L’attaque survenue mardi contre le camp d’Inates, dans l’Ouest, a causé à l’armée nigérienne sa plus lourde perte depuis 2015. Elle a entraîné le report du sommet entre la France et les pays du Sahel à « début 2020. » Avec un bilan revu à la hausse, l’attaque survenue mardi contre le camp d’Inates constitue la plus lourde perte infligée à l’armée nigérienne depuis que le pays fait face au défi jihadiste. « Malheureusement, on déplore le bilan suivant : 71 militaires tués, 12 blessés, des portés disparus, et un nombre important de terroristes neutralisés », selon un communiqué du ministère de la Défense, lu à la télévision nationale. « Les combats », qui ont duré trois heures, ont été « d’une rare violence combinant des tirs d’artillerie et l’emploi de véhicules kamikaze par l’ennemi », a ajouté le ministère, estimant le nombre de « terroristes lourdement armés » à « plusieurs centaines ». Un précédent bilan de source sécuritaire faisait état de plus de 60 morts, précisant que « les terroristes ont pilonné le camp à l’aide d’obus », et que beaucoup de victimes étaient décédées dans des explosions de dépôts de munitions et de carburant. Jeune Afrique avec AFP
Au Niger, le pays est sous le choc après l’attaque terroriste contre le poste militaire d’Inates ce mardi soir dans l’ouest du pays, près de la frontière avec le Mali. Le bilan est lourd : 71 militaires tués, 12 blessés, et des disparus. Cette attaque est la plus meurtrière depuis le début de l’offensive jihadiste au Niger, il y a près de cinq ans. En juillet, 18 soldats nigériens sont morts lors d’une attaque sur ce même poste militaire. Avant cette dernière, une embuscade avait coûté la vie à 28 soldats nigériens, en mai dernier, dans une zone voisine. « Nous sommes particulièrement inquiets parce que le bilan est très lourd et ça montre que la menace est quand même assez proche, y compris dans notre capitale parce que Inates, c’est à moins de 300 km de Niamey », réagit Moussa Tchangari, secrétaire général de l’association Alternative Espaces Citoyens. Les Nigériens sont inquiets face à la recrudescence de ces attaques. « C’est la énième attaque qui fait des victimes dans les rangs de l’armée, donc nous sommes de tout cœur avec les forces de défense et de sécurité, avec les familles des victimes », poursuit-il. RFI
Ce 12 décembre 2019 est une date qui va compter dans l’histoire de l’Algérie indépendante. Alors que le Front de libération nationale a dominé la vie politique autant avant qu’après la décennie noire, le voici confronté à la question de sa légitimité à continuer à diriger les affaires du pays. Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission par le hirak, nombre de ses anciens collaborateurs les plus proches sont en prison, dont son frère et au moins deux de ses ex-Premiers ministres. L’Algérie a vu une grande partie de sa population continuer à manifester contre le « système » et le calendrier que celui-ci a imposé par l’entremise du chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, le général Ahmed Gaïd Salah. Nul doute que le taux d’abstention sera à scruter pour mesurer le niveau de rejet du « système ». Quant aux cinq candidats, au-delà du fait qu’il leur est reproché de servir de caution au régime en se présentant au scrutin, on peut d’ores et déjà se poser la question de leur autorité et de leur légitimité une fois la présidentielle passée. Le Point
Les charges de crimes de guerre et crimes contre l’humanité visant les deux ex-chefs de milices ont été partiellement confirmées par les juges de la Cour pénale internationale (CPI) mercredi. Patrice-Edouard Ngaïssona, ancien ministre centrafricain des Sports, et Alfred Yekatom, surnommé « Rambo », sont accusés de crimes qui auraient été commis en République centrafricaine lors de la guerre civile entre 2013 et 2014. Les juges de la Cour basée à La Haye ont « rendu une décision unanime confirmant partiellement les charges de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité portées par la procureure » à l’encontre des deux hommes, renvoyant l’affaire en procès, a indiqué la CPI dans un communiqué. La Cour avait tenu des audiences en septembre afin de déterminer s’il existait suffisamment de preuves contres les deux anciens chefs de milice antibalaka, dont les affaires ont été jointes en février. AFP
