Les rebelles du Tigré ont commencé à rendre leurs armes lourdes
Les rebelles tigréens ont commencé à rendre leurs armes lourdes, point-clé de l’accord signé il y a plus de deux mois pour mettre un terme à un conflit meurtrier dans le nord de l’Ethiopie, a déclaré mercredi un porte-parole des autorités rebelles. « Le Tigré a remis ses armes lourdes dans le cadre de son engagement à mettre en œuvre l’accord Pretoria », signé le 2 novembre entre le gouvernement éthiopien et les rebelles tigréens, a affirmé dans un tweet Getachew Reda. « Nous espérons et prévoyons que cela contribuera grandement à accélérer la mise en œuvre complète de l’accord. Nous espérons et prévoyons! », a-t-il poursuivi. L’accord de paix prévoit notamment un désarmement des forces rebelles, le rétablissement de l’autorité fédérale au Tigré et la réouverture des accès et communications vers cette région coupée du monde depuis mi-2021. VOA
Élections législatives au Bénin: le parti d’opposition Les Démocrates de retour à l’Assemblée (résultats provisoires)
La Commission électorale du Bénin (Cena) égraine les résultats des législatives du dimanche 8 janvier 2023, circonscription par circonscription. Selon les résultats provisoires diffusés ce mercredi 11 janvier, trois partis auront des sièges dans la nouvelle assemblée. L’Union progressiste le Renouveau (UPR) de la mouvance présidentielle obtient 37% des suffrages, tandis que le Bloc républicain, proche de la mouvance présidentielle, en recueille 29%. Le parti Les Démocrates de l’opposant Yayi Boni fait son retour dans l’Assemblée nationale avec 24% des voix. RFI
Mali : La gendarmerie de Sebekoro ciblé par une attaque terroriste
Le poste de la gendarmerie de Sebekoro, dans la Région de Kita (Ouest), sur la route nationale RN24, a été visé par une attaque terroriste, dans la nuit du dimanche au lundi, perpétrée par des individus armés non identifiés. Le bilan provisoire de cette attaque fait état d’un gendarme tué et trois autres blessés. Le poste a été totalement saccagé et plusieurs véhicules des gendarmes incendiés, selon des témoins locaux. Un peu plutôt dans la même nuit, le poste du bureau des douanes de Didiéni (Ouest) a également été visé par des tirs d’hommes armés non identifiés, indique une source proche de la douane. Le bilan provisoire ne fait pas état de perte en vie humaine. Mais l’on déplore un blessé par balle et la voiture du chef de la Brigade mobile d’intervention (BMI) incendié par les assaillants qui se sont sauvés avant l’arrivée des renforts. Ces deux attaques interviennent quelques jours après celles qui ont ciblé, lundi 02 janvier 2023, le poste de Secours de la Protection civile de Marka-coungo et celui du péage de Kasséla, à l’entrée de Bamako, ayant fait au moins cinq morts dont deux sapeurs-pompiers. Sahel-Intelligence
L’insécurité alimentaire s’aggrave au Sahel, l’ONU se dit inquiète
L’ONU s’est inquiétée mardi de la dégradation massive de la sécurité alimentaire au Sahel exacerbée notamment par la guerre en Ukraine, avec en six mois plus de 5 millions de personnes supplémentaires en situation d’insécurité alimentaire « grave » dans la région. « La crise alimentaire frappant le Sahel a été aggravée par les pénuries de blé et d’engrais entraînées par le conflit en Ukraine, l’insécurité régionale et les conséquences toujours plus lourdes des changements climatiques », selon un rapport du secrétaire général de l’ONU présenté mardi devant le Conseil de sécurité. Résultat, « plus de 18,6 millions de personnes se trouvent en situation d’insécurité alimentaire grave, soit 5,6 millions de plus » que lors du précédent rapport de juin 2022. « Et pour 2,1 millions de personnes cette situation a atteint un niveau extrêmement critique », précise ce rapport semestriel sur la situation en Afrique de l’Ouest et au Sahel, qui note que les pays les plus touchés sont le Burkina Faso, le Niger et le Nigeria. VOA
Centrafrique : 2 soldats tués et 2 autres enlevés lors d’une attaque
Deux membres des Forces armées centrafricaines (FACA) ont été tués et deux autres enlevés, samedi, lors d’un affrontement avec des hommes armés du mouvement « 3R » (Retour, Réclamation et Réhabilitation) dans le nord-ouest de la République centrafricaine. Un poste avancé des FACA situé dans le village Yénga, à environ 19 km de la ville de Bouar, chef-lieu de la préfecture de Nana-Mambéré (ouest), a été la cible d’une attaque vers 22H00 heure locale (21H00 GMT) par des hommes armés. « Nous n’avons pas encore eu de nouvelles des deux autres enlevés par les assaillants », faisant aussi savoir qu’une mission musclée avait déjà été dépêchée sur place pour pourchasser les assaillants selon les déclarations des militaires. Le 23 décembre dernier, deux membres des FACA ont été tués et trois autres blessés dans une embuscade tendue par des combattants rebelles du mouvement « 3R » dans cette région. Sahel-Intelligence
