Mali: le groupe État islamique prend la localité de Tidermène, Ménaka en sursis
La commune de Tidermène, dans le nord-est du Mali, près de la frontière avec le Niger, est aux mains du groupe État islamique depuis lundi après-midi. La ville de Ménaka est à présent encerclée par les jihadistes de l’EI qui ont progressivement pris le dessus sur leurs rivaux du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), lié à Al-Qaïda. Cette fois, ils n’ont même pas eu à combattre. Selon plusieurs sources locales, sécuritaires et communautaires, les jihadistes de la branche sahélienne du groupe État islamique ont investi Tidermène, environ 75 kilomètres au nord de Ménaka, lundi après-midi. Leurs rivaux du Jnim, lié à Aqmi, n’ont pas tenté de s’opposer. Un peu plus d’un an après le début de la vaste et meurtrière offensive lancée par l’EI dans le nord-est du Mali – près d’un millier de morts depuis mars 2022, selon les décomptes cumulés des communautés locales –, la ville de Ménaka est aujourd’hui encerclée, isolée. Après les prises de Tamalat, Anderamboukane, Inekar, Talataye, l’arrivée de l’organisation État islamique à Tidermène prive Ménaka de sa dernière voie d’accès. RFI
Mali: Guterres veut « accélérer » le retour des civils au pouvoir
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres presse la junte au pouvoir au Mali « d’accélérer » le rythme pour rendre le pouvoir à des civils élus début 2024 comme elle s’y est engagée, dans un rapport destiné au Conseil de sécurité. Dans ce rapport consulté par l’AFP mardi à la veille d’une réunion du Conseil, M. Guterres s’inquiète aussi de la persistance des violences et de leur impact sur les populations, et de « l’impasse » dans laquelle se trouve un important accord de paix entre l’Etat malien et des groupes armés du nord. Le Mali est en proie à la propagation jihadiste et aux violences de toutes sortes depuis le déclenchement d’insurrections dans le nord en 2012. La violence s’est étendue au centre du pays et au Burkina Faso et au Niger voisins. Elle progresse vers le sud. Une mission de stabilisation de l’ONU, la Minusma, est déployée au Mali depuis 2013, avec environ 13.800 soldats et policiers à ce jour. VOA
En visite à Mogadiscio, le chef de l’ONU appelle à un « soutien massif » pour la Somalie
Poursuivant sa tradition d’effectuer des visites de solidarité dans les pays musulmans pendant le mois sacré du Ramadan, le chef de l’ONU a atterri mardi en Somalie, où il a souligné la nécessité d’un soutien international pour atténuer la situation humanitaire désastreuse du pays et contribuer aux efforts de renforcement de l’État. « Je suis ici pour tirer la sonnette d’alarme sur le besoin d’un soutien international massif en raison des difficultés humanitaires auxquelles le pays est confronté, d’un appui humanitaire massif en relation avec le renforcement des capacités de sécurité de la Somalie et pour soutenir la stabilisation et le développement du pays », a déclaré le Secrétaire général António Guterres dans la capitale somalienne Mogadiscio. « Bien que les Somaliens ne contribuent pratiquement pas au changement climatique, ils sont parmi les plus grandes victimes. Près de cinq millions de personnes connaissent des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë. Et bien sûr, la hausse des prix empire les choses. J’appelle donc les donateurs et la communauté internationale à intensifier leur soutien », a-t-il ajouté. ONU Info
Guinée Equatoriale : nouveau bilan de 11 morts du virus de Marburg
Le nouveau bilan provisoire de l’épidémie de maladie à virus de Marburg, qui sévit depuis près de trois mois en Guinée équatoriale, s’établit à 11 morts confirmées, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé mardi. Le dernier décès recensé par les autorités du à l’épidémie de ce virus cousin d’Ebola et presque aussi meurtrier que lui remontait au 3 avril. Le ministère évoque également 15 cas positifs, dont aucun n’est hospitalisé, et 385 cas contacts « suivis » contre 604 la semaine dernière, a indiqué le ministère dans un document daté de lundi et diffusé sur Twitter mardi. Les cas recensés de cette fièvre hémorragique ont débordé de la province de Kié-Ntem (Est) où elle avait provoqué les premiers décès connus le 7 janvier, jusqu’à toucher Bata, la capitale économique de ce petit pays d’Afrique centrale, où neuf cas ont été confirmés, selon les autorités. AfricaNews/AFP
En Ethiopie, la région Amhara théâtre d’affrontements entre des milices et l’armée nationale
