Le département d’État americain désigne Daech République démocratique du Congo (Daech RDC) et Daech Iraq et Syrie – Mozambique (Daech-Mozambique) en tant qu’organisations terroristes étrangères (FTO) en vertu de l’article 219 de la loi Immigration and Nationality Act, telle que modifiée, indique le communiqué du Département d’Etat publié le 10 mars. Cette organisation et ses composantes sont aussi désignées par le Département d’Etat des États-Unis, au titre des terroristes mondiaux expressément désignés (SDGT) en vertu du décret présidentiel 13224, ainsi que les dirigeants respectifs de ces organisations, Seka Musa Baluku et Abu Yasir Hassan. … Selon le Département d’Etat, Daech a annoncé le lancement de la province de l’État islamique en Afrique centrale (ISCAP) en avril 2019 pour promouvoir la présence d’éléments associés à Daech en Afrique centrale, orientale et australe. « Bien que les médias associés à Daech présentent ISCAP comme une structure unifiée, Daech-RDC et Daech-Mozambique sont des groupes distincts dont les origines sont distinctes. Radio Okapi
Le premier ministre ivoirien, Hamed Bakayoko est mort mercredi 10 mars, à 56 ans, dans un hôpital en Allemagne « des suites d’un cancer », a annoncé le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, dans un communiqué. « Je rends hommage au premier ministre, Hamed Bakayoko, mon fils et proche collaborateur, trop tôt arraché à notre affection », a déclaré le président dans ce communiqué lu à la télévision publique RTI. M. Bakayoko, qui était aussi ministre de la défense, avait été évacué en France par avion spécial pour « raisons de santé », avant d’être transféré en Allemagne le week-end dernier. Lundi, le secrétaire général de la présidence ivoirienne, Patrick Achi, a été nommé par décret premier ministre par intérim. Téné Birahima Ouattara, ministre des affaires présidentielles et frère cadet du président, a été nommé ministre de la défense par intérim. Pilier du régime de M. Ouattara, M. Bakayoko avait été nommé premier ministre en juillet, trois mois avant l’élection présidentielle et trois semaines après la brusque disparition d’Amadou Gon Coulibaly, dont il assurait l’intérim. Le Monde avec AFP
Les réactions se succèdent depuis l’annonce de la mort du Premier ministre de Côte d’Ivoire. Hamed Bakayoko est mort mercredi 10 mars à l’âge de 56 ans dans un hôpital de la ville de Fribourg en Allemagne des suites d’un cancer, huit mois après le décès de son prédécesseur, Amadou Gon Coulibaly. Après plusieurs jours de rumeurs depuis son évacuation à Paris à son transfert en Allemagne, le président Alassane Ouattara a rapidement confirmé la triste nouvelle dès mercredi soir. « Je rends hommage au Premier ministre Hamed Bakayoko, mon fils et proche collaborateur, trop tôt arraché à notre affection », a déclaré le chef de l’État dans communiqué lu à la télévision publique RTI. Il a servi la Côte d’Ivoire « avec dévouement et abnégation, c’était un grand homme d’État, un modèle pour notre jeunesse, une personnalité d’une grande générosité et d’une loyauté exemplaire », a-t-il ajouté. Le Point
Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a dénoncé pour la première fois, mercredi 10 mars, des « actes de nettoyage ethnique » au Tigré, région d’Ethiopie où Addis-Abeba a lancé une opération militaire contre le pouvoir régional. Lors d’une audition parlementaire, il a estimé que les forces sur place devaient « s’abstenir de violer les droits humains des habitants du Tigré ou de commettre des actes de nettoyage ethnique comme nous en avons constaté dans le Tigré occidental ». … « Je comprends tout à fait les inquiétudes que le premier ministre avait au sujet du TPLF et de ses actes, mais la situation au Tigré est aujourd’hui inacceptable et doit changer », a déclaré Antony Blinken. Il a évoqué deux « défis » en matière de sécurité : la présence de forces venues d’Erythrée et d’Amhara, qui « doivent partir », et les violations des droits humains par les forces déployées au Tigré. « Cela doit cesser », a-t-il martelé, réclamant de nouveau une « enquête indépendante » et un « processus de réconciliation ». Le Monde avec AFP
