Nigeria: 13 militaires tués dans une attaque jihadiste dans le nord-est
Treize soldats nigérians ont été tués samedi dans une embuscade tendue par des djihadistes liés à l’Etat islamique dans l’Etat de Yobe, dans le nord-est du Nigeria, ont déclaré lundi à l’AFP deux sources militaires. Ces combattants du groupe État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap) ont ouvert le feu sur un convoi militaire avec des armes lourdes et des lance-roquettes dans le village de Gazagana, près de la ville de Gujba, à 30 kilomètres de la capitale de l’État, Damaturu, selon ces sources. « Nous avons perdu 13 soldats dans cette embuscade et plusieurs ont été blessés », a déclaré à l’AFP un officier. Le convoi était en route vers une base militaire située dans la ville de Buni Yadi, à 50 km de Damaturu, a précisé à l’AFP une deuxième source militaire, qui a communiqué le même bilan. « Les affrontements ont été féroces et les terroristes ont également subi des pertes », a ajouté cette source, sans donner le nombre de jihadistes tués. La région de Buni Yadi est un des bastions de l’Iswap qui y mène régulièrement des attaques contre des militaires et des voyageurs. AFP
Au moins 6 gardes forestiers tués par des miliciens en RDC
Au moins six gardes forestiers du parc national des Virunga en RD Congo, célèbre pour ses gorilles de montagne, ont été tués dimanche lors d’une attaque que les autorités ont attribuée à une milice. Le site du patrimoine mondial de l’UNESCO est pris dans des troubles persistants dans l’est de la province du Nord-Kivu, où une pléthore de groupes armés se battent pour le contrôle de riches gisements de minerais. « Les Maï-Maï (milices) ont tendu une embuscade à Nyamitwitwi. Le bilan provisoire est de six gardes forestiers tués ainsi que deux Maï-Maï », a déclaré à l’AFP le délégué du gouvernement local Alphonse Kambale. Le législateur provincial Elie Nzaghani a confirmé le décompte de Nyamitwitwi dans la province de Rutshuru. VOA
Ituri : l’armée repousse des tentatives d’incursion des miliciens à Bunia
Les Forces armées de la RDC traquent, lundi 11 janvier, un groupe de milicien de la Force patriotique et intégrationnistes du Congo (FPIC) au village de Kalyamulage à moins de 10 kilomètres en secteur de Bahema sud dans le territoire d’Irumu, dans la province de l’Ituri. Le chef coutumier local affirme que des détonations d’armes sont entendues depuis la nuit dans la zone. A l’entrée Nord de la ville, un autre groupe de la milice FPIC a tenté de progresser la nuit dernière vers Bunia. Ces miliciens ont été stoppés par les FARDC qui les ont mis en déroute. Le bilan de ces affrontements n’est pas disponible, affirme l’armée. Des combats se déroulent depuis samedi 9 janvier, entre les FARDC et les miliciens FPIC sur plusieurs fronts notamment à Lengabo, vers Nyakeru et Mwanga à la périphérie de Bunia. Selon des sources concordantes, ces hommes armés cherchent à tout prix à entrer dans la ville, mais ils sont repoussés par l’armée. Dans la même nuit, des tirs nourris ont été entendus dans plusieurs quartiers de la ville. Radio Okapi
Des avions de chasse français ont effectué un deuxième survol de la Centrafrique
Une seconde mission de survol de la République centrafricaine a été effectuée, samedi, par l’armée française, selon un communiqué de l’Élysée, alors que le pays traverse de nouvelles turbulences politiques. Une mission à la demande de Faustin Archange Touadera. Des avions de chasse français ont effectué, samedi 9 janvier, une seconde mission de survol de la République centrafricaine qui traverse de nouvelles turbulences politiques, annonce un communiqué de l’Élysée. Cette seconde mission survient alors que des insurgés ont lancé des attaques dans deux villes du pays. L’une a eu lieu à Bouar, à 440 km au nord-ouest de la capitale Bangui, et l’autre à Grimari, à 300 km au nord-est de la capitale. France24
Tchad: début d’une grève générale dans la fonction publique
