La mainmise du régime sur les tribunaux en Afrique
La politisation, la corruption et la cooptation généralisées des tribunaux, des commissions électorales et d’autres institutions sont l’une des raisons pour lesquelles plus de la moitié des 19 élections africaines de cette année risquent d’être des formalités superficielles dont les résultats sont connus à l’avance. Seuls 5 de ces 19 pays sont classés « libres » selon l’indice annuel de Freedom House. Les tribunaux sont d’une importance vitale en raison de leur pouvoir d’interprétation de la loi et d’émission d’ordonnances contraignantes. Lorsqu’ils sont correctement utilisés, ils constituent le fer de lance dans la lutte contre l’illégalité et les menaces extraconstitutionnelles qui pèsent sur la démocratie. Leur indépendance est également essentielle pour maintenir l’impartialité et l’intégrité des commissions électorales. Cependant, lorsque les tribunaux sont cooptés, ils peuvent entériner les illégalités, renforcer l’impunité et affaiblir les autres institutions de contrôle. La capture des tribunaux est un instrument majeur entre les mains des régimes ayant l’intention de renverser les freins et contrepoids inhérents à une démocratie. Centre d’Études Stratégiques de l’Afrique
Soudan : l’armée rejette tout cessez-le-feu sans depart des FSR
Alors que le mois sacré du Ramadan débute cette semaine, un général de l’armée soudanaise a exclu l’idée d’une trêve pendant le jeune si les Forces de soutien rapide (RSF) ne quittent pas les sites civils et publics. Le commandant adjoint de l’armée Yasser al-Atta s’est exprimé après un appel à cessez-le-feu du Conseil de sécurité des Nations Unies. L’armée venait de revendiquer des avancées à Ondurman et une partie de la capitale. M. Atta, dont la déclaration a été publiée dimanche sur la chaîne Telegram officielle de l’armée, a indiqué qu’il ne pouvait y avoir de cessez-le-feu pour le Ramadan que si les Forces de soutien rapide respectent l’engagement pris en mai dernier lors des pourparlers de Jeddah sous médiation saoudienne et américaine. Les RSF avaient garanti de se retirer des habitations civiles et des installations publiques, et s’étaient engagées à ce que Mohamed Hamdan Dagalo, le chef des Forces de soutien rapide ne joue aucun rôle dans la politique ou l’armée du Soudan à l’avenir. Africanews avec Reuters
Nigeria : quinze élèves enlevés par des hommes armés dans une école
Au moins quinze élèves ont été enlevés par des hommes armés dans une école islamique de l’Etat de Sokoto, au nord-ouest du Nigeria, selon des sources locales. Cet enlèvement a eu lieu samedi 9 mars, à 1 heure du matin (2 heures à Paris), dans le village de Gidan Bakuso, quelques jours seulement après celui de 280 enfants dans l’enceinte de leur établissement dans l’Etat de Kaduna, jeudi…Les enlèvements sont en hausse dans le nord-ouest du pays. Les victimes sont généralement libérées après la remise d’une rançon par leurs proches, tandis que celles dont les familles ne peuvent pas payer sont tuées par leurs ravisseurs et leur corps abandonnés dans une forêt. Ces dernières années, des bandes criminelles ont attaqué à plusieurs reprises des écoles, principalement dans les zones rurales des Etats du nord du Nigeria. Les écoles islamiques informelles sont répandues dans le nord du Nigeria, majoritairement musulman, et où les étudiants vivent essentiellement d’aumônes et de petits boulots. Le Monde avec AFP
Au Sénégal, début de la campagne électorale avec un candidat de l’opposition en prison
Son nom est dans toutes les bouches, chanté, scandé, son visage sur les tee-shirts, les casquettes. Et pourtant, au premier grand meeting de sa coalition dimanche 10 mars à Dakar, le candidat d’opposition Bassirou Diomaye Faye n’occupe pas le devant de la scène : il est toujours derrière les barreaux. Bassirou Diomaye Faye, candidat de l’opposition antisystème, est en prison depuis presque un an pour « outrage à magistrat ». Secrétaire général et membre fondateur du parti dissous Pastef, il est l’un des dix-neuf candidats à l’élection présidentielle désormais fixée au 24 mars après avoir été ajournée. Les spéculations vont bon train sur une prochaine sortie de prison à la faveur d’une loi d’amnistie récemment votée ou d’une remise en liberté provisoire, mais la campagne a débuté sans lui…Samedi, les cadres de la coalition ont présenté leur programme à la presse, avec plusieurs mesures fortes : la disparition du poste de premier ministre et la création d’un poste de vice-président, la naissance à terme d’une monnaie nationale en lieu et place du franc CFA et la renégociation des contrats sur les hydrocarbures dont la production doit débuter en 2024. Le Monde avec AFP
