Deux membres du personnel de la mission de l’ONU en Libye ont été tués samedi dans un attentat à la voiture piégée à Benghazi, dans l’est du pays, a indiqué un responsable de la sécurité. « Deux personnes ont été tuées et au moins huit autres blessées, dont un enfant, samedi, après l’explosion d’une voiture piégée dans le quartier al-Haouari à Benghazi lors du passage d’un convoi du personnel de l’ONU en Libye », a indiqué à l’AFP ce responsable, sous le couvert de l’anonymat. « Les victimes de l’attentat terroriste qui sont décédées (…) sont deux membres du personnel de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), un Libyen et un Fidjien », a confirmé à l’AFP le responsable de la sécurité. Africa News
Des roquettes ont été tirées dimanche 11 août en direction de l’aéroport de Mitiga, à quelques kilomètres à l’est de Tripoli. Une nouvelle attaque qui brise la trêve temporaire négociée par l’ONU. C’était une première. À l’occasion de l’Aïd, toutes les forces en présence avaient accepté la demande de l’ONU de déposer les armes pour deux jours. Aucune opération militaire n’aurait dû avoir lieu dans la banlieue de Tripoli. La trêve humanitaire devait s’étendre jusqu’à 15h ce lundi. Mais l’arrêt des combats n’aura finalement duré que 24 heures. Dimanche, des tirs de roquette non identifiés ont visé Mitiga, une ancienne plateforme militaire utilisée pour le trafic civil en remplacement de l’aéroport international de Tripoli, fermé depuis 2014. Pour l’heure, l’origine des attaques de dimanche reste inconnue. Les belligérants se sont accusés mutuellement d’en être l’auteur. RFI
Les Algériens ont manifesté vendredi pour la 25e semaine consécutive, appelant à la « désobéissance civile » et rejetant le dialogue proposé par le pouvoir pour mettre fin à la crise politique née de la contestation inédite en février. Au milieu d’un important déploiement policier, des manifestants ont afflué dans le centre d’Alger après la grande prière du vendredi et défilé jusqu’à la Grande poste, épicentre de la contestation qui a abouti à la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika le 2 avril après 20 ans au pouvoir. Impossible à évaluer en l’absence de comptage officiel, la mobilisation reste importante, sous un soleil de plomb, en ce début de long week-end et à deux jours de la célébration de l’Aïd al-Adha. … Les protestataires ont également conspué Karim Younes, le coordonnateur de l’Instance nationale de dialogue et de médiation, formée par le président par intérim Abdelkader Bensalah pour mener des consultations sur les modalités de la future présidentielle. AFP
En Algérie, début août, l’accès à YouTube et Google a été bloqué après la diffusion d’une vidéo critique sur l’armée. D’autres pays du continent, aussi secoués par des mouvements de contestation, ont recours à cette pratique. Des ONG s’en alarment. En Afrique, pour réduire au silence les voix dissonantes ou limiter la prolifération de contenus embarrassants sur la Toile, certains gouvernements n’hésitent plus à bloquer l’accès aux réseaux sociaux. Un recours de plus en plus récurrent qui inquiète les associations de défense des droits de l’Homme. Jeudi 8 août, en Algérie, les autorités ont bloqué l’accès à Youtube et à Google. C’est l’organisation Netblocks qui a donné l’alerte sur son site internet et sur Twitter. « YouTube et plusieurs services de Google ont été bloqués jeudi au soir en Algérie par la société publique Algeria Telecom et d’autres grands fournisseurs d’accès Internet » a affirmé l’associaton de défense des droits numériques dans le monde. France 24
En Algérie, les expulsions de migrants subsahariens se poursuivent par la frontière Sud. Ces expulsions, qui ont commencé fin 2016, et se sont intensifiées en 2018, se sont poursuivies cette année. Les migrants, arrêtés dans différentes villes du pays, sont amenés jusqu’à Assamaka, à la frontière avec le Niger où ils sont expulses. Au cours des six premiers mois de 2019, presque 5 000 personnes ont été arrêtées puis expulsées à la frontière entre l’Algérie et le Niger. Parmi elles, plus de 90 % sont des Nigériens ; les autres migrants sont originaires d’Afrique de l’ouest et d’Afrique centrale. En 2018, plus de 14 000 personnes dont une majorité de Nigériens avaient été expulsées. RFI
