L’Union africaine suspend la Guinée après le coup d’Etat
L’Union africaine (UA) a annoncé vendredi la suspension de la Guinée de toutes ses « activités et organes de décision », après le coup d’Etat mené dimanche par des militaires dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. « Le Conseil de Paix et de Sécurité (…) décide de suspendre la République de Guinée de toutes les activités/organes de décision de l’UA », a annoncé sur son compte Twitter cet organe en charge des conflits et questions de sécurité au sein de l’Union africaine, deux jours après une décision similaire de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). L’organisation panafricaine, basée dans la capitale éthiopienne Addis Abeba, demande également au Conseil de sécurité de l’ONU « d’approuver le communiqué final de la CEDEAO », qu’elle soutient. Mercredi, la CEDEAO avait annoncé la suspension de la Guinée et l’envoi d’une mission diplomatique dans le pays, mais n’avait prononcé aucune sanction économique. AfricaNews
Afrique : l’OIF condamne le coup d’Etat en Guinée Conakry
La secrétaire générale de la Francophonie, Louise Mushikiwabo, qui suit « avec préoccupation » la situation en Guinée Conakry, a condamné le coup de force et s’inquiète de la récurrence des crises dans l’espace francophone. Le jour même, elle avait condamné fermement toute prise de pouvoir par la force et demandé la libération ainsi que le respect de l’intégrité physique du président Alpha Condé. Dans un communiqué publié à cet effet, Louise Mushikiwabo a indiqué que l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) se coordonnera étroitement avec ses partenaires, notamment la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest et l’Union africaine en vue de contribuer au rétablissement dans les meilleurs délais d’un ordre constitutionnel et démocratique en République de Guinée. Pour elle, « les coups d’État ne sont plus acceptables ». Adiac-Congo
Covid : quatre scénarios sur quand et comment la pandémie prendra fin
Alors que la vaccination contre le Covid-19 prend de l’ampleur dans les pays développés, la question devient de plus en plus importante : que faire ensuite? … Fin juillet, la revue Lancet a publié un article dans lequel trois douzaines d’éminents scientifiques médicaux européens spéculent sur la direction que pourrait prendre la pandémie de Covid-19 dans les mois et années à venir. Et la principale question que posent les auteurs est de savoir si la pandémie prendra fin d’ici au moins trois à cinq ans? Selon les experts européens, cela dépendra de trois facteurs principaux : la rapidité avec laquelle la vaccination peut être réalisée, tant dans les différents pays (de niveaux de richesse différents) qu’au niveau mondial ; la manière exacte dont le virus va muter – en d’autres termes, le degré de dangerosité des nouvelles variantes (pas encore) ; et la rigueur avec laquelle chacun d’entre nous – vaccinés et non vaccinés – suivra les recommandations des autorités et observera les mesures restrictives nécessaires. À ce jour, notent les auteurs, la situation dans tous ces domaines ne semble pas très optimiste. BBC
Covid 19: l’OMS plus pessimiste sur la capacité des vaccins à mettre fin à la pandémie
Le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en Europe s’est montré plus pessimiste, vendredi, sur la capacité d’un taux élevé de vaccination à stopper à lui seul la pandémie du fait des variants qui ont réduit la perspective d’une immunité collective. Avec une probabilité accrue que la maladie demeure de façon endémique sans être éradiquée, Hans Kluge a appelé à anticiper une adaptation des stratégies de vaccination, notamment sur la question des doses supplémentaires. En mai, le responsable sanitaire onusien avait affirmé que la pandémie serait terminée lorsque la couverture vaccinale minimale de 70% de la population mondiale serait atteinte. Interrogé sur le fait de savoir si cet objectif valait toujours ou s’il devait être relevé, il a dit que les nouveaux variants plus contagieux, principalement Delta, avaient changé la donne. Adiac-Congo