En Libye, après deux jours d’intenses débats, le Parlement élu a approuvé le gouvernement de transition dirigé par l’homme d’affaires de 61 ans Abdel Hamid Dbeibah. Le vote a eu lieu ce mercredi 10 mars à Syrte. Il a été salué comme «historique» pour un cabinet né d’un processus parrainé par l’ONU et qui doit contribuer à sortir le pays du chaos en le menant jusqu’à des élections en fin d’année. Abdel Hamid Dbeibah et les membres de son cabinet prêteront serment lundi 15 mars à Benghazi, selon les médias locaux. Aussitôt la confiance du Parlement accordée, le nouveau Premier ministre libyen Abdel Hamid Dbeibah, nommé à l’issue d’un processus politique supervisé par les Nations unies, a réitéré ses promesses : réunifier le pays et les institutions, être à l’écoute de tous les citoyens en souffrance vu la situation économique catastrophique, s’occuper du développement des régions d’une manière équitable, et fournir tous les efforts nécessaires pour organiser les élections générales en fin d’année. RFI
Où se trouve le président tanzanien ? John Magufuli n’a pas été vu en public depuis le 26 février. Quasi deux semaines d’absence qui ont lancé une vague de rumeurs d’autant que la presse kényane parle de l’hospitalisation d’un chef d’État africain à Nairobi pour cause de Covid-19. Le pouvoir tanzanien ne s’exprime pas, mais l’opposition demande des explications aux autorités. « Où est le président Magufuli ? Quel est son état de santé ? Nous exigeons un communiqué ». L’opposant John John Mnyika, secrétaire général du parti Chadema, demande des comptes aux autorités alors que le chef de l’État a disparu des radars. Le président tanzanien était en tournée à Dar Es Salam fin février. Mais depuis, le très croyant John Magufuli, n’est pas réapparu, même pas à la messe du dimanche. RFI
Drissa Poudiougou se tient droit comme un I. Le fusil posé en travers de la poitrine, les mains le long du corps, les épaules droites, il se tient prêt. Malgré le soleil de plomb qui frappe l’aire sablonneuse du camp de Songho dans le cercle de Bandiagara, la cagoule en cotonnade et le casque Adrian, vestige de la Première Guerre mondiale, ne gênent nullement le jeune Dogon. Ce vieux casque en acier qu’il est le seul à porter a une valeur particulière pour le jeune homme. C’est celui de son grand-père, Hamadia Poudiougou, un Dogon parti combattre pour la France en 14-18 parmi les tirailleurs sénégalais. « En portant ce casque, je veux obtenir, capter le courage de mon grand-père », explique Drissa. … Voilà quelques semaines qu’il a commencé une formation paramilitaire qui s’étale sur six mois pour venir renforcer les rangs de Dan Na Ambassagou (comprendre « Les chasseurs qui s’en remettent à Dieu »), un groupe d’autodéfense qui, depuis 2016, a pris les armes pour lutter contre l’insécurité croissante qui sévit au Pays Dogon. Le Point
Al’approche du second tour des législatives dimanche, la Centrafrique retient à nouveau son souffle. Pour le 1er tour et la présidentielle fin décembre, un électeur sur trois seulement a pu voter dans ce pays en guerre civile depuis huit ans. Chef de l’Etat sortant, Faustin Archange Touadéra a été réélu avec 53,1% du peu de suffrages exprimés et la légalité comme la légitimité de ce résultat sont toujours contestées. Ce scrutin perturbé, ainsi qu’une offensive rebelle lancée quelques jours avant, ont paradoxalement permis au régime Touadéra de se renforcer, en reprenant du terrain aux groupes armés qui occupaient alors plus des deux tiers du pays depuis le début d’une sanglante guerre civile en 2013. Celle-ci perdure malgré la présence de 12.500 Casques bleus de l’ONU, mais elle est de bien plus faible intensité. AFP
Le premier avion d’aide humanitaire, en provenance d’Espagne, est arrivé à Bata, en Guinée Equatoriale, hier (mercredi) après-midi, avec notamment du matériel médical pour les victimes des explosions d’un dépôt de munitions, dimanche dernier, en plein cœur de la capitale économique du pays. Les déflagrations ont officiellement fait 105 morts et 615 blessés, mais certainement beaucoup plus, selon Human Rights Watch qui demande une enquête indépendante sur les origines de la catastrophe. L’association de défense des droits de l’Homme, qui n’est pas convaincue par les explications données par les autorités sur les causes de la catastrophe, demande que toute la lumière soit faite, en envoyant une enquête internationale indépendante à Bata. RFI
