Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a remporté jeudi 10 décembre une grande victoire contre la majorité parlementaire de son prédécesseur Joseph Kabila, avec la destitution d’un des piliers de cette majorité, la présidente de l’Assemblée nationale Jeanine Mabunda. La chute de Mme Mabunda et de son bureau (direction collégiale de l’Assemblée) s’inscrit dans la crise au sommet de l’Etat du plus grand pays d’Afrique subsaharienne, où le président a annoncé dimanche 6 décembre la fin de la coalition qu’il formait avec son prédécesseur depuis janvier 2019. … Au-delà des querelles politiciennes, la communauté internationale suit avec attention le grand enjeu de cette crise : la stabilité du géant d’Afrique, dont l’immense potentiel économique (agriculture, ressources hydrauliques…) est plombé par la corruption et un Etat défaillant. Le Monde avec AFP
Près de 7000 violations des droits de l’Homme ont été perpétrées de janvier à octobre en République démocratique du Congo (RDC), une « augmentation de 35% » par rapport à la même période en 2019, a affirmé mercredi le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’Homme (BCNUDH). « De janvier à octobre 2020, le BCNUDH a documenté 6858 violations et atteintes aux droits de l’Homme à travers le pays, soit une augmentation de 35% par rapport à la même période en 2019 », selon un rapport de cette agence onusienne. Cette augmentation s’explique notamment par « l’intensification des activités des groupes armés dans les provinces affectées par les conflits, en particulier l’Ituri, le Nord-Kivu, le Sud-Kivu et le Tanganyika ». Belga
Une semaine après l’annonce de sa composition, le nombre de militaires qui siègent réellement au sein de ce conseil n’a jamais été révélé. Au Mali, les membres du Conseil national de transition ont travaillé en séance plénière jeudi 10 décembre sur le projet de règlement intérieur, qui devra encore être validé par la Cour constitutionnelle. Les travaux du CNT débuteront ensuite, peut-être dans le courant de la semaine prochaine. Le CNT, organe législatif de la transition, compte 121 sièges, dont la répartition et les conditions d’attribution sont toujours vivement critiquées par de nombreux acteurs politiques, par les groupes armés signataires de l’accord de paix ou encore par des organisations de la société civile. Beaucoup dénoncent un accaparement de la transition malienne par les militaires. Pourtant, leur nombre précis est toujours inconnu au bataillon. RFI
Le chef d’état-major des armées françaises, le général François Lecointre effectue une visite de deux jours au Mali pour évaluer les opérations anti-jihadistes et rencontrer les nouvelles autorités maliennes. Le général Lecointre est arrivé ce jeudi à Gao (nord-est) puis se rendra à Bamako, afin de renforcer la coopération dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, selon l’Ambassade de France au Mali. Selon un communiqué de cette représentation diplomatique, cette visite prévue en octobre mais reportée en raison du contexte sanitaire, s’inscrit dans le « cadre traditionnel » des déplacements des responsables militaires sur les théâtres d’opération des armées françaises. A Gao, le chef d’état-major doit évaluer « la qualité du partenariat opérationnel » entre la force française anti-jihadiste Barkhane et les Forces armées maliennes (FAMa), et la « montée en puissance » de Takuba, un groupement de forces spéciales européennes censées accompagner les Maliens au combat et aider à recréer de la confiance entre ces soldats et la population. Sahel Intelligence
Les Etats-Unis ont annoncé jeudi avoir mené deux frappes aériennes contre des experts en explosifs des jihadistes du groupe terroriste Al shebab, avant le retrait annoncé de la majorité des forces américaines. Les frappes, menées dans les environs de Jilib (sud), ont permis de tuer « des terroristes connus pour jouer un rôle important dans la production d’explosifs pour les shebab », a souligné dans un communiqué le commandement américain pour l’Afrique (Africom). « Nous continuerons à faire pression sur le réseau des shebab. Ils continuent de nuire à la sécurité somalienne et doivent être contenus et réprimés », a déclaré le général et commandant de l’Africom Stephen Townsend. Sahel Intelligence
« Mon mari, mon fils, mon beau-frère, tous ont été décapités » par les groupes armés djihadistes qui sèment la terreur dans le nord du Mozambique depuis trois ans. Rabia Ali, grand-mère aux yeux hagards, dit son chagrin d’un ton monocorde. Comme si le choc de cette violence avait enfermé ses émotions, son regard reste sec, absent. Ça s’est passé il y a presque un an. Comme si c’était hier. « J’ai réussi à m’échapper. Maintenant je suis ici, à Metuge », raconte-t-elle à l’AFP, plantée devant sa tente dans le camp du 25-Juin, qui héberge 16 000 déracinés comme elle. Selon le gouvernement, les déplacés sont désormais quelque 500 000 dans la province de Cabo Delgado (nord-est). Et les groupes armés ont tué plus de 2 400 personnes, dont la moitié de civils, selon l’ONG Acled, qui répertorie déjà plus de 700 attaques. Le Monde avec AFP
« Le virus continue de circuler et la plupart des gens restent sensibles », a déclaré depuis Genève, Tedros Adhanom Ghebreyesus, Directeur général de l’OMS, à l’ouverture du troisième Forum Galien Afrique, qui se tient jusqu’au vendredi 11 Décembre à Dakar, la capitale sénégalaise. Selon le chef de l’OMS, le continent africain est « à une période charnière » dans la gestion de la pandémie mondiale. « Comme nous l’avons appris de notre expérience avec la polio, le virus Ebola, le choléra et de nombreuses autres maladies, il est fondamental de mobiliser et de responsabiliser les communautés pour réagir et prévenir », a ajouté le Dr Tedros. En attendant, la pandémie mondiale a un « impact sans précédent » sur les vies, les moyens de subsistance, les économies et les communautés dans le monde entier. ONU Info