Le Premier ministre tchadien Succès Masra candidat à la présidentielle
Le Premier ministre civil de la junte militaire au Tchad, Succès Masra, a annoncé dimanche sa candidature à la présidentielle du 6 mai, huit jours après celle du Président de transition, le général Mahamat Idriss Déby Itno. M. Masra, ancien opposant, avait signé un accord de réconciliation avec M. Déby avant d’être nommé Premier ministre le 1er janvier. L’opposition dénonce une « candidature prétexte » destinée à donner un semblant de pluralité à un scrutin qu’elle considère gagné d’avance par Mahamat Déby…M. Masra organisait, avec d’autres partis d’opposition, des manifestations interdites ou systématiquement réprimées. Jusqu’à celle du 20 octobre 2022 quand des centaines de jeunes, selon l’opposition et les ONG internationales, ont été tués par balles par les forces de l’ordre, et un millier d’autres au moins emprisonnés. Le pouvoir, lui, n’a reconnu qu’une cinquantaine de morts, accusant les manifestants de « tentative d’insurrection »…L’annonce de M. Masra intervient aussi 11 jours après la mort du principal rival politique du général Déby, son propre cousin Yaya Dillo Djérou, tué le 28 février par des militaires dans l’assaut du siège de son Parti Socialiste sans Frontières (PSF). AFP
Le président rwandais Paul Kagame candidat à la présidentielle pour la 4ème fois
Le parti au pouvoir au Rwanda, le Front patriotique rwandais (FPR), a désigné samedi le président du pays Paul Kagame comme son candidat à l’élection présidentielle du 15 juillet, pour un probable quatrième mandat de sept ans. Le FPR a indiqué l’avoir élu, sans opposition, lors d’un congrès qui s’est terminé samedi. Paul Kamage, 66 ans, dirige le Rwanda d’une main de fer depuis le milieu des années 1990 et a remporté la présidence, à chaque fois avec plus de 90% des voix, lors des élections de 2003, 2010 et 2017…Le Rwanda prévoit ses élections présidentielle et législatives le 15 juillet, conformément à une décision l’an dernier du gouvernement d’organiser ces scrutins à la même date…Les candidats pourront faire campagne du 22 juin au 12 juillet, selon la commission électorale. Le Rwanda se présente comme l’un des pays les plus stables du continent africain, mais plusieurs groupes de défense des droits humains accusent M. Kagame de le diriger dans un climat de peur, étouffant la dissidence et la liberté d’expression. AFP
Au Burundi, l’opposant Agathon Rwasa se fait « voler » son parti
L’opposant burundais Agathon Rwasa a été écarté le 10 mars de la tête du principal parti d’opposition du pays, le Conseil national de la liberté (CNL), ont indiqué plusieurs sources au sein du parti. Il a été démis de ses fonctions au cours d’un congrès extraordinaire qui a élu comme nouveau président du CNL Nestor Girukwishaka, haut cadre d’une entreprise publique et réputé proche du parti au pouvoir. Ce congrès organisé à Ngozi, dans le nord du Burundi, s’est déroulé sous haute protection policière, selon des témoins. Agathon Rwasa, 60 ans, chef rebelle pendant la guerre civile, était arrivé deuxième derrière le président Évariste Ndayishimiye à l’élection présidentielle de 2020, un scrutin que l’opposition a jugé entaché d’irrégularités. « C’est une violation de l’article 47 des statuts de notre parti qui dit que seul le président et représentant légal légitime est habilité à convoquer une telle réunion », a-t-il ajouté. « C’est le seul moyen qu’ils ont trouvé pour écarter notre leader, Agathon Rwasa, des élections législatives prévues en mai 2025, car ils ont peur de la force politique qu’il représente aujourd’hui », a-t-il conclu. Jeune Afrique avec AFP
Basket Africa League à Pretoria: le Burundi déclare forfait sur fond de tensions avec le Rwanda
Le club de basketball burundais, qui dispute pour la première fois de son histoire la quatrième saison de Basket Africa League (BLA), à Pretoria, a déclaré forfait dimanche pour son deuxième match contre le FUS de Rabat. En cause : le refus des joueurs de porter un logo du sponsor officiel affichant « Visit Rwanda », qui avait été caché par une bande de ruban adhésif noir sur les maillots des joueurs. Un refus symbolique qui illustre les tensions en cours entre le Burundi et le Rwanda…Le président de la fédération burundaise de basket, Apôtre Jean-Paul Manirakiza, confirme avoir demandé à ne pas porter le logo. Son courriel avait été envoyé une heure avant la rencontre. « J’ai envoyé le message que les joueurs de Dynamo pouvaient jouer sans le logo du sponsor officiel. Quand ils l’ont caché, ils ne m’ont pas consulté. Nous avons demandé aussi à ce qu’ils puissent prendre un autre maillot sans le logo du sponsor officiel. Pour nous, ça ne causerait aucun problème », explique-t-il. Pour rappel, en janvier 2024, le Burundi a fermé ses frontières avec le Rwanda après avoir accusé Kigali d’abriter l’état-major des rebelles burundais Red-Tabara, puis a expulsé ses ressortissants rwandais de son territoire. Sauf que le Rwanda est partenaire majeur de cette compétition de basket : outre le sponsor « Visit Rwanda », la compagnie aérienne « Air Rwanda » est aussi partenaire. Sans oublier que la finale doit se jouer à Kigali, la capitale. RFI