Les populations civiles du centre du Mali fuient quotidiennement les violences qui se sont intensifiées depuis le début de l’année 2019. Certaines ont rejoint la capitale Bamako et vivent aujourd’hui dans des conditions sanitaires difficiles. Les équipes de Médecins Sans Frontières (MSF) mettent en place des activités médicales pour fournir une assistance aux personnes déplacées qui sont installées dans un campement de fortune dans le quartier de Sénou. Près d’un millier de déplacés campent dans un champ de cinq hectares clôturé d’arbres. « On vivait d’abord dans le quartier de Faladjè à Bamako avec les animaux et les ordures. Les récentes pluies ont inondé le site et les enfants commençaient à se gratter la peau ; certains sont même tombés malades. Aujourd’hui nous vivons à Senou : un particulier nous a offert de nous installer sur ce terrain. Mais nos conditions de vie sont encore difficiles » explique Oumar Dicko, un déplacé en provenance de Douentza. Alertée sur la situation, le 18 juin dernier, MSF a dépêché une équipe médicale et logistique pour évaluer les besoins de cette population et leur apporter une assistance d’urgence. Journal du Mali
D’abord condamnés à la perpétuité par la cour de sureté de l’État, la peine des quatre hommes, dont l’écrivain Saïd Ahmed Saïd Tourqui et l’avocat Bahassane Ahmed Saïd Djaffar, frère de l’ancien vice-président, avait déjà été ramenée à 20 ans de prison ferme en mars 2019, trois jours après l’investiture du président Azali Assoumani. Finalement, les prisonniers ont été totalement graciés le 8 août par décret, deux semaines après un accord signé entre la France et les Comores, à l’occasion de la visite à l’Élysée du président comorien. Une grâce qui ne concerne cependant pas l’ancien président Sambi, dont l’état de santé se dégrade, selon son entourage. Il est toujours en résidence surveillée. Ahmed Abdallah Sambi avait été écroué pour corruption et détournement de biens publics. Ses avocats parlent d’emprisonnement arbitraire. Son parti, Juwa, dénonce l’injustice et les abus dont sont victimes les membres de l’opposition. RFI
La plupart des victimes de l’explosion samedi d’un camion-citerne qui a fait 71 morts en Tanzanie, selon un nouveau bilan des autorités, ont été inhumées dans le recueillement dimanche, autorités politiques et religieuses appelant à tirer les leçons de la tragédie qui a endeuillé le pays. Lors d’une cérémonie supervisée par le Premier ministre Kassim Majaliwa, les victimes ont été enterrées dans le cimetière de Kola, situé à moins de 20 minutes de route du lieu de la catastrophe. … Ce type de tragédie n’est pas rare sur le continent africain. Début juillet, dans le centre du Nigeria, au moins 45 personnes étaient mortes et plus de 100 blessées lors du pillage par la population d’un camion-citerne accidenté qui avait explosé. … Le président John Magufuli s’était dit samedi « très choqué que les gens se ruent sur des véhicules accidentés pour piller leur cargaison ». « Arrêtons cette habitude, je vous en prie », a-t-il demandé. En 2015 au Soudan du Sud, à Maridi (300 km à l’ouest de Juba), une catastrophe similaire avait fait au moins 203 morts. En 2010, 292 personnes avaient perdu la vie dans l’explosion d’un camion-citerne à Sange, dans l’est de la République démocratique du Congo. AFP
Nairobi cherche du soutien à l’étranger pour briguer un siège non permanent au Conseil de sécurité de l’ONU pour la période 2021-2022. Le Kenya en pleine offensive diplomatique. Le président Uhuru Kenyatta était dans les Caraïbes ce week-end, après une visite en Jamaïque. En un mois, il a ainsi rencontré les chefs d’État ou représentants de 18 pays. « Le président Uhuru Kenyatta a exhorté la communauté des Caraïbes à soutenir la candidature du Kenya à un siège non permanent au Conseil de sécurité des Nations unies pour la période de 2021 à 2022 », a tweeté la présidence du Kenya. RFI
La province du Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, est en proie à l’insécurité. Depuis un an, les attaques entre autochtones Pygmées et gardes du Parc national de Kahuzi-Biega (PNKB) se multiplient. Les Pygmées, historiquement considérés comme les premiers habitants du Congo, menacent de regagner la forêt de ce parc, une zone qu’ils considèrent comme leur territoire d’origine. C’est un conflit qui date de longtemps mais qui a pris une autre ampleur, depuis un an, lorsque les Pygmées ont pris d’assaut une partie du parc qu’ils considèrent comme leur milieu naturel. RFI