Nord-Kivu : de violents affrontements entre rebelles du M23 et une milice à Kisimba
De violents affrontements sont signalés depuis la nuit de mardi 10 janvier à ce mercredi 11 janvier matin entre les rebelles du M23 et une milice d’auto-défense à Kisimba dans la partie Nord du groupement de Rusayo. Les sources locales évoquent plusieurs civils tués pendant les combats. Plusieurs témoins dans la zone précisent que les affrontements sont survenus lorsque les rebelles du M23 voulaient déborder les positions de cette milice dans ce village, situé au Nord du Groupement de Rusayo. Plusieurs personnes à la recherche du charbon de bois dans la zone auraient été prises en étau et tuées par les tirs croisés des belligérants, témoignent les quelques combattants blessés et admis dans les structures médicales situées dans ce secteur, à en croire les sources de la société civile du territoire de Nyiragongo. Sur le front Sud dans le territoire de Nyiragongo, les sources locales, confirment avoir aperçu depuis mardi 10 janvier dans la soirée plusieurs colonnes des rebelles lourdement armés dans le village Ngobera dans le groupement de Kibumba. Radio Okapi
Le Rwanda dément toute volonté d’expulser des réfugiés venant de RDC
Le Rwanda n’a aucune intention d’expulser ou d’interdire les réfugiés, notamment ceux en provenance de République démocratique du Congo (RDC), a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement de Kigali, Yolande Makolo, après des propos attribués au président Paul Kagame dans lesquels il refusait que le Rwanda « supporte ce fardeau ». « Le Rwanda n’a aucune intention d’expulser ou d’interdire les réfugiés. Nous accueillons toujours les personnes qui fuient l’insécurité, la persécution et la violence. Nous demandons à la communauté internationale de prendre la responsabilité de trouver une solution durable pour ce groupe oublié de réfugiés de la RDC », a déclaré Mme Makolo sur Twitter. RTBF
Gabon: la classe politique réagit à la formation du nouveau gouvernement
Le nouveau gouvernement du Premier ministre Alain-Claude Bilie By Nze a tenu son premier conseil des ministres mardi. Avec 45 membres (contre 38 précédemment), la nouvelle équipe gouvernementale ne bouscule pas l’ancienne, les ministres clés ont gardé leur portefeuille. Du côté de la majorité, on espère que ce gouvernement renforcé sera à la hauteur des enjeux électoraux et économiques du pays. L’opposition en revanche n’anticipe aucun changement profond malgré ce remaniement. Dans un message relayé sur les réseaux sociaux, le président Ali Bongo leur a demandé de « faire preuve d’efficacité, d’intégrité et du sens des priorités » sur tout ce qui constitue le quotidien de la population gabonaise. RFI
L’ombre de l’insécurité plane sur les élections de février au Nigeria
L’élection présidentielle prévue fin février au Nigeria pourrait être annulée ou reportée si le niveau actuel d’insécurité persiste dans le pays, a prévenu lundi la commission électorale (Inec). Les Nigérians doivent désigner le 25 février le successeur du président Muhammadu Buhari, ancien général qui ne se représente pas après deux mandats qui n’ont pas permis de juguler les graves problèmes sécuritaires qui minent le pays (violente insurrection jihadiste dans le nord-est, tensions séparatistes au sud, criminalité en hausse dans le nord-ouest et le centre). … Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, est en proie à une grave crise économique et à de nombreux problèmes sécuritaires. Samedi soir, des hommes armés ont enlevé plus de 30 personnes, dont certaines ont pu ensuite être libérées, lors de l’attaque d’une gare dans le sud, selon les autorités locales. Les enlèvements crapuleux sont monnaie courante au Nigeria, en particulier dans le nord-ouest et le centre. VOA
Tchad: un accord consacrant la paix dans la localité de Miski, dans le nord du pays
Au Tchad, la présidence de transition et le Comité d’autodéfense de Miski, une petite localité de la province du Tibesti, située dans le nord du Tchad, viennent d’annoncer la signature d’un accord qui consacre définitivement la paix dans cette partie du pays, où des tensions subsistaient malgré la signature d’un premier accord en novembre 2019. Un premier accord de paix, signé en novembre 2019 entre le gouvernement d’Idriss Deby Itno, aujourd’hui défunt, et le Comité d’autodéfense de Miski, avait permis de mettre fin à une année d’affrontements entre les deux parties. Mais plusieurs revendications majeures du Comité n’avaient pas alors trouvé satisfaction, dont la question de l’exploitation des gisements d’or, à l’origine de l’insurrection des habitants du coin. RFI