Laurent Gbagbo sera le candidat du PPA-CI pour la présidentielle de 2025 en Côte d’Ivoire
L’ancien président de la Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo, a accepté samedi 9 mars d’être le candidat du Parti du peuple africain – Côte d’Ivoire (PPA-CI) à l’élection présidentielle de 2025, a déclaré son porte-parole, Katinan Koné, à l’issue d’une réunion du comité central du parti. L’élection devrait se tenir en octobre 2025. Le président Alassane Ouattara, qui a été réélu en 2020, n’a pas encore précisé s’il se représenterait. M. Gbagbo, président de la Côte d’Ivoire de 2000 à 2011, a lancé le Parti du peuple africain – Côte d’Ivoire en 2021, à la suite de son acquittement pour crimes de guerre par la Cour pénale internationale (CPI). Reuters
La Turquie, l’Iran et le Maroc avancent leurs pions au Sahel
Dans le sillage du retrait de la France, la Turquie, l’Iran et le Maroc multiplient les initiatives en direction des régimes militaires du Sahel qui cherchent à diversifier leurs partenaires…Une dépendance aux forces étrangères, notamment de la France et d’autres pays occidentaux, qui ont été déployées pendant plus de dix ans dans la région, et rechignent à livrer du matériel offensif à des armées accusées de perpétrer des exactions contre les populations civiles. Tandis que les troupes françaises pliaient bagage, les drones de combat livrés par la Turquie sont devenus des pièces maîtresses des dispositifs des armées du Mali et du Burkina Faso, engagées dans un conflit asymétrique…Ankara mûrit également un projet de corridor transsaharien reliant les pays du Golfe de Guinée à l’Algérie, autre bastion nord-africain des investissements turcs, souligne Federico Donelli. Un projet concurrent a déjà été initié par le Maroc, qui s’est dit prêt en septembre à mettre « ses infrastructures routières, portuaires et ferroviaires » à la disposition du Mali, du Burkina, du Niger et du Tchad, pays enclavés, dont les trois premiers ont annoncé fin janvier leur retrait de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao)…Maroc et Turquie, dont l’influence dans la région est ancienne, pourraient y subir la concurrence nouvelle de l’Iran, qui, depuis 2020 et les coups d’État au Mali, Burkina et Niger, multiplie les initiatives. En octobre, Téhéran a signé plusieurs accords de coopération avec le Burkina Faso, notamment dans les domaines de l’énergie, de l’urbanisme, de l’enseignement supérieur, et de la construction. Téhéran, également producteur de drones de combat, a annoncé fin janvier la création de deux universités au Mali, en plus de la signature de divers accords de coopération. AFP
RDC: 20 ans de prison requis contre le journaliste Stanis Bujakera
Six mois jour pour jour après son arrestation, l’accusation a requis vendredi à Kinshasa 20 ans de prison contre le journaliste congolais Stanis Bujakera, jugé pour un article ayant mis en cause les renseignements militaires dans la mort d’un opposant..Le tribunal rendra sa décision d’ici le 20 mars, a ensuite annoncé son président. Correspondant à Kinshasa du magazine Jeune Afrique, Stanis Bujakera a été arrêté le 8 septembre et est jugé depuis octobre, à raison d’une audience toutes les deux ou trois semaines. Il est accusé « d’avoir fabriqué et distribué » une note des renseignements civils incriminant les renseignements militaires dans la mort de Chérubin Okende, dont le corps ensanglanté avait été retrouvé le 13 juillet dernier dans sa voiture. C’est sur cette note que se basait l’article de Jeune Afrique, non signé de Stanis Bujakera, qui lui a valu son arrestation. Durant l’audience de vendredi, le procureur a estimé que cet article avait été écrit « à des fins politiques », pour « imputer (la mort de Chérubin Okende) au président de la République (Félix Tshisekedi), à ses proches ». AFP
Mali : le pouvoir militaire annonce la dissolution de l’association de soutien à l’Imam Dicko