Au Niger, Médecins sans frontières (MSF) quitte la ville de Maïné-Soroa, située dans la région de Diffa, dans le sud-est du pays. Cette zone, proche du Nigeria, est régulièrement la cible de raids de Boko Haram. Ce retrait fait suite à une attaque contre le bureau de MSF, à Maïné-Soroa, le 26 avril dernier, par des assaillants non identifiés. Un des gardiens du bureau de l’ONG avait été légèrement blesse. Cela fait trois ans que l’organisation apportait une assistance médicale et humanitaire à la population de Maïné-Soroa. Après avoir analysé le contexte sécuritaire, suite à l’attaque du 26 avril dernier, MSF, a pris la décision de quitter la zone de Maïné-Soroa. Joint par RFI, Abdoul Aziz Mohammed, chef de mission pour Médecins sans frontières au Niger, explique le départ de l’organisation. RFI
Il y a une semaine, Ibrahim el-Zakzaky, chef spirituel du Mouvement islamique du Nigeria, était libéré sous condition pour aller se faire soigner en Inde. Ses soutiens se réjouissent de cette libération mais se font discrets car depuis la parution, fin juillet, d’un acte légal interdisant cette organisation, le MIN est considéré comme un mouvement terroriste. Reportage de notre envoyé spécial dans l’Etat de Kaduna auprès de militants du MIN. Sadiq et Ibrahim nous accueillent chez un de leur ami, membre comme eux du MIN. Un matelas à même le sol et quelques sacs de sport avec des vêtement meublent la minuscule chambre. RFI
Les autorités artistiques nigérianes affirment que le musicien Tekno est une « menace pour la sécurité nationale » pour la sortie d’un vidéoclip « offensant ». La star fait l’objet d’une enquête après que des banlieusards de Lagos l’ont filmé dansant avec des femmes à moitié nues dans un camion en verre dans un embouteillage. Il a été interrogé pour des allégations selon lesquelles il s’agissait d’un coup de pub pour un club de strip-tease. Il a ensuite sorti un clip vidéo avec des images de lui avec des strip-teaseuses dans un camion, ce qui semble confirmer que sa version des faits était erronée. Mais le Conseil national des arts et de la culture, dont le mandat inclut la promotion et le développement de la musique au Nigeria, a déclaré qu’il était déçu qu’il ait sorti le vidéoclip Agege alors qu’il était encore sous enquête. Dans une déclaration faite dimanche, Segun Runsewe, qui dirige le conseil, a déclaré que Tekno devrait être placé sur la liste des artistes à surveiller et celle des agences de sécurité pour de tel comportement. Il a dit que le conseil voulait faire de Tekno un bouc émissaire « pour donner aux autres une sérieuse leçon ». BBC
Ces militants de l’opposition ont été condamnés jeudi à Douala à six mois de prison ferme pour avoir participé à des manifestations contestant le résultat de l’élection présidentielle d’octobre dernier. Les condamnés avaient manifesté dans cette ville pour contester la réélection du président Paul Biya et l’arrivée à la deuxième place de Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC). Entre octobre et juin dernier, de nombreux militants, dont M. Kamto lui-même, ont été arrêtés lors de manifestations. Aucun des militants condamnés jeudi n’était présent lors du jugement. Six d’entre eux sont actuellement en prison, notamment la célèbre avocate camerounaise Michèle Ndoki. Les autres comparaissaient libres. AFP/VOA
L’achat massif de terres agricoles en Afrique par certaines puissances étrangères constitue une menace à la fois pour le développement et la sécurité alimentaire des régions concernées. Logiquement, les Africains peuvent acquérir des terres en Afrique à des fins agricoles. Mais il y a parfois un fossé entre ce qui est prévu par la loi et ce qui est fait. Des agriculteurs locaux acquièrent ainsi des terres dont ils sont par la suite dépossédés, les puissances étrangères remettant de plus en plus en cause la propriété foncière par les Africains en Afrique. Yabg Haomin, le président de Shaanxi Farm Agribusiness Corporation, une société agricole provinciale de Chine, a mis pieds au Cameroun pour la première fois en décembre 2015, à l’invitation du Cameroun et sur ordre de Pékin, pour investir dans le domaine agricole. Par ce voyage, l’homme d’affaires d’Etat chinois venait conclure au bout de six semaines de négociations ce qu’il n’avait pas pu en plusieurs années obtenir de l’Afrique du Sud, de la Russie, de l’Ukraine et du Brésil. DW