« Tout le monde est derrière nous » : l’union sacrée derrière le Maroc avant la demi-finale historique
L’exploit du Maroc, qui a éliminé le Portugal pour devenir le premier pays arabe et africain dans le dernier carré d’une Coupe du monde, laisse rêveurs les supporters. Pour ses fans, les Lions de l’Atlas sont devenus les porte-drapeaux de l’Afrique, du monde arabe et de tous les outsiders de la planète football. … Le Qatar est rouge de bonheur. Dans le Souq Waqif du centre de Doha, 24 heures sont déjà passées depuis la performance du Maroc face au Portugal qui a couronné les Lions de l’Atlas comme la première équipe africaine à rallier les demi-finales de Coupe du monde. Alors que les visiteurs commencent à affluer dans ce centre névralgique de la ville pour profiter d’une des rares soirées sans match du Mondial-2022, il n’y a qu’un seul vrai sujet de conversation : les performances marocaines et la demi-finale contre la France. … Il est probable que l’augmentation du nombre d’équipes qualifiées pour le prochain tournoi en 2026 lui donne raison. Avec le passage à 48 équipes, le continent africain verra son nombre de places passé de 5 à 9. De quoi multiplier les possibilités pour les équipes de la CAF de s’inviter dans le dernier carré à l’avenir. France24
Nord-Kivu : des combats signalés entre les rebelles du M23 et les FARDC dans le parc des Virunga à Rusayu
Un accrochage a été signalé dimanche 11 décembre dans la soirée entre les rebelles du M23 et les FARDC dans le parc des Virunga au groupement Rusayu, dans le territoire de Nyiragongo (Nord-Kivu). Des sources locales indiquent que le M23 chercherait à déborder vers le parc des Virunga pour prendre la direction de Sake, du côté ouest de Goma. Des tirs ont été entendus dans la région de Nyiragongo jusque tard dans la soirée. Le porte-parole de l’armée, le lieutenant-colonel Njike Kaiko confirme l’information. D’après lui, en dépit des appels au cessez-le-feu, les terroristes du M23 continuent à attaquer les positions des FARDC. « Ces rebelles ont tenté sans succès d’infiltrer les lignes de l’armée dans le parc des Virunga », précise le lieutenant-colonel Njike Kaiko. Radio Okapi
RDC : avec la crise du M23, les Tutsi congolais font face à des menaces
Assise dans une petite cour à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, cette femme tutsi de 55 ans est convaincue qu’elle sera tuée si elle parle sous son vrai nom. Elle s’est réfugiée ici début décembre, après qu’un chef de milice, le « général Janvier », farouche adversaire des rebelles majoritairement tutsi du M23, est arrivé dans sa ville de Kitshanga, à 90 km au nord-ouest de Goma, capitale provinciale du Nord-Kivu. « Nous avons vu des jeunes avec des machettes et des armes, disant qu’ils arrivaient pour tuer les Tutsi », raconte cette femme rencontrée dans un quartier pauvre de Goma, à la frontière rwandaise. Le M23 s’est emparé ces derniers mois de larges pans d’un territoire du Nord-Kivu, brisant les lignes de défense des forces loyalistes congolaises mais aussi de groupes armés, nombreux dans cette région. La RDC accuse son voisin rwandais de soutenir le M23, ce qu’ont établi des experts de l’ONU et publiquement déclaré les diplomaties américaine et belge, bien que Kigali démente. AfricaNews/AFP
Qui est le M23, ce mouvement rebelle qui terrorise l’Est du Congo ?
