Soudan: 17 civils tués dans de nouveaux heurts tribaux au Darfour
Au moins 17 civils ont été tués dans de nouveaux affrontements tribaux au Darfour, a indiqué vendredi un responsable dans cette région de l’ouest du Soudan régulièrement endeuillée par des disputes pour la terre ou l’eau. Ces décès portent à une quarantaine le bilan des morts en une semaine de combats entre tribus au Darfour. Les derniers affrontements ont eu lieu jeudi dans la région montagneuse du Jebel Moun, au Darfour-Ouest frontalier du Tchad. Ils ont fait 17 morts civils et « des dizaines de blessés et de disparus », a indiqué Adam Rejal, porte-parole de la Coordination générale pour les réfugiés et déplacés du Darfour, qui a aussi fait état de quatre villages « entièrement incendiés ». M. Rejal a accusé les Janjawids, des miliciens arabes dont des milliers ont rejoint les Forces de soutien rapide (FSR) intégrées au pouvoir militaire en place depuis le putsch d’octobre 2021, d’avoir commis ces violences. VOA
Soudan du Sud : au moins 36 personnes tuées dans la région d’Abyei
Du 10 février au 6 mars, les combats dans la région frontalière et pétrolière d’Abyei que se disputent le Soudan et le Soudan du Sud ont fait 36 morts, plusieurs blessés et contraint au moins 50 000 personnes à abandonner leurs domiciles. C’est le Bureau de coordination des affaires humanitaires des nations unies qui a dressé ce bilan mercredi. Au centre de ces violences, des différends territoriaux persistants et des conflits intercommunautaires entre autres. Ils opposent la communauté Ngok Dinka et les éleveurs Misseriya qui traversent la région à la recherche de pâturages. Face à l’ampleur des combats, les organismes humanitaires ont suspendu leurs opérations. Les ambassades américaines à Juba, la capitale sud-soudanaise et à Khartoum, ont fait part de leur « grande préoccupation » devant l’escalade de la violence dans la région. AfricaNews
Au Soudan, la Russie renforce son emprise, les yeux rivés sur le sous-sol africain
Alors que l’Occident isole Moscou depuis l’invasion de l’Ukraine et Khartoum depuis le putsch militaire d’octobre, la Russie et le Soudan ne cessent, eux, de se rapprocher. La preuve ? A la veille du déclenchement par Vladimir Poutine des hostilités en Ukraine, une délégation soudanaise entamait le 23 février huit jours de rencontres de haut niveau en Russie. Sous le dictateur Omar el-Béchir, la Russie était l’unique pourvoyeur d’armes du pays, sous strict embargo international. Aujourd’hui, après une révolte populaire, un début de transition démocratique et un coup d’Etat qui l’a arrêtée en plein vol, elle revient en force, avec mercenaires, vues sur les mines d’or et projet de base navale. Il y a bien eu une parenthèse: après la chute en 2019 de Béchir et l’avènement d’un pouvoir partagé entre civils et militaires, les Etats-Unis ont retiré le Soudan de la liste des pays soutenant le « terrorisme ». VOA
Guerre en Ukraine: vers une médiation sud-africaine?