Le Sénégal face à « une deuxième vague » de Covid-19. Le ministre de la Santé est revenu jeudi 10 novembre sur l’augmentation des nouveaux cas. Il y a un mois, le pays enregistrait moins de dix nouvelles contaminations par jour. Hier, le nombre est passé à 101. Face à cette situation, les autorités sanitaires appellent à « une discipline nationale » pour le respect des mesures barrières. Concernant le vaccin, aucun choix n’a été fait pour le moment. Pas de nouvelles mesures restrictives pour l’heure, mais la « tolérance zéro » pour le port du masque. Interrogé sur un éventuel lien entre la relative fraîcheur actuellement au Sénégal et l’augmentation des cas, le ministre de la Santé indique qu’aucune étude ne permet de l’affirmer scientifiquement. En revanche, il reconnaît un « relâchement ». RFI
Lors d’une réunion, jeudi, du Conseil de sécurité des Nations Unies consacrée à la situation au Darfour, la Procureure de la Cour pénale internationale (CPI), Fatou Bensouda, a demandé au Soudan un accès à cette région pour ses enquêteurs. « Quinze ans après le renvoi de la situation au Darfour devant la Cour pénale internationale en application de la résolution 1593, les victimes des crimes au Darfour ont enfin une chance de voir justice » dans le cas d’Ali Muhammad Ali Abd-Al- Rahman, connu aussi sous le nom d’Ali Kushayb, a déclaré Mme Bensouda devant les membres du Conseil. M. Abd-Al-Rahman a été transféré à la CPI le 9 juin 2020 après s’être rendu volontairement aux autorités centrafricaines. Les juges de la CPI ont émis deux mandats d’arrêt contre lui. Il est poursuivi pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, qui auraient été commis au Darfour. ONU Info
Le bras de fer continue entre le général Burhan, le chef du Conseil souverain, et une partie de la société civile et des partis politiques. Début décembre, l’officier a signé un décret créant le Transitional Partners Council. Ce nouvel organe de transition est vu comme une menace par beaucoup de Soudanais qui le voient comme un outil pour renforcer le pouvoir des militaires et affaiblir la révolution. La pression est de plus en plus forte sur Abdel Fatah al-Burhan. Mais l’officier persiste et signe. Mercredi, le général a estimé qu’un an après sa création, le Conseil souverain, dont il est pourtant le président, avait « échoué à répondre aux aspirations du peuple et de la révolution ». … L’annonce a suscité un tollé. Abdel Fatah al-Burhan est accusé de vouloir concentrer le pouvoir entre les mains du TPC pour affaiblir la révolution au profit des militaires. RFI
Prudence Amoussou a été tuée par balles, le 2 mai 2019, alors que les forces de l’ordre réprimaient une manifestation postélectorale après les élections législatives. Elle a été inhumée le 2 décembre dernier à Abomey. Pour elle, les organisations nationales et internationales de défense des droits de l’homme, l’opposition réclament vérité sur la mort de cette mère de sept enfants. L’inhumation a eu lieu le 2 décembre à Abomey, à 150 kilomètres de Cotonou. Elle fut rapide et discrète. On le saura, plusieurs jours après seulement. C’est le père de la défunte, un vieil homme, qui accomplit les formalités de retrait du corps. Certains proches disent avoir identifié Prudence dans son cercueil à Cotonou comme à Abomey. Seule la famille a assisté aux obsèques, dont ses sept enfants âgés de 2 à 18 ans. RFI
Un nouveau procès sur les atrocités commises pendant la guerre civile au Liberia se profile hors des frontières de ce pays d’Afrique de l’Ouest : un ex-commandant rebelle libérien, accusé d’avoir commis des actes de torture dans les années 1990, a été renvoyé devant les assises en France, a-t-on appris jeudi 10 décembre de sources judiciaires. Un procès a été ordonné le 26 novembre pour Kunti K., arrêté en France en 2018, afin qu’il soit jugé pour « actes de torture » et « complicité d’actes de torture » constitutifs de crimes contre l’humanité commis en 1993 et 1994. Jusqu’à présent, personne n’a été poursuivi ni condamné au Liberia pour les crimes commis pendant la guerre civile, l’un des plus atroces conflits du continent africain et qui a fait quelque 250 000 morts entre 1989 et 2003. Un autre ex-commandant rebelle, Alieu Kosiah, est jugé en Suisse depuis le 3 décembre. France24 avec AFP
Le gouvernement a annoncé avoir conclu un nouvel accord avec ses partenaires Arise et le fond français Meridiam pour la construction et l’exploitation d’un nouveau terminal à conteneurs sur port autonome de Nouakchott. Avant l’arrivée du fonds français, une autre convention avait été signée par le régime de l’ancien président Aziz en 2018 avec la société Arise, mais cet accord avait été qualifié de douteux par un rapport parlementaire qui demandait son annulation ou sa renégociation. Finalement, c’est la dernière option qui a été retenue. RFI
Dans le cadre de la Saison Africa 2020, l’initiative BD 20>21 réunit trois manifestations de bande dessinée africaine : Afropolitan Comics ; Kubuni, les bandes dessinées d’Afrique.s ; et le Bilili BD Festival. Au fil de ces réunions émerge une nouvelle garde de bédéistes africains, dont internet est le principal terrain de jeu. Jeune Afrique