Depuis un an, le mouvement M23 a repris les armes et fait à nouveau régner la terreur au Kivu congolais. Selon le gouvernement congolais, il se serait rendu coupable de massacres de centaines de civils fin novembre, à Kishishe et Bambo, dans la province du Nord-Kivu en République démocratique du Congo. Une enquête préliminaire des Nations-Unies confirme les massacres et reconnaît 131 victimes. C’est un retour en force de cet acteur qui avait mis un frein à ses actions en 2013. Mais qu’est ce mouvement du M23 ? Quelles sont ses origines ? Nous nous sommes entretenus avec Bob Kabamba, professeur de science politique à l’ULiège, spécialiste de la politique africaine. Le courant qui a donné naissance au mouvement M23 plonge ses racines dans une problématique communautaire. Celle des populations rwandophones présentes dans l’Est du Congo. Bob Kabamba : « Cette problématique découle du fait qu’il fut un moment où on a dénié la nationalité congolaise à une partie de cette communauté rwandophone. Alors, pour défendre leurs droits, ces communautés se sont regroupées en groupes armés pour essayer de revendiquer leurs droits d’être Congolais. Et il y a eu plusieurs mouvements. Notamment au Sud-Kivu. Et les plus forts, ceux qui ont pu avoir un ancrage local, ce sont ceux du Nord-Kivu ». RTBF
Nord du Mali : l’ex-rébellion touareg réclame une « réunion d’urgence » dans un « lieu neutre »
L’ex-rébellion touareg malienne sollicite de l’Algérie et des autres médiateurs internationaux une « réunion d’urgence » dans un « lieu neutre », pour examiner l’accord pour la paix dans le nord du Mali dont elle a dénoncé récemment « la déliquescence ». La Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) est une alliance de groupes à dominante touareg avec aussi une composante arabe qui a combattu l’Etat malien avant de signer avec lui l’accord de paix dit d’Alger en 2015. La CMA se dit « reconnaissante des efforts déployés par la médiation internationale conduite par l’Algérie et ayant abouti à la signature » de l’accord « depuis bientôt huit ans », dans une correspondance au ministre algérien des affaires étrangères Ramtan Lamamra, datée de samedi 10 décembre et parvenue dimanche à l’AFP. Le Monde
En Somalie, le spectre de la famine : « Tous les jours, de nouvelles familles arrivent, totalement démunies »
Assise sur un lit, sous une moustiquaire entrouverte, une femme tient dans les bras un petit garçon chétif au regard vitreux. Elle a les traits tirés par l’anxiété. Ibrahim, un an, est gravement malade, il peine à respirer. Abdulahhi Ahmed, le médecin qui l’ausculte à l’hôpital de Baidoa, dans le sud-ouest de la Somalie, n’est pas optimiste : « Il a une pneumonie et une septicémie. Il aurait besoin d’un ventilateur et nous n’en avons pas, dit-il. Quand les enfants nous sont amenés, ils sont souvent déjà dans un état critique. Beaucoup souffrent de malnutrition sévère et de diverses complications ». Le docteur craint que l’histoire se répète : les deux dernières grandes famines en Somalie, en 1992 et 2011, ont tué un demi-million de personnes à elles deux. RTBF
Zambie : les corps de 27 migrants présumés découverts à Lusaka
La police zambienne a annoncé dimanche avoir découvert les corps de 27 migrants probablement éthiopiens « morts de faim et d’épuisement » dans un quartier du nord de la capitale Lusaka. Les victimes sont « toutes des hommes âgés de 20 à 38 ans », a précisé la police dans un communiqué. « On pense qu’il s’agit de ressortissants éthiopiens », a-t-elle ajouté. Les corps ont été emmenés à la morgue pour identification et autopsie. Une enquête a été ouverte. L’alerte a été donnée à l’aube, aux alentours de 4h GMT, par des habitants qui ont découvert les corps. Une fois sur place, la police a trouvé une personne encore en vie et « haletante » parmi les corps jetés le long d’une route. Elle a été transportée d’urgence à l’hôpital. « Les 27 sont probablement morts de faim et d’épuisement », selon la police. La Zambie est un point de passage pour les migrants d’Afrique de l’Est souhaitant se rendre illégalement en Afrique du Sud, pays africain le plus industrialisé qui agit comme un aimant pour les populations les plus pauvres du reste du continent. AfricaNews/AFP
Au Tchad, 139 manifestants libérés du bagne de Koro Toro