Un nouveau vent d’insurrection souffle sur l’Ethiopie. Alors que le pays sort tout juste de deux années de guerre civile dans la province du Tigré (2020-2022), il est confronté à un début de révolte aux symptômes identiques. Cette fois-ci, c’est la région voisine, l’Amhara (nord-ouest), qui se trouve au bord de l’implosion. Mardi 11 avril, cette province de 25 millions d’habitants était sous haute tension, voire paralysée à certains endroits. Des heurts avaient lieu aux quatre coins de la province et la capitale, Bahir Dar, a été secouée par une explosion non revendiquée qui a fait deux morts. « La situation s’est considérablement détériorée […] amenant à des échanges de tirs, y compris à l’arme lourde », écrit l’ambassade américaine dans une note. Comme Bahir Dar, des grandes villes telles que Gondar et Dessié sont bloquées. Un couvre-feu est en place. Le Monde
Côte d’Ivoire : des « personnes non identifiées » investissent un navire-citerne
Des « personnes non identifiées » ont investi un navire-citerne immatriculé à Singapour à quelque 550 km au large de la Côte d’Ivoire, ont rapporté mardi des responsables. Vingt membres d’équipages de diverses nationalités se trouvaient à bord du Success 9 lorsque des individus sont montés à son bord lundi dans le golfe de Guinée, selon l’Autorité maritime et portuaire de Singapour (MPA). La MPA a dit mardi soir travailler en étroite collaboration avec le propriétaire du navire, de même qu’avec le Centre de coordination des secours maritimes de la région de Monrovia et le Centre de commandement et de contrôle de Changi de Singapour « pour examiner la situation et apporter l’assistance nécessaire ». … Le golfe de Guinée est depuis longtemps en proie à des actes de piraterie, en tant que voie de livraison essentielle du Sénégal à l’Angola sur plus de 5 700 km. Des bandes criminelles nigérianes sont à l’origine de la plupart des attaques. AfricaNews/AFP
Tchad : “Une succession dynastique, ce n’est pas la démocratie”
Interview avec l’opposant tchadien Succès Masra. Il revient sur la répression au Tchad et les raisons de ses critiques de la transition dirigée par Mahamat Deby Itno. Notre invité, ce matin, est l’opposant tchadien Succès Masra. Il vit à l’étranger suite à la répression des manifestations au Tchad, le 20 octobre 2022. Officiellement, cette répression a fait 73 morts mais l’opposition parle de plusieurs centaines de victimes. Le leader du parti Les Transformateurs accuse les autorités de transition de crimes relevant de la compétence de la Cour pénale internationale. Succès Masra vit actuellement aux Etats-Unis pour, dit-il, « porter la voix du peuple tchadien auprès de l’Onu ». Le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno a gracié lundi 27 mars, 259 des 262 manifestants condamnés à de la prison ferme après la manifestation du 20 octobre 2022 contre le pouvoir. Cette interview a été menée avant les tensions diplomatiques entre le Tchad et l’Allemagne qui ont expulsé leur ambassadeur respectif. DW
L’Allemagne expulse à son tour l’ambassadrice du Tchad
En réaction à l’expulsion de l’ambassadeur d’Allemagne au Tchad, les autorités allemandes ont décidé, le 10 avril, de répliquer en déclarant persona non grata l’ambassadrice du Tchad à Berlin, Mariam Ali Moussa. Dans un communiqué, le ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué avoir convoqué l’ambassadrice du Tchad à Berlin, Mariam Ali Moussa, et lui avoir demandé de quitter le territoire dans un délai de 48 heures. Berlin assure avoir pris cette décision en « réaction à l’expulsion infondée » de son ambassadeur, Jean Christian Gordon Kricke. L’Allemagne a regretté de devoir en arriver là, critiquant « l’expulsion injustifiée » de son ambassadeur du Tchad. Par ailleurs, le ministère des Affaires étrangères allemand a rendu hommage au diplomate, évoquant son « travail exemplaire au Tchad ». Berlin ne semble donc pas vouloir minimiser ses critiques contre N’Djamena pour calmer une crise diplomatique inédite. Adiac-Congo
RDC : Fin de l’enrôlement des électeurs dans l’est
Des organisations de la société civile s’opposent à la fin de ce processus dans certaines provinces où les opérations ont été compliquées. A Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo, à l’Institut Nyabushongo, il y a des files interminables de requérants de cartes d’électeurs. Il s’agit de personnes qui attendent la carte qui leur permettra de voter à la fin de cette année. Des femmes enceintes assises sur des pierres, des personnes âgées et des jeunes disent être dans ce centre depuis cinq heures du matin de ce mardi 11 avril 2023, lorsqu’ils ont lu le communiqué de la Ceni annonçant la fin de cette opération : l’enrôlement des électeurs, qui a débuté le 24 décembre 2022 en vue des prochains scrutins, doit s’achever ce 12 avril. DW
