Burkina Faso : 50 personnes tuées dans l’attaque de deux villages
Au moins une quarantaine de civils ont été tués lors de l’attaque de deux villages du nord-est du Burkina Faso, près de la frontière nigérienne, par des « groupes armés terroristes », dans la nuit de jeudi à vendredi, a indiqué samedi le gouverneur de la région du Sahel. « Le bilan provisoire de cette attaque ignoble et barbare » qui a visé les villages de Kourakou et Tondobi, « fait état de 44 civils tués et des blessés », a précisé le lieutenant-colonel Rodolphe Sorgho, notant que 31 ont été tués à Kourakou et 13 à Tondobi. Le gouverneur a souligné que « des actions de stabilisation de la localité sont en cours après (une) offensive menée par les forces de défense et de sécurité (FDS) qui a permis de mettre hors d’état de nuire les groupes armés terroristes qui ont perpétré ladite attaque ». Cette double attaque est survenue dans des localités situées à cinq kilomètres de Seytenga, commune frontalière du Niger, endeuillée en juin 2022 par une attaque revendiquée par l’Etat islamique au Grand Sahara (EIGS) qui avait fait 86 morts. Sahel-Intelligence
Au Nigeria, des camps de déradicalisation pour les jihadistes
Depuis 2021 dans le nord du Nigeria, plus de 90.000 personnes affiliées aux groupes jihadistes se sont rendues aux autorités qui leur ont promis la liberté après un processus de déradicalisation. Mais cette initiative – appelée « modèle de Borno » – a de nombreuses failles. À première vue, le camp de Hajj ressemble à tous les autres pour personnes déplacées dans le nord du Nigeria. Des femmes voilées s’activent, des hommes attendent que le temps passe, assis devant d’interminables rangées de tentes. Mais la différence est de taille. Les résidents du camp sont soit d’anciens jihadistes, membres des groupes Boko Haram ou État islamique en Afrique de l’Ouest (Iswap), ou vivaient sous leur contrôle. VOA
Ethiopie : des restrictions post-manifestations imposées en Amhara
Au lendemain de la 5ème journée consécutive de manifestation contre le gouvernement éthiopien, des restrictions ont été imposées lundi dans trois grandes villes de la région d’Amhara, dont Gondar, la ville la plus peuplée de la région. Il est désormais interdit aux tricycles motorisés de circuler la nuit et les bars et discothèques doivent fermer à 21H00. Toute grève est également prohibée et toute réunion doit être signalée aux autorités. La semaine dernière le gouvernement a annoncé le démantèlement de forces paramilitaires régionales en Ethiopie. Une décision qui s’est heurtée à une forte opposition dans la région d’Amhara qui a organisé d’importantes manifestations dans les villes et villages de la région. Le gouvernement prévoit de les intégrer dans l’armée ou la police fédérale et promouvoir l’unité nationale. Appelées « forces spéciales » en Ethiopie, ces unités inconstitutionnelles avaient été déployées par les Etats régionaux pour protéger leurs frontières et combattre les rebelles. AfricaNews
Deux employés humanitaires tués en Éthiopie
Deux employés de l’organisation humanitaire Catholic Relief Services (CRS) ont été tués par balles au cours du week-end en Amhara, région du nord de l’Éthiopie en proie à des troubles depuis plusieurs jours, a annoncé mardi l’ONG. Des manifestations et blocages de routes en Amhara sont rapportés depuis jeudi, après que le gouvernement fédéral a entamé le processus de désarmement et de réaffectation dans l’armée fédérale ou la police de membres d’unités militaires sous autorité régionale. Appelées « forces spéciales » en Éthiopie, ces unités ont été mises sur pied hors de tout cadre légal depuis une quinzaine d’années par certains États régionaux. VOA
RDC: Au moins 50 personnes tuées dans des attaques ADF
Une vingtaine de personnes ont été tuées vendredi après-midi dans une nouvelle attaque des rebelles ADF (Forces alliées démocratiques), affiliés au groupe Etat islamique, dans l’Est de la République démocratique du Congo. « L’ennemi ADF a tendu une embuscade à des cultivateurs, vendredi aux alentours de 16H00 (14H00 GMT) près du village d’Enebula », a déclaré Patrick Mukohe, vice-président de la société civile locale. Il déclare avoir compté lui-même 21 corps d’hommes et de femmes sur le lieu du massacre, situé à une trentaine de km à l’ouest de la ville d’Oicha. « Je viens de réceptionner 19 corps, tous tués par machette » déclare Jules Kambale, embaumeur à la morgue de l’hôpital d’Oicha. L’administrateur militaire du territoire de Beni, le colonel Charles Ehuta Omeanga, confirme cette attaque qu’il attribue « aux terroristes ADF » mais se réserve sur le bilan des victimes « en attendant que (ses) éléments rentrent du terrain. » Jeudi, l’ONU indiquait qu’au moins trente personnes avaient été tuées par les ADF les 2 et 3 avril dans la province de l’Ituri, et plus d’une soixantaine de morts ont été attribués aux ADF pour le seul mois de mars dans la province du Nord-Kivu. Sahel-Intelligence
RD Congo : cadavres et fosses communes à Kishishe, après le départ du M23
