Au moins 127 personnes ont été tuées ces derniers jours dans des affrontements entre soldats et jeunes d’une communauté locale du nord du Soudan du Sud qui refusaient de se prêter à une opération de désarmement, a indiqué mercredi à l’AFP le porte-parole de l’armée, Lul Ruai Koang. « Selon les derniers chiffres que nous avons, je peux vous confirmer que le bilan se monte à 127 morts. Selon nos informations, 82 civils ont été tués dans ces heurts et 45 soldats de l’armée du Soudan du Sud », a déclaré le porte-parole. Ces affrontements ont débuté samedi et se sont déroulés dans l’État de Warrap, dont est originaire le président Salva Kiir. Selon le porte-parole de l’armée, des jeunes hommes armés de la communauté Gelweng, refusant de rendre leurs armes dans le cadre d’une opération conduite par le gouvernement, ont attaqué une position de l’armée dans une zone appelée Romic. Belga
Des milliers de personnes se sont rassemblées à Bamako, mardi 11 août, réclamant la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), accusé par l’opposition d’avoir mis en place un système « oligarchique et ploutocratique ». Les appels au dialogue de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et la pluie n’ont pas découragé les opposants, rassemblés au son des vuvuzelas dans le centre de la capitale. Dans une déclaration, le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP), un des groupes leaders de la contestation, a affirmé que le peuple du Mali avait « droit aux mêmes égards exprimés en faveur de ceux du Burkina Faso, de Gambie, d’Algérie mais aussi du Liban face à des dirigeants corrompus et sans vision constructive ». « Cette façon de gérer […] a conduit le Mali au bord du gouffre et compromet aujourd’hui la stabilité dans le Sahel, voire dans la sous-région », affirme encore le communiqué. Le Monde avec AFP
Les forces de l’ordre ont dispersé mercredi matin à Bamako des manifestants nocturnes qui avaient prolongé un rassemblement organisé la veille par l’opposition pour la démission du président Ibrahim Boubacar Keïta, a constaté un journaliste de l’AFP. « C’est à 07H45 (locales et GMT) que nous avons été gazés. Certains mangeaient, d’autres faisaient leur toilette. Des femmes servaient des plats à nos leaders », a déclaré à l’AFP Aminata Diallo, 19 ans, une partisane du mouvement dit du 5 juin qui réclame le départ du président Keïta au pouvoir depuis 2013. « C’est une provocation du régime. Nous avons montré que le peuple est mobilisé et que nous sommes pacifiques. Les jets de grenades lacrymogènes ne vont pas nous décourager », a déclaré à l’AFP Nouhou Sarr, un responsable du Mouvement du 5 juin/Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP). AFP
Souaibou Cissé, le grand imam de Djibo, dans le nord du Burkina Faso, a été « enlevé par des individus non identifiés » mardi 11 août, a-t-on appris de source sécuritaires et locales. Le grand imam « a été enlevé par un groupe d’individus armés, qui ont intercepté le car dans lequel il regagnait Djibo après un séjour à Ouagadougou », a déclaré une source sécuritaire. « Ils ont arrêté le car et procédé à une fouille et un contrôle d’identité avant de repartir avec le grand imam. Ils ont laissé les autres occupants du car poursuivre leur trajet », selon cette source, citant des témoignages de voyageurs. Jeune Afrique avec AFP
Après l’assassinat de six humanitaires français, leur chauffeur et leur guide dimanche dans le parc aux girafes de Kouré au sud de Niamey, la traque des assassins se poursuit assure le gouvernement. Sur le plan judiciaire, l’enquête ne fait que commencer. Les enquêteurs nigériens devraient bientôt recevoir l’appui d’enquêteurs venus de Paris. À Niamey, c’est le service central de lutte contre le terrorisme qui est chargé de l’enquête préliminaire. Ce service dépend du ministère de l’Intérieur, et comprend des gardes, des policiers et des gendarmes. Ce sont eux qui se sont rendus sur les lieux du drame le jour même. Ils ont été accompagnés de plusieurs experts, notamment de la police scientifique. RFI
L’assassinat de six Français au Niger constitue un nouveau défi pour le président Emmanuel Macron et la force française Barkhane qui peine à contenir la menace jihadiste au Sahel malgré des succès sur le terrain. Si les circonstances de l’attaque survenue dimanche dans un parc naturel à 60 kilomètres de Niamey restent floues et l’opération non revendiquée, son caractère « terroriste » ne fait aucun doute selon Emmanuel Macron et son homologue nigérien Mahamadou Issoufou. Elle pose de nouveau la question de l’efficacité de Barkhane (plus de 5.000 hommes) dans cette immense région aride et pauvre, délaissée par les pouvoirs centraux, face à des groupes armés déterminés et très mobiles. AFP
La communauté des humanitaires intervenant au Niger ont affirmé mardi leur « détermination » à « rester aux côtés des populations nigériennes », même après l’assassinat dimanche de huit personnes dont six humanitaires français à Kouré à 60 km au (sud-est)de Niamey. Les six Français, leur guide et leur chauffeur nigériens, dont la plupart sont des employés de l’ONG Acted, ont été froidement abattus lors d’une excursion touristique dans la localité de Kouré, une zone très boisée où vivent les dernières girafes d’Afrique de l’Ouest à 70 km de Niamey. « Loin de nous décourager, ces assassinats renforcent notre détermination à poursuivre notre mission et à rester aux côtés des populations nigériennes », a assuré dans un communiqué, Khardiata Lo Ndiaye, la coordonnatrice humanitaire pour le Niger, s’exprimant au nom de toutes les ONG internationales au Niger. AFP
