Deux mois avant les élections présidentielle, parlementaires et municipales prévues au Burundi en mai 2020, la Commission d’enquête des Nations Unies sur le Burundi a appelé la communauté internationale à encourager le gouvernement à rouvrir l’espace démocratique, civil et politique du pays. « Il ne s’agit pas seulement de droits humains fondamentaux, mais également d’une exigence absolue pour la tenue d’élections libres, transparentes et crédibles dans un climat pacifique », ont déclaré les membres de la Commission dans un communiqué de presse publié mardi. Lors d’un exposé la veille devant le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, la Commission a conclu que les huit facteurs de risque communs aux atrocités criminelles (développés en 2014 par les conseillers spéciaux des Nations Unies pour la prévention du génocide et la responsabilité de protéger) qui s’appliquaient au Burundi dans le rapport qu’elle avait présenté en septembre 2019, sont toujours d’actualité. La Commission souligne par ailleurs que certains de ces facteurs sont « encore plus marqués qu’auparavant », à l’approche des élections au Burundi. La Commission a noté une détérioration de la situation en ce qui concerne le facteur de risque d’instabilité politique, économique et sécuritaire. ONU Info
Un haut responsable des élections en Guinée a indiqué, mardi 10 mars, que le référendum constitutionnel et les législatives n’auront pas lieu dimanche, contrairement à ce qu’avait dit le président Alpha Condé. Ce référendum et ces législatives étaient initialement prévus le 1er mars. Le président en avait annoncé le report au dernier moment, dans un contexte de fortes tensions, de vive contestation de la part de l’opposition et de critiques émanant de la communauté internationale. Le président avait déclaré que ce report devait être « de deux semaines ». La tenue de ces consultations dans un délai aussi court après leur report paraissait improbable. Mais aucun responsable n’avait jusqu’alors déclaré publiquement qu’elles ne se dérouleraient pas le dimanche 15 mars. « Tout ce que je peux dire, c’est que les élections n’auront pas lieu dimanche », a déclaré à l’AFP le président de la Commission électorale nationale indépendante, Amadou Salifou Kébé. Il a invoqué la mission d’experts annoncée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) en Guinée au lendemain des consultations avortées du 1er mars. Ces experts devaient se pencher sur les listes électorales, un des motifs de la contestation. Le Monde avec AFP
Umaro Sissoco Embalo a entamé mardi 10 mars en fin d’après-midi une tournée régionale, au Sénégal, avant le Niger et le Nigeria. Celui qui se présente comme « président élu de Guinée-Bissau » après la présidentielle de fin décembre reste contesté par le camp de son rival du PAIGC, Domingos Simões Pereira, qui a introduit plusieurs recours devant la Cour Suprême. Après avoir organisé son investiture le 27 février dans un hôtel de Bissau, Umaro Sissoco Embalo s’est installé au palais présidentiel et a nommé son propre gouvernement. Ses adversaires dénoncent un « coup de force », et une politique du fait accompli, alors que le contentieux électoral n’est pas tranché. Dans ce bras de fer, Umaro Sissoco Embalo compte sur ses soutiens dans la région. Première étape: Dakar. Umaro Sissoco Embalo, accueilli par le président Macky Sall, qualifié de « grand frère », demande au Sénégal voisin d’être le « porte-parole » de la Guinée Bissau. Les deux hommes se connaissent bien, depuis longtemps. Le Sénégal a félicité à plusieurs reprises Umaro Sissoco Embalo. Son ambassadeur à Bissau était d’ailleurs présent lors de sa cérémonie d’investiture. RFI
Deuxième journée de deuil national ce mercredi au Burkina Faso pour rendre hommage aux 43 civils qui ont été tués dimanche dans l’attaque de plusieurs villages de la commune de Barga, dans la province de Yatenga, dans le nord du pays. Dans un communiqué publié hier, le président Roch Marc Christian Kaboré parle de violences perpétrées par des hommes armés non identifiés. Plusieurs sources ont affirmé à RFI que les assaillants provenaient de groupes d’autodéfense. Mi-février, les parlementaires burkinabè ont voté à l’unanimité une loi autorisant le recrutement de « volontaires civils à la défense ». Plusieurs sources locales accusent les groupes d’autodéfense « kogl weogo » d’avoir attaqué les habitants des villages de Dinguila et Barga. Des témoignages de rescapés, il ressort que ces groupes sont venus d’autres régions pour des représailles. Certains habitants de Dinguila et Barga seraient des complices de jihadistes. Mais ce n’est pas la première fois que les groupes d’autodéfense kogl weogo sont pointés du doigt dans des massacres de populations accusées de complicité avec des terroristes, contrairement aux « volontaires de la défense de la patrie », recrutés et formés par les forces armées dans les régions en proie aux attaques des groupes armés. RFI