Le Zimbabwe restreint sévèrement le droit de grève dans la Santé
Le Zimbabwe a officiellement publié mardi une loi « draconienne » restreignant le droit de grève des professionnels de Santé et instaurant une peine de prison, dans un contexte de protestations récurrentes pour dénoncer des salaires trop bas et un système à l’agonie. Le pays d’Afrique australe est plongé dans une grave crise économique depuis une vingtaine d’années, marquée par une inflation galopante, une pénurie de produits de base et des hôpitaux sous-équipés. En juin, le secteur a organisé une grève d’une semaine pour dénoncer le manque de paracétamol et de simples bandages. La loi adoptée fin novembre par le Parlement interdit aux médecins et infirmiers de poursuivre une grève au-delà de 72 heures. Les représentants syndicaux organisant des manifestations contraires aux nouvelles règles encourent une peine de six mois de prison. … Plus de 4000 travailleurs dans le secteur de la santé ont démissionné des infrastructures publiques l’an dernier, un nombre important d’entre eux étant parti chercher du travail à l’étranger. RTBF
La corruption a gonflé les coûts des projets d’envergure en Zambie
La corruption a gonflé les coûts des projets d’envergure en Zambie a déclaré ce mardi le Fond monétaire international (FMI). L’institution estime que d’énormes ressources financières investies dans des projets d’infrastructure, tels que la construction de routes, ont ouvert la voie au trafic d’influence, en particulier dans l’attribution des appels d’offres, où les relations politiques ont permis aux membres de l’élite de contourner les règles et d’accéder à des contrats lucratifs. Selon le FMI, la corruption a augmenté et s’est enracinée en Zambie entre 2016 et 2021, sous la présidence d’Edgar Lungu. Son successeur et actuel chef de l’Etat zambien, Hakainde Hichilema, s’était engagé à lutter contre la corruption lors de son élection en août 2021. L’année dernière, il avait obtenu un programme de soutien de 1,3 milliard de dollars du FMI pour l’aider à restructurer des dettes qui, selon le gouvernement, s’élevaient à 14,87 milliards de dollars. AfricaNews/Reuters
Mozambique : enquête après une vidéo de soldats brûlant des cadavres
Les forces régionales au Mozambique luttant contre les violences djihadistes ont ouvert une enquête après une vidéo sur les réseaux sociaux montrant des soldats jeter des cadavres sur un tas de décombres en feu, a indiqué mardi l’armée sud-africaine (SANDF). Le commandement « mène une enquête sur l’implication de ses membres dans cet acte méprisable », a déclaré dans un communiqué la SANDF qui a envoyé des troupes au Mozambique. « Les coupables seront traduits en justice ». Les images largement partagées montrent des soldats jetant des cadavres dans un feu où au moins un autre corps est déjà en train de brûler. L’un d’entre eux verse un liquide sur la dépouille tandis que d’autres, dont un portant le signe de l’armée sud-africaine, regardent et filment la scène avec des téléphones portables. L’incident aurait eu lieu au cours du mois de novembre 2022, selon la SANDF. AfricaNews/AFP
L’OMS déclare la fin de l’épidémie d’Ebola en Ouganda
L’épidémie d’Ebola en Ouganda est terminée, ont annoncé mercredi l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) et la ministre ougandaise de la Santé, moins de quatre mois après l’annonce du début de l’épidémie qui a coûté la vie à 55 personnes. « Nous avons contrôlé avec succès l’épidémie d’Ebola en Ouganda », s’est félicitée la ministre de la Santé, Jane Ruth Aceng, lors d’une cérémonie organisée à Mubende, l’épicentre de l’épidémie. Selon l’OMS, une épidémie est dite enrayée lorsqu’il n’y a pas de nouveau cas pendant 42 jours consécutifs, soit deux fois la période d’incubation d’Ebola. Le dernier patient confirmé porteur du virus est sorti de l’hôpital le 30 novembre, ont annoncé les autorités sanitaires. VOA
La Tunisie tentée par un rapprochement avec la Chine
Un immeuble flambant neuf, étalant sa façade couleur crème au bord d’une voie express du quartier d’El Manar, à Tunis : la nouvelle académie diplomatique fraîchement sortie de terre a belle allure. Flanqué de bosquets de résineux, l’établissement – fruit d’un don chinois de 72 millions de dinars (21 millions d’euros) – est la dernière vitrine rutilante du soft power chinois sur le continent, voué à former des diplomates tunisiens et africains. Lors de la cérémonie de remise du bâtiment aux autorités tunisiennes, en avril 2022, le ministre des affaires étrangères, Othman Jerandi, s’était exclamé : « Les mutations et les développements rapides sur les scènes régionale et internationale nous obligent, Tunisiens et Chinois, à renforcer la coordination et les concertations autour des dossiers d’intérêt commun. » Le Monde