Une attaque a fait 19 morts lundi 10 août à Mogadiscio. Des détenus ont ouvert le feu sur les gardes de la prison centrale de Mogadiscio. Quinze détenus, vraisemblablement tous des membres du groupe des Shebabs sont morts. Quatre gardes sont également décédés dans la fusillade. Un éclat de violences qui laisse des questions sans réponses. Comment ces détenus ont-ils pu se procurer ces armes? C’est la question que se posent les Somaliens au lendemain de l’attaque de la prison de Mogadiscio qui a fait 19 morts. Selon le commandant de la prison centrale, un prisonier aurait attrapé l’arme d’un garde. D’autres détenus se seraient ensuite rués sur l’armurerie. Mais certaines sources affirment que des explosions de grenade ont retenti aux environs de la prison. RFI
Des pourparlers entre des experts congolais et zambiens ont démarré mardi à Lubumbashi, dans le sud-est de la République démocratique du Congo, autour d’un conflit frontalier qui oppose les deux États depuis mars, a constaté un correspondant de l’AFP. Mi-mars, des combats avaient éclaté entre les armées congolaise et zambienne, faisant un mort de chaque côté, lorsque des troupes zambiennes avaient occupé deux villages dans la province congolaise du Tanganyika (sud-est). « Je reste convaincu que les deux délégations ne vont pas manquer de privilégier les intérêts supérieurs de nos populations pour des propositions concrètes et des solutions idoines aux préoccupations de nos deux peuples qui partagent la même frontière », a déclaré Jacques Kyabula, gouverneur du Haut-Katanga à l’ouverture des travaux qui prendront fin samedi. AFP
Le président guinéen, Alpha Condé, a annoncé à la télévision nationale, mardi 11 août, que l’élection présidentielle, très attendue, aurait lieu le 18 octobre. La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a confirmé cette date dans un communiqué et a demandé aux partis politiques de soumettre les noms de leurs candidats d’ici à jeudi. Selon la Constitution, une présidence se limite à deux mandats et le chef de l’Etat a été élu en 2010 et 2015. Agé de 82 ans, il a fait passer en mars une réforme constitutionnelle qui était, selon l’opposition, un subterfuge pour lui permettre de se présenter une troisième fois à la présidentielle. Des analystes estiment que cette réforme pourrait remettre à zéro les compteurs et lui permettre de se présenter une troisième fois. Le Monde avec AFP
Depuis le 9 juillet, alors qu’il devrait répondre à une convocation du juge avec certains leaders de la dynamique de l’opposition, Gabriel Agbéyomé Kodjo a disparu. Il n’est plus chez lui et fait l’objet d’un mandat d’arrêt international. Malgré tout, à travers les réseaux sociaux, Gabriel Agbéyomé Kodjo parle et continue de proclamer qu’il est le vainqueur de la présidentielle du 22 février et en appelle à la communauté internationale. … « Ils ont l’habitude de gagner les élections », poursuit-il, s’adressant au pouvoir. Cette fois, c’est le peuple souverain qui a gagné, ajoute l’ancien Premier ministre. Pour lui depuis le 3 mai, date de la prestation de serment du président Faure Gnassingbé, le gouvernement est aphone, paralysé ; les activités sont aussi paralysées dans tous les secteurs, le banditisme augmente. Il « interpelle la communauté internationale afin qu’elle intervienne au Togo et j’exje l’arrêt des poursuites contre ceux qui pensent autrement que ceux qui sont au pouvoir. » RFI
L’enquête ouverte en mai après la mort suspecte d’un officier supérieur de l’armée togolaise au lendemain de l’investiture du président Faure Gnassingbé, piétine toujours, suscitant la suspicion de la société civile. Le lieutenant-colonel Bitala Madjoulba, commandant du 1er Bataillon d’intervention Rapide (BIR), avait été retrouvé mort dans son bureau le 4 mai 2020 au matin et l’autopsie du corps avait révélé une blessure par balle. Ce militaire à la prestigieuse carrière faisait partie du cercle restreint réunissant les hauts gradés les plus proches de Faure Gnassingbé. Le président togolais est arrivé au pouvoir en 2005 après la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 38 ans. AFP
La Tunisie est devant un nouveau défi. Hichem Mechichi, le Premier ministre nommé il y a trois semaines, peine à former son gouvernement. Ses concertations s’avèrent difficiles en raison de la crise politique que connait le pays. Hichem Mechichi a donc annoncé qu’il mènera désormais des concertations pour former un gouvernement, uniquement composé de « compétences nationales indépendantes ». Le parti islamiste Ennahdha refuse ce choix et appelle à respecter les résultats des dernières élections législatives. RFI
Avec des gestes minutieux, Ibrahima Ndoye dispose des fruits de baobab dans une calebasse, au côté de pâte d’arachide et de nougat. Son plan de travail en bois clair parfaitement rangé, il lance la caméra. « Pour bien mettre en avant le produit phare de la recette, il faut penser à tout », explique le Sénégalais de 36 ans. Ce soir-là, le cuisinier blogueur prépare une tarte à base de chapelure et de pâte d’arachide garnie d’une crème pâtissière au bouye. « Le fruit du baobab est riche en vitamines C, mais c’est une substance volatile qui ne supporte pas les cuissons longues », explique-t-il, pédagogue. Suivi par 130 000 personnes sur YouTube et plus de 150 000 sur Facebook, Ibrahima Ndoye publie chaque semaine des vidéos très regardées. Le Monde