Cinq personnes en lien avec les deux auteurs de l’attentat-suicide ayant fait un mort vendredi 6 mars devant l’ambassade américaine à Tunis, ont été arrêtées et placées en détention préventive, a indiqué mardi à l’AFP le porte-parole du parquet. Arrêtées samedi, elles ont été entendues au commissariat de Gorjani, l’un des principaux postes chargés des enquêtes antiterroristes à Tunis, a ajouté Sofiène Sliti, également porte-parole du pôle antiterroriste, sans donner d’autres détails. Des médias locaux ont présenté les kamikazes comme deux hommes originaires de Tunis, condamnés en 2014 dans le cadre de la loi contre le terrorisme et qui auraient purgé leurs peines. En fin de matinée vendredi, les deux assaillants ont enclenché leur charge explosive à proximité d’une camionnette de police en faction devant l’ambassade américaine dans le quartier des Berges du lac, à une dizaine de kilomètres du centre de Tunis. Le Monde avec AFP
La liberté, mais avec une épée de Damoclès au-dessus de la tête. En Algérie, Khaled Drareni a été libéré, mardi 10 mars, après trois nuits passées en garde à vue. Poursuivi pour « incitation à attroupement non armé » et « atteinte à l’unité nationale » après avoir filmé un rassemblement dans le centre d’Alger, le journaliste a été présenté devant le procureur de la république puis devant un juge, qui l’a finalement placé sous contrôle judiciaire après que sa garde à vue a été prolongée à deux reprises pour « complément d’enquête ». Un « complément d’enquête » qui avait exaspéré ses défenseurs. « Quel complément d’enquête y a-t-il à mener envers des personnes arrêtées dans une manifestation ? Ou alors on cherche des accusations a posteriori, ce qui est complètement illégal au regard de la loi », dénonçait lundi l’avocat Abdelghani Badi. « J’ai été mis sous contrôle judiciaire parce que j’ai couvert une manifestation, alors que [le procureur] avait requis le mandat de dépôt », a déclaré brièvement le journaliste à sa sortie du tribunal, devant lequel s’étaient rassemblés des dizaines de journalistes. Le Monde
En Algérie, tous les rassemblements sportifs, culturels et politiques sont annulés. Une décision annoncée par le ministre de la Santé, en raison du Coronavirus. L’Algérie compte actuellement 20 cas confirmés, sur son sol, a-t-il précisé. « Tous les rassemblements sportifs, culturels, politiques sont annulés. Tous les salons et les foires sont annulés, on ne prend pas de risque », a déclaré Abderahmane Benbouzid lors d’un forum du quotidien gouvernemental arabophone Echaab (Le Peuple). Ainsi tous les matches de football se dérouleront à huis clos, a-t-il souligné. « C’est officiel, ce sont les recommandations qui seront confirmées par le ministre de la Jeunesse et des Sports, mais je vous le dis, le président (Abdelmadjid Tebboune) nous a donné des instructions pour interdire tous les rassemblements, et parmi eux les stades », a-t-il précisé. À ce jour, vingt cas de Covid-19 ont été confirmés par le ministère algérien de la Santé, dont dix-sept membres d’une même famille en lien avec des cas confirmés chez des ressortissants algériens en France. RFI avec AFP
Le ministre congolais de la Santé a annoncé qu’un cas de coronavirus a été identifié à Kinshasa. Dans le même temps, plusieurs réunions de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC) ont été annulées. Le ministre congolais de la Santé, Eteni Longondo, a annoncé qu’un patient atteint du coronavirus avait été identifié à Kinshasa. Il s’agit d’un Congolais de 52 ans, qui revenait de France. « Nous venons d’avoir la confirmation de ce cas par l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) : le patient est arrivé à Kinshasa il y a deux jours et il était depuis suivi par les services médicaux », a déclaré à Jeune Afrique le Dr Eteni Longondo, ministre congolais de la Santé. « Il a été mis à l’isolement et nous recherchons les personnes qui ont été en contact avec lui », poursuit le ministre, qui a confirmé lors d’une conférence de presse la nationalité congolaise du patient, après avoir initialement évoqué « un patient belge ». Jeune Afrique
« De bonnes nouvelles sur le front d’Ebola », a déclaré le Directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Dr Tedros Adhanom Gebreyesus, en ouverture, lundi soir à Genève, d’une conférence de presse sur le coronavirus. Il s’agit en fait du compte à rebours de 42 jours qui a commencé en République démocratique du Congo (RDC) depuis le 2 mars dernier. Et la « bonne nouvelle », c’est le fait qu’« aucun nouveau cas, ni aucun décès confirmé » n’a été enregistré depuis 22 jours consécutifs. La dernière patiente est sortie le 3 mars d’un centre de traitement à Beni, l’un des épicentres dans la partie orientale de la RDC. D’ici le 12 avril, en suivant de près les ex-patients pour éviter toute rechute, le pays en aura fini avec l’épidémie d’Ebola. « Cela fait maintenant trois semaines que le dernier cas a été signalé, et une semaine que le dernier survivant a quitté le centre de traitement. Nous sommes maintenant dans le compte à rebours pour la fin de l’épidémie », a souligné Dr Tedros. Dans ce dispositif, l’OMS continue à documenter des alertes tous les jours et à vacciner des contacts même si « la situation sécuritaire reste fragile au Nord-Kivu ». Plus de 140 nouvelles personnes ont ainsi reçu le vaccin « rVSV-ZEBOV-GP », pour un cumul de 300.330 personnes vaccinées depuis août 2018. ONU Info