Le texte du Conseil des ministres est sec, sans appel. « La Coordination des Mouvements, Associations et Sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko (CMAS), créée en vue d’œuvrer pour la stabilité et la paix sociales, s’est transformée en un véritable organe politique de déstabilisation et de menace pour la sécurité publique. » L’imam Dicko a été la figure tutélaire d’un mouvement de contestation qui a précédé la chute du président civil Ibrahim Boubacar Keïta, renversé par un coup d’état militaire en 2020. Soutien des putschistes à leur début, il a ensuite pris ses distances avec eux, avant de devenir l’une des voix les plus critiques du régime, plaidant pour un retour des civils au pouvoir et s’élevant contre le projet de nouvelle Constitution qui a maintenu le principe de laïcité de l’Etat, finalement adoptée à une écrasante majorité. L’iman Mahmoud Dicko est en effet une figure familière du paysage politique malien depuis au moins 20 ans. L’imam est originaire d’une famille de notables de Tombouctou. Il est passé par les écoles coraniques d’Arabie saoudite. Il revient ensuite à Bamako où il prêche dans les années 80. Il est en partie un produit de l’islam saoudien éloigné des préceptes de l’islam local de rite malékite. TV5 Monde
Burkina Faso: plusieurs civils et VDP tués dans deux attaques dans le Centre-Est
Au Burkina Faso, deux attaques ont eu lieu ce week-end dans la région du Centre-Est. Des hommes armés ont attaqué très tôt dimanche. Une autre attaque a eu lieu la veille dans cette région frontalière du Togo et du Ghana. Tôt dimanche matin, les populations de la commune rurale de Bané ont été la cible d’hommes armés non encore identifiés. Les habitants parlent de terroristes qui ont lancé un assaut contre cette commune située à une trentaine de kilomètres de Tenkodogo, la capitale de cette région du Burkina Faso…Selon plusieurs sources, une vingtaine de civils et de volontaires pour la défense de la patrie ont été tués durant cet assaut. Des appels à la vigilance ont également été lancés en direction des communes voisines de Bitou et Cinkansé, non loin de la frontière avec le Togo. La veille samedi, c’est le village de Tissaoghin, dans la province du Koulpelogo qui a été la cible d’un groupe d’hommes armés. Les habitants du village ont été surpris sur la place du marché. Une vingtaine de personnes, parmi lesquelles de nombreuses femmes, des volontaires pour la défense de la patrie, des enfants et le chef du village ont été tuées, selon nos sources. Ces attaques dans le Centre-Est ont eu lieu au moment où le chef de l’État burkinabè, le capitaine Ibrahim Traoré était dans la région pour la célébration de la journée internationale des droits des femmes. RFI
Niger: un décret de la présidence abroge les contrôles sur les dépenses liées à la défense
Selon un décret de la présidence du CNSP daté du 23 février dernier, auquel RFI a pu avoir accès dimanche, les dépenses liées à la défense ne subiront plus de contrôles. L’achat de matériel militaire quel qu’il soit, les services ou travaux réalisés au profit de l’armée, mais aussi de la présidence, ne sont désormais plus soumis à la législation sur les marchés publics et sur la comptabilité publique. Ces dépenses sont également exonérées de taxes, et cela jusqu’à la fin de la période de transition, indique le décret consulté par RFI…Une décision que la nécessité de la lutte antiterroriste semble cependant justifier : « Cela peut s’expliquer par l’urgence du moment, poursuit Arthur Banga [chercheur spécialiste des questions de défense et d’armement à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan], on estime que l’on gagne du temps pour renforcer les troupes en acquérant plus rapidement et avec moins de procédures du matériel militaire. Mais en revanche, cela ouvre la porte à toute l’opacité que l’on peut avoir justement sur les transactions, sur le contrôle financier, mais aussi sur le contrôle de l’efficacité des matériels qui seront acquis ». RFI
Gabon : Levée des sanctions et confirmation du siège de la CEEAC à Libreville
La 24ème édition du Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), qui s’est tenue samedi à Malabo, en Guinée-Équatoriale, a pris des décisions majeures concernant le Gabon et le siège de l’institution à Libreville, selon l’Agence Gabonaise de Presse (AGP). Selon un communiqué du ministre gabonais des Affaires Étrangères et de l’Intégration Sous-Régionale, Régis Onanga Ndiaye, relayé par l’AGP, la conférence des chefs d’État de la CEEAC a décidé de lever les sanctions à l’encontre du Gabon et de réintégrer le pays au sein de l’organisation. Par ailleurs, les chefs d’État ont réaffirmé de manière définitive le maintien du siège de la CEEAC à Libreville, selon la même source. Le thème du sommet, « la CEEAC à la croisée des chemins vers la consolidation et la réforme pour relever les défis de l’intégration régionale en Afrique centrale », a également permis d’aborder d’autres sujets importants, notamment la situation sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo. Sahel Intelligence