La plateforme syndicale revendicative, un regroupement de plusieurs organisations, a décidé de paralyser l’administration à compter de ce lundi, après avoir constaté le non-respect des engagements du gouvernement. Promesse leur avait été faite de restaurer des avantages sociaux supprimés depuis 2016, en raison de la chute des prix du pétrole. Le président de l’Union des syndicats du Tchad, Barka Michel, porte-parole de la plateforme syndicale revendicative, est très en colère quand il s’agit d’évoquer la mise en œuvre du protocole d’accord signé il y a un an pour mettre fin au conflit opposant les travailleurs du secteur public au gouvernement. RFI
Covid-19, bientôt des vaccins en Afrique
Alors que l’Afrique était jusqu’à présent dans l’attente, les premiers vaccins vont finalement être livrés avant la fin du mois de janvier. Sur le front de la lutte contre la Covid-19, les Etats-Unis, le Canada, les pays de l’Union européenne ou encore le Royaume-Uni ont entamé depuis plusieurs jours maintenant leur campagne de vaccination. Jusqu’à présent sur liste d’attente, les premières doses devraient également commencer à être administrées en Afrique dès la fin de ce mois de janvier ou dans certains cas à la mi-février. Selon l’Organisation mondiale de la santé, le programme Covaxa passé des accords pour se procurer deux milliards de doses de vaccins. Lancé par l’OMS avec le soutien de l’Alliance pour les vaccins (Gavi), le programme international Covax a pour objectif d’aider à assurer un accès équitable aux vaccins contre la Covid-19. DW
La Cédéao en mission au Mali pour faire un point de situation
Peu après les cent jours de la prestation de serment du président et du vice-président de transition au Mali, une mission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) est arrivée ce lundi à Bamako pour deux jours de rencontres. La mission dirigée par l’ancien président nigérian Goodluck Jonathan doit avoir, lors de ce déplacement de 48 heures, des rencontres avec des acteurs chargés de l’organisation des élections présidentielles et législatives de l’année prochaine. La délégation rencontrera également les autorités de la transition, et la classe politique. RFI
Cameroun : l’UNICEF condamne un attentat suicide qui a tué au moins 15 civils dans le nord du pays
La cheffe du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF), Henrietta Fore, a vivement condamné un attentat suicide dans une petite ville de la région de l’Extrême-Nord au Cameroun qui a fait au moins 15 morts parmi les civils, dont cinq enfants âgés entre 3 et 14 ans. Six autres enfants, âgés entre 9 et 16 ans, ont en outre été grièvement blessés lors de cet attentat qui a eu lieu dans la ville de Mozogo vendredi 8 janvier, a précisé l’UNICEF dans un communiqué de presse publié samedi. « Je condamne cet acte horrible et j’appelle à la cessation immédiate des attaques contre les enfants, leurs familles et leurs communautés. Il n’y a absolument aucune justification pour cibler ou utiliser des enfants pour mener des attaques », a dit Mme Fore. ONU
« Ils sont venus pour tuer tout le monde »: récit macabre d’un massacre au Niger
“Regardez mon corps, j’ai reçu tellement de balles que je ne sais pas combien exactement. Les gens ont pensé que j’étais mort, je n’ai plus bougé » jusqu’à ce que l’attaque soit terminée, raconte Nouhou Issoufou, un des rescapés du plus meurtrier massacre de civils commis au Sahel par des jihadistes. Au moins 105 civils ont été tués le 2 janvier à Tchouma Bangou et Zaroumadareye dans l’ouest du Niger, une région en proie à des attaques islamistes récurrentes mais jamais d’une telle ampleur. Encore sous le choc, des habitants réfugiés à Ouallam, capitale du département dont dépendent les deux villages, racontent l’horrible journée. Zaroumadareye est dans une région où le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS, affilié à l’EI) est très présent, dans la zone dite des « trois frontières » entre Mali, Burkina Faso et Niger. Dans cette immense région rurale, zone de pastoralisme, les communautés habitent à cheval entre un pays et l’autre, loin de l’autorité de l’Etat central, souvent absent. Il est 09h00 du matin quand Nouhou Issoufou et d’autres habitants de Zaroumadareye, entendent des bruits de moteurs au loin. AFP
Facebook ferme les comptes de responsables gouvernementaux ougandais