En République démocratique du Congo (RDC), il y a un nouveau sujet de discorde au sein de la coalition au pouvoir. L’administration Tshisekedi a limogé les deux ambassadeurs proches de Joseph Kabila qui étaient accrédités à l’ONU, et cela, à quelques jours du débat sur le renouvellement du mandat de la Monusco. Le représentant accrédité au Japon s’est également vu rappelé définitivement au pays. C’est la ministre des Affaires étrangères, Marie Ntumba Nzeza, issue des rangs de la coalition Tshisekedi qui a signifié ces décisions aux diplomates en ce mois de décembre, mais pour les pro-Kabila, elles ne sont pas légales. Dans les rangs du FCC, on conteste ouvertement la décision de la cheffe de la diplomatie. Pour Yves Kisombe, l’ancien vice-ministre des Affaires étrangères, « ce qui est certain, c’est que la ministre a outrepassé ses attributions, elle n’a pas compétence pour agir dans ce sens-là. » RFI
Le représentant spécial adjoint intérimaire du secrétaire général de l’ONU chargé de la protection et des opérations François Grignon est arrivé ce mercredi 11 décembre à Beni pour se rassurer de la mise en œuvre des actions et nouvelles stratégies de la MONUSCO dans la ville et territoire de Beni et mobiliser les efforts de la mission pour la sécurisation des civils. C’est la troisième mission en moins de deux semaines de François Grignon à Beni. Il a réitéré l’engagement de la MONUSCO avec les autorités congolaises pour la restauration de l’autorité de l’Etat. « Effectivement c’est la troisième fois que je viens ici à Beni car je voulais travailler avec nos équipes pour m’assurer que nous puissions vraiment mobiliser nos efforts pour reprendre, je dirais, l’initiative, améliorer notre performance, améliorer notre efficacité. Je suis venu les deux dernières fois et je me suis engagé à poursuivre nos efforts à mobiliser tous les moyens et c’est ce que je continue à faire », a précisé François Grignon. Radio Okapi
La semaine dernière, à Kidal, ville malienne sous contrôle des ex-rebelles, le chef du bureau local de la Minusma, Christophe Sivillon, avait pris la parole lors du congrès du MNLA, mouvement indépendantiste et membre de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA). En citant les invités, le diplomate onusien avait notamment parlé « de délégation venue du Mali et de l’étranger ». De nombreux Maliens avaient estimé que ces propos pourraient laisser penser que Kidal n’était pas une ville malienne. Et qu’il s’agissait d’une prime aux visées indépendantistes de certains ex-rebelles. Ces propos ont donc poussé Bamako à le déclarer persona non grata. Officiellement, l’ONU a pris acte de la demande des autorités de Bamako de renvoyer du pays le représentant de la Minusma à Kidal, et son remplacement suivra la procédure habituelle. Officieusement, les Nations unies sont sous le choc. Si la décision a été prise rapidement de démettre Christophe Sivillon de ses fonctions pour apaiser les autorités et la classe politique malienne, l’ONU a cherché à comprendre, comme à chaque fois qu’un pays déclare un diplomate onusien persona non grata. RFI
Mubarek porte fièrement autour du poignet un bracelet de perles aux couleurs du Front national de libération de l’Ogaden (ONLF). Il y a quelque temps, il aurait pu être emprisonné, voire tué, en raison de ce signe ostentatoire. Mais depuis que l’ONLF a été retiré de la liste des organisations terroristes par les autorités, en juillet 2018, et que l’ancien président de la région Somali a été déposé, quelques semaines plus tard, l’étudiant de 20 ans peut ouvertement exprimer son soutien à ce mouvement qui, pendant un quart de siècle, a mené une insurrection dans le sud-est de l’Ethiopie. En octobre 2018, six ans après le début de négociations qui étaient au point mort, l’ONLF a signé un accord de paix à Asmara (Erythrée) avec les autorités éthiopiennes. Après avoir décrété un cessez-le-feu unilatéral, les anciens rebelles ont décidé de poursuivre leurs objectifs politiques de manière pacifique. « La lutte armée, c’est fini ! », s’enthousiasme Mubarek, dont l’oncle, accusé d’être complice du groupe séparatiste, a été assassiné. Sa joie s’explique par le lourd tribut que les civils ont payé pendant toutes ces années, dans l’indifférence quasi totale de la communauté internationale. Le Monde