L’Afrique du Sud pourrait-elle jouer un rôle de médiateur dans la crise entre la Russie et l’Ukraine ? Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa a fait savoir qu’il avait été approché pour jouer un rôle en raison de ses bonnes relations avec Moscou. Le président sud-africain confirme s’être entretenu, ce jeudi, par téléphone avec Vladimir Poutine. « Je l’ai contacté, précise le président Ramaphosa, pour lui faire part de notre position ». À savoir que ce conflit doit être résolu par la médiation et la négociation entre les parties. Cyril Ramaphosa indique « qu’en raison de ses relations avec la Russie et en tant que membre des BRICS, l’Afrique du Sud a été contactée pour jouer un rôle de médiateur ». Sans préciser par qui. Il ajoute que le président Poutine apprécie « l’approche équilibrée de l’Afrique du Sud ». RFI
Transition en Guinée : certains acteurs politiques veulent avoir leur mot à dire
Une cinquantaine de partis politiques viennent de faire une déclaration pour exiger la mise en place d’un cadre de dialogue. Ces partis reprochent à la junte une « vision unilatérale de la gestion de la transition ». Ces formations politiques demandent aussi la fixation du chronogramme de la transition. La société civile est également pour l’ouverture d’un cadre de concertation. Les partis politiques signataires de la déclaration de ce mercredi 9 mars, veulent avoir leur mot à dire quant à la conduite de la transition et promettent de se donner tous les moyens en vue de se faire entendre. Selon Rafiou Sow président du Parti du renouveau et du progrès (PRP) toutes les options sont permises y compris des manifestations de rues. … La société civile Guinéenne s’inquiète de l’évolution de l’actualité socio politique. C’est pourquoi Aboubacar Doura Koita, président de la jeunesse CEDEAO- Guinée, demande à la junte d’être à l’écoute des acteurs politique pour une transition apaisée. DW
Tchad: quid du pré-dialogue de Doha après la mise à l’écart de Goukouni Weddeye
Des interrogations sur le pré-dialogue prévu à partir de dimanche à Doha, au Qatar, avec les groupes politico-militaires tchadiens. Jusque-là chargé des discussions avec ces groupes, l’ex-président Goukouni Weddeye a été écarté par les autorités de Ndjamena. Après la mise à l’écart de Goukouni Weddeye, le rendez-vous qui doit ouvrir la voie à l’intégration des groupes armés au sein du futur dialogue national inclusif n’est pas menacé. D’ailleurs, le chef de la diplomatie tchadienne devait s’envoler ce jeudi matin pour Doha et poursuivre les discussions engagées par la médiation qatarienne. … Dans les états-majors des différents mouvements rebelles, le changement d’interlocuteur à la dernière minute interroge et suscite la méfiance. Parce que la personnalité de l’ancien président, respecté de tous, avait permis de faire avancer les discussions. RFI
Mali : Une nouvelle charte de la transition prévoit une amnistie pour les auteurs des deux derniers coups d’Etat
Le Conseil national de transition (CNT) au Mali, faisant office d’organe législatif, a adopté, lundi 21 février, à l’unanimité, une nouvelle charte de la transition, modifiant la version promulguée en octobre 2020 par les militaires, moins de deux mois après le premier coup d’Etat qui avait renversé le régime de l’ex-président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. Parmi les amendements introduits dans la nouvelle mouture figure la disposition d’amnistier les personnes ayant participé aux deux derniers putschs enregistrés par le pays en moins d’une année, en août 2020 et en mai 2021. … La nouvelle Charte n’a pas tranché sur la question de la date de ces futurs scrutins. Elle se limite à indiquer que la durée de la transition tiendra compte des aspirations du peuple traduites dans les recommandations sorties des consultations nationales de décembre dernier. Le Griot
Libye: le nouveau Premier ministre Bachagha a du mal à s’imposer à Dbeibah, chef de gouvernement sortant
En Libye, les déclarations du nouveau Premier ministre Fathi Bachagha affirmant qu’il allait entrer dans la capitale dans les deux jours ont suscité beaucoup de questions. Comment compte-t-il faire pour entrer à Tripoli et quel plan possède-t-il pour y arriver se demandent les Libyens qui craignent de voir le pays sombrer une fois de plus dans une nouvelle guerre. Durant les dernières heures, les contacts se sont multipliés, à plusieurs niveaux, pour convaincre Abdelhamid Dbeibah pour qu’il quitte pacifiquement le pouvoir ce qu’il refuse toujours. Le Premier ministre sortant Abdelhamid Dbeibah est en état d’alerte. Pour garder sa place, il s’est tout permis : enlever et violenter des ministres nommés au gouvernement Bachagha, fermer l’espace aérien afin de les empêcher de se déplacer, et ceci en violation de l’accord politique et enfin, distribuer d’énormes sommes d’argent aux milices qui veulent bien le soutenir comme cette nouvelle formation politico-militaire nommée Force de défense de la Constitution et des élections, qui parcourt depuis plusieurs jours les rues de la capitale à bord de véhicules armés. RFI
Des ONG craignent une réduction du financement destiné au Sahel au profit de l’Ukraine
Les organisations humanitaires s’inquiètent du fait que la crise en Ukraine pousse les donateurs à réduire le financement d’autres urgences, notamment les conflits et les sécheresses en Afrique. »Pour l’instant, on n’a pas encore une fois d’aperçu global d’une réduction des financements. Il y a simplement certaines ONG qui ont reçu des retours de bailleurs leur signifiant déjà le besoin de couper 50 ou 60 %, voire plus, les propositions de projets qui sont en train d’être finalisées pour l’année 2022 », déclare Marine Olivesi à la BBC. Elle est porte-parole de l’ONG Oxfam pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre basée au Burkina Faso. Le Burkina Faso, à l’image de plusieurs pays du Sahel, fait face à un conflit djihadiste qui a déjà déplacé plus d’1,4 million de personnes selon les données du Agence des Nations Unies pour les réfugiés.