Vives réactions au Cameroun suite aux propos menaçants du ministre de l’Administration territoriale. Paul Atanga Nji s’en est pris à plusieurs ONG et médias les accusant d’être dans une démarche « conspirationniste » dans le but de discréditer l’action des forces armées camerounaises et d’avoir reçu d’importantes sommes d’argent pour soutenir les « terroristes ». Ces propos font suite à un rapport de Human Rights Watch, largement relayé, dans lequel l’armée camerounaise est accusée d’exactions contre des civils dans le nord-ouest anglophone. Depuis plusieurs ONG et médias nommément visés par le ministre ont riposté, pour rejeter ces accusations et les dénoncer. C’est le directeur général de la télévision Équinoxe TV, Séverin Tchounkeu qui a riposté en premier, dès lundi, dans son journal du soir. Une mise au point nécessaire dit-il compte tenu de la « gravité des propos » tenus par le ministre de l’Administration territoriale … RFI
« Amnesty International appelle les autorités nigérianes à prendre des mesures pour protéger et respecter les droits fondamentaux de l’ancien émir conformément à l’état de droit », a écrit mardi dans un communiqué Amnesty international. Le groupe « Bring back our girls » (BBOG, Ramenez-nous nos filles) qui revendique la libération des lycéennes enlevées par Boko Haram en 2014 a lui aussi condamné le détrônement de l’émir de Kano Muhammadu Sanusi II. « Quiconque conteste un système ou se bat pour les sans voix doit être prêt pour une réaction violente », peut-on lire dans dans un communiqué rendu public par BBOG quelque 24 heures après le détrônement de Muhammadu Sanusi II. Pour les autorités dont le porte-parole du gouvernement de l’État de Kano, Alhaji Usman Alhaji, Muhammadu Sanusi II a été détrôné pour « manque de respect » à leur égard et au pouvoir central. Mais BBOG, Lamido Sanusi à l’état-civil a payé le prix à ses prises de positions contre les injustices et les privations de toutes sortes. « Il s’est toujours battu pour que la justice ne sera plus refusée aux pauvres et aux sans voix dans notre pays. Il n’a jamais économisé son énergie pour promouvoir l’éducation des filles », poursuit le document de BBOG. Africa News
Les festivités de ce 30e anniversaire se déroulent à Mongo, dans la province du Guera, située à l’est du pays. Si le mouvement patriotique du salut (MPS) a été applaudi par les Tchadiens en 1990 pour avoir chassé l’ancien dictateur tchadien Hissène Habré, cet espoir est devenu aujourd’hui un vieux souvenir pour de nombreux Tchadiens, à l’exemple d’Amina. « Je fais partie aujourd’hui des nombreux jeunes qui se tournent les pouces à la maison, sans boulot après les études supérieures. Tout ça c’est le résultat de la mauvaise gouvernance du régime MPS. Franchement, pour nous qui n’avons connu que ce régime, c’est vraiment triste ». a déclaré Amina, âgée d’une vingtaine d’années, elle n’a connu que le pouvoir du MPS. Même réaction de Richard de Jésus, âgé de 22 ans : « Est-ce qu’ils sont en train de célébrer leur 30 ans d’échec au pouvoir ? Le régime d’Idriss Déby a atteint ses limites. Il ne peut rien faire. Que Déby prenne l’exemple du président Ouattara en Côte d’Ivoire ou d’Issoufou au Niger en laissant la place à la jeune génération ». DW
La campagne électorale des élections législatives a débuté le dimanche 8 mars 2020 sur toute l’étendue du territoire national. Dans les rues de Bamako, les affiches s’affrontent entre elles en fonction des communes. Les couleurs sont bien au rendez-vous cette année! Les plus populaires restent fidèles au drapeau de notre pays le Mali. D’autres par contre pour marquer une différence n’hésitent pas à voyager vers d’autres horizons colorés comme du bleu, du mauve entre autres. Toujours côté sémiologique, les affiches dans l’ensemble s’efforcent de représenter le malien dans sa diversité et globalité culturelle. Une connotation forte de sens. L’objectif étant non seulement d’interpeller le citoyen, mais aussi de retenir son attention. La pièce maîtresse du puzzle c’est de se sentir proche du candidat à travers cette identité qui retient l’instant d’un moment le regard. La suite pourrait être d’adopter le candidat tout de suite. Mais n’allons pas trop vite, la campagne vient de commencer et les pas se construisent au compte goutte. Journal du Mali