À Tunis, le démantèlement d’un camp de migrants devant le siège de l’OIM tourne mal
Ce mardi 11 avril, la police tunisienne a tenté de déloger des dizaines de migrants des abords des locaux du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) à Tunis. Nigériens, Soudanais, Guinéens ou encore Ivoiriens avaient trouvé refuge dans ce quartier de Tunis qui abrite, en plus du HCR, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce jeune Guinéen de 17 ans n’en revient toujours pas. Téléphone en main, il visionne les vidéos qu’il a lui-même tournées. « J’ai essayé de filmer quelques vidéos. Mais je n’ai pas pu en faire beaucoup. Il y avait beaucoup de gaz. C’était difficile. Les Soudanais jetaient des pierres. Les policiers ne faisaient que tirer du gaz », décrit-il. Bâtons et pierres à la main, des migrants et demandeurs d’asile s’en prennent à ce qu’ils trouvent. Les pare-brise et les vitres de voitures sont notamment brisées. Les abords des locaux du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) sont dévastés. RFI
Niger : la région d’Agadez débordée par les migrations
Le long de l’allée poussiéreuse, des visages nouveaux apparaissent dans l’entrebâillement des portes. A Arlit, cité minière de la région d’Agadez dans le nord du Niger, l’arrivée massive de migrants de toute l’Afrique de l’Ouest a fait exploser la population. Derrière les murs de terre, des femmes et des jeunes filles, originaires du Nigeria pour la plupart, pudiquement qualifiées de « femmes libres ». En réalité, des prostituées qui opèrent au su de tous dans un pays à plus de 98% musulman où ce voisinage nouveau laisse perplexe. « La cohabitation avec les non-musulmans, c’est un peu difficile, surtout avec ces femmes libres. C’est ce qui fait la mauvaise réputation de cet endroit », concède Issa, un commerçant du quartier. AfricaNews/AFP
En Guinée, les membres du FNDC ne se sentent pas en sécurité
Les membres du FNDC – Front national pour la défense de la Constitution – assurent faire toujours l’objet de persécution de la part des militaires au pouvoir. A Conakry, s’ils ne sont pas en prison, ils sont contraints de quitter le pays pour se mettre à l’abri. Actuelement, trois dirigeants du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) sont incarcérés à la prison centrale de Conakry. Abdoulaye Oumou Sow, chargé de communication du mouvement, lui, a pu s’enfuir et vit depuis une semaine en exil en France. Il nous explique pourquoi les membres du FNDC sont désormais contraints de vivre dans la clandestinité en Guinée. Selon le Front national de défense de la Constitution (FNDC), depuis le coup d’Etat militaire du 5 septembre 2021, au moins 17 personnes ont été tuées par balle, victimes de la « répression sanglante » exercée par le pouvoir dirigé par le Colonel Mamadi Doumbouya. DW
Comores: des hauts cadres de l’administration impliqués dans une «pyramide de Ponzi»
Nazra Saïd Hassani, ex-employée de Huawei, accusée d’une escroquerie de type Ponzi aux préjudices chiffrés à un peu plus de 5 millions d’euros, selon certaines sources, a été arrêtée à Madagascar après avoir tenté de fuir la justice comorienne. Plusieurs personnes impliquées dans cette affaire ont également été arrêtées, et l’enquête est toujours en cours. Mardi, après plusieurs jours de garde à vue, 18 personnes arrêtées ont été libérées, mais elles ne sont pas encore tirées d’affaire. Le ministre de la Justice, Djaé Ahamada Chanfi, a confirmé que leur libération ne signifiait pas qu’elles n’étaient pas impliquées dans cette affaire. L’enquête se poursuit et d’autres arrestations sont à prévoir, selon le ministre. RFI
Coopération bilatérale : Des avancées notables entre Ouagadougou et Moscou
La ministre des Affaires étrangères, de la Coopération régionale et des Burkinabè de l’extérieur, Olivia Rouamba a reçu en audience dans la soirée du lundi 10 avril 2023, l’Ambassadeur de la Fédération de Russie, Alexey Saltykov. Il a réaffirmé le souhait de Moscou d’intensifier la collaboration avec Ouagadougou dans les divers volets de coopération notamment la sécurité, l’agriculture, la culture, le commerce, la recherche scientifique, la formation professionnelle avec une augmentation du quota de bourses d’études. La cheffe de la diplomatie burkinabè a salué les avancées de la coopération et a exprimé la reconnaissance du Burkina Faso pour le soutien manifeste de Moscou. « Nous apprécions à sa juste valeur, la présence à nos côtés de la Fédération de Russie qui est un partenaire sûr » a-t-elle affirmé. Tout en saluant la qualité des échanges, Olivia Rouamba a renouvelé les amitiés du Burkina Faso à la Fédération de Russie. Burkina24