Pourquoi l’Ukraine était prisée des étudiants africains
La guerre en Ukraine et ses cortèges d’évacuations de civils ont révélé, début mars, une forte présence d’étudiants africains dans le pays. Parmi les 76 000 jeunes internationaux qui vivaient à Kiev, Kharkiv, Lviv, Odessa, Donetsk, Kherson ou Soumy quand la Russie a lancé les hostilités, le 24 février, près de 23 000 étaient originaires du continent, selon les recensements consulaires des Etats africains concernés et les données statistiques de l’Unesco. Un chiffre en progression depuis trois ans et qui fait de l’Ukraine la cinquième destination privilégiée des Africains après la France, les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la Malaisie. Le Maroc, le Nigeria, l’Egypte, la Tunisie ou le Ghana en sont les plus gros pourvoyeurs et organisent depuis le début du conflit des rapatriements tous azimuts en provenance de Roumanie, de Pologne et de Hongrie, où nombre de jeunes sont arrivés après avoir fui les bombardements en catastrophe. Le Monde
RDC: les églises veulent écarter les options pouvant provoquer un report des élections de 2023
Les églises catholique et protestante qui avaient contesté le choix et l’investiture des actuels membres de la Commission électorale nationale indépendante reviennent sur le devant de la scène. Ce mercredi 9 mars 2022, les deux confessions religieuses ont rencontré le président de l’Assemblée nationale, Christophe Mboso, alors que le débat sur la loi électorale doit s’ouvrir dans les prochaines semaines. Pour les églises catholique et protestante, il faut écarter toutes les options pouvant provoquer un report des élections. Après la publication en février, de la feuille de route de la Céni, le président de l’institution électorale avait mentionné des contraintes qui peuvent provoquer le report des élections générales de 2023. Les églises veulent éviter un report du scrutin, comme l’explique Monseigneur Donatien N’shole, secrétaire général de l’épiscopat congolais, à notre correspondant Pascal Mulegwa. RFI
Pfizer s’apprête à fournir des pilules contre la Covid-19 à l’Afrique
L’Afrique va recevoir des pilules contre le coronavirus suite à un accord signé jeudi entre les Centres africains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et la société pharmaceutique Pfizer. Les pilules anti-Covid du nom de Paxlovid sont destinées à être utilisées peu après l’apparition des symptômes chez les personnes présentant un risque élevé de maladie grave. Paxlovid a une efficacité de près de 90% dans la prévention de l’hospitalisation par rapport à Placedo chez les adultes à risque de maladie grave. Selon le directeur du CDC Afrique, John Nkengasong, les documents relatifs à l’accord entre les Centres africains de contrôle des maladies et Pfizer sont maintenant entre les mains du bureau juridique de l’Union africaine, après quoi une annonce officielle sera faite. AfricaNews
Restitution prochaine de 84 000 objets culturels détenus par la Belgique
En février dernier, le Premier ministre belge, Alexandre de Croo, a remis symboliquement à son homologue congolais, Jean-Michel Sama Lukonde Kyenge, le répertoire et la cassette des biens culturels détenus par son pays. C’était au cours d’une sobre cérémonie au Musée royal de l’Afrique centrale à Tervuren, en Belgique. Le 10 mars, à Kinshasa, ce dernier les a remis à la ministre de la Culture, Catherine Kathungu Furaha. Le Musée national de la République démocratique du Congo a abrité une cérémonie officielle de remise des documents répertoriant 84 000 objets culturels à la ministre de la Culture. Il s’agit du répertoire et de la cassette des objets culturels détenus par la Belgique depuis la colonisation. Le Premier ministre qui s’est engagé à faire revenir le patrimoine culturel congolais sur la terre congolaise, a posé ce geste fort en présence de plusieurs personnalités, notamment quelques membres du gouvernement de la République, le secrétaire général à la Culture et Arts ainsi que les cadres et agents de l’Institut des Musées nationaux du Congo. Adiac-Congo