Mali: pour le Premier ministre de la transition, les élections ne sont pas une priorité
Le Premier ministre de transition Choguel MaÏga a rencontré jeudi les diplomates accrédités à Bamako. Il leur a fait l’état de la nation en demandant leur concours afin d’aider son pays dans cette période. Mais il a également abordé la suite du processus et ses priorités. Devant les diplomates étrangers, le Premier ministre malien Choguel Maïga a clairement indiqué que la priorité de son gouvernement est d’abord l’organisation des Assises nationales. Ces rencontres vont commencer, à la base, pendant quelques semaines avant une grande réunion de toutes les forces vives de la nation à Bamako. « Il ne faut pas d’une transition bâclée » a-t-il notamment déclaré lors de la rencontre. RFI
Tunisie : Kaïs Saïed envisage un référendum constitutionnel
Le président tunisien Kaïs Saïed prévoit de suspendre la Constitution et envisage un référendum sur une réforme du système politique en Tunisie, a déclaré jeudi l’un de ses conseillers à Reuters. Kaïs Saïed s’est arrogé l’ensemble des pouvoirs exécutifs en juillet en limogeant le gouvernement et en suspendant les travaux du Parlement, une initiative assimilée à un coup d’Etat par ses opposants. Le président n’a toujours pas nommé de nouveau gouvernement ni fourni d’indication précise sur ses intentions à plus long terme. « Ce système ne peut pas perdurer (…) changer le système signifie changer la Constitution via un référendum, peut-être (…) le référendum requiert des préparatifs logistiques », a dit Walid Hajjem, conseiller du chef de l’Etat. Reuters
Le président nigérian Buhari en mission conciliation dans le sud-est du pays
Le président Muhammadu Buhari était en visite express dans l’État d’Imo ce jeudi afin de tenter de calmer les velléités sécessionnistes du mouvement indépendantiste du Biafra (Ipob), actif dans le sud-est du pays. Le chef de l’État a rencontré les gouverneurs du sud-est ainsi que plusieurs responsables issus de l’ethnie Igbo. En visite dans la ville d’Owerri, le président nigérian a estimé qu’il était « impensable » de voir les membres de l’ethnie Igbo quitter le Nigeria, car ceux-ci jouent un rôle crucial dans l’économie du pays, selon lui. Le mouvement indépendantiste pour les peuples indigène du Biafra avait lancé un appel pour que la population reste chez elle lors de la visite du président. Un mot d’ordre récurrent depuis l’arrestation du chef de l’Ipob, Nnamdi Kanu, il y a deux mois par les services de sécurité nigérians. RFI
Le chef de l’ONU craint que le scénario afghan ne fasse des émules au Sahel
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a affirmé jeudi dans un entretien à l’AFP craindre que l’exemple afghan ne donne des idées à des groupes armés jihadistes au Sahel, en réclamant un renforcement des « mécanismes de sécurité » dans cette région. Au Sahel, « je crains l’impact psychologique et réel de ce qui s’est passé en Afghanistan », avec la prise du pouvoir par les talibans, a-t-il dit. « Il y a un vrai danger. Ces groupes terroristes (au Sahel) peuvent se sentir enthousiasmés avec ce qui s’est passé (en Afghanistan) et avoir des ambitions au-delà de ce qu’ils pensaient il y a quelques mois », a ajouté le chef de l’ONU. VOA
Ouganda: l’opposant Bobi Wine refuse la main tendue du président Yoweri Museveni
L’ex-chanteur a refusé la main tendue du chef de l’État, disant ne pas vouloir rentrer dans des discussions stériles. Yoweri Museveni a invité toute l’opposition ougandaise à des négociations pour décrisper le climat politique après les tensions de l’élection présidentielle de janvier dernier que Bobi Wine l’accuse d’avoir volée. Si Bobi Wine rejette l’invitation de Yoweri Museveni, c’est avant tout parce qu’il doute de sa sincérité : « Le général Museveni ne veut pas d’un dialogue sincère. Il veut simplement rallier les gens à son camp. Sa seule intention est de mettre l’opposition dans sa poche. » RFI
RDC : plus de 1.200 civils tués, 1.100 violés et plus d’un million de déplacés dans l’Est du pays (HCR)