Pour la chercheuse Ana Lucia Sa, les explosions accidentelles qui ont endeuillé la ville de Bata en disent long sur « la négligence, l’irresponsabilité et la paranoïa » du régime de Teodoro Obiang Nguema. Quatre puissantes explosions accidentelles survenues dimanche 7 mars dans un camp militaire situé à Bata, la capitale économique de Guinée équatoriale, ont fait une centaine de morts et plus de 600 blessés. Le président Teodoro Obiang Nguema, qui dirige sans partage ce petit Etat d’Afrique centrale depuis quarante-deux ans en s’appuyant notamment sur l’armée, a blâmé les militaires pour avoir stocké les explosifs si près de quartiers d’habitations. Pour Ana Lucia Sa, spécialiste des régimes autoritaires en Afrique, professeure d’études africaines et directrice adjointe du département de science politique et de politique publique à l’Institut universitaire de Lisbonne (ISCTE), ce pays méconnu n’est pas près de changer de direction. … Le Monde
Ce jeudi matin marque le début de la campagne électorale pour la présidentielle du 11 avril prochain au Tchad, une campagne qui va durer 30 jours. Sur le papier, neuf candidats sont en lice, dont l’actuel chef de l’Etat Idriss Deby Itno, mais trois d’entre eux le sont « malgré eux ». A bientôt 69 ans dont 30 passés au pouvoir, Idriss Deby Itno va briguer dans un mois jour pour jour un 6e mandat d’affilé. En face de lui, neuf concurrents si l’on s’en tient à la liste rendue publique par la Cour suprême. Mais trois parmi eux se disent candidats malgré eux. Il s’agit de Saleh Kebzabo, arrivé 2e lors de la dernière présidentielle, de l’opposant de toujours Ngarlejy Yorongar et de Théophile Bongoro, candidat de l’Alliance Victoire qui regroupe 13 partis d’opposition. Tous les trois se sont retirés du processus électoral après l’assaut des forces de l’ordre contre le domicile de l’opposant Yaya Dillo Djerou. RFI
A cause de la crise sécuritaire, le chômage s’installe dans le centre et le nord du Mali. Aujourd’hui, dans le septentrion du Mali, le plus gros pourvoyeur d’emplois est la mission de l’ONU au Mali. Et à Tombouctou par exemple, où 600 Maliens sont employés par la Minusma, on compte de plus en plus de femmes. A Tombouctou, le quartier général de la Minusma couvre une superficie d’environ 100 hectares. Dans la cour, Souwoye Haïdara, 24 ans, conduit un véhicule blindé. D’autres femmes travaillent dans les bureaux, comme Touré Oumou Maïga, du département communication. Elle est plutôt fière d’être ici. « C’est un privilège pour moi, c’est une structure de grande renommée, je travaille pour la paix. » RFI
Au Sénégal, un deuil national a été décrété par le président Macky Sall ce jeudi 11 mars, en hommage aux victimes des récentes manifestations, qui ont fait au moins 5 morts selon un bilan officiel, 11 d’après le mouvement de contestation. Ce tout récent « mouvement de défense de la démocratie », M2D, avait auparavant appelé à l’organisation d’une journée de deuil vendredi. Une coalition composée de formations politiques et de mouvements citoyens. Comment est-elle née ? Quels sont ses mots d’ordre ? C’était quelques heures seulement après l’arrestation d’Ousmane Sonko pour troubles à l’ordre public, le 3 mars dernier. Dans la foulée, des personnalités politiques et de la société civile annonçaient la création d’un « cadre d’unité d’action ». Parmi les signataires : des parlementaires de l’opposition – dont Ousmane Sonko -, des leaders de mouvements politiques – Thierno Bocoum du mouvement Agir, Babacar Diop des Forces Démocratique du Sénégal… -, et des responsables d’organisations citoyennes – Aliou Sané de Y’en a Marre, ou encore Guy Marius Sagna de Frapp-France Dégage… -. Objectif : « Fédérer toutes les résistances pour faire face aux pratiques autocratiques ». RFI
La situation au Sénégal inquiète les artistes sénégalais, comme la graffeuse Zienixx alias Dieynaba Sidibé. « La jeunesse a besoin de se faire entendre » nous dit-elle depuis Genève, où elle réalise une fresque invitée par le Festival du film et forum international sur les droits humains. Si elle avait le président Macky Sall en face d’elle, elle lui dirait que « le Sénégal est un pays de paix, et que les jeunes ont besoin de plus de stabilité, d’être écoutés, mais surtout d’être entendus ». TV5Monde