Le M23 s’est retiré, ces dernières semaines, de plusieurs de ces positions. Parmi elles, le village martyr de Kishishe où les rebelles ont commis un massacre, en novembre dernier. Selon les Nations unies, plus de 170 habitants y ont été tués. La vie reprend son cours au milieu des cadavres et des fosses communes, après le départ des troupes à une vingtaine de kilomètres. « Ils leur ont dit de s’asseoir au bord du trou et ils ont commencé à les abattre. » Du massacre de l’église adventiste de Kishishe, Michel* a tout vu. Terrorisé, enfermé dans les toilettes extérieures de l’église, il priait pour que les rebelles du Mouvement du 23-Mars (M23) ne le découvrent pas. C’était le 29 novembre, dans ce village de quelques milliers d’âmes perdu au milieu des collines du Nord-Kivu où, selon les Nations unies (ONU), plus de 170 civils ont été tués par le M23. TV5Monde
RDC : la MONUSCO déploie le matériel de la CENI en Ituri
La MONUSCO a déployé lundi 10 avril un lot du matériel de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans les territoires d’Aru et de Mahagi (Ituri). Selon la CENI, plusieurs bureaux d’enrôlement étaient presque en rupture de stocks de certains kits dont des cartes d’électeurs. Le secrétaire exécutif provincial de cette institution, Jimmy Anga, a salué l’appui logistique de la mission onusienne, qui a contribué à la réussite de cette opération d’enrôlement en Ituri, et aussi sa contribution pour l’implication des communautés locales dans la sécurisation de ce processus dans un contexte d’insécurité dans certains milieux. Deux hélicoptères de la MONUSCO ont servi pour le transport de ce matériel, composé essentiellement de cartes d’électeurs et des fiches d’identification. Selon la responsable de la CENI Mahagi, le déploiement de ces kits permet de combler le déficit matériel observé dans quarante-cinq centres d’enrôlement des électeurs que compte cette entité territoriale. Elle ajoute que certains bureaux étaient fermés momentanément à cause de l’insuffisance des cartes. Radio Okapi
Soudan : le chef des droits de l’homme s’alarme de la montée des tensions
Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exprimé ce weekend son inquiétude face à la situation tendue qui règne actuellement au Soudan et appelle à intensifier les efforts pour restaurer un gouvernement dirigé par des civils. M. Türk a renouvelé son appel à toutes les parties pour qu’elles mettent de côté leurs positions tranchées et leurs intérêts personnels, afin de se concentrer sur les intérêts communs du peuple soudanais en redoublant d’efforts pour restaurer un gouvernement dirigé par des civils. « Comme je l’ai dit lors de ma visite au Soudan en novembre dernier, le pays se trouve à un tournant décisif. Beaucoup de travail a été accompli et de nombreuses mesures positives ont été prises en vue de la signature d’un accord final – tous les efforts doivent maintenant être déployés pour remettre la transition politique sur la bonne voie », a déclaré le Haut-Commissaire dans un communiqué de presse. ONU Info
Mali : 5 morts lors d’une attaque terroriste dans le sud du pays
Cinq personnes ont été tuées jeudi dans le sud du Mali lors de l’attaque terroriste d’un poste de contrôle, a indiqué un haut responsable du gouvernorat. Le poste de Nossombougou, à plusieurs dizaines de kilomètres au nord de Bamako, a été attaqué à l’aube « par un groupe armé terroriste », a-t-il dit, précisant que deux gendarmes, un policier et deux civils, dont un chauffeur Sénégalais, ont trouvé la mort. Le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda au Sahel, a revendiqué l’attentat perpétré le jeudi 6 avril contre le poste de contrôle de Nossombougou, Zambougou, dans la Région de Koulikoro, situé à quelque 70 kilomètres au nord de la capitale malienne, Bamako, qui a fait cinq morts, selon son organe de propagande Az-Zallaqa. Sahel-Intelligence
Mali: ce que l’on sait des propositions de la médiation pour sauver l’accord de paix
Au Mali, on en sait un peu plus sur les propositions faites par la médiation internationale au gouvernement de transition et aux groupes armés signataires pour sauver l’accord de paix. Dans un communiqué publié le dimanche 9 avril, la médiation parlait de « propositions concrètes », sans préciser. RFI a obtenu davantage de détails auprès des destinataires de ces propositions. La médiation internationale, conduite par l’Algérie, propose d’enclencher le processus DDR de désarmement – démobilisation – réinsertion des combattants issus des groupes armés signataires de l’accord de paix. Des quotas de deux fois 13 000 hommes ont déjà fait l’objet d’un accord entre les deux parties, mais les groupes armés veulent au préalable des assurances sur la chaîne de commandement de la future armée reconstituée, qui rassemblera soldats des forces maliennes et combattants issus de ces groupes. RFI
En Somalie, le chef de l’ONU demande un « soutien international massif »
Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a « sonné l’alarme » et appelé à un « soutien international massif » mardi pour aider la Somalie, menacée par une sécheresse historique et potentiellement très meurtrière et fragilisée par une insurrection islamiste. M. Guterres est arrivé dans la matinée à Mogadiscio, capitale de ce pays de la Corne de l’Afrique, pour une « visite de solidarité » à l’occasion du mois de Ramadan. « Je suis également ici pour tirer la sonnette d’alarme sur le besoin d’un soutien international massif: un soutien international massif en raison des difficultés humanitaires auxquelles le pays est confronté, un soutien humanitaire massif lié au renforcement des capacités sécuritaires en Somalie et un soutien humanitaire massif pour la stabilisation et le développement du pays », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse conjointe avec le président somalien Hassan Cheikh Mohamoud. VOA
Sahara occidental : premier convoi vers certains sites de l’ONU depuis 2020
Deux sites de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) à l’est du mur de sable qui sépare les parties belligérantes ont pu être approvisionnés grâce à un convoi terrestre, une première depuis 2020, a annoncé l’ONU lundi 10 avril. « Entre le 5 et le 7 avril, un convoi a terminé l’approvisionnement de deux des sites [de la Minurso] à l’est du mur de sable, à Tifariti et Mehaires, avec le soutien du Front Polisario et du Maroc », a déclaré Stéphane Dujarric, porte-parole du secrétaire général de l’ONU, qui avait annoncé fin mars un accord concernant ce convoi. « Cet approvisionnement va permettre aux sites de rester opérationnels », a-t-il ajouté, notant leur « besoin critique » notamment en carburant. « Il est vital de poursuivre sur cette lancée et d’assurer que la mission puisse continuer ses efforts sur le terrain et sa présence sur l’ensemble du territoire, dans le but de créer un espace pour un progrès du processus politique » mené par l’envoyé spécial de l’ONU Staffan de Mistura, a-t-il souligné. Le Monde
Le journaliste malien porté disparu retrouvé « sain et sauf »
Le journaliste malien qui était porté disparu depuis jeudi a été retrouvé « sain et sauf » à Bamako, a annoncé dimanche soir la cellule de crise mise en place par ses confrères après sa disparition. « Aliou Touré, directeur de publication du journal Le Démocrate (privé), est rentré chez lui sain et sauf », a affirmé la cellule de crise des organisations professionnelles, formée de plusieurs associations de journalistes, dans un communiqué transmis à l’AFP. Les circonstances dans lesquelles M. Touré a été retrouvé n’ont pas été précisées par la cellule qui a prévu une conférence de presse mardi matin à Bamako. Le journaliste avait été porté disparu jeudi à Bamako, avaient indiqué vendredi à la presse le collectif pour le développement de la République (CDR), dont il est le secrétaire administratif, et la Maison de la presse, une organisation professionnelle de la presse. VOA
En Afrique, l’appétit grandissant du secteur privé pour les crédits-carbone
C’est une grosse machine plutôt moche. Un caisson métallique, équipé d’aspirateurs et de filtres. Qu’importe : cet engin inventé par la start-up kényane Octavia Carbon entend contribuer à sauver la planète en captant et en emprisonnant le dioxyde de carbone (CO2) présent dans l’air. Dès 2024, la jeune pousse prévoit de lancer un site de stockage dans la vallée du Rift pour renvoyer ce CO2, libéré par l’activité humaine ces deux derniers siècles, dans les entrailles de la terre. Comment va-t-elle gagner de l’argent ? En vendant des crédits-carbone. D’autres entreprises, polluantes et cherchant à réduire leur empreinte, vont ainsi lui acheter en 2024 les 50 000 tonnes de CO2 (un crédit est égal à une tonne) qu’elle va retirer de l’atmosphère. Le Monde
Cybersécurité : face aux attaques numériques, l’Afrique organise la riposte
[Vidéo] L’Afrique défend son espace numérique face à des attaques de plus en plus nombreuses contre ses États, ses entreprises et ses citoyens. Pour parler de cette riposte, Ali Laïdi reçoit Franck Kié, expert en cybersécurité, fondateur et président du cabinet Ciberobs. Notre invité est également commissaire général du Cyber Africa Forum, à Abidjan, le rendez-vous annuel des spécialistes publics et privé de la cybersécurité en Afrique. France24
Immigration clandestine: un club de foot tunisien se retrouve sans joueurs
Un club de football évoluant en quatrième division du championnat de Tunisie a suspendu ses activités après l’émigration clandestine d’une trentaine de ses joueurs vers l’Europe, a annoncé mardi son président. Au cours des trois dernières années, pas moins de 32 joueurs du club amateur de Ghardimaou ont émigré clandestinement vers l’Europe, a affirmé à l’AFP son président, Jamil Meftahi. « Nous avons arrêté l’activité et suspendu les matches il y a 20 jours », a-t-il ajouté. Le responsable a imputé cet exode à « un manque de ressources financières » du club et des joueurs. « Nous ne pouvons pas acheter d’équipements, de maillots et de chaussures de sport » et les joueurs « ne bénéficient pas de subventions financières ». VOA