Les violences commises contre des civils par des groupes armés continuent à coûter des vies et à déplacer des milliers de civils dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), s’est alarmée vendredi l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), relevant que des millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire urgente dans cette partie orientale du pays. Le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont enregistré la mort de plus de 1.200 civils et 1.100 viols cette année dans les deux provinces les plus touchées, le Nord-Kivu et l’Ituri. Le HCR a également enregistré 25.000 violations des droits de l’homme cette année. Les rapatriés représentent 65 % des violations graves des droits de l’homme enregistrées par le HCR et ses partenaires. ONU
Denis Mukwege appelle à la création d’un tribunal international pour la RDC
Le docteur congolais Denis Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, a appelé vendredi à la création d’un tribunal pénal international pour la RDC, dont l’Est est en proie aux violences armées depuis plus de 25 ans. « Malgré l’état de siège instauré dans les Kivus et en Ituri » depuis début mai, « la situation sécuritaire ne semble pas s’améliorer dans ces provinces », écrit dans un communiqué Denis Mukwege, évoquant « avec effroi les récentes tueries » qui ont fait des dizaines de morts dans les territoires de Beni et Irumu. Les populations « vivent dans la peur et l’horreur », en dépit de la présence dans la région de la force de l’ONU (Monusco) en appui à l’armée congolaise. Pour lui, « cette situation tragique et scandaleuse n’est plus supportable ». VOA
Cameroun: quatre présumés sécessionnistes condamnés à la peine de mort
Ils sont accusés d’avoir tué sept enfants et blessés plusieurs personnes dans une école du sud-ouest du pays, le 24 octobre 2020. Cette attaque meurtrière avait provoqué de vives réactions à l’échelle nationale et internationale. Mais le procès lui-même est vivement condamné par la défense. Depuis 2017, des groupes séparatistes armés imposent un boycott de l’enseignement dans les deux régions anglophones du pays. C’est le premier procès qui vise des présumés sécessionnistes pour ces crimes contre les établissements scolaires. C’est le tribunal militaire de Buea, dans la région anglophone du sud-ouest, qui a rendu le jugement dans ce procès pour le meurtre de sept écoliers. Douze personnes ont comparu, toutes accusées de terrorisme, hostilité à la patrie, sécession, insurrection, meurtre et possession illégale d’armes. Quatre ont été condamnés à la peine capitale. RFI
Tchad: Le dialogue national menacé au pays
Les dissensions entre les autorités de transition tchadiennes et les principaux chefs rebelles pourraient remettre en cause le dialogue national. Au Tchad, les autorités de transition militaires peinent à convaincre les principaux chefs rebelles de prendre part au prochain dialogue national. Au cours d’une conférence de presse animée ce jeudi matin à N’Djamena, le Premier ministre de transition, Albert Pahimi Padacké, a affirmé que le gouvernement n’exclut personne de ce dialogue. Mais la participation des chefs rebelles, au regard de l’histoire politique du Tchad, est loin d’être acquise. Un dialogue en vue d’une véritable réconciliation nationale est-il possible sans la participation des principaux chefs rebelles ? Au Tchad, un retour de présumés ex-rebelles qui ne convainc pas. DW
Niger: deux journalistes poursuivis pour avoir relayé sur internet l’étude d’une ONG
Le directeur de publication de « L’Événement Niger », Moussa Aksar, et la blogueuse Samira Sabou ont été entendus, ce jeudi 9 septembre 2021, par la justice. Il leur est reproché d’avoir relayé dans leurs publications sur internet, une étude de Global Initiative, une ONG internationale qui lutte contre le crime organisé sur le trafic de drogue au Niger. Les faits qui leur sont reprochés tombent sous le coup de l’ordonnance portant sur la répression de la cybercriminalité. RFI