À l’approche de l’élection présidentielle ougandaise qui se tient jeudi, Facebook a fermé ces derniers jours les comptes de plusieurs responsables gouvernementaux ougandais accusés de perturber le débat public. Alors que l’Ouganda vit les derniers jours d’une campagne électorale chaotique, plusieurs responsables gouvernementaux ougandais ont vu leur compte Facebook fermé courant janvier. Ils sont accusés d’interférences dans le débat public à l’approche de l’élection présidentielle de jeudi, a indiqué lundi 11 janvier le géant américain dans un courriel à l’AFP. L’Ouganda organise une élection présidentielle dans un climat tendu, opposant notamment le président sortant Yoweri Museveni, 76 ans dont 35 à la tête du pays, à une star de la chanson devenue député, Bobi Wine, 38 ans. France24
Sahel: le Mali prône de plus en plus l’ouverture de négociations
Officiellement rien n’a changé. La célèbre formule «On ne négocie pas avec les terroristes» reste le mantra à l’ordre du jour dans le conflit au Sahel. Emmanuel Macron a rappelé en novembre, dans un entretien accordé à Jeune Afrique, et avec un ton un peu martial, qu’il entendait se tenir aux seuls accords d’Alger. «Ceux-ci prévoient un dialogue avec différents groupes politiques et autonomistes. Mais cela ne veut pas dire qu’il faut dialoguer avec des groupes terroristes, qui continuent à tuer des civils et des soldats, y compris nos soldats», expliquait le président. «Je ne vois pas très bien de quoi on pourrait parler avec des gens qui entendent imposer la charia à tout un pays», souligne un officiel français. Le Figaro
Présidentielle au Congo: Sassou Nguesso investi candidat du parti au pouvoir
Le Parti congolais du travail (PCT), qui cumule 46 ans au pouvoir au Congo-Brazzaville, a investi officiellement vendredi Denis Sassou Nguesso, 77 ans, comme son candidat à l’élection présidentielle qui doit se tenir au plus tard le 21 mars, a constaté un journaliste de l’AFP. « Le Comité central du PCT approuve à l’unanimité l’investiture du camarade Denis Sassou Nguesso par le Comité national d’investiture en tant que candidat du PCT à la magistrature suprême de notre pays », a déclaré Esther Ayissou Gayama, membre du comité central du PCT. Le PCT, vieux de 51 ans, dont 46 cumulés au pouvoir, a tenu jeudi et vendredi dans la capitale la première session extraordinaire de son comité central pour décider cette investiture. La Libre
Madagascar: Huit personnes arrêtées dans l’affaire des 74 kilos d’or
À Madagascar, huit personnes ont été placées en détention préventive dans la nuit de vendredi à samedi, après leur audition au pôle anti-corruption, dans l’affaire de l’exportation illicite des «74 kilos d’or». Trois hommes en partance de Madagascar ont été arrêtés à Johannesbourg la semaine passée avec l’or en leur possession. Ils comptaient transiter par l’Éthiopie pour aller à Dubaï. Le secrétaire général de l’Aviation civile malgache, les deux pilotes de l’avion qui a transporté les 74 kilos d’or, deux employés de la compagnie aérienne… Au total, huit personnes, uniquement des exécutants, ont été placées en détention préventive à Tsiahafy, la prison de haute sécurité de la capitale. C’est le résultat d’une enquête menée par la gendarmerie, la douane et la police des mines. RFI
Au Rwanda, une start-up veut donner l’accès à l’eau potable au plus grand nombre
Christelle Kwizera, fondatrice de Water Access, installe des mini-réseaux de distribution, dans un pays où 90 % des ménages ne disposent pas de l’eau courante. « Vite, va chercher un gobelet ! », lance Jacques Habimana à sa fille. Ce pasteur rwandais ne cache pas son enthousiasme lorsqu’il s’agit de montrer comment fonctionne le robinet qui trône dans son petit jardin propret. « Et voilà ! Ce n’est pas une utopie. C’est la réalité. Nous avons de l’eau ! », lance-t-il quelques secondes plus tard dans un grand éclat de rire. Fini les pénuries, les jerricans jaunes et les longues files d’attente à la source locale : depuis environ un an, la famille Habimana bénéficie d’un mini-réseau d’eau installé dans ce quartier de la banlieue de Kigali par la start-up Water Access. Elle fait maintenant partie de la petite minorité de ménages rwandais – environ 10 % – ayant l’eau courante à la maison. Le Monde