Cent trente-neuf personnes arrêtées au cours d’une manifestation réprimée dans un bain de sang en octobre au Tchad ont été remises en liberté, dimanche 11 décembre au soir, après un mois et demi de détention, a annoncé le substitut du procureur de la République de N’Djamena. Au total, 80 d’entre elles ont écopé d’un à deux ans d’emprisonnement avec sursis et les 59 autres ont été relaxées à l’issue d’un procès de masse de 401 personnes. « Toutes ces personnes sont munies d’un ordre de libération. Dès cet instant elles sont libres et peuvent rentrer chez elles », a déclaré à l’AFP le second substitut du procureur de N’Djamena, Rachid Mahamat Allamine. Leur procès s’est tenu à huis clos fin novembre pendant quatre jours, sans avocats et sans médias indépendants, dans le bagne de Koro Toro (à 600 km au nord-est de N’Djamena), où les manifestants arrêtés avaient été massivement transférés. Lors de ce même procès, 262 personnes ont été condamnées à des peines allant de deux à trois ans de prison ferme pour « attroupement non autorisé, destruction de biens, incendie volontaire, violence et voies de fait et trouble à l’ordre public ». Le Monde
Burkina Faso : le président de la transition veut lutter pour une « indépendance totale » du pays
[Vidéo] Pour les soixante-deux ans de l’indépendance, le capitaine Traoré s’est exprimé à la Nation. Dans un message bref, il a annoncé sa volonté de mener un combat total pour l’indépendance. « Notre indépendance n’est pas acquise parce que nos terres sont occupées » a-t-il déclaré. TV5Monde
Burkina Faso : le voyage discret du Premier ministre à Moscou
Le média Jeune Afrique a révélé que le Premier Ministre du Burkina Faso, Apollinaire Kyélem de Tambela s’était envolé pour la Russie le 7 décembre. Un déplacement à l’abri des regards, source d’interrogations. C’est un vol de l’armée de l’air malienne qui est venu chercher le 1er ministre Apollinaire Kyélem de Tambela à Ouagadougou. La délégation burkinabè, forte de onze personnes, a mis le cap sur Bamako avant de rejoindre la Russie. Très peu d’informations ont filtré sur le déplacement d’Appolinaire Kyélem de Tambela. Pour sa part, Jeune Afrique affirme que le Premier ministre burkinabè devrait entamer des négociations dans l’optique d’acquérir du matériel militaire. D’autres sources stipulent qu’il est fort probable que le chef du gouvernement rencontre des responsables de la société paramilitaire Wagner. … Le 8 décembre, le groupe russe Nordgold avait raflé le gisement de Yimiougou situé dans le centre du Burkina, en plus des trois gisements qu’il gère dans le Nord. Le gouvernement du Burkina Faso avait décidé d’octroyer le permis d’exploitation à cette société russe, selon un compte rendu du conseil des ministres publié le jeudi 8 décembre. AfricaNews/JeuneAfrique
Cameroun: le MRC ne boycottera plus les élections, selon l’opposant Maurice Kamto
Le président du principal parti de l’opposition camerounaise, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, va renouer avec les urnes, a annoncé samedi 10 décembre à Douala. Mais l’annonce de Maurice Kamto signe un changement de stratégie qui interpelle : le parti avait prôné le boycott lors des municipales et législatives de 2020. Le MRC est depuis absent de toutes les institutions du pays, dans les conseils municipaux, comme au parlement. On ne peut plus parler de boycott à Maurice Kamto : son parti Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) prendra bien part à toutes les élections à venir au Cameroun – à savoir les municipales, les législatives et naturellement les élections présidentielles. Le président du MRC en a fait l’annonce lui-même samedi 10 décembre à Douala, lors d’un meeting face à des militants enthousiastes. Pourquoi ce changement radical de cap et de stratégie, alors qu’en le parti avait décidé de sa non-participation aux municipales et aux législatives de 2020 ? Christian Massoma, le président régional du MRC pour le littoral, n’y voit aucune incohérence et ce même si les raisons invoquées à l’époque pour justifier le boycott prévalent toujours : la guerre dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, ainsi que la non-réforme du code électoral. RFI
Washington sanctionne Alpha Condé pour violations des droits humains
Washington a imposé vendredi des sanctions à l’ancien président de la Guinée, Alpha Condé, accusé d’avoir violemment réprimé l’opposition avant d’être renversé par un coup d’Etat en 2021, selon un communiqué du Trésor. Les sanctions pour « violations graves des droits humains », gèlent les avoirs de l’ancien chef d’Etat et interdisent toute relation commerciale avec lui. Alpha Condé était devenu en 2010 le premier président démocratiquement élu de Guinée, en Afrique de l’Ouest, après des décennies de régimes autoritaires ou dictatoriaux. Il a entretenu de bonnes relations avec les Etats-Unis jusqu’à ses efforts pour amender la Constitution, en mars 2020, afin de briguer un troisième mandat. Sa volonté de se maintenir au pouvoir avait suscité la création d’un collectif d’opposants qui a organisé, à partir d’octobre 2019, de nombreuses manifestations. Celle-ci se sont heurtées à une répression meurtrière. VOA
