sall, est en train de s’entretenir avec le Premier ministre canadien, arrivé à Dakar mardi soir pour une visite de trois jours au Sénégal. L’entretien, qui se tient au Palais de la République où est arrivé M. Trudeau en milieu de journée, sera élargi aux délégations des deux pays. Les deux dirigeants animeront ensuite un point de presse suivi d’un déjeuner. Justin Trudeau, arrivé à Dakar mardi, a été accueilli par le ministre d’État, secrétaire général de la présidence de la République, Mahammed Boune Abdallah Dionne, à l’aéroport Blaise Diagne. M. Trudeau effectue une visite officielle au Sénégal pour « consolider les relations de coopération multiformes » entre Dakar et Ottawa. Cette visite d’une durée de trois jours intervient dans un « contexte particulier », 2020 étant déclarée « année du Canada au Sénégal », selon le Bulletin d’information gouvernementale (BIG, officiel). Les deux pays entretiennent, depuis 1962, « d’étroites relations fondées notamment sur les valeurs communes de respect des libertés et de l’Etat de droit ainsi qu’une appartenance à la francophonie ». APS
Le ressortissant chinois placé en quarantaine il y a quelques jours n’est pas atteint par le coronavirus, annoncé la ministre de la Santé Claudine Lougué mardi 11 février. Mais les autorités burkinabè surveillent de près la situation sanitaire et redoublent de vigilance. Soulagement au Burkina Faso. Au mardi 11 février, alors que la Chine annonce mercredi matin que plus de 1 100 personnes ont succombé au coronavirus, le pays d’Afrique de l’Ouest reste encore épargné du moindre cas. L’inquiétude était montée la semaine dernière, quand des rumeurs évoquaient un cas, celui d’un Chinois placé en quarantaine dans un centre de santé. Léonie Claudine Lougué a rassuré son pays lors d’une conférence de presse à laquelle des diplomates chinois et des représentants de l’OMS participaient. « Le patient est quotidiennement suivi par une équipe médicale et il est en très bon état de santé. Les investigations des laboratoires, menées par des experts venus de l’Institut-Pasteur de Dakar, sont négatives pour le nouveau coronavirus », a déclaré la professeure et ministre de la Santé. RFI
A lui seul, le criquet pèlerin, grosse sauterelle d’environ 2 grammes, est un animal bien inoffensif. Mais ce sont des centaines de milliards d’insectes qui envahissent actuellement la Corne de l’Afrique, regroupés en gigantesques essaims qui dévorent toute la végétation sur leur passage. Ainsi, au Kenya, des nuées allant jusqu’à 60 kilomètres de long sur 40 kilomètres de large ont été observées : elles peuvent « manger l’équivalent de la nourriture consommée par 80 millions de personnes en un seul jour », a alerté l’Organisation des Nations unies (ONU) pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, dans une note publiée le 29 janvier. Dans la région, les pluies exceptionnelles des derniers mois, offrant de la nourriture en abondance, ont créé des conditions idéales pour la reproduction des insectes. Résultat : une telle invasion de criquets pèlerins, « nuisible migrateur le plus dangereux au monde », selon la FAO, n’avait pas été observée dans la Corne de l’Afrique depuis vingt-cinq ans. Au Kenya, où leur venue est moins fréquente qu’en Ethiopie ou en Somalie, on n’avait pas vu cela depuis plus de soixante-dix ans. Après avoir tardé à réagir, la première économie d’Afrique de l’Est commence à se faire sérieusement du souci. Le Monde
La démographie égyptienne : atout ou bombe à retardement ? La question mérite d’être posée alors que l’agence égyptienne pour les statistiques (CAPMAS) vient d’annoncer que la population a atteint les 100 millions d’habitants. Un écran affichant le nombre d’habitants est rendu bien visible au siège du ministère égyptien du Plan, dans la capitale, Le Caire, c’est le comptoir numérique qu’il faudra désormais attentivement scruter. Dans tous les cas, cette cent millième naissance, intervenue dimanche 9 février, fait de l’Égypte le pays arabe le plus peuplé et le troisième en Afrique derrière l’Éthiopie et le Nigeria. L’Égypte est aussi le 14e pays le plus peuplé au monde. « L’an dernier a été l’une des années les plus rapides à atteindre un million (de naissances) », a déclaré le général Khairat Barakat, patron du CAPMAS, assurant que ce cap avait été franchi en 216 jours en 2019. Le taux de natalité dans le pays a explosé ces trente dernières années, avec une moyenne de 1,5 million de naissances par an. Les Égyptiens étaient 57 millions il y a trente ans. La surpopulation a constitué ces dernières années un défi majeur pour les autorités, dont les timides politiques de limitation des naissances n’ont pas porté leurs fruits. « À part le problème physique de la densité de population, les problèmes sociaux se sont aggravés », explique à l’AFP Heba El Laithy, professeur d’économie à l’université du Caire. Le Point avec AFP