La décision de déployer la police fédérale a été prise par le ministère des Sciences et de l’Éducation supérieure pour ramener le calme et la sérénité dans les universités. Depuis début novembre, sept étudiants ont été tués et des dizaines blessés dans des heurts à caractère ethnique. Les heurts ont débuté dans la région Amhara avant de se propager à la région Oromiyaa. Un cycle de représailles s’est enclenché et selon de nombreux témoins, la police locale s’est révélée incapable de protéger les étudiants. Cette inefficacité justifie l’intervention de la police fédérale selon le porte-parole du ministère. D’autant que d’après Dechassa Gurmu, cinq agents de sécurité des campus ont été arrêtés. Ils sont soupçonnés d’avoir participé aux violences. Le 9 novembre dernier, une bagarre a éclaté sur le campus de Woldiya, en région Amhara. Apparemment pour une histoire de match de football à la télévision. Deux étudiants oromos ont été tués. RFI
Malgré une augmentation significative de l’enregistrement des naissances, 17 millions d’enfants nigérians de moins de 5 ans restent « invisibles », selon un nouveau rapport sur l’enregistrement mondial des naissances publié par l’UNICEF. « Ces enfants sont introuvables et disparus – inexistants aux yeux du gouvernement ou de la loi », a déclaré Peter Hawkins, Représentant de l’UNICEF au Nigéria. Selon l’agence onusienne, un enfant sur cinq n’est toujours pas enregistré dans ce pays. « Sans preuve d’identité, les enfants sont souvent exclus de l’accès à l’éducation, aux soins de santé et à d’autres services vitaux, et sont vulnérables à l’exploitation et aux abus », a ajouté M. Hawkins. Pourtant l’enregistrement des naissances des enfants a considérablement augmenté au Nigéria. Il est passé de 30% en 2013 à 43% en 2018, en intégrant l’enregistrement des naissances dans les services de santé. ONU Info
Les détenteurs d’un passeport africain voyageant au Nigeria pourront effectuer leur formalité de visa à leur arrivée dès janvier 2020, afin de faciliter la libre circulation des personnes sur le continent, a annoncé le président Muhammadu Buhari. « Nous avons pris la décision stratégique de faire tomber les barrières qui entravent la libre circulation de nos populations sur le continent », a déclaré le chef de l’Etat nigérian lors du Forum d’Assouan pour la paix et le développement durables, qui s’est ouvert mercredi en Egypte. Les visas pourront désormais être délivrés à leur arrivée au Nigeria pour « toutes les personnes titulaires d’un passeport d’un pays africain avec effet à partir de janvier 2020 », a-t-il dit dans un communiqué de la présidence. « Nous devons en outre promouvoir le libre-échange à l’intérieur de l’Afrique et entre Africains, surtout maintenant que nous avons lancé l’accord de libre-échange africain », a déclaré le président Buhari, plaidant pour des « investissements massifs dans les infrastructures de transport » en Afrique. AFP
Le Kenya fait un pas de plus dans la lutte contre l’évasion fiscale. Fin novembre, l’ambassadrice kényane en France, Judi Wakhungu, a signé, lors de la 10e réunion annuelle du Forum mondial sur la transparence et l’échange d’informations à des fins fiscales, une convention multilatérale dédiée. Objectif : mettre fin à l’évasion fiscale des entreprises multinationales, de plus en plus nombreuses à s’installer dans le pays est-africain. Cette signature, qui s’ajoute aux 90 autres juridictions ayant adhéré à cet accord, permettra au Kenya d’intégrer des initiatives de collaboration internationale sur le sujet, pour, entre autres, « prévenir l’érosion de l’assiette fiscale et le transfert des bénéfices », a fait savoir Judi Wakhungu. Grâce à cette convention élaborée en 1988 par le Conseil de l’Europe et l’OCDE, le pays « montre la volonté de protéger sa base d’imposition contre le chalandage fiscal », explique une experte en fiscalité. Et opère également une remise à plat des 14 conventions bilatérales signées auparavant avec d’autres États. Le Point