De l’importance de documenter les violations des droits de l’Homme
À la veille de la Journée internationale des droits de l’Homme du 10 décembre, une base de données sur les atrocités de la crise anglophone au Cameroun a publié de nouveaux rapports de vérification d’incendies et de meurtres perpétrés entre 2020 et 2022 dans les zones de conflits. S’il faudra sans-doute encore patienter pour voir les auteurs de ces crimes devant la justice, le travail de cette initiative bénévole, basée au Canada, n’en reste pas moins décisif. Pourquoi ? C’est ce que nous explique Christopher Fomunyoh, directeur du département Afrique au National Democratic Institut, une ONG qui œuvre pour la démocratie et les droits de l’homme à travers le monde. Christopher Fomunyoh : « Il y a un travail vraiment approfondi qui a été fait par cette structure qui mène des enquêtes sur la crise anglophone au Cameroun depuis le début et qui vraiment a pu de manière très scientifique, identifier les différentes atrocités et créer une base de données qui devrait servir pour que justice soit rendue le moment venu. » DW
Le barrage de Kariba à sec, le Zimbabwe et la Zambie privés d’électricité
Situé au niveau du bassin du Zambèze, à la frontière entre le Zimbabwe et la Zambie, le barrage de Kariba est parmi les plus grands au monde. Son niveau est désormais historiquement bas, avec moins de 3% de ses capacités disponibles, selon les autorités. Les populations du Zimbabwe et de Zambie se retrouvent partiellement dans le noir. En cause, le manque d’eau au niveau du barrage de Kariba, dont les deux pays sont limitrophes, qui empêche leurs centrales hydroélectriques de fonctionner correctement. La crise se fait surtout ressentir au Zimbabwe où le pays doit couper le courant jusqu’à 19 heures par jour. Les habitants prennent désormais l’habitude de se lever à minuit, pour profiter d’un peu d’électricité et effectuer leurs tâches quotidiennes. Les commerces pâtissent aussi de la situation et doivent faire tourner des générateurs coûteux, alors que le pays connait déjà une crise économique sans fin. RFI
Libération d’un otage allemand détenu au Sahel depuis 2018
L’humanitaire allemand Jörg Lange, âgé de 63 ans, a été libéré samedi après avoir été otage pendant quatre ans et demi au Sahel, a annoncé samedi son ONG, Help. « Nous sommes très soulagés et reconnaissants que notre collègue, après plus de quatre ans et demi, puisse retourner auprès de sa famille », a réagi samedi 10 décembre la directrice générale de l’ONG Help, Bianca Kaltschmitt, dans un communiqué, à la suite de l’annonce de la libération de Jörg Lang, un humanitaire allemand otage au Sahel depuis 2018. L’ONG « remercie vivement toutes les personnes qui ont contribué à cette libération ou qui l’ont soutenue, en particulier la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères, la police criminelle, ainsi que les autorités et des amis au Mali, au Niger et dans les pays voisins ». D’après l’hebdomadaire allemand Der Spiegel, c’est grâce aux services secrets marocains et à leurs contacts avec des groupes jihadistes dans le Sahel que cette libération a pu avoir lieu. … Jörg Lange avait été enlevé le 11 avril 2018 dans l’ouest du Niger par des hommes armés à moto près d’Ayorou, dans une région frontalière du Mali en proie à des attaques jihadistes récurrentes. Son chauffeur nigérien avait été libéré peu de temps après. France24
Joe Biden en faveur de l’intégration de l’Union africaine au G20
Joe Biden va défendre, lors d’un sommet la semaine prochaine, l’idée d’une intégration de l’Union africaine au G20, le groupe rassemblant 19 des économies les plus avancées ainsi que l’Union européenne, afin de renforcer le rôle joué par le continent, a indiqué vendredi la Maison Blanche. Le président américain fera cette annonce lors d’un sommet Etats-Unis-Afrique qui se tient sur trois jours à partir de mardi à Washington et au cours duquel l’administration Biden montrera son intention de se rapprocher du continent africain, où la Chine et la Russie cultivent leur influence. « Il est plus que temps que l’Afrique ait des sièges permanents à la table des organisations et initiatives internationales », a affirmé Judd Devermont, le directeur exécutif aux Affaires africaines du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche. « Nous avons besoin de davantage de voix africaines dans les conversations internationales à propos de l’économie mondiale, la démocratie et la gouvernance, le changement climatique, la santé et la sécurité », a-t-il ajouté. Il a indiqué que les Etats-Unis évoqueraient le rôle de l’UA avec l’Inde, qui présidera le G20 en 2023. L’Afrique du Sud est actuellement le seul pays africain à figurer au G20, né dans sa forme actuelle lors de la crise financière de 2008. VOA